g culbuté
Image illustrative de l’article ᵷ
Graphies
Bas de casse
Utilisation
Phonèmes principaux [ɣ]
Codage
Unicode U+1D77
Bloc Extensions phonétiques

, appelé g culbuté, est une lettre additionnelle utilisée dans la translittération du gan culbuté géorgien ‹ ჹ › utilisé dans l’écriture du tabassaran, ainsi que dans la transcription de Franz Boas du kwak’wala. Elle est formée d’un G minuscule ‹ g › culbuté.

Utilisation[modifier | modifier le code]

ᵷ dans l’alphabet de Beniowski.

Le g cubluté ‹ ᵷ › est utilisé dans l’alphabet phonétique anglais de Bartłomiej Beniowski publié en 1844, pour représenter une diphtongue comme dans sound [saʊnd] écrit ‹ sᵷnd ›.

John Wesley Powell publie en 1880 les bases d’un alphabet pour la transcription des langues amérindiennes dans les publications de la Smithsonian Institution. Il propose plusieurs lettres culbutées, dont le g culbuté, comme lettre additionnelles si des caractères supplémentaires sont nécessaires[1].

Le g culbuté ‹  › ainsi que sa majuscule sont utilisés comme symboles phonétiques dans la transcription phonétique de Ivar Adolf Lyttkens (sv) et Fredrik Amadeus Wulff (sv)[2], notamment dans Metodiska ljudöfningar publié en 1892[3] ou le dictionnaire Svensk ordlista publié en 1921[4].

ᵷ dans Exposé des principes de l'Association phonétique internationale, 1900.

Le g culbuté ‹ ᵷ › figure comme symbole phonétique dans l’Exposé des principes de l’Association phonétique internationale, publié en 1900, utilisé pour la transcription d’une consonne fricative linguale sourde utilisée en tcherkesse[5].

Tableau des consonnes kwak’wala dans Boas 1900.

Franz Boas utilise le g culbuté ‹ ᵷ › pour représenté une consonne fricative vélaire voisée [ɣ] dans une description du kwak’wala (kwakiutl) publiée en 1900 dans le journal American Anthropologist[6].

Tadeusz Jan Kowalski (en) utilise les symboles k culbuté ‹ ʞ] › et g culbuté ‹ ᵷ › (avec le forme d’un g cursif italique) dans des textes karaïms en 1929, pour représenter les /t/ et /d/ prononcés [k], [g] devant [i]. Omeljan Pritsak les réutilise de la même façon dans un ouvrage sur le karaïm en 1959[7].

Alexandre Amarovitch Magometov utilise ‹ ᵷ › pour translittérer le gan culbuté ‹ ჹ › tabassaran dans son livre Табасаранский язык: Исследование и тексты [La langue tabassarane : analyse et textes] en 1965[8]. Le gan culbuté transcrit une consonne fricative vélaire voisée [ɣ].

Représentation informatique[modifier | modifier le code]

Le g culbuté peut être représenté par les caractères Unicode (extensions phonétique) suivants :

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
minuscule U+1D77 U+1D77 lettre minuscule latine g culbuté

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Association phonétique internationale, Exposé des principes de l’Association phonétique internationale, Leipzig, B. G. Teubner, (lire en ligne)
  • (en) Franz Boas, « Sketch of the Kwakiutl Language », American Anthropologist, vol. 2, no 4,‎ , p. 708-721 (DOI 10.1525/aa.1900.2.4.02a00080, JSTOR 659317, lire en ligne)
  • (de) Tadeusz Kowalski, Karaimische Texte im Dialekt von Troki, Kraków, Polskiej Akademji Umiejętności, coll. « Prace Komisji Orjentalistycznej Polskiej Akademji Umiejętności » (no 11), (lire en ligne)
  • Ivar Adolf Lyttkens et Fredrik Amadeus Wulff, Compte-rendu sommaire d’une transcription phonétique offert aux membres du VIIIe congrès des orientalistes, Stockholm, sept. 1889, L’Imprimerie centrale, (lire en ligne)
  • (sv) Ivar Adolf Lyttkens et Fredrik Amadeus Wulff, Svensk uttals-ordbok, C. W. K. Gleerup, (lire en ligne)
  • (sv) Ivar Adolf Lyttkens et Fredrik Amadeus Wulff, Svensk ordlista : med uttalsbeteckning i enlighet med Svenska akademiens ordbok och med stavning enlight 1906 års reform samt vägledning till riksspråksuttal och språkskötse, C. W. K. Gleerup, (lire en ligne)
  • (ru) Александр Амарович Магометов (ალ. მაჰომეტოი), Табасаранский язык : исследование и тексты (ტაბასარანუმი ენა : გამოკვლევა და ტექსტები), Тбилиси, Мецниереба,‎
  • (en) Michał Németh, « A different look at Lutsk Karaim sound system (from the second half of the 19th century on) », Studia Linguistica Universitatis Iagellonicae Cracoviensis, no 128,‎ , p. 69–102 (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (en) NSAI/ICTSCC/SC4 et GSDIT, Proposal to add Georgian and other characters to the BMP of the UCS (no N2608R2, L2/03-230R2), (lire en ligne)
  • (en) James Wesley Powell, Introduction to the Study of Indian Languages with Words Phrases and Sentences to be collected, Washington, Smithsonian Institution, Bureau of Ethnology, (lire en ligne)
  • (de) Omeljan Pritsak, « Das Karaimische », dans Jean Deny et al., Philologiae Turcicae Fundamenta, Wiesbaden, Steiner, , 318–340 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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