Carltheo Zeitschel

Carltheo Zeitschel
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
SchmöllnVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemande (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Sonderkommando Künsberg (à partir de )
Ministère fédéral des Affaires étrangères (à partir de )
Kolonialpolitisches Amt der NSDAP (en) (à partir de )
Ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande (-)
Guillaume II (-)
Klinikum im Friedrichshain (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Brigade Reinhard (d) (-)
Chambre de la littérature du Reich ()
Schutzstaffel ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Carltheo Zeitschel (également Carl Theo[note 1] ; 13 mars 1893[1] à Augsbourg[2], éventuellement en avril 1945 dans un bombardement aérien à Berlin ou lors de la prise de la ville de Schmölln[réf. nécessaire]) était un médecin allemand, un diplomate et un fonctionnaire nazi[3],[4],[5].

Il a notamment joué un rôle déterminant dans l’Holocauste en France. En tant que conseiller aux affaires juives (Judenreferent) à l'ambassade d'Allemagne en France, il organisa la déportation de Juifs de la France occupée[6],[7],[8].

Enfance et scolarité[modifier | modifier le code]

Il était le fils d'un pharmacien, Franz Zeitschel, et de son épouse, Ella van Hees. À partir de 1911, il étudie la médecine à l'université de Fribourg [9] et travaille comme médecin assistant dans un hôpital militaire de Fribourg pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Carrière[modifier | modifier le code]

Médecin[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son diplôme en 1918, il est libéré du service militaire, de 1919 à 1920, il a été membre du Freikorps Reinhard (de) à Berlin, en même temps qu'il était assistant médical à la clinique de Friedrichshain avant de devenir ensuite médecin dans les sanatoriums de la Forêt-Noire.

Après avoir découvert le parti nazi, il en devint membre le 6 août 1923. De 1925 à 1935, il travailla comme médecin et de 1930 à 1931 en tant que médecin personnel auprès de l'empereur allemand Guillaume II à Doorn. En 1933, il devint membre du Cabinet du Reich.

Avant la guerre : diplomatie et armée[modifier | modifier le code]

De 1935 à 1937, il fut le chef d'une unité chargée des questions coloniales et de l'Extrême-Orient au sein du ministère de la Propagande du Reich. Après 1936, il a été le chef du bureau de la politique coloniale du NSDAP.

En novembre 1937, il entra au ministère des Affaires étrangères (Auswärtiges Amt ou AA), avant même le remaniement par Hitler du gouvernement, du commandement des forces armées et la nomination de Joachim von Ribbentrop au poste de ministre des Affaires étrangères le 4 février 1938. Au sein de ce ministère, il y est conseiller de légation au département des colonies. En juin 1939, il fut brièvement consul allemand à Lagos, dans la colonie britannique du Nigéria.

Le 20 avril 1939, il rejoignit la SS en tant que Hauptsturmführer (capitaine) en même temps que sa nomination comme officier SS au sein de l'Office central de la sécurité du Reich. Le premier septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne qui capitule en octobre. À partir de novembre 1939, Zeitschel est représentant du ministère des Affaires étrangères auprès du commandant de l'armée à Warschau (Varsovie) et représentant spécial de ce bureau chargé de l'établissement du corps diplomatique de Warschau. En 1940, il était membre du Sonderkommando Künsberg, qui a organisé le vol des œuvres d'art par les troupes allemandes à Bruxelles.

Zeitschel et Dannecker ont organisé l'exposition itinérante Le Juif et la France dans la partie occupée de la France en 1941.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Référent juif à Paris[modifier | modifier le code]

Dès juin 1940, Zeitschel a été nommé à Paris, d'abord dans le bureau du représentant du ministère des Affaires étrangères auprès du commandant militaire en France[10], puis chargé par l'ambassadeur allemand Otto Abetz de continuer à s'impliquer, comme à Warschau, dans le règlement des missions étrangères du vol de collections d'art juives, "sous la garde de l'ambassade allemande"[11],[2].

