Revessio

Revessio
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Gaule aquitaine
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Commune Saint-Paulien
Type Chef-lieu de Civitas
Coordonnées 45° 08′ 14″ nord, 3° 48′ 49″ est
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Revessio
Revessio
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Ruessio ou Revessio était une cité gallo-romaine, chef-lieu du peuple gaulois des Vellaves correspondant à la ville actuelle de Saint-Paulien, dans le département de la Haute-Loire, non loin du Puy-en-Velay.

Avant l'arrivée des Romains, les Vellaves[modifier | modifier le code]

IIe siècle av. J.-C.[Note 1]: le peuple Celte des Vellavii s'installa dans l'actuel Velay, et établit sa capitale, Ruessio, sur le site actuel de Saint-Paulien[1].

Les Vellaves (Vellavi en latin), dont le nom signifierait « Montagnards » ou « Ceux qui dominent »[2], ou "ceux d'en haut" (dominateurs, orgueilleux), et que Jules César qualifie de batailleurs, firent partie de la Confédération des Arvernes (Velauni qui sub imperio Arvernorum esse consueverant[Note 2] écrit César).

Ils construisirent leur oppidum sur le plateau qui domine le château de La Rochelambert et surplombe les rivières Borne et Gazeille. Ils nomment ce lieu Ruessio (ou Revessio) de Ro-Ession signifiant « bien située » ou « très gelée » selon les sources[Note 3].

Revessio, ville romaine[modifier | modifier le code]

Revessio est mentionnée dans la Géographie de Ptolémée ; sur la Table de Peutinger, Revessione figure entre Condate (Chapeauroux à Saint-Bonnet-Laval) et Icidomagus (Usson-en-Forez). Elle fut appelée par les Romains : Ruessium, Civitas Vellavorum puis Civitas Vetula (Vieille Cité).

Le site de Revessio délaissé[modifier | modifier le code]

Entre le Ve et le VIIe siècle : La capitale des Vellaves fut transférée de Ruessium à Anicium (Le Puy-en-Velay)[Note 4].

Paulianus (saint Paulien) aurait été le dernier évêque de la cité avant le transfert de l'évêché au Puy-en-Velay (« Anicium » ou « Podium Aniciense », qui prit à son tour le nom de « Civitas Vellavorum ») : les historiens discutent de la date à laquelle l'évêque de la Cité des Vellaves s'installa à Anicium[3] dont le 1er évêque fut Evode (Evodius) ou Vosy (vers 365 à - vers 385).

L'évéché du Puy inclus plusieurs personnages entre 600 et 810 : 1) Saint Georges (Georgius), qui aurait été un compagnon du Christ et dont on sait maintenant qu'il est légendaire (Sa première mention en tant qu'évêque date du XIe siècle), 2) Saint Macaire (Macarius) 3) Saint Marcellin (Marcellinus), 4) Rorice (Roricius), 5) Eusèbe (Eusebius), 6) Saint Paulien (Paulianus), 7) Saint Bénigne (Benignus), 8) Saint Agrève (Agrevius), 9) Dulcide (Dulcidius), 10) Hilgeric (Hilgericus), 11) Torpio, 12) Basile (Basilius).

Un concile dit « du Puy » se déroula à Saint-Paulien en 993/994.

Vestiges[modifier | modifier le code]

Des puits funéraires gallo-romains[4] ont été découverts sur le territoire de la commune.

Une dédicace rendant hommage à Herennia Etruscilla, épouse de l'empereur Dèce (249 - 251) a été retrouvée. Une légende raconte, que, veuve, elle s'établit à Ruessium (Revessio).

Une mosaïque composée de petits carreaux noirs et blancs représentant des oiseaux, un poisson et des végétaux a été mise au jour. Tous ces vestiges sont conservés au Musée gallo-romain Michel-Pomarat de Saint-Paulien[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est possible que la date soit le IIIe ou IVe siècle, où s'implantent les Celtes en Gaule.
  2. Dans Commentaires sur la Guerre des Gaules.
  3. Mentionné dans la Géographie de Ptolémée, sur la Table de Peutinger ainsi que sur la Cosmographie de Ravenne au IXe siècle sous le nom de Ribision.
  4. La ville d'Anicium apparaît pour la première fois dans l'histoire dans un texte de Grégoire de Tours en 591.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Livre "La Haute-Loire insolite", pages 9 et 10, de Roger Briand, juillet 2016.
  2. Jacques Lacroix, Les Noms d'origine gauloise en France, Éditions Errance, .
  3. « Compilhistoire - Peuples celtes et autres peuples anciens », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  4. description des puits funéraires gallo-romains de Saint-Paulien in Louis Simonnet, docteur en archéologie, Les puits funéraires gallo-romains en Velay et à Saugues (1re partie) : in Cahiers de la Haute-Loire 1975, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne) et Louis Simonnet, Les puits funéraires gallo-romains en Velay et à Saugues (2e partie) : in Cahiers de la Haute-Loire 1976, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  5. Michel TAFFIN, « Haute-Loire / Saint-Paulien : Le musée gallo-romain anticipe son ouverture annuelle », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Simonnet, Les puits funéraires gallo-romains en Velay et à Saugues 1re partie et 2e partie in Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, 1975 - Lire en ligne
  • Ulysse Rouchon, « Rapport sur les fouilles de Ruessio (Saint-Paulien) », dans Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques année 1925, 1926 , p. 79-89 (lire en ligne)
  • Auguste Fayard, De Ruessium à Saint-Paulien : in Cahiers de la Haute-Loire 1976, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  • Auguste Fayard, De Ruessium à Saint-Paulien (seconde partie) : in Cahiers de la Haute-Loire 1978, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  • Bernard Rémy, L’épitaphe de L. Julius Bellicus, citoyen romain, à Saint-Paulien : in Cahiers de la Haute-Loire 2001, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  • Alain Quinqueton, Le gisement de la Tène finale de Marcilhac (Saint-Paulien) : in Cahiers de la Haute-Loire 1978, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne) (sur les fouilles archéologiques d'un site d’habitat du second âge du fer)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]