Ordre de bataille de l'armée française en août 1914

Défilé d'un bataillon d'infanterie dans une rue, musique en tête.
Édouard Detaille, Le Régiment qui passe, 1885.
Déploiement d'infanterie lors des grandes manœuvres de l'armée française près de Vesoul en 1911.
Mise en batterie d'un canon de 75 mm lors des manœuvres de 1913.

L'ordre de bataille de l'armée française en fournit l'organisation de l'armée de terre française tel que prévu selon le plan de mobilisation et de concentration, le plan XVII, appliqué à partir du , veille de l'entrée de la France dans la Première Guerre mondiale (l'Empire allemand lui déclare la guerre le ). Cette structure est modifiée dès le premier mois de guerre.

Cet ordre de bataille est assez proche de celui de son adversaire allemand : la majorité des forces sont structurées en un petit nombre d'armées, chacune subdivisée en corps d'armée composé de deux divisions, le reste formant les réserves à la disposition du commandant en chef et du ministre de la Guerre. Cette organisation change dès la première partie du mois d'août par l'affectation des unités de réserve, puis par la réaffectation de plusieurs corps d'armée et la création de nouvelles armées.

Organisation[modifier | modifier le code]

En temps de paix[modifier | modifier le code]

L'armée du temps de paix compte, au printemps 1914, 882 907 hommes, dont 686 993 en métropole, 62 598 en Algérie-Tunisie, 81 750 au Maroc et 51 566 auxiliaires[1]. Le territoire de la République française est divisé en 21 régions militaires[2], à raison de 20 en métropole et d'une en Algérie (la 19e), plus le gouvernement militaire de Paris. Chaque région militaire compte deux divisions d'infanterie (DI), sauf la 6e région qui en a trois.

Organisation territoriale de l'armée française en [3]
Régions militaires
(corps d'armée)
Sièges des régions Divisions stationnées
GMP Paris 1re DC (Paris), 7e DC (Melun) et 1re DIC (Paris)
Ire Lille 1re DI (Lille) et 2e (Arras) DI
IIe Amiens 3e DI (Amiens), 4e DI (Mézières) et 4e DC (Sedan)
IIIe Rouen 5e DI (Rouen) et 6e DI (Paris)
IVe Le Mans 7e DI (Paris) et 8e DI (Le Mans)
Ve Orléans 9e DI (Orléans) et 10e DI (Paris)
VIe Châlons-sur-Marne 12e DI (Reims), 40e DI (Saint-Mihiel), 42e DI (Verdun), 3e DC (Compiègne) et 5e DC (Reims)
VIIe Besançon 14e DI (Belfort), 41e DI (Remiremont) et 8e DC (Dole)
VIIIe Bourges 15e DI (Dijon) et 16e DI (Bourges)
IXe Tours 17e DI (Châteauroux), 18e DI (Angers) et 9e DC (Tours)
Xe Rennes 19e DI (Rennes) et 20e DI (Saint-Servan)
XIe Nantes 21e DI (Nantes), 22e DI (Vannes) et 3e DIC (Brest)
XIIe Limoges 23e DI (Angoulême) et 24e DI (Périgueux)
XIIIe Clermont-Ferrand 25e DI (Saint-Étienne) et 26e DI (Clermont-Ferrand)
XIVe Lyon 27e DI (Grenoble), 28e DI (Chambéry) et 6e DC (Lyon)
XVe Marseille 29e DI (Nice), 30e DI (Avignon) et 2e DIC (Toulon)
XVIe Montpellier 31e DI (Montpellier) et 32e DI (Perpignan)
XVIIe Toulouse 33e DI (Montauban), 34e DI (Toulouse) et 10e DC (Montauban)
XVIIIe Bordeaux 35e DI (Bordeaux) et 36e DI (Bayonne)
XIXe Alger divisions d'Alger (38e DI), d'Oran (46e DI) et de Constantine (37e DI)
XXe Nancy 11e DI (Nancy), 39e DI (Toul) et 2e DC (Lunéville)
XXIe Épinal 13e DI (Chaumont) et 43e DI (Saint-Dié)

L'infanterie est forte de 686 bataillons. Sont stationnés en métropole les 173 régiments d'infanterie (RI), chacun à trois bataillons (9 régiments en ont quatre), ainsi que les 31 bataillons de chasseurs à pied (BCP) et les 12 régiments d'infanterie coloniale (RIC, à trois bataillons). Il y a en outre dans les colonies 4 régiments de zouaves (à six bataillons), 9 régiments de tirailleurs algériens (total de 40 bataillons), 2 régiments étrangers (à six bataillons)[4], 5 bataillons d'infanterie légère d'Afrique, 6 régiments de marche coloniaux du Maroc[5] et 5 bataillons de troupes auxiliaires marocaines.

La cavalerie compte juste avant la mobilisation 378 escadrons. Presque tous sont enrégimentés au sein de 89 régiments (chacun à quatre escadrons) : 12 régiments de cuirassiers, 32 de dragons, 21 de chasseurs à cheval, 14 de hussards, 6 de chasseurs d'Afrique et 4 de spahis[6]. S'y rajoutent un escadron de spahis sénégalais et 12 escadrons de troupes auxiliaires marocaines.

L'artillerie est composée de 855 batteries (chacune de quatre pièces), réparties dans 62 régiments d'artillerie de campagne, 2 régiments d'artillerie de montagne, 11 régiments d'artillerie à pied, 5 régiments d'artillerie lourde, 10 groupes d'artillerie d'Afrique et 3 régiments d'artillerie coloniale. Elle fournit 42 artilleries divisionnaires (à neuf batteries, soit trois groupes), 20 artilleries de corps (à douze batteries, soit quatre groupes) et 10 groupes à cheval (à trois batteries).