Le 19 juillet, Laval, premier ministre français à traverser la ligne de démarcation, est accueilli à Moulins par Zeitschel, collaborateur d’Abetz, afin d’être escorté à Paris où l’attend l’ambassadeur pour un dîner tardif[12].

À partir de septembre 1940, Zeitschel est promu SS-Sturmbannführer (commandant) parallèlement à sa carrière dans le service diplomatique et est nommé commissaire aux affaires juives et maçonniques auprès du commandant du BdS (Befehlshaber der SiPo-SD : Sicherheitspolizei (SiPo) und des Sicherheitsdienstes (SD)[note 2] - service de renseignement allemand en France), Helmut Knochen qui est assisté par Kurt Lischka, dirigeant du bureau II (organisation, administration).

Le chef de la section « IV J » de la Gestapo, chargée de la « question juive » à l'antenne du SD est alors Theodor Dannecker, assistant de Kurt Lischka[13].

Le , les Nazis promulguent une première ordonnance en zone occupée qui oblige les Juifs à se déclarer entre le 3 et le [14] dans les commissariats de police et sous-préfectures [14].

En , un collaborateur de la section « IV J » de la Gestapo, chargée de la « question juive » a été délégué à la préfecture de police de Paris. Un fichier juif, dit fichier Tulard, est constamment tenu à jour.

Le commandant du BdS Helmut Knochen était en étroite relation avec l'Ambassade d'Allemagne. La participation de l'ambassadeur allemand Otto Abetz aux mesures juives était nécessaire, tant dans la France occupée que la France non occupée sous le gouvernement de Vichy.

Le 20 janvier 1941, une réunion sur la question juive est organisée à Paris et présidée par le SS Sturmbanhfuhrer Kurt Lischka : « afin de résoudre le problème juif en France, nous devons appliquer les mêmes mesures que celles mises en pratique dans le Reich. À cet effet, je demande la création en France d'un office central juif. Il faut confier aux Français le soin de régler ces problèmes ».

Le 29 mars 1941, Vichy nomme Xavier Vallat « commissaire général » du Commissariat général aux questions juives.

Le 3 avril, une réunion a eu lieu entre Otto Abetz, Zeitschel, Dannecker et Schilling : ils souhaitent que l’expulsion des juifs étrangers de la zone occupée, soit pris en charge par Vichy et pas par les Allemands, ce que Xavier Vallat refuse « absolument » le 10 avril.

Le 25 avril, l’ambassade a demandé au gouvernement français de centraliser les pleins pouvoirs entre les mains de Xavier Vallat. C’est chose faite avec la loi du . À chaque passage à Paris, Xavier Vallat doit s’adresser à un comité composé de Dannecker, Blancke, Zeitschel et un représentant des services de Werner Best, chef de la section Administration (Verwaltungsabteilung) du MBF.

Le 14 mai 1941, la police française a procédé à la première rafle : 3 710 juifs, majoritairement apatrides (Polonais, Tchécoslovaques et Autrichiens) sont internés dans les deux nouveaux camps ouverts à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, près d’Orléans. Le , une seconde rafle arrête Modèle:Nité, auxquels s’ajoutent 200 avocats notamment de la Cour d’appel ou du Conseil d’État, qui sont transférés au camp de Drancy.

Les camps de la zone occupée sont alors complets et ne permettent plus de nouvelles rafles. Le chargé des questions juives à l’ambassade, Zeitschel souhaite déporter les internés vers l’Est, mais l'opération Barbarossa lancée le mobilise tout le matériel ferroviaire sur le front russe.

L'ambassadeur Otto Abetz comptant se rendre au quartier général de Hitler à Berlin, Zeitschel lui demanda le 22 août 1941, d'obtenir "personnellement" de Heinrich Himmler la promesse "que les Juifs dans les camps de concentration [français] peuvent être déportés à l'Est dès que les moyens de transport le permettent"[15],[16].

