Robert Birenbaum

Robert Birenbaum, né le à Paris, est un résistant français.

En 2024, il est l'un des derniers survivants parmi les Résistants de la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine et enfance[modifier | modifier le code]

Fils de Moshe et Rywka Birenbaum, un couple d'épiciers juifs émigrés ayant fui la Pologne, Robert Birenbaum naît à Paris le [1],[2]. Ses parents, naturalisés français en 1935, tiennent une épicerie dans le 19e arrondissement de la capitale.

Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Membre des Jeunesses communistes, il choisit de s'engager dans la Résistance à l'invitation de sa tante Dora, elle-même communiste et résistante[3].

Le , au lendemain de la rafle du Vel d'Hiv à laquelle il a échappé, il rejoint la Résistance à l'âge de 15 ans[1].

Il adopte le pseudonyme de « Guy », en hommage au militant communiste et résistant fusillé en 1941 Guy Môquet : « On avait presque le même âge : il avait été arrêté à 16 ans et assassiné un an plus tard par les nazis. Ça aurait pu être moi… »[3].

Durant la guerre, Robert Birenbaum est notamment chargé du recrutement pour les Francs-tireurs et partisans (FTP).

Alors qu'il souhaitait prendre part à la lutte armée et devait intégrer les FTP le , il apprend l'arrestation la veille des membres du « Groupe Manouchian »[3].

En , il participe à la Libération de Paris ; à cette occasion, il est chargé d’organiser le soulèvement des 18e, 19e et 20e arrondissements de la capitale[3].

Témoignage et reconnaissance[modifier | modifier le code]

Le , il reçoit la Légion d’honneur des mains du président de la République Emmanuel Macron au mont Valérien[4].

En , il publie ses mémoires aux éditions Stock sous le titre 16 ans, résistant[5],[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse la Polonaise Tauba Zylbersztejn (1928-2009), rencontrée le , jour de la Libération[2] et dont la vie à Paris pendant l'Occupation a été retracée dans le documentaire de Ruth Zylberman, Les enfants du 209 rue Saint-Maur Paris Xe[7]. Un long-métrage, réalisé par Nils Tavernier, est également en préparation sur l'histoire de celle qui a pris le prénom de Thérèse et a vécu enfermée dans un débarras de 6 m2 pendant plus de deux ans[2],[8].

Robert Birenbaum est le père de 2 garçons, Alain, médecin, et Guy Birenbaum, journaliste, éditeur et politiste.

Décorations[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Robert Birenbaum : « On était jeunes, on était fous, on voulait se battre pour foutre les Allemands dehors » », sur Le Point, (consulté le )
  2. a b et c Eva Roque, « Robert Birenbaum, ultra résistant », sur Libération (consulté le )
  3. a b c et d « Robert Birenbaum, résistant : Missak Manouchian au Panthéon, « même à 97 piges, j’irai en courant ! » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b « La panthéonisation de Missak Manouchian célèbre l’esprit universaliste de la Résistance », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « 16 ans, résistant de Robert Birenbaum (Document) : la critique Télérama », sur telerama.fr, (consulté le )
  6. Ces résistants de 16 ans qui ont combattu les nazis, lefigaro.fr, 17 février 2024, par Mohammed Aïssaoui : "un récit extraordinaire raconté par un homme ordinaire qui ne saurait pas qu'il en est le véritable héros"
  7. « Robert Birenbaum, résistant à 16 ans », sur France Inter, (consulté le )
  8. « La Vie devant moi », sur AlloCine (consulté le )
  9. Vanessa Schneider, « "16 ans, résistant" : Robert Birenbaum, un juif parisien face aux Allemands », sur lemonde.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]