Metiosedum

Metiosedum
Image illustrative de l’article Metiosedum
Une édition de 1783 de la Guerre des Gaules.
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule lyonnaise
Bas-Empire : Lyonnaise quatrième ou Sénonie
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne ?
Commune Melun ?
Type Vicus
Coordonnées 48° 32′ 26″ nord, 2° 39′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Metiosedum
Metiosedum
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Metiosedum est un lieu voisin de Lutèce cité par Jules César dans la Guerre des Gaules. Selon les historiens, il pourrait s'agir de Melun, Juvisy, Meudon ou encore Athis.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Melodunum au Ier siècle avant J.C.[1], ville dont la première trace écrite est « oppidum Senonum in insula Sequanae positum, ut paulo ante de Lutecia diximus. »[2], (« C'est une ville des Sénons, située, comme nous l'avons dit de Lutèce, dans une île de la Seine. »[3], dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César (B.G., VII, 58)[1], remonte à l'époque gauloise, dès 52 av. J.-C.[1].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Meteglum[4]; Metiosedum en 359[5]. Sur la table de Peutinger, elle est mentionnée sous le nom Meteglo[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

La conquête romaine[modifier | modifier le code]

La ville faisait partie du pays des Sénons, elle était enfermée dans l'île Saint-Étienne et reliée aux rives par deux ponts. C'était une importante place forte gauloise qui fut toutefois prise facilement et saccagée, malgré la destruction des ponts, par Labiénus en 53 av. J.-C. lors de son expédition contre Lutèce, les défenseurs étant accourus au secours de Lutèce.

La ville gallo-romaine du Haut-Empire[modifier | modifier le code]

Durant la période gallo-romaine, la ville s'étend sur la rive gauche. On a retrouvé un grand nombre de poteries, armes, statues, permettant de découvrir l'emplacement que la ville occupait et de reconnaître les monuments qui s'y élevaient tels qu'un temple dédié à Mercure, un amphithéâtre, des thermes, un cimetière.

La ville se rétracte au Bas-Empire[modifier | modifier le code]

Saint Pérotin[7] et saint Aspais prêchèrent l'Évangile à Melun dès le IIIe siècle.

Durant les Grandes Invasions, la partie gallo-romaine de la ville fut abandonnée. Un castrum de défense fut aménagé sur l'île Saint-Étienne au IVe siècle ou Ve siècle. L'île fut clôturée par un mur construit en pierre de petit appareil et de brique sur des fondations constituées de blocs de grand appareil en pierres de réemploi issus des monuments de l'agglomération du Haut-Empire[8]. La situation de l'île rendait la défense plus facile[7].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Un four gallo-romain à céramique du IIIe siècle a été découvert[Où ?] en 1974. Il a été restauré en 2010.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Page 173 - (ISBN 2600028838).
  2. Stein (Henri), Hubert (Jean), Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne, Paris, 1954, p. 358 [1].
  3. César, B.G., VII, 58.
  4. Carte de Peutinger.
  5. Corpus inscription latine, XIII, 3012
  6. page 9 de Melun pas à pas tome 1 - Ses rues, ses places, ses monuments de Jacqueline et Henry Clayette.
  7. a et b Monographie communale de Melun.
  8. « Fortification d'agglomération », notice no IA77000417, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]