Société des avions Caudron

Caudron
Création 1909
Dates clés 1933 : rachat par Renault
Disparition 1936
Fondateurs Gaston et René Caudron
Personnages clés Louis Renault
Siège social Le Crotoy (jusqu'en 1914)
Issy-les-Moulineaux
Drapeau de la France France
Activité Aéronautique
Produits Avion
Caudron G3
Hélène Boucher devant son Caudron Rafale

La société des avions Caudron est un constructeur français d'avions, ayant existé de 1909 à 1936. En 1933, la société est rachetée par Renault. En 1936, la société est nationalisée et intégrée au sein de la SNCAN.

Histoire[modifier | modifier le code]

Créée par les frères Caudron en 1909, elle se rend rapidement célèbre par le développement d'avions performants dès le début de la Première Guerre mondiale.

Outre le Caudron G.2 de 1914, le G.3, étudié par Gaston Caudron, est introduit dans les escadrilles françaises d'observation à la fin de 1914. Il donne naissance au bimoteur G.4 sesquiplan puis au G.6 à fuselage complètement caréné. Le prototype biplan bimoteur triplace R.4, sorti en , se brise en plein vol et cause la mort de René Caudron le . Armé de mitrailleuses, il est opérationnel en 1916. Le biplan bimoteur triplace R.11 qui suit corrige une bonne partie des défauts du R.4.

Après la guerre, Caudron, comme les autres constructeurs aéronautiques de l'époque, se convertit à l'aviation civile. L'aviatrice Adrienne Bolland est engagée comme pilote d'essai en 1920. Elle traverse les Andes sur un G.III en avril 1921. Maryse Bastié, montée à Paris, donne des baptêmes de l'air et fait de la publicité aérienne. Elle décide d'acheter son propre avion, un Caudron C.109 à moteur Salmson de 40 ch. Comme elle n'a pas d'argent pour le faire voler, le pilote Maurice Drouhin l'aide au financement. Le , il lui offre le poste de premier pilote. Elle établit alors avec lui un premier record féminin homologué de distance (1 058 km), entre Paris et Treptow-sur-Rega, en Poméranie occidentale.

En 1930, la société fait construire l'aérodrome de Guyancourt dans les Yvelines (Seine-et-Oise à l'époque).

Les modèles civils de transport et de records se succèdent jusqu'en 1933.

Le , la société Caudron est rachetée par Louis Renault. La société anonyme des avions Caudron (ou Caudron-Renault) est alors créée pour développer des avions légers, comme le fameux Caudron Simoun. Marcel Riffard est dépendant direct de François Lehideux, patron de Renault à l'époque.

En , Hélène Boucher signe un contrat avec la nouvelle société Caudron-Renault. C'est François Lehideux qui décide de son embauche. Avec ce contrat elle obtient, outre un salaire assurant son indépendance financière, des moyens techniques lui permettant de donner le meilleur d'elle-même[1].

L'organisation industrielle resta toutefois déficiente, avec des fabrications dispersées entre les usines Renault de Boulogne-Billancourt et Caudron d'Issy-les-Moulineaux[2]. La situation fut clarifiée en 1937 : les éléments structurels et la motorisation furent alors fabriqués par Renault au sein de la Société des Moteurs Renault-Aviation (SMRA)[3] et l'assemblage effectué par Caudron.

À la Libération en 1944, Louis Renault est arrêté comme collaborateur et meurt en prison avant son procès. Ses usines sont saisies par le gouvernement provisoire et nationalisées le sous le nom de Régie nationale des usines Renault[4]. La société Caudron est nationalisée en 1946 et intégrée au sein de la SNCAN tandis que la SMRA est intégrée à la SNECMA.

Liste des avions Caudron[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Antoine Rédier, Hélène Boucher, jeune fille française, p. 179.
  2. Issy.com. Les rues d'Issy-les-Moulineaux. Gaston et René Caudron (rue) [1]
  3. LES MOTEURS D’AVIATION RENAULT
  4. Robert Créange, « Les héritiers des collabos se réveillent : c’est un signe des temps », sur resistance-44.fr, (consulté le )
  5. « Hydroaéroplane Caudron-Fabre », Aviafrance.com, (consulté le )
  6. Les trésors du musée de l'air et de l'espace, Ed. Cherche midi, 2013, p. 31
  7. « Caudron C.870 », Aviafrance.com, (consulté le )
  8. « Caudron C.880 », Aviafrance.com, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Édouard Mihaly et Harry Robinson, Les avions Caudron Renault, Clichy, Larivière, coll. « Docavia » (no 43), , 304 p. (ISBN 2-907051-28-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]