Bourgogne viennoise

Bourgogne cisjurane

8141142

Description de cette image, également commentée ci-après
Les pagi de la Bourgogne cisjurane au IXe siècle
Informations générales
Statut

Commandement militaire

Capitale Vienne
Religion Catholicisme
Histoire et événements
vers 814 Création
843 Traité de Verdun, fin du royaume de Bourgogne, division en deux du territoire
855 Création du Royaume de Bourgogne-Provence
933 Création du Second Royaume de Bourgogne
1142 Création du Dauphiné de Viennois

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Bourgogne cisjurane appelée aussi Bourgogne viennoise ou Bourgogne rhodanienne ou plus rarement bourgogne lyonnaise est l'une des quatre divisions territoriales du premier royaume de Bourgogne, crées vers 814, caractéristiques de l'administration carolingienne. Il survit à la mort du royaume comme entité administrative dans la Francie médiane, puis dans le royaume de Provence et enfin dans le royaume d'Arles. La création du Dauphiné de Viennois vers 1142 met fin de fait, à cette entité administrative. Sa capitale était Vienne[1].

Limites géographiques[modifier | modifier le code]

La Bourgogne cisjurane incluait[2]:

Aux Origines: le royaume des Burgondes[modifier | modifier le code]

Le royaume des Burgondes (Regnum Burgundionum), doit son nom au peuple burgonde, venu s’installer en 443 sur les bords du lac Léman en Sapaudie. Gondebaud (mort en 516) et son fils Sigismond (roi en 516-523) sont les souverains les plus marquants de ce royaume. À son apogée, ce royaume occupa un espace considérable : il trouvait ses limites, au nord à Langres, au midi Marseille voire même Perpignan en 508. À l’ouest il s'étendait jusqu’à Gien, et au nord-est jusque sur les bords du lac de Constance. Son existence fut éphémère : de 444 à 534. Les visées franques de Clovis Ier, en 500 ou 501, furent poursuivies par ses fils, Clodomir, roi d'Orléans, lors de plusieurs campagnes militaires qui se sont déroulées entre 532 et 534, Childebert, roi de Paris, et Clotaire, roi de Soissons, qui finissent par mettre un terme au Royaume burgonde.

La futur Bourgogne franque est conquise par les Burgondes vers 476. Mais sous les Burgondes, il n'y a pas encore la partie champenoise ni le Sénonais qui seront adjointe plus tard sous le premier royaume de Bourgogne. En 501 L'Auxerois est conquis par les Francs et détaché du reste de la futur Bourgogne. Elle n'y retournera qu'en 534.

Le royaume de Bourgogne[modifier | modifier le code]

Les Mérovingiens intègrent le Royaume burgonde aux différents royaumes mérovingiens mais lui conservent son individualité. Ses frontières sont néanmoins élargies[3]. Lui sont adjoint:les futurs provinces de l'Orléanais, du Berry, le Senonais, la moitié ouest du Bourbonnais, l'actuel département de l'Aube avec Troyes, le sud et l'est de l'actuelle Ile de France[4]. La Provence est également ajoutée mais sans le secteur d'Aix en Provence, dévolue à Sigebert[5],[6].

La Burgondie apparaît toujours comme une entité géopolitique, au même titre que la Neustrie et l'Austrasie, les Mérovingiens y installent un roi dont les plus connus furent Gontran, et Dagobert. Si la capitale du royaume demeure à Orléans jusqu'au début du VIIIe siècle, c’est à Chalon-sur-Saône, mieux situé, que Gontran et les souverains suivants résideront le plus souvent[7]

Les 4 commandements de Bourgogne

Le royaume de Bourgogne cesse d'apparaître en tant qu’entité géopolitique avec les Carolingiens et va se rétrécir. Elle perd quasiment tout les adjonctions des mérovingiens, plus la Suisse alémanique. Des ajouts du VIe siècle, seul les secteurs de Troyes et de Sens restent encore bourguignon.

Le vaste territoire de l’ancien regnum Burgundiæ est réparti par Charles Martel en quatre commandements, ayant chacun son gouverneur :

Les partages successifs du royaume entre les héritiers détruisent l'unité de la monarchie que Charlemagne et ses aïeux avaient construite. Le traité de Verdun met fin à l'unité de l'empire de Charlemagne et achève l'existence ce premier royaume de Bourgogne. La mutilation que le traité fait subir à la Bourgogne donne naissance, à l’ouest de la Saône, à la Bourgogne franque[9] qui va aboutir au duché de Bourgogne, et à l’est et au sud de cette rivière, à une Bourgogne impériale, lot de l’empereur Lothaire dont le territoire formera le royaume d'Arles.

Le système carolingien[modifier | modifier le code]

En l’an 800, Charlemagne instaure un ordre nouveau où dignitaires laïcs et évêques doivent être soumis au pouvoir central[10]. Le fonctionnaire impérial ou comte palatin est doté d’amples pouvoirs administratifs sur un pagus, terme qui désigne une subdivision d'anciens territoires héritée de l'occupation romaine.

