Liste des accidents ferroviaires en France en 1907

Chronologies
1904 1905 1906  1907  1908 1909 1910
Décennies :
1870 1880 1890  1900  1910 1920 1930
Siècles :
XVIIIe XIXe  XXe  XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
Chronologies géographiques
Antarctique
Chronologies thématiques
Calendriers

La liste des accidents ferroviaires en France en 1907 est une liste non exhaustive, chronologique.

Janvier[modifier | modifier le code]

  • – Sur le réseau du tramway de Saint-Étienne, place de l'Hôtel-de-Ville, une voiture transportant trente voyageurs déraille et se renverse sur un croisement. On dénombrera deux morts et vingt blessés[1].

Mars[modifier | modifier le code]

  • – Sur la ligne Saint-Étienne-Lyon, en gare de Lorette, une rupture d'essieu provoque le déraillement d'un train de marchandises. Un serre-frein est tué dans sa vigie écrasée par le wagon précédent[2].

Mai[modifier | modifier le code]

  • – À Longwy, sur la ligne allant vers Pétange (Luxembourg), à 20 heures 30, un tramway électrique de la ligne Longwy-Mont-Saint-Martin s'engage sur le passage à niveau du quartier de Gouraincourt resté ouvert, lorsqu'il est heurté par une machine haut-le-pied rentrant au dépôt. La collision fait quatre morts et trois blessés graves[3].

Juin[modifier | modifier le code]

  • – Vers 7 heures 30, près de Plouaret, sur la ligne Paris-Brest, un train de marchandises déraille en gare de Trégrom. Le mécanicien et le chauffeur sont tués, un conducteur-chef[4] est blessé[5].

Août[modifier | modifier le code]

  • – Sur la ligne de Landerneau à Quimper, à l'entrée du tunnel de Plogonnec une dizaine de kilomètres de Quimper, la locomotive, le tender et trois voitures d'un train de voyageurs venant de Brest se couchent sur le remblai après rupture de l'essieu avant de la machine. L'accident fait un mort et huit blessés[7].
  • – Sur la ligne du Monastier à La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains, après une avarie de sa machine dans la montée vers Larzallier, un train de marchandises de cinq wagons de minerai repart en arrière. Sur le viaduc du Beyrac, en courbe de faible rayon, si les deux premiers wagons du convoi en dérive passent, le troisième déraille. La locomotive et les deux wagons restants s'écrasent contre l'obstacle, tuant le mécanicien et le chef de train et blessant grièvement le chauffeur. Le garde-frein a pu sauter en marche et est indemne. Les deux wagons restés sur les rails poursuivent leur course jusqu'à un passage à niveau près de la gare de Bagnols-Chadenet, ou le réflexe rapide de la garde-barrière arrêtant à temps le train de voyageurs Mende-La Bastide permet d'éviter une collision[8].
  • – En gare de Coutras, sur la ligne Bordeaux-Paris, vers 23 heures, à la suite d'une erreur d'aiguillage, un express pour Paris heurte une machine de manœuvre. On dénombrera dix morts et une quarantaine de blessés[9].

Septembre[modifier | modifier le code]

  • – À Nancy, vers 11 heures, sur la voie du chemin de fer de ceinture entre Champigneulles et Jarville, une rame de coke pour les hauts-fourneaux de Jarville déraille à un passage à niveau. La locomotive se renverse et heurte un mur de briques qui s'écroule. Le mécanicien et le chauffeur sont tués[10].
  • – En gare d'Hazebrouck, vers 1 heure, un train de voyageurs venant de Lille déraille sur l'aiguille d'entrée. la locomotive, le tender et le fourgon de tête se couchent sur les voies. Le mécanicien et le chauffeur sont tués, tous les voyageurs sont indemnes[11].

Octobre[modifier | modifier le code]

