Pont-Hébert

Pont-Hébert
Pont-Hébert
Pont-Hébert, vue depuis le pont sur la Vire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Michel Richomme
2020-2026
Code postal 50880, 50620
Code commune 50409
Démographie
Population
municipale
1 907 hab. (2021)
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 01″ nord, 1° 08′ 00″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 83 m
Superficie 29,84 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Pont-Hébert
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Pont-Hébert

Pont-Hébert [pɔ̃ ebɛʁ] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 907 habitants[Note 1].

Elle est créée le sous le statut de commune nouvelle après la fusion de Pont-Hébert (commune déléguée) et du Hommet-d'Arthenay[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune s'inscrit dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Pont-Hébert est bordée à l'ouest par la Terrette et un ruisseau affluent, le Vautrel. Elle est traversée par la Vire, la route nationale 174, et la ligne de chemin de fer Lison - Saint-Lô avec un arrêt à 200 mètres du bourg, mais sur la rive droite de la Vire, sur la commune de Rampan.

Elle se compose d'un bourg central important (Pont-Hébert) et de plusieurs écarts : les Pézerils (avec sa chapelle), le Hameau Thomasse, les Fourneaux, la Chesnée, le Clos Bessin, le Rocher, le Hamel au Duc, le Buisson, Village aux Boisdres, la Bruyère, l'Hôtel Gautier, Esglandes (avec chapelle, cimetière, château), le Gué Hébert, la Verdelette, la Huberdière, la Vicquerie, la Hucherie, la Fautelaye, la Raierie, la Vannerie, l'Épine au Verdier, la Godarderie, le Bois, la Martinière, l'Onfraie, Beaupré, la Bréhannerie, le Mesnil Durand (avec sa chapelle), la Crespinnière, la Bessinière, la Goutelle, l'Hôtel Pastey, les Hauts Vents, les Bas Vents, l'Hôtel Adam, le Hameau Billard.

La partie ouest de la commune est composée de vastes champs dont le Vignot (lieu-dit non bâti).

À côté de la Godarderie, on trouve les restes d'une carrière.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

  • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,3 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 842 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1996 à 2010 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records PONT-HEBERT (50) - alt : 58 m 49° 10′ 48″ N, 1° 08′ 18″ O
Statistiques établies sur la période 1996-2010 - Records établis sur la période du 01-10-1996 au 28-02-2010
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,1 3,5 4,5 6 9,2 11,5 13,1 13,3 11,5 9,4 6,2 3,3 7,9
Température moyenne (°C) 5,7 6,5 8,1 10 13,3 16 17,5 17,9 15,9 12,8 9 6 11,6
Température maximale moyenne (°C) 8,3 9,5 11,7 14 17,4 20,4 21,9 22,5 20,2 16,2 11,9 8,8 15,3
Record de froid (°C)
date du record
−13,5
02.01.1997
−8
28.02.05
−5
01.03.05
−1,7
06.04.06
1,3
18.05.05
4,2
04.06.01
7,5
12.07.00
6,7
28.08.1998
4,4
10.09.1997
−3,9
30.10.1997
−4,2
22.11.1998
−7,5
29.12.1996
−13,5
1997
Record de chaleur (°C)
date du record
15,3
09.01.1998
19
14.02.1998
22,3
20.03.05
24,5
30.04.05
30,3
27.05.05
33,5
19.06.05
32,8
25.07.06
37,8
05.08.03
32,1
04.09.05
24,8
10.10.05
19
06.11.03
16,2
07.12.00
37,8
2003
Précipitations (mm) 92,9 74,3 74,7 68,8 79,9 54 63,7 73,6 71,6 102,9 105,9 110 972,3
Source : « Fiche 50409001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pont-Hébert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[9],[10],[11].

Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-Hébert, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[12] et 3 027 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Transport[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.

La gare de Pont-Hébert est un arrêt sans personnel de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservi par des trains TER Basse-Normandie qui effectuent des missions entre les gares de Coutances et de Caen[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la paroisse est attesté sous la forme Pons Herberii en 1260[18].

Microtoponymie[modifier | modifier le code]

  • Mesnil Durand attesté au XIIe siècle sous la forme Maisnillo Durand[19].
  • Esglandes, attesté au XIIe siècle. Jadis Aiguelande, du latin Aquilanda, « terre d'eau ». Toponyme évident puisque basé dans les prés humides des marais du Cotentin[20].