Si l'Église maintient l'unicité de ses diocèses, les anciennes civitas se retrouvent alors partagées entre plusieurs comtes régnant parfois sur plusieurs pagi qui peuvent eux-mêmes être redivisés en plus petites entités : centaine, vicairie et ban. Le pays de Bourgogne se retrouve aussi divisé en pagi gouvernés par des comtes ou évêques.

Les pagi de la Bourgogne cisjurane[modifier | modifier le code]

Les partages de la Francie à la fin du IXe siècle[modifier | modifier le code]

Après le décès de Lothaire le à Prüm[38] et le premier partage de son royaume la Bourgogne se trouve redivisée trois fois en quatre décennies.

Les partages de la Bourgogne[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Baptiste Melin, Histoire de l'Europe et de la France de 1270 à 1610: programme du 28 janvier 1890, A. Paris, (lire en ligne)
  2. Jan Dhondt, Etudes sur la naissance des Principautés territoriales en France: (IXe-Xe siècles), Editions des Régionalismes, (ISBN 978-2-8240-5284-7, lire en ligne)
  3. Statistique générale de la France, (lire en ligne)
  4. Gabriel Daniel, Histoire de France: depuis l'etablissement de la monarchie françoise dan les Gaules, dediée au Roy, Chez Joseph Derbaix, (lire en ligne)
  5. François Le Maire, Histoire et antiquités de la ville et duché d'Orléans... par M. François Le Maire, (lire en ligne)
  6. Jean Eugène Bimbenet, Histoire de la ville d'Orléans, H. Herluison, (lire en ligne)
  7. Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, Bulletin des sciences, physiques, médicales et d'agriculture d'Orléans, (lire en ligne)
  8. Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne, Albin Michel, coll. « Club des librairies de France », , 396 p., p. 15
    En raison de sa date de publication, cet ouvrage ne dispose pas d'isbn
    son demi-frère Childebrand devient gouverneur de la Bourgogne franque.
    .
  9. Régine Le Jan, LA ROYAUTÉ ET LES ÉLITES DANS L’EUROPE CAROLINGIENNE (DU DÉBUT DU IXE AUX ENVIRONS DE 920), Lille, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, , 530 p., p. 383
  10. « La Bourgogne », sur Lumiere-du-moyen-age (consulté le )
  11. Grand dictionnaire du XIX
  12. « Le pagus Briennensis : Petite histoire d'un vignoble (presque) oublié », sur peasandlove.fr (consulté le )
  13. Références historiques au Brionnais, le pagus Briennensis et le pagus Dunensis
  14. « < Le Briançonnais », sur cosmovisions.com (consulté le )
  15. Henri Onde 1941, p. 391-436.
  16. « Aperçu de l'histoire du Bugey », sur cc-belley-bas-bugey.com (consulté le )
  17. Jean Létanche 1907, p. 30.
  18. "Segusiavi liberi in quorum agro colonia Lugdunum" "les Segusiaves, libres, dans le territoire desquels est Lyon, colonie.", Pline, Naturalis Historia, Livre IV.
  19. a et b « Australdus », sur prosopographie.eu.
  20. a et b Michel Rubellin 2003, p. 171.
  21. a et b "Comes noster Bertmundus....Virum (seu vice comitum) pro se constituerit", Agobardi epist. III apud Bouquet, l, c. VI, 360.
  22. Bruno Galland 1990, p. 15.
  23. Bernard Rémy 2002, p. 35.
  24. Albert Tran et Max Josef Heller-Richoz 2008, p. 8-9.
  25. Aristide Béruard et al. 1998, p. 26.
  26. Philippe Sénac 1980, p. 57.
  27. Christian Guilleré et al. 2008, p. 223 et suiv..
  28. Christian Sorrel 2006, p. 98.
  29. René Poupardin, 1901, Le royaume de Provence, Paris, p. 33-35
  30. Christian Guilleré et al. 2008, p. 214-217.
  31. Christian Guilleré et al. 2008, p. 207-245.
  32. Roubert, 1961, p. 38 (lire en ligne)
  33. J. Luquet, E. Vasseur, « La charte de Rodolphe : le plus ancien document des archives de la Savoie, « Précepte de Rodolphe III, roi de Bourgogne, accordant le pouvoir comtal à l'archevêque de Tarentaise Amizon » », Conseil général de la Savoie - Archives départementales, (consulté en )
  34. Académie de la Val d'Isère, Recueil des mémoires et documents, Volume 2, 1868, p. 306.
  35. Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), p. 278.
  36. Bernard Bligny 1960, p. 138.
  37. P. Riche, Les Carolingiens, L'Histoire, no 71, oct. 1984, p. 79-80
  38. Généalogie de Lothaire Ier sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.

Voir aussi[modifier | modifier le code]