Le génie militaire est composé de 11 régiments du génie, fournissant 145 compagnies spécialisées ainsi que 44 détachements. L'aéronautique militaire est composée de 26 escadrilles et une dizaine de dirigeables[7].

Mise sur le pied de guerre[modifier | modifier le code]

La mobilisation qui commence le déclenche l'application du plan de mobilisation : 2 900 000 hommes rejoignent les dépôts, jusqu'au , auxquels se rajoutent 71 000 volontaires. les unités d'active (c'est-à-dire les 680 000 hommes du temps de paix) sont renforcées par l'afflux des réservistes des trois plus jeunes classes, tandis que de nouvelles unités sont créées avec les réservistes plus âgés, appelées unités de réserve et de territoriale. L'armée passe de 686 à 1 636 bataillons d'infanterie, de 365 à 600 escadrons de cavalerie, de 855 à 1 527 batteries d'artillerie et de 191 à 528 unités de génie[8].

D'abord, les 21 régions militaires fournissent immédiatement chacune un corps d'armée (CA) portant le même numéro, sauf la 19e région (l'Algérie qui envoie ses deux divisions, les 37e et 38e DI) ; s'y rajoute le corps colonial. Cela fait un total de 46 divisions d'infanterie (composées d'unités d'active, soit 1 054 000 hommes en comptant la 44e DI créée à la mobilisation) et 10 divisions de cavalerie (52 500 hommes).

Ensuite, les régiments d'infanterie de réserve (numérotés à partir du numéro 201, à deux bataillons) sont constitués à partir des régiments d'active dont ils portent le numéro augmenté de 200) puis regroupés pour former 25 divisions de réserve (numérotées de 51 à 75, leur numéro correspond au numéro de la région militaire d'origine augmenté de 50) soit un total de 450 000 hommes.

Le principe de constitution des unités est celui de l'amalgame. Régiments d'active et de réserve sont chacun constitués dans une proportion proche de la moitié de personnel d'active et de personnels de réserve. L'adjoint du chef de corps d'active prend généralement le commandement du régiment de réserve et les cadres sont répartis pour donner une structure de force quasi équivalente pour toutes les unités. Pour montrer cette continuité, les trois bataillons du régiment d'active sont numérotés 1, 2 et 3 et comprennent respectivement les 1re, 2e, 3e et 4e compagnies, les 5e, 6e, 7e et 8e compagnies et les 9e, 10e, 11e et 12e compagnies alors que le régiment de réserve comprend les 5e et 6e bataillons avec respectivement les 17e, 18e, 19e et 20e compagnies et les 21e, 22e, 23e et 24e compagnies. Une place est laissée dans cette numérotation à un éventuel 4e bataillon d'active comprenant la 13e, 14e, 15e et 16e compagnies.

Les plus âgés sont versés dans les régiments d'infanterie territorial à trois ou quatre bataillons, dont une partie servent à la formation de 12 divisions d'infanterie territoriale (huit de campagne et quatre de place, numérotées de 81 à 92, soit 184 600 hommes). Les plus jeunes des territoriaux peuvent être éventuellement inclus dans un régiment d'active ou de réserve pour compléter les effectifs après les premiers combats.

Grandes unités créées en cas de mobilisation[n 1]
Régions
militaires
Sièges des régions Divisions d'active Divisions de réserve Divisions de territoriale
Ire Lille - 51e DR (Arras) -
IIe Amiens - 52e DR (Mézières) 81e DTC (Amiens)
IIIe Rouen - 53e DR (Rouen) 82e DTC (Rouen)
IVe Le Mans - 54e DR (Le Mans) 83e DTP (Chartres) et 84e DTC (Laval)
Ve Orléans - 55e DR (Orléans) -
VIe Châlons - 56e (Châlons), 69e (Reims) et 72e DR (Verdun) -
VIIe Besançon - 57e DR (Belfort) -
VIIIe Bourges - 58e DR (Dijon) -
IXe Tours - 59e DR (Angers) 85e (Châteauroux) et 86e DTP (Angers)
Xe Rennes - 60e DR (Rennes) 87e DTC (Saint-Servan)
XIe Nantes - 61e DR (Vannes) 88e DTC (Nantes)
XIIe Limoges - 62e DR (Angoulême) 89e DTP (Angoulême)
XIIIe Clermont-Ferrand - 63e DR (Clermont-Ferrand) -
XIVe Lyon 44e DI (Lyon) 64e (Grenoble) et 74e DR (Chambéry) -
XVe Marseille 65e (Nice) et 75e DR (Avignon) -
XVIe Montpellier - 66e DR (Montpellier) 90e DTC (Perpignan)
XVIIe Toulouse - 67e DR (Montauban) 91e DTC (Toulouse)
XVIIIe Bordeaux - 68e DR (Bordeaux) 92e DTC (Bordeaux)
XIXe Alger 37e (Philippeville) et 38e DI (Alger) - -
XXe Nancy - 70e (Neufchâteau) et 73e DR (Toul) -
XXIe Épinal - 71e DR (Épinal) -

Enfin se rajoutent à la fin de la mobilisation les éléments d'armée (artillerie lourde, troupes de chemin de fer, aviation, etc., soit 187 500 hommes), les garnisons (places fortes, camp retranché de Paris et Corse, soit 821 400 hommes) et les gardes des voies ferrées (210 000 hommes). Le reliquats de réservistes (680 000 hommes) restent dans les dépôts. Le total du corps de bataille est à la mi-août de 3 580 000 hommes, sans compter les unités laissées dans les colonies et les différents services de l'arrière[9].

