Liste des accidents ferroviaires en France en 1901

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La liste des accidents ferroviaires en France en 1901 est une liste non exhaustive, chronologique.

Avril[modifier | modifier le code]

  • - À environ sept kilomètres de Nantes, sur la ligne Nantes-La Rochelle, vers 19 heures 30, malgré un signal d'arrêt, un express venant de La Roche-sur-Yon conserve une vitesse excessive à l'entrée en gare de Vertou, et percute un train-navette en instance de départ pour Nantes. Dans le choc, cinq voitures des deux trains sont détruites, un homme d'équipe s'apprêtant à atteler le train tamponné à sa machine est tué, neuf voyageurs sont blessés[1].
  • - Sur la ligne Toulouse-Bayonne, en gare de Portet-Saint-Simon, vers 23 heures, un train de 500 pèlerins venant de Pamiers est en cours de changement de sens pour quitter la ligne de l'Ariège et prendre la direction de Lourdes lorsqu'il est percuté par une machine haut-le-pied brûlant les signaux fermés, qui écrase le fourgon et broie cinq voitures. Malgré sa gravité, la collision ne fera que deux morts et quatre blessés, la plupart des voyageurs étant descendus du train tamponné à la faveur du long stationnement en gare[2].

Juin[modifier | modifier le code]

  • - À 6 heures, près de Chailland, sur la ligne en construction de Laval à Landivy du réseau à voie métrique des chemins de fer départementaux de la Mayenne, un train de ballast venant de Laval s'emballe dans une pente sur le rail humide et déraille, s'écrasant contre une maison. De ses vingt occupants, sept seront tués, et six grièvement blessés[3].

Août[modifier | modifier le code]

  • - Sur la ligne à voie métrique d'Angers à Noyant-Méon du réseau dit du Petit Anjou, près de Mazé, un train Baugé-Angers percute une carriole d'excursionnistes dont le cheval s'est emballé. Sur les six passagers, une jeune fille et un enfant de quatre ans sont tués, les quatre autres sont grièvement blessés[4].

Septembre[modifier | modifier le code]

  • - Sur la ligne d'Évreux à La Loupe, vers 13 heures, peu avant la gare de Damville, dans une courbe prononcée, un train pour Évreux déraille. La locomotive, le tender et le fourgon de tête dévalent le remblai, mais la suite du convoi reste sur le ballast. Le mécanicien est tué, le chauffeur et le conducteur[5] de tête sont blessés, les voyageurs sont indemnes[6].
  • - Vers une heure, sur la ligne Limoges-Périgueux, en gare de La Coquille, par suite d'une défaillance des signaux, un train de marchandises en attente du départ est tamponné par un autre. Dans le choc, deux garde-freins sont tués, quatre autres cheminots sont blessés[7].

Novembre[modifier | modifier le code]

  • - Sur la voie unique de la Ligne de Port-Sainte-Marie à Riscle, près de la gare d'Eauze, un train de marchandises venant de cette ville rencontre vers midi trente une machine haut-le-pied venant de Condom. Dans le choc, quatre cheminots sont tués[8]. En , le Tribunal correctionnel de Condom condamnera pour homicide involontaire les chefs de gare d'Eauze et de Bretagne-d'Armagnac ayant laissé partir les deux convois respectivement à trois mois et un mois de prison avec sursis[9].

Décembre[modifier | modifier le code]

  • - À 19 heures 20, à Lyon, l'express Lyon-Genève, parti de la gare de Perrache, percute un train-tramway se dirigeant vers le quartier de Montchat sur le passage à niveau de la rue Paul-Bert, que ses deux garde-barrières, occupés à converser, ont négligé de fermer[10]. La collision fera quatre morts et une quarantaine de blessés[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1900 » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le Temps du 10 avril 1901, p. 3.
  2. Le Petit Parisien du 25 avril 1901, p. 1
  3. Le Matin du 16 juin 1901, p. 1.
  4. Le Figaro du 13 août 1901, p. 4, et Le Temps du 15 août 1901, p. 3.
  5. À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du 15 novembre 1846 modifiée par décret du 1er mars 1901 portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  6. Le Temps du 16 septembre 1901, p. 3.
  7. Le Temps du 23 septembre 1901, p. 1.
  8. Le Temps des 10 et 16 novembre 1901, p. 3.
  9. Le Temps du 5 janvier 1902, p. 3.
  10. Le Temps du 22 décembre 1901, p. 4.
  11. Le Petit Journal du 21 décembre 1901, pp. 1 et 2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]