À son supérieur, Zeitschel affirme travailler « en toute intensité pour un prochain règlement de la question juive », mais que l’action souffre du nombre insuffisant de camps et qu’on « doit se débrouiller avec toutes sortes de lois et autres ordonnances ». Il suggère à Abetz de s’adresser également à Göring, « très accessible en ce qui concerne le problème juif » et pouvant être d’un « appui extraordinaire ».

Zeitschel a proposé de procéder à la destruction ou à la stérilisation des Juifs d'Europe, dans le but d'en détruire plus de 33 %.

Aux suggestions de son subordonné, l’ambassadeur lui demande des précisions sur les juifs internés, leur nombre exact et les nationalités concernées. Zeitschel transmet la question à Theodor Dannecker le 2 septembre. Faute d’une réponse à l’approche du départ d’Abetz, Zeitschel donne le chiffre de 10 000 juifs. À Berlin, Abetz rencontra Ribbentrop et Hitler.

Le 5 septembre 1941, avec Dannecker, Zeitschel a ouvert à Paris l'exposition Le Juif et la France[17],[18].

Le 8 octobre 1941, Zeitschel a rassuré Dannecker que dès que la situation se détendra sur le front russe, les déportations vers l’Est pourront être envisagés à partir de la France. Au cours des mêmes jours, Himmler a proclamé le souhait de Hitler de vider le Reich et le protectorat de Bohême-Moravie le plus rapidement possible de sa population juive.

Devant l'ampleur de la résistance notamment française, belge et hollandaise, le Reich publie le décret Nacht und Nebel (Nuit et brouillard - 7 décembre 1941). Werner Best fait alors arrêter massivement tous les ennemis ou opposants.

Le 12 décembre 1941, une grande rafle arrête 743 hommes, majoritairement français, dits « juifs d’influence » qui sont internés dans le nouveau camp de Compiègne.

Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee près de Berlin a lancé la « solution générale de la question juive ». Trente exemplaires en furent tirés pour des responsables. L'Auswartiges Amt Franz Rademacher assista à la réunion de suivi de la conférence de Wannsee, qui eut lieu dans les bureaux d'Eichmann le 6 mars 1942. Le lendemain, il envoya plusieurs exemplaires de son rapport notamment à Ernst Woermann (en), qui était à la tête du département politique. Zeitschel en entendit parler et le 23 mars il écrivit à ses supérieurs au ministère des Affaires étrangères pour les informer qu’il avait entendu dire qu’une réunion de Staatssekretäre avait eu lieu et qu’il demandait un exemplaire du procès-verbal. Il essaya d'obtenir le protocole auprès du secrétaire d'État adjoint Ernst Woermann afin d'organiser la déportation des Juifs français[19],[note 3],[20].

En tant que Référent juif (Judenberater), Zeitschel était l’un des moteurs de la solution finale en France, c'est-à-dire l'extermination des Juifs par la déportation et le gazage[21].

Le 27 mars 1942, le premier convoi a quitté Compiègne pour Auschwitz.

Après avoir refusé la demande de Theodor Dannecker chef de la section « IV J » d'ordonner l’introduction de l’étoile jaune en zone occupée, l’ambassadeur Abetz s'est ravisé et a promulgué le 2 mai 1942 la mesure en annonçant le remplacement du trop modéré Vallat par Louis Darquier de Pellepoix[22]. Comme cette mesure nécessitait une ordonnance du BMF, Zeitschel s'est chargé d’informer Best le 5 mai : la mesure doit être imposée en zone occupée « indépendamment » de Vichy qui est libre de l’appliquer en zone Sud non occupée.

