Marcel Steinbach

Marcel Steinbach
Biographie
Naissance
Décès
(à 46 ans)
Auschwitz
Nom de naissance
Marcel Steinbach
Activité

Marcel Steinbach, né à Bucarest en Roumanie le et mort assassiné à Auschwitz en Pologne le [1], est un ingénieur français, directeur technique de Motobécane-Motoconfort avant 1940.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marcel Steinbach naît à Bucarest, en Roumanie, le . Il est dessinateur industriel. Arrivé en France, il se fait embaucher par la SICAM, où il rencontre Abel Bardin et Charles Benoît, fondateurs des Ateliers de la Motobécane, qu'il rejoint ensuite[2].

Marcel Steinbach participe dès l’origine de la marque à la conception de plusieurs modèles Motobécane-Motoconfort, dont il deviendra responsable des études. On lui doit notamment le premier moteur à 4 temps 100% maison produit à partir de 1933, le bloc « B » avec boîte de vitesses intégrée au bloc moteur, configuration particulièrement moderne à une époque où la boite séparée est la norme. Ce bloc moteur sera décliné en plusieurs cylindrées de 175 à 500 cm3, à soupapes latérales ou culbutées, et sera très répandu du fait de sa fiabilité et de son agrément d’utilisation[3].

" Si un homme a particulièrement marqué la firme Motobécane de son empreinte, il s'agit bien de Marcel Steinbach ", écrit Patrick Barrabès. " Créateur de talent, capable de travailler aussi bien sur des moteurs deux temps que sur des moteurs à soupapes, on peut considérer qu'il est, en collaboration avec Charles Benoît, le père des quatre-cylindres Motobécane ..." [4]

Marcel Steinbach est arrêté à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise), en région parisienne et envoyé à Drancy. Le , il est déporté par le convoi n° 58 vers Auschwitz, où il est assassiné le [1]. Son nom figure dans l’arrêté du portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès[5]. Sa dernière adresse est au 6, avenue Guillaume Tell à Villiers-sur-Marne[6].

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Barrabès, Motobécane Les quatre-temps 1927-1984, ETAI
  • Eric Jaulmes (préf. Louis Aymard), « Souvenirs d’un ingénieur » 1923/1980, A.H.M.A.
  • Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France, Paris, Beate et Serge Klarsfeld, . Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et filles de déportés juifs de France), 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]