Déploiement[modifier | modifier le code]

L'état-major avait prévu de déployer des troupes le long de la frontière franco-allemande dès le temps de paix en cas de tension diplomatique, puis à partir du décret de mobilisation de renforcer celles-ci avec toutes les grandes unités casernées dans les régions militaires frontalières (les 2e, 6e, 20e, 21e et 7e régions) pour assurer la « couverture » de la mobilisation du reste des régions. Cette couverture était sous l'autorité des états-majors des cinq corps d'armée de la frontière, jusqu'au au matin, date à laquelle les états-majors des cinq armées prévues par le plan prennent le relais. Le , l'armée française a terminé sa « concentration » (déploiement) le long des frontières du Nord-Est.

Déploiement français prévu par le plan XVII[10]
Commandants
désignés
Zones de
concentration
Composition :
corps et divisions
Effectifs Missions
1re armée
(armée de Dole)
Auguste Dubail autour de Remiremont et Charmes cinq corps (7e, 8e, 13e, 14e et 21e), soit dix DI, plus les 6e et 8e DC 266 452 h. attaquer vers Mulhouse et Sarrebourg
2e armée
(armée de Dijon)
Édouard de Castelnau[n 2] autour de Pont-Saint-Vincent et Neufchâteau cinq corps (9e, 15e, 16e, 18e et 20e), soit dix DI, plus les 2e et 10e DC 323 445 h. attaquer vers Morhange
3e armée
(armée de Châlons)
Pierre Ruffey autour de Saint-Mihiel et Verdun trois corps (4e, 5e et 6e), soit sept DI, plus la 7e DC 237 257 h. surveiller la place de Metz
4e armée (armée de Fontainebleau) Fernand Langle de Cary autour de Saint-Dizier et Bar-le-Duc trois corps (12e, 17e et CAC), soit six DI, plus la 9e DC 159 588 h. en réserve sur l'Argonne
5e armée
(armée de Paris)
Charles Lanrezac[n 3] d'Hirson à Dun-sur-Meuse cinq corps (1er, 2e, 3e, 10e et 11e), soit dix DI, plus la 4e DC et les 52e et 60e DR 299 350 h. surveiller la frontière belge dans le massif ardennais
Corps de cavalerie André Sordet autour de Mézières 1re, 3e et 5e DC 15 750 h. s'avancer dans l'Ardenne en cas d'invasion de la Belgique
1er groupe de
divisions de réserve
Louis Archinard autour de Luxeuil, Vesoul et Montbéliard 58e, 63e et 66e DR 54 000 h. surveiller la frontière suisse et servir de réserve derrière la 1re armée
2e groupe de
divisions de réserve
Léon Durand sur le Grand Couronné de Nancy 59e, 68e et 70e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 2e armée
3e groupe de
divisions de réserve
Paul Durand sur les Hauts de Meuse 54e, 55e et 56e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 3e armée
4e groupe de
divisions de réserve
Mardochée Valabrègue autour de Vervins 51e, 53e et 69e DR 54 000 h. servir de réserve derrière la 5e armée
Armée des Alpes
(armée de Lyon)
Albert d'Amade dans les Alpes et à Lyon 44e DI, 64e, 65e, 74e et 75e DR, ainsi que la 91e DTC 105 000 h. surveiller la frontière italienne
Camp retranché de Paris Victor-Constant Michel autour de Paris 61e et 62e DR, 83e DTC, 84e, 85e, 86e et 89e DTP 111 000 h. défendre le camp retranché
Places fortes de l'Est - autour de Verdun, de Toul, d'Épinal et de Belfort 72e, 73e, 71e et 57e DR 72 000 h. servir à la défense mobile des places fortes
Divisions isolées Joseph Brugère en arrière du littoral (Hazebrouck, Rouen, Nantes, Valognes, Perpignan et Bordeaux) 81e, 82e, 88e, 87e, 90e et 92e DTC 90 000 h. surveiller le littoral et la frontière espagnole

Ordre de bataille initial[modifier | modifier le code]

Le commandement du théâtre d'opérations Nord-Est est confié au Grand Quartier Général (GQG) :

Une artillerie lourde mobile est mise sous les ordres du groupe d'armées du Nord-Est, soit quinze batteries de canons de 120 mm long et six batteries de mortiers de 220 mm[14].

1re armée[modifier | modifier le code]

Effectifs de la 1re armée :

  • 134 bataillons ;
  • 78 escadrons ;
  • 171 batteries (dont 12 d'artillerie lourde) ;
  • 7 588 officiers ;
  • 258 864 hommes ;
  • 92 016 chevaux[15].
Départ de la gare de Paris-Est d'un train de mobilisés, le .

La 1re armée, surnommée « Armée de Dôle », est commandée par le général Augustin Dubail (remplacé le par le général Pierre Auguste Roques)[16].

Chef d'état-major : général Marie-Georges Demange (remplacé le par le général Marie-Eugène Debeney, puis le par le général Joseph Alfred Micheler) ;
sous-chef d'état-major : lieutenant-colonel Marie-Eugène Debeney ;
chef du 3e bureau : commandant Schérer ;
chef de l'aviation : colonel Victor-Paul Bouttieaux ;
commandant de la direction des étapes et services : général Malcor.

Le commandant et le premier échelon de son état-major quittent la gare de Paris-Pantin le 4 à 21 h 26 et arrivent à Épinal le 5 à 17 h 30. Dubail prend son commandement le 6 à h 1. La zone d'action s'étend de la frontière suisse au sud jusqu'à la ligne exclue Bainville-aux-MiroirsBayonLunévilleLagardeDieuze au nord[17].

