W barré

W barré
W w
W w
Graphies
Capitale W
Bas de casse w
Utilisation
Écriture alphabet latin
Phonèmes principaux [ʍ], [ʉ̯]

W barré (majuscule : W, minuscule : w) est une lettre additionnelle de l’alphabet latin est utilisée dans certaines transcriptions phonétiques. Cette lettre est formée d’un w diacrité avec une barre inscrite. Il n’est pas à confondre avec le symbole monétaire du won sud coréen ‹ ₩ › ou le W barré diagonalement ‹ W̸, w̸ ›.

Utilisation[modifier | modifier le code]


Charls Butler utilise le W barré (majuscule et minuscule), dans sa grammaire anglaise, The English grammar, publiée en 1633, dans une réédition de The feminin‘ monarchi‘ en 1634 et dans The principles of musik in singing and setting publié en 1636, pour représenter une consonne spirante labio-vélaire sourde [ʍ][1],[2].

Le W barré est utilisé dans la notation atomique de Jöns Jacob Berzelius, utilisé à partir de 1827 au XIXe siècle, où les symboles avec une lettre initiale barrée représentent deux atomes, par exemple dans W pour deux atomes de tungstène[3],[4].

Antoine Mostaert utilise le w barré avec l’alphabet Anthropos dans une étude phonétique du dialecte des Mongols urdus (Sud) publiée dans la revue Anthropos en 1926 et 1927 pour représenter une consonne spirante labio-vélaire sourde [ʍ][5],[6].

Gunnvor Rundhovde utilise le w barré, dans sa transcription basée sur la transcription Norvegia, pour représenter une consonne labio-vélaire entre un u et une voyelle dans une description du dialecte d’Åsane publiée en 1975[7].

Luc Tchiegang utilise le w barré pour la consonne spirante labio-palatale voisée [ɥ], dans un ouvrage de conversations medumba publié en 1978[8].

Andrés Teyolotzin Hasler Hangert utilise le w barré comme symbole phonétique pour une consonne spirante labio-vélaire voisée non-arrondie [ɰ] dans une description du nahuatl de Tehuacán-Zongolica (en) publiée en 1996[9].

Dans certaines transcriptions utilisant un alphabet phonétique international non standard, la consonne spirante labio-post-palatale voisée, c’est-à-dire la semi-voyelle correspondant à la voyelle fermée centrale arrondie [ʉ], est transcrite à l’aide du w barré [w][10]. Celle-ci est parfois aussi transcrite [ʉ̯] ou avec le ɥ barré [ɥ].

Représentation informatique[modifier | modifier le code]

Le W barré ne possède pas de caractères propre dans Unicode ou d’autres codages informatiques standardisés.

Il peut être représenté de manière approximative à l’aide du caractère du W et du caractère combinant U+0335 diacritique barre courte couvrante : W̵ et w̵ ; ou U+0336 diacritique barre longue couvrante : W̶ w̶.

Il peut aussi être représenté à l’aide de formatage de texte, par exemple avec le balisage <s> pour barrer en HTML.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Jöns Jacob Berzelius, Atomgewichts-Tabellen: Besonderer Abdruck aus Berzelius Lehrbuch der Chemie (3), (lire en ligne)
  • (de) Heinrich Ludwig Buff, Kurzes Lehrbuch der anorganischen Chemie, entsprechend den neueren Ansichten, Erlangen, Enke, (lire en ligne)
  • (en) Martin J. Ball et Nicole Müller, Phonetics for communication disorders, Psychology Press, (1re éd. 2005), 363 p. (ISBN 978-0-8058-5363-6, 0-8058-5364-2 et 0-8058-5363-4, lire en ligne)
  • (en) Charles Butler, The English grammar, or the institution of letters, syllables, and words in the English tongue : Whereunto is annexed an index of words like and unlike, Oxford, William Turner, (lire en ligne)
  • (en) Charles Butler, The feminin‘ Monarchi‘ or the Histori of Bee‘s, Oxford, William Turner, (lire en ligne)
  • (en) Charles Butler, The Principles of Musik in Singing and Setting, London, John Haviland, (lire en ligne)
  • (de) Albert Eichler, Schriftbild und Lautwert in Charles Butler’s English grammar (1633, 1634) und Feminin‘ monarchi‘ (1634), Halle a.d.S., M. Niemeyer, coll. « Neudrucke frühneuenglischer grammatiken » (no 4.2), (lire en ligne)
  • [Hasler 1996] (es) Andrés Teyolotzin Hasler Hangert, El náhuatl de Tehuacán-Zongolica, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social, Ediciones de la Casa Chata, (ISBN 968-496-304-1)
  • (en) Johan Erik Jorpes (trad. Barbara Steele), Jac. Berzelius – his life and work, Stockholm, Almqvist & Wiksell, (réimpr. University of California Press, Berkeley, 1970), 156 p. (ISBN 0520016289)
  • Antoine Mostaert, « Le dialecte des Mongols urdus (Sud). Étude phonétique », Anthropos, vol. 21, nos 5-6,‎ , p. 851-869 (JSTOR 40444823)
  • Antoine Mostaert, « Le dialecte des Mongols urdus (Sud). Étude phonétique. (Fin) », Anthropos, vol. 22, nos 1-2,‎ , p. 160-186 (JSTOR 40445098)
  • (no) Gunnvor Rundhovde, « Åsane-målet », dans Åsane Bygdebok, Bergen, , 460-534 p.
  • (de) Luc Tchiegang, Bagangté-Deutsch-Konversationsbuch (maîtrise-Arbeit d’allemand), Saarbrücken, Universität des Saarlandes, Philosophische Fakultät, Französische Abt.,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]