Alfred Ament

Alfred Ament
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Alfred Ament (, Vienne, Autriche-) est le frère aîné de Hans Ament, un des 44 Enfants d'Izieu, arrêtés lors de la Rafle du , déportés et assassinés à Auschwitz. Alfred Ament vit jusqu'en avec son frère Hans Ament et sa mère Ernestina Ament, avant d'être séparé d'eux et éventuellement pris en charge par l'Œuvre de secours aux enfants et emmené clandestinement en Suisse. Il survit à la Shoah. Il immigre aux États-Unis. Il devient un témoin de la Shoah.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vienne (Autriche)[modifier | modifier le code]

Alfred Ament est né le à Vienne, en Autriche[1],[2].

Son père, Max Ament, est né le , à Sanok, en Pologne[3]. Sa mère est Ernestina[4](Ernestine) Ament, née en Hongrie[5].

Le père est un fabricant à Vienne, en Autriche.

Il a un frère cadet, Hans Ament. né le [1], à Vienne, en Autriche.

Le grand frère lui apprend à se servir de sa bicyclette[6].

Belgique[modifier | modifier le code]

Alfred Ament a 11 ans quand les Allemands annexent l'Autriche. En [7] ou au début 1939[8], la famille se réfugie à Anvers[3]. en Belgique, et fait une application pour des visas pour les États-Unis. Ils reçoivent ces documents en [5], mais sont en attente pour un bateau qui puisse les emmener en Amérique.

France[modifier | modifier le code]

1940[modifier | modifier le code]

En , les Allemands envahissent la Belgique.

La famille Ament arrive à Paris au printemps 1940[7].

Le père de Alfred Ament, qui possède un passeport allemand, est arrêté et envoyé au camp de Rivesaltes[3].

1941[modifier | modifier le code]

Au printemps de 1941, la mère de Alfred Ament vend la collection de timbres d'Alfred Ament pour pouvoir se nourrir. Elle vend, plus tard, sa bague de fiançailles.

Lorsque la famille reçoit l'ordre de se rapporter pour la déportation dans un "camp de resettlement", ils fuient vers Marseille, alors en Zone libre.

Ernestina Ament avait choisi d'aller à Marseille avec ses enfants dans l'espoir de retrouver son mari. Max Ament avait demandé un transfert au Camp des Milles, près d'Aix-en-Provence. Il reçoit l'autorisation d'aller les rencontrer à la gare puis retourne au camp[7].

1942[modifier | modifier le code]

En 1942, Ernestine Ament est atteinte de la tuberculose[7].

1943[modifier | modifier le code]

Au début de 1943, son père, est transféré du Camp des Milles vers Drancy[9].

Max Ament est déporté par le Convoi No. 50, en date du , du Camp de Drancy vers Sobibor ou Maidanek[3].

Hans Ament est envoyé à la Maison d'Izieu. Alfred Ament est placé dans un home pour adolescents[6].

Il travaille dans la cuisine, mais la nourriture n'est pas suffisante, et Alfred Ament a souvent faim. Durant l'hiver de 1943, les nazis font des rafles dans les maisons d'enfants. Alfred Ament est envoyé avec deux autres enfants dans une ferme. Il apprend à traire une vache et à nettoyer la porcherie[1].

Hans Ament arrive à Izieu, le [10].

1944[modifier | modifier le code]

En , Alfred Ament et 30 autres enfants sont emmenés, clandestinement, en Suisse avec de fausses cartes d'identité, par l'Œuvre de secours aux enfants. À la frontière, ils doivent escalader une clôture en fil de fer barbelé de 10 pieds de haut[1],[9],[5].

Sa mère est hospitalisée le [4].

Hans Ament est âgé de 10 ans,il est arrêté avec les autres enfants d'Izieu[11], dans la Rafle du . Il est déporté par le Convoi No. 75, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz[12].Il est assassiné le à Auschwitz.

Alfred Ament passe le reste de la guerre dans un camp de réfugiés et plus tard dans un pensionnat en Suisse. Il correspond avec sa mère jusqu'à ce qu'elle meurt[1]

Sa mère est décédée à Hauteville, Ain, le [4]. Elle était dans la section prison de l'hôpital, car elle était juive[7].

Après la guerre[modifier | modifier le code]

En , Alfred Ament apprend que son père a été tué dans un camp de concentration et que ses grands-parents et son jeune frère, Hans Ament, ont été assassinés à Auschwitz. Il a 17 ans. Il n'a plus de famille[1].

Alfred Ament immigre[5] aux États-Unis[4]. Il devient un témoin de la Shoah.

En 1986, Alfred Ament soumet des Pages de Témoignage à Yad Vashem, en mémoire de son père, Max Ament, et de son frère, Hans Ament[5] ,[13],[14],[15].

Il écrit un témoignage de 20 pages intitulé: My Lost Childhood[16].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ruth Schwertfeger, In Transit : Narratives of German Jews in Exile, Flight, and Internment During the "Dark Years" of France, Berlin, Frank & Timme GmbH, , 290 p. (ISBN 978-3-86596-384-0 et 9783865963840, BNF 43568913)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) Alfred Ament. Children of the Holocaust. Museum of Tolerance. Los Angeles.
  2. (en) Alfred Ament. Child Victims of the Nazis Stories.
  3. a b c et d Voir Klarsfeld 2012.
  4. a b c et d (en) Serge Klarsfeld. French Children Of The Holocaust. Hans Ament, p. 441.
  5. a b c d et e (en) Ament Family. Maison d'Izieu.
  6. a et b (en) Hans Ament. Children of the Holocaust. Museum of Tolerance, Los Angeles.
  7. a b c d et e (en) Rosemary Sullivan 2008 Trudeau Fellow, University of Toronto. Lecture. Confessions of a Biographer: Is Truth Stranger Than Fiction? Sherbrooke University, January 27, 2010, p. 67.
  8. (en) Maison d'Izieu. Personal Stories. The Ament Family. yadvashem.org.
  9. a et b (en) Rosemary Sullivan 2008 Trudeau Fellow, University of Toronto. Lecture. Confessions of a Biographer: Is Truth Stranger Than Fiction? Sherbrooke University, January 27, 2010, p. 68.
  10. Les enfants et adolescents. la colonie des enfants d'Izieu, p. 124.
  11. (en) Maison d'Izieu. The 44 Jewish Children of Izieu arrested on 6 April 1944, deported and murdered. Yadvashem.org.
  12. (en) Hans Ament. Children of the Holocaust.
  13. (en) I survived the Holocaust. Story of Alfred Ament. Paige (Floofy). March 5th 2009.
  14. (en) James Heil. Alfred Ament. 5 January 2013. Prezi.
  15. (en) Holocaust Notecard Confession Video. Alfred Ament. YouTube.
  16. (en) Rosemary Sullivan 2008 Trudeau Fellow, University of Toronto. Lecture. Confessions of a Biographer: Is Truth Stranger Than Fiction? Sherbrooke University, January 27, 2010, p. 67-68.

Articles connexes[modifier | modifier le code]