Le , la 1re armée est composée avec les 7e, 8e, 13e, 14e et 21e corps d'armée, les 6e et 8e divisions de cavalerie, avec quatre groupes d'artillerie lourde et six escadrilles. Le 7e corps lui est retiré le , elle reçoit la 71e DI le 13 (retirée le 20, rendue le 25, retirée le 28, rendue le ), la 15e DI le (retirée le 16, rendue le 19, retirée le 20), la 58e DI le 18 (retirée le 19), la 13e DI le 20 (retirée le 23), la 44e DI le 22 (retirée le 26), la 66e DI le 28 et le groupement des Vosges le . Le 21e corps lui est retiré le et le 13e corps le [18].

7e corps[modifier | modifier le code]

Le 7e corps d'armée (de Besançon) est commandé par le général Louis Bonneau, remplacé (limogeage à la suite de sa défaite lors de la bataille de Mulhouse) le par le général Frédéric Émile Vautier, puis le par le général Étienne de Villaret[20].

Chef d'état-major : colonel Georges Challe.
Commandant de l'artillerie (7e brigade) : général Charles Pauffin de Saint-Morel.
Commandant du génie : colonel Georges Arnoux.
14e DI[modifier | modifier le code]

La 14e division d'infanterie (de Belfort) est commandée par le général Louis Curé, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Mulhouse) le par le général Étienne de Villaret[21].

41e DI[modifier | modifier le code]

La 41e division d'infanterie (de Remiremont) est commandée par le général Paul Superbie, remplacé le par le général Marie Désiré Pierre Bataille[22], puis le (Bataille est tué par un éclat d'obus) par le général Édouard Bolgert.

8e corps[modifier | modifier le code]

Le 8e corps d'armée (de Bourges) est commandé par le général Marie Joseph Louis Dominique de Castelli (remplacé le par le général Jean Piarron de Mondésir)[23].

Chef d'état-major : colonel Jean Sarda ;
commandant de l'artillerie (8e brigade) : général Henri Guipon ;
commandant du génie : colonel Joseph Perret.
15e DI[modifier | modifier le code]

La 15e division d'infanterie (de Dijon) est commandée par le général Léon Bajolle, remplacé le par le général Louis d'Armau de Pouydraguin[24].

16e DI[modifier | modifier le code]

La 16e division d'infanterie (de Bourges) est commandée par le général Louis Ernest de Maud'huy, remplacé le par le général Jean Piarron de Mondésir[25].

13e corps[modifier | modifier le code]

Le 13e corps d'armée (de Clermont-Ferrand) est commandé par le général César Alix (remplacé le par le général Henry Alby)[26].

chef d'état-major : colonel Léon Gaucher ;
commandant de l'artillerie (13e brigade) : général Charles Nollet.
25e DI[modifier | modifier le code]

25e division d'infanterie (de Saint-Étienne) est commandée par le général Gaston Delétoille, remplacé le par le général Chandezon, puis le par le général Marie-Georges Demange[27].

26e DI[modifier | modifier le code]

La 26e division d'infanterie (de Clermont-Ferrand) est commandée par le général Gustave Silhol, remplacé le par le général Ferdinand Blazer, puis le par le général Stéphane Pillot et le par le général Louis Hallouin[28].

14e corps[modifier | modifier le code]

Le 14e corps d'armée (de Lyon) est commandé par le général Paul Pouradier-Duteil, remplacé (limogeage à la suite des difficultés au col de Sainte-Marie) le par le général Joseph Louis Alphonse Baret[29].

Chef d'état-major : colonel Langrenon ;
sous-chef : lieutenant-colonel Julien Masselin ;
commandant de l'artillerie (14e brigade) : général Hubert Camon (sl) ;
commandant du génie : colonel Pierre Larretche.
27e DI[modifier | modifier le code]

La 27e division d'infanterie (de Grenoble) est commandée par le général Joseph Louis Alphonse Baret, remplacé le par le général Ferdinand Blazer[30].

28e DI[modifier | modifier le code]

La 28e division d'infanterie (de Chambéry) est commandée par le général Henri Putz, remplacé le par le général Émile Sorbets[31].

21e corps[modifier | modifier le code]

Le 21e corps d'armée (d'Épinal) est commandé par le général Émile Edmond Legrand-Girarde, remplacé le par le général Paul Maistre[32].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Baucheron de Boissoudy ;
Commandant de l'artillerie : (19e brigade) : général Jean Dumézil ;
Commandant du génie : lieutenant-colonel Buvignier.
13e DI[modifier | modifier le code]

La 13e division d'infanterie (de Chaumont) est commandée par le général Frédéric Edmond Bourdériat, avec comme chef d'état-major le commandant d'Origny. Bourdériat est remplacé le par le général Louis Henry Auguste Baquet, puis le par le général Henri Marie Alfred de Cadoudal[33].

43e DI[modifier | modifier le code]

La 43e division d'infanterie (de Saint-Dié-des-Vosges) est commandée par le général Pierre Lanquetot (jusqu'au )[34] avec comme chef d'état-major le commandant Henri Zeller.

6e DC[modifier | modifier le code]

La 6e division de cavalerie (de Lyon) est issue de la 14e région. Elle est commandée par le général Georges Édouard Levillain (ou Le Villain), remplacé le par le général Antoine de Mitry, puis le par le général Henri Requichot[36]. Affectée à la couverture de la mobilisation, elle est placée sous le commandement du 21e corps.

8e DC[modifier | modifier le code]

La 8e division de cavalerie (de Dôle) est issue des 7e et 8e régions. Elle est commandée par le général Louis Dominique Achille Aubier, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Mulhouse) le par le général Olivier Mazel, puis le par le général Gendron et le par le général Albert Baratier[37]. Affectée à la couverture de la mobilisation, elle est placée pendant cette période sous le commandement du 7e corps.

