Taylorcraft LBT

Taylorcraft LBT
Vue de l'avion.

Constructeur Drapeau des États-Unis Taylorcraft Aircraft (en)
Rôle Bombe planante
Statut Retiré du service
Premier vol
Nombre construits 25 exemplaires

Le Taylorcraft LBT était un planeur militaire américain, conçu et produit par Taylorcraft Aircraft (en) au cours de la Seconde Guerre mondiale en réponse à un besoin de l'US Navy pour une bombe planante. Constituant l'un des trois prototypes de « Glomb » commandés par la Marine américaine, le LBT souffrait de complications techniques et de problèmes de performance. Il fut alors abandonné très tôt dans sa période de production, aucun des quelques exemplaires produits n'étant employé en service opérationnel.

Conception et développement[modifier | modifier le code]

Au cours du mois de , l'US Navy démarra l'étude d'une proposition de « bombe-planeur » (en anglais : glider bomb), qui devait être un aéronef non propulsé et peu coûteux, télécommandé depuis un autre avion — celui-ci étant conventionnel — et étant capable de délivrer des bombes sur une cible ennemie sans mettre l'équipage en danger face aux défenses antiaériennes de la cible[1]. La bombe planante, ou « Glomb », devait être remorquée par un avion embarqué classique jusqu'à la zone de sa cible. Le guidage suivant le largage du planeur devait être effectué par le biais d'une caméra de télévision installée dans le nez du planeur, qui transmettait son signal à un avion piloté, à bord duquel un opérateur utilisait un signal radio pour contrôler la descente du Glomb vers sa cible[2]. À la suite de l'évaluation initiale de la Navy, il fut jugé que le concept du Glomb était intéressant et qu'il méritait que son développement soit continué, et le projet reçut un statut officiel par le Bureau of Aeronautics, en [1].

Les tests initiaux du concept du Glomb furent réalisés à l'aide de planeurs existants convertis pour être contrôlés à distance, sans pilote à bord. Ces tests semblèrent indiquer que le concept était prometteur, et une requête pour la création de concepts par l'Industrie fut publiée. Trois compagnies reçurent des contrats pour développer un Glomb opérationnel, celles-ci étant Pratt-Read, Piper Aircraft et Taylorcraft. Le concept de Taylorcraft, désigné LBT-1 par la Marine, était dérivé du planeur d'entraînement LNT-1 de la compagnie[1]. Deux XLNT-1, convertis à la télécommande, avaient été testés lors des tests initiaux du Glomb[3]. Le LBT-1 était équipé d'une aile haute à renforts et d'un train d'atterrissage tricycle. Il était conçu pour embarquer une bombe de 907 kg comme charge militaire. En plus de son système de guidage télévision-radio, le LBT-1 conservait un cockpit, permettant à un pilote de monter à bord pour effectuer des vols d'entraînement et d'évaluation[1],[2].

Carrière opérationnelle[modifier | modifier le code]

L'évaluation du LBT-1 par l''US Navy débuta en [3]. Le contrat de la Navy faisait appel à la production de 100 exemplaires de chacun des trois modèles de Glomb proposés. Toutefois, en , les essais commencèrent à indiquer que la faible performance attendue pour cette bombe planante était un handicap, et les Piper LBP-1 et Pratt-Read LBE-1 lui furent jugés supérieurs. Le contrat du LBT fut alors annulé et seuls 25 exemplaires furent produits, aucun de ces engins n'étant employé en service opérationnel[1],[4].

Spécifications techniques[modifier | modifier le code]

Données de Wings for the Navy[3], Guidance and Homing of Missiles and Pilotless Aircraft[5].

Caractéristiques générales

  • Équipage : sans (appareil téléguidé), 1 pilote en option pour les entraînements
  • Longueur : 7,67 m
  • Envergure : 11 m
  • Surface alaire : 16,8 m2
  • Masse typique : 1 783 kg

Performances

Armement


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) Andreas Parsch, « LB Series (LBD, LBE, LBP, LBT) », Appendix 1: Early Missiles and Drones, sur designation-systems.net, Directory of U.S. Military Rockets and Missiles, (consulté le ).
  2. a et b (en) Naval Aviation News 1946, p. 19–21.
  3. a b et c (en) Trimble 1990, p. 270.
  4. (en) Friedman 1983, p. 201.
  5. (en) Dryden, Morten et Getting 1946, p. 12.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) William F. Trimble, Wings for the Navy : A History of the Naval Aircraft Factory 1917–1956, Annapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 413 p. (ISBN 0-87021-663-5 et 978-0-87021-663-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Normam Friedman, U.S. Naval Weapons : Every gun, missile, mine, and torpedo used by the U.S. Navy from 1883 to the present day, Annapolis, Maryland, États-Unis, Naval Institute Press, , 1re éd., 287 p. (ISBN 0-87021-735-6 et 978-0-87021-735-7). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Hugh Latimer Dryden, G. A. Morton et I. A. Getting, Guidance and Homing of Missiles and Pilotless Aircraft : A Report Prepared for the AAF Scientific Advisory Group, Dayton, Ohio, États-Unis, Headquarters Air Material Command, (ASIN B0007E4WJE, lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Frederick Ira Ordway et Ronald C. Wakeford, International Missile and Spacecraft Guide, New York, États-Unis, McGraw-Hill, , 1re éd. (ASIN B000MAEGVC).
  • (en) Roy A. Grossnick et William J. Armstrong, United States Naval Aviation, 1910–1995, Naval Historical Center, , 1re éd., 811 p. (ISBN 0-16-049124-X et 978-0-16-049124-5, lire en ligne [PDF]).
  • (en) Bill Gunston, The Illustrated Encyclopaedia of the World's Rockets and Missiles, Salamander Books, , 264 p. (ISBN 0-86101-029-9 et 978-0-86101-029-5).

Magazines[modifier | modifier le code]

  • (en) « Pilotless Aircraft », Naval Aviation News,‎ (lire en ligne [PDF]). Document utilisé pour la rédaction de l’article