Le 5 mai 1942, lors de la venue à Paris de Reinhard Heydrich, l'adjoint de Himmler à la tête des SS, une réunion avec Dannecker, Otto Abetz et Carl-Theo Zeitschel précisera la formulation du texte de la huitième ordonnance allemande en cours d’élaboration et promulguée le 29 mai 1942. L'Étoile jaune sera imposée à tous les Juifs de plus de six ans de la zone occupée avec dérogation possible[23] : l'ambassadeur Abetz, avec Oberg, Rudolf Rahn, Zeitschel, Knochen et Hagen, discuteront des demandes d'exemption comme pour Louise Neuburger, veuve du philosophe Henri Bergson, ainsi que pour Maurice Goudeket, marié en 1935 à la célèbre écrivaine Colette ;

Le 5 juin 1942, Zeitchel, chargé des Questions Juives à l’ambassade d’Allemagne, s’est adressé en ces termes à Dannecker : « Le Comte de Brinon, Secrétaire d’État, a appris que les avocats et notaires Français projettent un manifeste et recueillent des signatures dans l’intention de faire exempter leurs collègues juifs du port de l’étoile jaune. Darquier de Pellepoix a l’intention de faire arrêter tous les avocats qui prendront part à cette action. L’ambassade n’y voit pas d’inconvénient. Prière au SD de prêter son appui à cette mesure énergique en faveur des ordonnances allemandes. ». En marge la mention « À Drancy ! » sera rajoutée à la main[24],[25].

Le 27 juin 1942, le Dr Zeitchel a envoyé une lettre à la suite de sa rencontre avec Dannecker le même jour, qui l'a informé de la présence de 50.000 Juifs sur le territoire non occupé et qui devaient être le plus tôt possible déporté vers l'Est, en attendant, il en a informé le conseiller diplomatique Rudolf Rahn qui rencontrera le président Pierre Laval plus tard cet après-midi puis Dannecker le lundi 29 ou le mardi 30 juin pour connaître la réponse de Laval, notamment si Louis Darquier de Pellepoix pourra bénéficier d'une totale liberté d'action.

Le 11 septembre 1942, l’ambassade a informé Berlin que depuis le début de l’« action », 28.069 Juifs ont été déportés vers l’Est. Quatre jours plus tard, il s’agit de 32 000 personnes, contingent qui, selon Zeitschel, comprendrait cependant « seulement » 7.000 des 12.000 juifs apatrides de la zone Sud non occupée. Zeitschel a déploré que les déportations en zone Sud sont exécutées de manière « lamentable ».

Référent juif à Tunis[modifier | modifier le code]

Zeitschel et Rudolf Rahn sont arrivés presque simultanément à Tunis le . Rahn était un représentant du ministère fédéral des Affaires étrangères de l'Afrika Korps. En Tunisie, l’Einsatzkommando de Walter Rauff a débuté le .

Le 6 décembre 1942, lors d'une réunion avec le général Walther Nehring et Rahn, Rauff a approuvé l'utilisation de travailleurs forcés juifs et institua un système de camps de travail, organisé par Theo Saevecke[26].

La France de Vichy, l'Italie et la direction de l'Afrika Korps[27] ont fait comprendre à Rahn que les revendications des SS étaient rejetées, car cela aurait affecté les Juifs italiens en Tunisie[28].

Zeitschel a quitté Tunis après la défaite de Rommel et la capitulation de l'Axe lors de la campagne de Tunisie en mai 1943.

Ambassade de Paris[modifier | modifier le code]

Zeitschel était à nouveau à l'ambassade d'Allemagne à Paris. Il a participé à un projet de réorganisation de la police parisienne au service de l'occupant et était responsable du pillage organisé d’œuvres d'art parisiennes dans des galeries[29]. Après la fermeture de l'ambassade à Paris en juillet 1944, il se trouvait le 1er août 1944 au siège de la SS Oberabschnitts Spree, dont le directeur était l'Obergruppenführer August Heissmeyer [réf. nécessaire] avant de fuir en Allemagne.

Décès et condamnation à titre posthume[modifier | modifier le code]

Zeitschel serait mort en avril 1945 à Schmölln, mais il est impossible de le confirmer. Ernst Klee a écrit dans Personenlexikon des Dritte Reich : «... Zeitschel serait mort, tué en 1945 lors d'un bombardement aérien à Berlin »[30].