2e armée[modifier | modifier le code]

Effectifs de la 2e armée :

  • 178 bataillons
  • 76 escadrons
  • 200 batteries (dont 17 d'artillerie lourde d'armée)
  • 9 361 officiers
  • 314 804 hommes
  • 110 062 chevaux[38].
Colonne de soldats du 66e régiment d'infanterie marchant, des petits drapeaux au bout des fusils, vers la gare de Tours le au matin ; ils arrivent à Flavigny-sur-Moselle (près de Nancy) le 6 août.

La 2e armée, surnommée « Armée de Dijon », est commandée par le général Édouard de Curières de Castelnau (remplacé le par le général Philippe Pétain)[39].

Chef d'état-major : général François Anthoine (remplacé le par le colonel Frédéric Hellot) ;
sous-chef : colonel Frédéric Hellot ;
chef du 3e bureau : lieutenant-colonel Devaux ;
chef de service de l'aviation : colonel Alphonse Caron ;
chef de la direction des étapes et services : général Léon Jean Benjamin de Lamothe.

Le 1er échelon de l'état-major mobilisé à Paris (au Grand Palais) part pour Neufchâteau le à 21 h. Le 2e échelon mobilisé à Dijon rejoint le 6. La prise de commandement par le général Castelnau se fait le 6[40].

La 2e armée est composée avec les 9e, 15e, 16e, 18e et 20e corps d'armée, les 2e et 10e divisions de cavalerie, cinq groupes d'artillerie lourde et quatre escadrilles. Elle est renforcée le par le 2e groupe de divisions de réserve, par la 17e DI le 12 (retirée le 13), la 30e DI le 15 (retirée le 16), par les 64e, 18e et 74e DI du 19 au , par la 68e DI le 21 (retirée le 22), par les 18e et 29e DI le 23 (la seconde retirée le 25, la première le 27). Elle perd le 18e corps le , le 9e corps le 19 et le 15e corps le [41].

9e corps[modifier | modifier le code]

Le 9e corps d'armée (de Tours) est commandé par le général Pierre Joseph Louis Alfred Dubois (remplacé le par le général Louis Curé)[42]. Le 9e corps est transféré de la 2e à la 4e armée, mais un contre-ordre laisse en Lorraine la 18e DI et la moitié de la 17e DI. Le corps est reconstitué dans les Ardennes, composé de la division marocaine et de la « 17e division d'infanterie provisoire ».

Chef d'état-major : colonel Nourisson ;
sous-chef : lieutenant-colonel Basset ;
commandant de l'artillerie (9e brigade) : général Pellarin ;
commandant du génie : colonel Durieu.
17e DI[modifier | modifier le code]

La 17e division d'infanterie (de Châteauroux) est commandée par le général Noël Jean-Baptiste Henri Alphonse Dumas, remplacé le par le général Pierre Guignabaudet[43]. La division est disloquée, la 34e brigade restant en Lorraine tandis que la 33e part dans les Ardennes pour former avec la 36e brigade (77e et 135e RI, du colonel Eon) la « 17e division d'infanterie provisoire ».

18e DI[modifier | modifier le code]

La 18e division d'infanterie (d'Angers) est commandée par le général Justinien Lefèvre[44].

15e corps[modifier | modifier le code]

Le 15e corps d'armée (de Marseille) est commandé par le général Louis Espinasse (remplacé le par le général Jules Heymann[45].

Chef d'état-major : colonel Galon ;
commandant de l'artillerie (15e brigade) : général Vincent.
29e DI[modifier | modifier le code]

La 29e division d'infanterie (de Nice) est commandée par le général Jean Baptiste Jules Carbillet[46].

30e DI[modifier | modifier le code]

La 30e division d'infanterie (d'Avignon) est commandée par le général Colle, remplacé le par le général Berge[47].

16e corps[modifier | modifier le code]

Le 16e corps d'armée (de Montpellier) est commandé par le général Taverna (remplacé le par le général Paul François Grossetti)[48].

Chef d'état-major : colonel Meunier ;
commandant de l'artillerie (16e brigade) : général Compagnon ;
commandant du génie : colonel Jullien.
31e DI[modifier | modifier le code]

La 31e division d'infanterie (de Montpellier) est commandée par le général Jean-Jacques Vidal[49].

32e DI[modifier | modifier le code]

La 32e division d'infanterie (de Perpignan) est commandée par le général Bouchez[50].

18e corps[modifier | modifier le code]

Le 18e corps d'armée (de Bordeaux) est commandé par le général Jacques Marie Armand de Mas-Latrie, remplacé le par le général Louis Ernest de Maud'huy, puis le par le général François Marjoulet[51].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Vuillemot ;
commandant de l'artillerie (18e brigade) : général Marchand.
35e DI[modifier | modifier le code]

La 35e division d'infanterie (de Bordeaux) est commandée par le général Charles Exelmans, remplacé le par le général Marjoulet, puis le par le général Gaëtan Bonnier[52].

36e DI[modifier | modifier le code]

La 36e division d'infanterie (de Bayonne) est commandée par le général Jouannic, remplacé le par le général Bertin[53].

20e corps[modifier | modifier le code]

Le 20e corps d'armée (de Nancy) est commandé par le général Ferdinand Foch, remplacé le par le général Maurice Balfourier[54].

Chef d'état-major : colonel Denis Auguste Duchêne ;
sous-chef : lieutenant-colonel Des Mazis ;
commandant de l'artillerie (20e brigade) : général Beltramelli.
11e DI[modifier | modifier le code]

La 11e division d'infanterie (de Nancy) est commandée par le général Maurice Balfourier, remplacé le par le général Marie Joseph Châtelain, puis le par le général Ferry[55].

