Roger Gradwohl

Roger Gradwohl
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Biographie
Naissance
Décès
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Saint-FlourVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
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Conflit
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 458 036)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 266750)Voir et modifier les données sur Wikidata

Roger Gradwohl dit Frachet dans la Résistance, né le 15 août 1923 à Pfaffenhoffen, dans le Bas-Rhin et mort fusillé le 14 juin 1944 à Saint-Flour, dans le Cantal est un Juif français, résistant et victime de la Shoah en France. Le 16 octobre 1945, il est déclaré « Mort pour la France ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Gradwohl est né le 15 août[1] 1923 à Pfaffenhoffen, dans le Bas-Rhin. Son père, Sylvain[2] Gradwohl, est un marchand de grains ambulant et sa mère, Alice Gradwohl née Winter[2], tient un petit commerce de chaussures à Pfaffenhoffen[3].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Avec l’annonce du débarquement, le 6 juin 1944, les membres de la « Sixième », branche clandestine des Éclaireurs Israélites de France, reçoivent l’ordre de rejoindre un maquis, Raymond Winter[4], Edgard Lévy[5], Marcel Gradwohl[6],[3] et Roger Gradwohl[7], les deux cousins de Raymond Winter, se retrouvent à Saint-Flour dans le Cantal[8].

Dès 1942, Edgard Lévy participe à la « Sixième ». Son principal secteur d’activité est Limoges (Haute-Vienne). Il est au service des faux papiers. Il a comme responsable Raymond Winter, Josué Lifshitz dit Champagnac, et le rabbin Abraham Deutsch. Il est également chargé avec les frères Gradwohl et Raymond Winter de trouver des lieux sûrs pour celles et ceux qui risquaient la déportation et la mort[8].

Avant leur arrestation du 10 juin 1944, Raymond Winter, Edgard Lévy, Marcel Gradwohl et Roger Gradwohl passent la nuit chez Alice Ferrières, professeur de mathématiques au collège de jeunes filles de Murat. Elle est la première Française à recevoir, en 1964, la médaille des Justes parmi les nations. Résistante aux côtés de son beau frère Jean Cavaillès, elle aide des réfugiés et des enfants, adolescents « Juifs » à se cacher dans les collèges de la ville ou dans des familles paysannes des environs[9].

Le 10 juin 1944, les allemands raflent des habitants de Saint-Flour ainsi que Raymond Winter, Edgard Lévy, et les frères Gradwohl[8].

Le 12 juin 1944 un accrochage a lieu entre FFI et soldats allemands non loin de là, à Murat. Le chef de la Gestapo, Hugo Geissler est tué par des résistants. La répression est terrible. Sur cinquante-trois habitants civils détenus, les allemands choisisent vingt-cinq civils à exécuter en représailles, dont Edgar Lévy, Marcel et Roger Gradwohl, ainsi que Raymond Winter désignés parce que juifs[8].

Détenus à l’Hôtel Le Terminus à Saint-Flour, ils sont fusillés à six heures du matin[8] le 14 juin 1944, par la Gestapo à Soubizergues, dans la commune de Saint-Georges (Cantal)[9],[4].

Hôtel Terminus à Saint-Flour, siège de la Gestapo durant l'occupation.
Portraits des victimes de Soubizergues.
Première cérémonie, le en présence de 8 000 personnes.
Monument aux fusillés de Soubizergues.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Le 16 octobre 1945, Roger Gradwohl est déclaré « Mort pour la France »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]