  • – Sur la ligne Paris-Bordeaux, peu après Libourne, en gare d'Arveyres, sur une voie unique établie après un premier accident, le rapide Paris-Bordeaux tamponne à sept heures un train mixte à l'arrêt. La collision fera un mort, le chef du train tamponneur, et une vingtaine de blessés[12].
  • – Vers 5 heures 30, sur l'embranchement allant de Benet à Fontenay-le-Comte de la ligne de La Possonnière à Niort, peu après avoir quitté la gare de Benet, un train de voyageurs parti de Niort pour Fontenay-le-Comte déraille. La locomotive tombe dans un fossé, et les six voitures se télescopent. Un voyageur est tué, un autre blessé[13].
  • – À 23 heures 30, sur la ligne de Tours à Vierzon, à la bifurcation des lignes de Tours et de Paris, peu après la gare de Vierzon, une erreur d'aiguillage provoque l'immobilisation du rapide Paris-Toulouse et de deux trains de marchandises qui le suivent, dont le dernier est percuté par un express. Des premières voitures du train tamponneur on tirera huit blessés graves, dont l'un décèdera peu après[14]. Quatre mois plus tard, le Tribunal correctionnel de Bourges condamnera le conducteur[4] du train tamponné à un mois de prison avec sursis et 100 F d'amende pour n'avoir pas couvert à temps son train[15].
  • – Vers 3 heures, entre les gares de Lunas et de Joncels, sur la ligne de Béziers à Neussargues, un éboulement provoque le déraillement de quatre wagons d'un train de marchandises. Un homme d'équipe est tué[16].
  • – Sur la ligne de Pont-de-la-Deûle à Pont-à-Marcq exploitée par la Compagnie du chemin de fer du Pont-de-la-Deûle à Pont-à-Marcq[17], vers 19 heures, en gare de Raimbeaucourt, un train de marchandises tamponne un train de voyageurs à l'arrêt dans le brouillard, écrasant sa voiture de queue, de laquelle on dégagera une fillette tenue pour morte et sept autres personnes blessées[18]. La fillette reprendra cependant opportunément connaissance au moment de son enterrement[19].
  • – Sur la ligne de Busigny à Somain, à 5 heures, peu après la gare de Bertry, une première explosion a lieu dans le foyer de la machine d'un train de charbon pour Creil, tuant mécanicien et chauffeur. Cent mètres plus loin, c'est la chaudière qui explose, faisant dérailler le convoi. Bien que gravement blessé, le conducteur[4] du fourgon de tête parviendra à faire arrêter à temps un train de voyageurs se dirigeant vers le lieu de l'accident. Lors de l'enquête, on émettra l'hypothèse que des cartouches de dynamite aient pu être mêlées au charbon du tender[20].
  • - Vers 15 heures 15, le fourgon de queue et les dernières voitures d'un omnibus pour Besançon à l'arrêt en gare de Vallerois-le-Bois, sur la ligne de Besançon-Viotte à Vesoul du PLM, sont percutés par un train de marchandises de même sens dont le mécanicien, soucieux de rattraper son retard, n'a pas respecté un signal d'arrêt. Le bilan de l'accident, d'abord incertain, sera finalement d'un mort et sept blessés[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Liste des accidents ferroviaires en France au XXe siècle » (voir la liste des auteurs).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Le Matin du 14 janvier 1907, p. 3.
  2. Le Temps du 13 mars 1907, p. 4.
  3. Le Matin du 15 mai 1907, p. 1.
  4. a b et c À ne pas confondre avec le mécanicien : il s'agit d'un agent de sécurité imposé par l'article 17 de l'ordonnance du modifiée par décret du portant règlement d'administration publique sur la police, la sûreté et l'exploitation des chemins de fer, selon lequel « chaque train de voyageurs, de marchandises ou mixte devra être accompagné : - 1° d'un mécanicien et d'un chauffeur par machine (...)- 2° du nombre de conducteurs et de garde-freins qui sera déterminé, suivant le nombre des véhicules, suivant les pentes, et suivant les appareils d'arrêt ou de ralentissement, par le ministre des Travaux publics, sur la proposition de la Compagnie…»
  5. Le Temps du 30 juin 1907, p. 3.
  6. Le Petit Parisien du 5 août 1907, p. 1.
  7. Le Matin des 14 (p. 3) et 16 (p. 2) août 1907.
  8. Le Temps du 16 août 1907, p. 3.
  9. Le Petit Journal du 26 août 1907, p. 1.
  10. Le Petit Parisien du 2 septembre 1907, p. 2.
  11. Le Temps du 25 septembre 1907, p. 3; Le Matin du 24 septembre 1907, p. 3
  12. Le Petit Parisien des 3 octobre 1907 (p. 2), et 4 octobre 1907 (p. 3)
  13. Le Matin du 23 octobre 1907, p. 2.
  14. Le Temps du 31 octobre 1907, p. 3.
  15. Le Petit Parisien du 20 février 1908, p. 4.
  16. Le Temps du 8 novembre 1907, p. 4.
  17. Voir : le PP.
  18. Le Petit Parisien du 20 novembre 1907, p. 4.
  19. Le Temps du 22 novembre 1907, p. 3.
  20. Le Petit Journal du 5 décembre 1907, p. 1.
  21. Le Temps du 14 décembre 1907, p. 3 et Le Petit journal du 13 décembre 1907, p. 3.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]