39e DI[modifier | modifier le code]

La 39e division d'infanterie (de Toul) est commandée par le général Georges Dantant, remplacé le par le général Louis Curé[56].

2e GDR[modifier | modifier le code]

Le 2e groupe de divisions de réserve est commandé par le général Léon Durand (remplacé le par le général Joppé), avec comme chef d'état-major le lieutenant-colonel Paul Alexandre Coquelin de Lisle. La concentration du groupe se fait du 9 au autour de Nancy, avec son déploiement dès le sur le Grand Couronné[57].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Coquelin de Lisle ;
sous-chef : lieutenant-colonel de Courcy ;
commandant l'artillerie : colonel Caron.
59e DR[modifier | modifier le code]

La 59e division de réserve (formée à Angers avec des réservistes de la 9e région) est commandée par le général Charlery de la Masselière, remplacé le par le général Kopp, puis le par le général Brasier de Thuy[58].

68e DR[modifier | modifier le code]

La 68e division de réserve (formée à Bordeaux avec des réservistes de la 18e région) est commandée par le général Émile Brun d'Aubignosc, remplacé le par le général Joseph Mordrelle[59].

70e DR[modifier | modifier le code]

La 70e division de réserve (formée à Neufchâteau avec des réservistes de la 20e région) est commandée par le général Charles Bizard (ou Bizart), remplacé le par le général Marie Émile Fayolle[60].

2e DC[modifier | modifier le code]

La 2e division de cavalerie (de Lunéville) est issue de la 20e région ; elle est commandée par le général Antide Lescot, remplacé le par le général Jean-Marie Varin[61]. Elle est affectée à la couverture de la mobilisation sous les ordres du 20e corps.

10e DC[modifier | modifier le code]

La 10e division de cavalerie (de Montauban) est issue des 12e, 17e et 18e régions ; elle est commandée par le général Louis Conneau, remplacé par intérim par le général Grellet à partir du , puis définitivement le par le général de Contades-Gizeux[62].

3e armée[modifier | modifier le code]

Effectifs de la 3e armée :

  • 132 bataillons
  • 50 escadrons
  • 147 batteries (dont 18 d'artillerie lourde)
  • 6 786 officiers
  • 230 471 hommes
  • 80 381 chevaux[63].
L'entrée de la caserne Colbert (à Reims) en 1911, hébergeant le 132e régiment d'infanterie.

La 3e armée, surnommée « Armée de Châlons », est commandée par le général Pierre Xavier Emmanuel Ruffey (remplacé le par le général Maurice Sarrail)[64].

Chef d'état-major : général Paul François Grossetti (remplacé le par le colonel Lebouc) ;
sous-chef : lieutenant-colonel Lebouc ;
chef du 3e bureau : commandant Tanant ;
chef de l'aviation : commandant Faure ;
chef de la direction des étapes et services : général de Grandprey.

Le 1er échelon est mobilisé à Paris, tandis que le 2e échelon l'est à Châlons ; la prise de commandement est réalisée le à Verdun[65].

La 3e armée est composée le avec les 4e, 5e et 6e corps d'armée, la 7e division de cavalerie, de cinq groupes d'artillerie lourde et de quatre escadrilles. Elle est renforcée le avec le 3e groupe de divisions de réserve, puis avec la 10e DI du 27 au , la 42e DI du 27 au 29, la 65e DI du 28 au 30, etc. Le GQG lui retire le 4e corps le . La place fortifiée de Verdun dépend de la 3e armée du 9 au , puis du au [66].

4e corps[modifier | modifier le code]

Le 4e corps d'armée (du Mans) est commandé par le général Victor René Boëlle (remplacé le par le général Henri Putz)[67].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Degoutte ;
sous-chef : lieutenant-colonel Bizard ;
commandant de l'artillerie (4e brigade) : général Parreau ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Tétard.
7e DI[modifier | modifier le code]

La 7e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Edgard de Trentinian, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Desvaux, puis le par le général Collas[68].

8e DI[modifier | modifier le code]

La 8e division d'infanterie (du Mans) est commandée par le général Raoul de Lartigue, remplacé le par le général Marie Sixte François Rozée d'Infreville[69].

5e corps[modifier | modifier le code]

Le 5e corps d'armée (d'Orléans) est commandé par le général Charles Brochin, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Frédéric Henry Micheler[70].

Chef d'état-major : colonel Jeanne-Julien ;
commandant de l'artillerie (5e brigade) : général Labarraque ;
commandant du génie : colonel Cabaud.
9e DI[modifier | modifier le code]

La 9e division d'infanterie (d'Orléans) est commandée par le général Pierre Peslin, remplacé (à la suite du suicide du général le 10) le par le général Émile Martin[71].

10e DI[modifier | modifier le code]

La 10e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Michel Auger, remplacé le par le général Charles Roques, puis le par le général Henri Gouraud[72].

6e corps[modifier | modifier le code]

Le 6e corps d'armée (de Châlons-sur-Marne) est commandé par le général Maurice Sarrail, remplacé le par le général Martial Justin Verraux[73].

Chef d'état-major : colonel Joseph Alfred Micheler ;
sous-chef : lieutenant-colonel Dillemann ;
commandant de l'artillerie (6e brigade) : général Herr ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Mathy.
12e DI[modifier | modifier le code]

La 12e division d'infanterie (de Reims) est commandée par le général Louis-Auguste-Didier Souchier, remplacé le par le général Frédéric-Georges Herr, puis le par le général Marie Jean Auguste Paulinier[74].

40e DI[modifier | modifier le code]

La 40e division d'infanterie (de Saint-Mihiel) est commandée par le général Émile Hache, remplacé le par le général Marie Gaston Leconte[75].

