Villers-Écalles

Villers-Écalles
Villers-Écalles
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité CC Caux-Austreberthe
Maire
Mandat
Jean-Christophe Emo
2020-2026
Code postal 76360
Code commune 76743
Démographie
Population
municipale
1 734 hab. (2021 en diminution de 2,47 % par rapport à 2015)
Densité 234 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 22″ nord, 0° 55′ 13″ est
Altitude Min. 21 m
Max. 119 m
Superficie 7,41 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Barentin
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barentin
Législatives 5e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Liens
Site web http://www.villers-ecalles.fr

Villers-Écalles est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Elle appartient à une agglomération d'environ 20 000 habitants en 2013, l'unité urbaine de Barentin.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Commune du Rouennais voisine de Barentin, et de Pavilly, Villers-Écalles est située entre Rouen et Yvetot.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la rivière Austreberthe, un affluent de la Seine.

La commune subit d'importantes inondations le [1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune de la vallée de l'Austreberthe est dominée par le viaduc de l’Austreberthe ouvrage majeur de 480 m du prolongement concédé de l'autoroute A150 entre Barentin et Yvetot entrée en service début .

Un échangeur de cette autoroute donne un accès aisé à Villers-Écalles.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villers-Écalles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Barentin, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[12] et 19 898 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50 %), forêts (21,7 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (13,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Villers, attesté sous une forme latinisée Villaris vers 1023, d’après le bas-latin villare, domaine[18]. Jadis « Villers-Chambellan », en usage jusqu'à la Révolution française, car les seigneurs de Tancarville qui le tenaient en fief, avaient la charge de chambellans héréditaires du duc de Normandie.

Écalles, Escalis (XIIe siècle) de skáli, terme norrois ou de scala son équivalent vieil-anglais, signifiant habitation secondaire, à l'accusatif pluriel. Cf. Scales, Grande-Bretagne et Escalles (Pas-de-Calais). Jadis Escalles-sur-Villers.

Les deux anciennes communes ont fusionné.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1831 fusionnent les deux communes de Villers-Chambellan dans la vallée et d’Écalles-sur-Villers sur le plateau[19] ; la première porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Villers-sous-Barentin[20].

Au XIXe siècle, des manufactures de textile s'installent dans la vallée de l'Austreberthe. L'une de ces usines est occupée par la société Burroughs puis Unisys à la fin du siècle dernier.

La commune a disposé d'une gare sur la ligne de Barentin à Caudebec-en-Caux, qui a fonctionné de juin 1881 à 1949, facilitant les déplacements des habitants et le développement des industries locales.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1852   J. Baudry    
1925 1934 Gaston Rouse    
1934 1936 Henri Hautot    
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1975 Georges Leroux    
1975 1980 Pierre Bodin   Professeur
Démissionnaire
1980 1989 Albert Bourdeau DVG Retraité agricole
1989 2001 Albert Coeugniet   Employé de la DDE
2001 En cours
(au 10 août 2020)
Jean-Christophe Emo   Professeur des écoles
Réélu pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 1 734 habitants[Note 3], en diminution de 2,47 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
305360345266159513567822771
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
771796826760820815894888938
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9869401 0211 008897943862852846
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
8211 0351 1641 6931 7771 7811 8191 8241 792
2017 2021 - - - - - - -
1 7681 734-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Ferrero a installé sa fabrique de Nutella et de Kinder Bueno dans ce village[27]. En 1959, Ferrero s'implante en France en rachetant par sa filiale Dulcea SA l'ancienne usine textile Prevost & Grenier située à Villers-Écalles. La production débute en 1960 avec des Mon Chéri. Elle produit un quart de la production mondiale de Nutella, la pâte à tartiner composée à 56,3% de sucre et à 30,9% de matière grasse, avec 800 000 pots par jour en 2013 et 600 000 en 2019[28].

Il s'agit de la plus grosse usine de production de Nutella au monde[29] du groupe Ferrero qui compte un total 22 sites de production et plus de 30 000 employés.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Jean-Baptiste.
  • Monument aux morts

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. INA : Villers-Écalles inondé.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Villers-Écalles et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Barentin », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
    Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
    .
  19. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Villers-Chambellan », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  21. « À Villers-Ecalles, le maire Jean-Christophe Emo est candidat pour un nouveau mandat : Lors de ses vœux, Jean-Christophe Emo a annoncé sa candidature à un nouveau mandat et salué le service public communal », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu maire en 2001, Jean-Christophe Emo a annoncé, lors de la cérémonie des vœux aux habitants, qu’il était candidat à un quatrième mandat ».
  22. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  23. « Villers-Écalles : 30 ans de jumelage avec la ville allemande de Beelen : Le comité de jumelage a invité des familles de la commune Beelen pour célébrer l’amitié qui les lie depuis trois décennies », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Ferrero : 800.000 pots de Nutella par jour »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lejournaldesentreprises.com, (consulté le ).
  28. Angélique Vallez-d'Erceville, « Le Nutella menacé de pénurie, avec l'arrêt de l'usine de Villers-Écalles », sur Le Figaro (consulté le ).
  29. « La plus grosse usine de Nutella au monde rouvrira lundi », sur FIGARO, (consulté le ).