En 1954 la justice française l'a condamné au travail forcé à vie par contumace pour ses crimes.

Au cours du procès d'Otto Abetz et au cours de procédures judiciaires bien plus tardives concernant les Juifs déportés de France, les accusés et leurs témoins ont cité à plusieurs reprises le nom de Zeitschel comme responsable principal[30],[31].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sont également attestées par des sources allemandes ou anglaises, ou les deux : Carl-Theodor, Carl Theodor, Karl-Theodor et Karl Theodor.
  2. En français, le « commandant de la Police de sûreté et du Service de sûreté », ou en utilisant les abréviations allemandes : le « commandant de la SiPo et du SD »
  3. Après 1945, ses supérieurs Ribbentrop, Weizsäcker, Woermann et Otto Abetz nieront tout cela
  4. "Das Amt, traduit ici par "Le Ministère", fait référence au Office des Affaires étrangères (Auswärtige Amt ou AA).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Kapel 1986, p. 216.
  2. a et b Ray 2000, p. 371.
  3. Marrus 1995, p. 78.
  4. Browning 2014, p. 198.
  5. Dreyfus 2015, p. needed.
  6. Ray 2000, chap.10 §4.
  7. Klarsfeld 1977, p. 25.
  8. Meyer 2005, p. 30.
  9. (de) « Universitätsarchiv der Albert-Ludwigs-Universität Freiburg - Diplome aller Fakultäten », Deutsche Digitale Bibliothek (consulté le )
  10. Poliakov 1989, p. 118.
  11. Poliakov 1989, p. 123-26.
  12. « Illustration d'un rapprochement entre occupants et occupés ? La question juive au miroir d'une collaboration d'État, 1940-1942 », sur cairn.info,
  13. Dictionnaire de la Shoah, p. 187.
  14. a et b Éric Conan, « Les fichiers de la honte », L'Express, 4 juillet 1996 [lire en ligne sur lexpress.fr (page consultée le 11 mai 2009)]
  15. Poliakov 1989, p. 120.
  16. Browning 2006, p. 466.
  17. Thalmann 1999, p. needed.
  18. Hirschfeld 1989, p. 87.
  19. Poliakov 1989, p. 121.
  20. Ray 2000, p. 372.
  21. Brunner 2004, p. 42.
  22. La Persécution nazie et l’Attitude de Vichy, par François Delpech.
  23. CDJC-CDXXVIII-82 Texte de la 8e ordonnance du 29 mai 1942. Les dispositions d'application relatives au paragraphe 1 précisent que :

    « Lors de circonstances spéciales, dans l'intérêt du Reich, des dérogations à l'ordonnance peuvent être prévues dans des cas isolés. »

    Serge Klarsfeld rappelle (La Shoah en France p. 380) l’existence de l’additif à l’article 1 de l’ordonnance, qui figure dans la lettre du 29 mai 1942 du général Oberg. Elle précise à l’ambassadeur de Brinon les pays dont les ressortissants, en plus des Français, auront à porter l’étoile : « La Hollande, le gouvernement général de Pologne, les territoires occupés à l’Est, la Slovaquie, la Croatie, la Roumanie, les Juifs belges, les anciens ressortissants yougoslaves ainsi que les juifs apatrides. »
  24. CDJC-XLIXa-110 : cette note évoquait aussi le contrôle de 108 prêtres juifs et la manifestation prévue le 7 juin 1942 en réaction à l'introduction de l'étoile.
  25. Centre de documentation juive contemporaine - XLIXa-110.
  26. Klaus-Michael Mallmann (en), Martin Cüppers: Halbmond und Hakenkreuz.
  27. Paul Seabury: Die Wilhelmstrasse.
  28. Rudolf Rahn : Ruheloses Leben: Aufzeichnungen und Erinnerungen.
  29. Aufbau, New York, Jg. 12, Nr. 3, 18.
  30. a et b Brunner 2004, p. 43.
  31. Ray 2000, p. 373.

Liens externes[modifier | modifier le code]