42e DI[modifier | modifier le code]

La 42e division d'infanterie (de Verdun) est commandée par le général Martial Justin Verraux, remplacé le par le général Paul François Grossetti, puis le par le général Denis Auguste Duchêne[76].

3e GDR[modifier | modifier le code]

Le 3e groupe de divisions de réserve (GRD) est commandé par le général Paul Durand, avec le lieutenant-colonel Diébold comme chef d'état-major. Le groupe (54e, 55e et 56e DI) est concentré dans la région de Saint-Mihiel et de Verdun du 7 au , avec la mission d'occuper les Hauts-de-Meuse. Le 3e GDR forme une subdivision au sein de la 3e armée à partir du , puis forme le noyau de l'armée de Lorraine à partir du 22 (54e et 67e DR, renforcées le 23 par la 72e et le 24 par la 75e). Le GDR est renommé « groupement Paul Durand » du 23 au [77].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Diébold.

Un nouveau 3e groupe de divisions de réserve est constitué sur les Hauts-de-Meuse par l'ordre du , appelé aussi « groupement de Lamase » car commandé par le général Henri Beaudenom de Lamaze (remplacé le par le général Henri Berthelot), avec le lieutenant-colonel Tardy comme chef d'état-major. Composé le des 65e et 75e DR, remplacées le 27 par les 55e et 56e DR, le nouveau GDR est transféré de l'armée de Lorraine à la nouvelle 6e armée, avec retrait du front à partir du 27, transport par voie ferrée jusqu'au et déploiement autour de Roye et de Tricot. Le groupe est renommé 5e GDR le [78].

54e DR[modifier | modifier le code]

La 54e division de réserve (constituée au Mans avec des réservistes de la 4e région) est commandée par le général Chailley[79]. La 54e DR est disloquée à partir du  : la 107e brigade est rattachée au 6e corps, tandis que la 108e est rattachée à la 72e DR. L'ordre de dissolution de la 54e DR est donnée le  : le groupe du 26e RAC passe à l'AD65, ceux du 31e et du 44e RAC à l'AC6[80].

55e DR[modifier | modifier le code]

La 55e division de réserve (constituée à Orléans avec des réservistes de la 5e région) est commandée par le général Louis Leguay, remplacé le par le général Buisson d'Armandy[81].

56e DR[modifier | modifier le code]

La 56e division de réserve (constituée à Châlons-sur-Marne avec des réservistes de la 6e région) est commandée par le général Frédéric Micheler, remplacé le par le général Théodore de Dartein[82].

7e DC[modifier | modifier le code]

La 7e division de cavalerie (de Melun) est issue des 4e et 5e régions ainsi que de la région de Paris ; elle est commandée par le général Gillain, remplacé le par le général Victor Louis Lucien d'Urbal, puis le par le général Alexis Hély d'Oissel[83]. Elle est affectée à la couverture de la mobilisation, sous les ordres du 6e corps.

4e armée[modifier | modifier le code]

Effectifs de la 4e armée :

  • 86 bataillons
  • 42 escadrons
  • 96 batteries (dont 3 d'artillerie lourde)
  • 4 689 officiers
  • 154 899 hommes
  • 58 491 chevaux[84].
L'état-major du 78e RI au départ de Limoges en août 1914 (12e corps).

La 4e armée, surnommée « Armée de Fontainebleau », est commandée par le général Fernand de Langle de Cary (remplacé le par le général Henri Joseph Eugène Gouraud)[85].

Chef d'état-major : général Paul Maistre (remplacé le par le colonel Alphonse Nudant, puis le par le colonel Gabriel Alexandre Paquette) ;
sous-chef : lieutenant-colonel Dessens ;
chef du 3e bureau : commandant de La Fontaine ;
chef des services de l'aviation : commandant Barès ;
chef des étapes et services : général Sentis.

Le 1er échelon de l'état-major venant de Paris arrive à Saint-Dizier le à h 15 ; le 2e échelon le 6 à 21 h venant de Fontainebleau[86].

La 4e armée est composée le avec les 12e et 17e corps d'armée, le corps colonial (CAC), la 9e division de cavalerie, un groupe d'artillerie lourde et deux escadrilles. Elle est renforcée dès le par le 2e corps, puis le 16 par le 11e corps avec les 52e et 60e DI, le 20 par le 9e corps et le par le détachement d'armée Foch (retiré le )[87].

12e corps[modifier | modifier le code]

Le 12e corps d'armée (de Limoges) est commandé par le général Pierre Auguste Roques (remplacé le par le général Henri Jean Descoings)[88].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Méric ;
sous-chef : lieutenant-colonel Bernard ;
commandant de l'artillerie (12e brigade) : général Bapst.
23e DI[modifier | modifier le code]

La 23e division d'infanterie (d'Angoulême) est commandée par le général Charles Leblond, remplacé le par le général Bapst, puis le par le général Joseph Masnou[89].

24e DI[modifier | modifier le code]

La 24e division d'infanterie (de Périgueux) est commandée par le général du Garreau de la Mèchenie (ou de la Mécherie ?), remplacé le par le général Deffontaines, puis le par le général Henri Jean Descoings[90].

17e corps[modifier | modifier le code]

Le 17e corps d'armée (de Toulouse) est commandé par le général Arthur Joseph Poline, remplacé (limogeage à la suite de la bataille des Ardennes) le par le général Noël Jean-Baptiste Henri Alphonse Dumas[91].

Chef d'état-major : colonel Grégoire ;
sous-chef : lieutenant-colonel Ferradini ;
commandant de l'artillerie (17e brigade) : général Malcor.
33e DI[modifier | modifier le code]

La 33e division d'infanterie (de Montauban) est commandée par le général François de Villeméjane, remplacé (limogeage) le par le général Adolphe Guillaumat puis le par le général Desvaux[92].