Les lieux-dits en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière.

Les autres lieux-dits en (Hôtel / Hameau / Le / Clos / Pont / Maison)-Y sont des constructions plus tardives, ils désignaient la propriété de la famille Y (comme Pont-Hébert lui-même).

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de la commune nouvelle.

La commune du Hommet-d'Arthenay est créée en 1831 par la fusion du Hommet et de Saint-Pierre-d'Arthenay.

La commune de Pont-Hébert est créée en 1836 par la fusion des communes de Bahais, d'Esglandes et du Mesnil-Durand. Le hameau Bahais a été rattaché à la commune de Cavigny.

Depuis 1945, Pont-Hébert s'accroît. Ce qui était autrefois le simple hameau Pont-Hébert (basé sur la Vire) s'est développé en bourg sur l'axe RN 174, contenant la majorité de la population.

Le , la commune a le statut de commune nouvelle après la fusion avec Le Hommet-d'Arthenay[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des communes déléguées
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Pont-Hébert (commune déléguée)
(siège)
50409 CA Saint-Lô Agglo 14,99 1 575 (2020) 105


Le Hommet-d'Arthenay 50248 CA Saint-Lô Agglo 14,85 340 (2020) 23

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
10 janvier 2018 26 mai 2020 Lucien Boëm[22] PS Professeur retraité
Conseiller général de Saint-Jean-de-Daye (2004 → 2015)
Ancien 1er secrétaire fédéral du PS de la Manche
26 mai 2020 En cours Michel Richomme PS Pompier professionnel retraité
Premier adjoint au maire (2014 → 2020)

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 1 907 habitants[Note 7], en diminution de 9,92 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
2015 2020 2021
2 1171 9151 907
(Sources : Insee à partir de 2015[23].)


Enseignement[modifier | modifier le code]

  • École maternelle et primaire (publique).

Économie[modifier | modifier le code]

  • Manche Confection : fabrication de vêtements pour femmes et fillettes.
  • Laiterie Claudel, en fait située à La Meauffe et Rampan. La laiterie a fermée en 1986.
  • Ferme de la Blanche Maison (ferme expérimentale).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Aubin (XIXe – XXe siècles). Elle fut reconstruite, à l'exception du clocher, de 1954 à 1956 selon les plans de l'architecte Étienne Martinet. À l'intérieur, verrière (XXe) de Paul Bony, statue de saint Aubin (XVIIIe). L'édifice est labellisé patrimoine du XXe siècle[24].
  • Église Saint-Pierre (Saint-Pierre-d'Arthenay). Elle est de style gothique et dispose d'une statue du Christ en croix, fait de chêne et de fer, datant de la 1re moitié du XVIe siècle et classée au titre objet aux monuments historiques depuis le [25], Base Mémoire[26], Base Palissy[27].
  • Chapelle des Pèzerils (XIIIe siècle).
  • Chapelle du Mesnil-Durand (XVIIe siècle).
  • Chapelle Saint-Pierre d'Esglandes (XVIIe siècle) ; restes du clocher de l'église paroissiale et cimetière.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Site de l'ancien château médiéval du Hommet, détruit.
  • Manoir de la Ducrie (fin XVIe siècle).
  • Ferme-manoir des Pézerils (XVIIe siècle). À proximité vestiges d'un château commencé à la fin du XVIIIe siècle et qui n'a jamais été achevé[24].
  • Deux châteaux (privés).
  • Tour carrée du Hommet (privée).
  • La mairie (ancien presbytère).
  • Le château de Thère (accueille le lycée de Thère).

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur trente ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche décembre 2017 - numéro spécial 94 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Manche, no 94,‎ (lire en ligne [PDF]).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  8. « Fiche du Poste 50409001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Pont-Hébert », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Site SNCF TER Basse-Normandie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Halte ferroviaire de Pont-Hébert lire (consulté le 19 août 2012).
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1670.
  19. Toponymie générale de la France, Volume 1 par Ernest Nègre.
  20. Histoire du diocèse de Coutances et Avranches par Auguste François Lecanu - 1878.
  21. La commune nouvelle baptisée Pont-Hébert.
  22. « La commune nouvelle a mis en place son conseil », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a et b Gautier 2014, p. 466.
  25. « Ministère de la culture - Base Palissy ».
  26. Notice no AP50W01075, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  27. Notice no PM50001370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 466.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]