34e DI[modifier | modifier le code]

La 34e division d'infanterie (de Toulouse) est commandée par le général Henri Alby[93].

Corps colonial[modifier | modifier le code]

Le corps d'armée colonial (CAC, formé à Paris) est commandé par le général Jules Lefèvre (remplacé le par le général Henri Gouraud)[94].

Chef d'état-major : colonel Puypéroux ;
sous-chef : lieutenant-colonel Piquemal ;
commandant de l'artillerie : général Gautheron ;
commandant du génie : colonel Dehoey.
2e DIC[modifier | modifier le code]

La 2e division d'infanterie coloniale (de Toulon) est commandée par le général Paul Leblois[95].

3e DIC[modifier | modifier le code]

La 3e division d'infanterie coloniale (de Brest) est commandée par le général Léon Raffenel, remplacé (à la suite de sa mort lors des combats de Rossignol le ) le par le général Charles Leblond, puis le par le général Georges Goullet[96].

9e DC[modifier | modifier le code]

La 9e division de cavalerie (de Tours) est issue des 9e, 10e et 11e régions ; elle est commandée par le général Jean de l'Espée[97].

5e armée[modifier | modifier le code]

Effectifs de la 5e armée :

  • 170 bataillons
  • 58 escadrons
  • 195 batteries (dont 17 d'artillerie lourde)
  • 8 886 officiers
  • 290 464 hommes
  • 108 360 chevaux[98].
La 12e compagnie du 1er régiment de ligne en 1911, casernée à Cambrai. Les unités étaient généralement recrutées localement, notamment dans l'infanterie : les soldats du 1er RI proviennent majoritairement de l'arrondissement de Cambrai.

La 5e armée, surnommée l'« Armée de Paris », est commandée par le général Charles Lanrezac (remplacé le par le général Louis Franchet d'Espèrey)[99].

Chef d'état-major : général Alexis Hély d'Oissel (remplacé le par le lieutenant-colonel Charles de Lardemelle).
sous-chef : lieutenant-colonel Daydrein ;
chef du 3e bureau : commandant Schneider ;
chef de l'aviation : lieutenant-colonel Ganter ;
commandant du génie : colonel Henry.

Le 1er échelon de l'état-major, mobilisé à Paris, part pour Rethel le à 18 h 30. Le général Lanrezac arrive le 5 et prend le commandement[100].

La 5e armée est composée le avec les 1er, 2e, 3e, 10e et 11e corps d'armée, la 4e division de cavalerie, cinq groupes d'artillerie lourde et six escadrilles. Le GQG lui retire le 2e corps le , la renforçant le 11 avec les 52e et 60e DI (la seconde retirée le 15, la première le 16), puis le avec le 4e groupe de divisions de réserve. Elle perd le 11e corps le 16, et reçoit le 18e corps le [101].

1er corps[modifier | modifier le code]

Le 1er corps d'armée (de Lille) est commandé par le général Louis Franchet d'Espèrey, remplacé le par le général Henry Victor Deligny[102].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel de Lardemelle ;
sous-chef : lieutenant-colonel Hoerter ;
commandant de l'artillerie (1er brigade) : général Bro ;
commandant du génie : colonel Seurre.
1re DI[modifier | modifier le code]

La 1re division d'infanterie (de Lille) est commandée par le général Marie Alexandre Gallet, remplacé le par le général Bro[103].

2e DI[modifier | modifier le code]

La 2e division d'infanterie (d'Arras) est commandée par le général Henry Victor Deligny, remplacé le par le général Noël Garnier-Duplessix, puis le par le général Jean-Marie Brulard[104].

2e corps[modifier | modifier le code]

Le 2e corps d'armée (d'Amiens) est commandé par le général Augustin Gérard (remplacé le par le général Frédéric-Georges Herr)[105].

Chef d'état-major : lieutenant-colonel Montérou ;
sous-chef : lieutenant-colonel Vidalon ;
commandant de l'artillerie (2e brigade) : général Bon ;
commandant du génie : lieutenant-colonel Lefebvre.
3e DI[modifier | modifier le code]

La 3e division d'infanterie (d'Amiens) est commandée par le général Charles Louis Jacques Régnault, remplacé (limogeage) le par le général Émilien Cordonnier, puis le par le général Caré et le de nouveau par le général Cordonnier[106].

4e DI[modifier | modifier le code]

La 4e division d'infanterie (de Mézières) est commandée par le général Charles Rabier (remplacé le par le général Adolphe Guillaumat)[107]. Le 148e régiment de la division a une mission particulière : lors de la mobilisation, il doit assurer la garde des ponts sur la Meuse de Fumay à Givet, puis une fois relevé par les unités de la 52e division de réserve il s'avance en aval de Dinant pour faire la liaison avec la place de Namur.

3e corps[modifier | modifier le code]

Le 3e corps d'armée (de Rouen) est commandé par le général Henry Sauret, remplacé (limogeage à la suite de la bataille de Charleroi) le par le général Émile Hache[108].

Chef d'état-major : colonel Geismar ;
sous-chef : lieutenant-colonel Tennevin ;
commandant de l'artillerie (3e brigade) : général G. Rouquerol ;
commandant du génie : colonel Belle.
5e DI[modifier | modifier le code]

La 5e division d'infanterie (de Rouen) est commandée par le général Élie Verrier, remplacé le par le général Charles Mangin[109].

6e DI[modifier | modifier le code]

La 6e division d'infanterie (de Paris) est commandée par le général Georges Bloch, remplacé le par le général Philippe Pétain, puis le par le général Caré et le par le général Charles Jacquot[110].

10e corps[modifier | modifier le code]