Villequier-Aumont

Villequier-Aumont
Villequier-Aumont
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère
Maire
Mandat
Loïc Chala
2020-2026
Code postal 02300
Code commune 02807
Démographie
Gentilé Genlisien(ne)s
Population
municipale
666 hab. (2021 en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 39′ 29″ nord, 3° 12′ 25″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 121 m
Superficie 12,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Chauny
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chauny
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Villequier-Aumont
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Villequier-Aumont
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Villequier-Aumont

Villequier-Aumont est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
Entrée du village
Entrée du village
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chauny à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villequier-Aumont est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chauny, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

Genlis -

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), forêts (33,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), prairies (4,1 %), zones urbanisées (3,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie et histoire[modifier | modifier le code]

L'actuelle commune de Villequier Aumont a changé de nom au gré de l'évolution de son histoire.

Au moyen-âge, le village s'appelait Genlis, mentionné en 1173 sous la forme Genli[13]. Il s'agit probablement d'un toponyme en -acum, composé avec le nom d'homme gallo-romain Genilius. Il a pour homonyme Genlis, commune de la Côte-d'Or[14].

La seigneurie de Genlis appartenait alors à la famille de Hangest, qui la conserva jusqu'à ce qu'elle fut vendue, vers 1583, à Pierre Brulart, seigneur de Crosne, secrétaire d'état des Rois Charles IX et Henri III, d'une famille d'origine champenoise.

En août 1645, la seigneurie de Genlis[15] est érigée en marquisat pour son descendant Pierre Bûlart[16], dont la descendance la conserve jusqu'à sa vente en 1772 par Charles Alexis Brulart de GenlisLouis Alexandre Céleste d'Aumont.

Ce dernier obtient, par lettres patentes d'avril 1774, l'érection du marquisat de Genlis en duché de Villequier-Aumont.

Ayant émigré à la Révolution, il est spolié de son domaine pendant la Terreur. L'ancien duché de Villequier-Aumont reprend alors le nom de Genlis.

Ses filles obtiennent la restitution de ce domaine en 1803 par Napoléon. En 1806, elles y font construire un nouveau château[17].

Par ordonnance du , Genlis prend le nom composé "Villequier-Aumont".

Les deux éléments du titre : Villequier et Aumont se sont substitués au toponyme originel, tout comme Montfaucon, aujourd'hui Villequiers dans le Cher (et pour la même raison : évocation d'une ancienne seigneurie normande de la Maison d'Aumont, par ailleurs d'origine picarde).

Le premier élément est directement issu du nom de la commune de Villequier dans la Seine-Maritime, ancien fief des d'Aumont et toponyme anglo-scandinave composé du vieil anglais wilig (variante de weliġ, moderne willow) « saule » que l'on rencontre dans Willitoft en Grande-Bretagne et du vieux norrois kjarr « marais » que l'on retrouve également dans Orcher[18].

Par ordonnance royale du , la commune de Guyencourt (canton de Chauny, district de Genlis), composée des hameaux de Guyencourt et du Plessis-Godin, a été réunie à Villequier-Aumont.

Depuis 2014, la commune de Villequier-Aumont est jumelée avec la commune de Villequier en Seine-Maritime.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1877 après 1879 M. Lemaire[19]    
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 avril 2014 Michel Lacaze[20]    
avril 2014[21] juillet 2020 Rémi Dazin DVD Chef d'entreprise
juillet 2020[22],[23] En cours
(au 14 juillet 2020)
Loïc Chala[24]   Cadre chez Véolia

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 666 habitants[Note 3], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6146826827749419729671 000985
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
928917893865868776866760762
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
722663635411477437440468420
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
473503504600603602591591631
2015 2020 2021 - - - - - -
629661666------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin.
  • Monument aux morts.
  • Vestiges du château. Au XVIIIe siècle existait à Villequier-Aumont, alors Genlis, un château, possession de la famille Brûlart de Genlis, constitué d'un long corps de logis élevé en brique et pierre sur deux niveaux, cantonné à chacun de ses angles par une tour de plan circulaire. Doté d'une chapelle, cet édifice donnait sur une cour en terrasse et était accessible par deux ponts. Il était bordé par deux grands canaux d'eaux vives et une basse-cour entourée d'eau. Cet édifice fut saisi pendant la Terreur, par suite de l'émigration de son propriétaire, Louis-Alexandre-Céleste d'Aumont. En 1803, le domaine fut restitué à ses filles, qui firent construire en 1806 un nouveau château, également en brique et pierre, dans un style néo-classique. Resté dans leur descendance, cet édifice a été détruit pendant la Première Guerre mondiale, en 1917-1918[29].
  • Hospice Chatelet-Ducellier.
  • Abbaye Sainte-Élisabeth de Genlis, fondée en 1221, dont les derniers bâtiments ont été détruits pendant la Première Guerre mondiale.
  • Église Saint-Quentin de Guyencourt, disparue.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Villequier-Aumont et Chauny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chauny » (commune de Chauny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Chauny » (commune de Chauny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Comte de Massougnes des Fontaines, « Les changements de noms, de régimes administratifs et de seigneurs de Genlis, Villequier-Aumont », Mémoires de la Société académique de Saint Quentin, vol. 51,‎ , p. 387-408 (lire en ligne)
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6).
  15. Voir carte de Cassini, n° 43 -Laon-.
  16. Dictionnaire de la Noblesse,De la Chenay-Desbois et Badier, t4, page 371.
  17. Philippe Seydoux, Gentilhommières des Pays de l'Aisne, tome 1, Laonnois, Vermandois, Thiérache, Paris, Editions de La Morande, (ISBN 2-902091-40-0), p. 64-66
  18. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150) et peut-être dans Cherbourg
  19. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p222.
  20. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  21. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
  22. Ludovic Quillet, « À Villequier-Aumont, l’équipe de Loïc Chala a tout raflé face à celle du maire sortant : Les électeurs genlisiens ont choisi le changement : la liste du maire sortant n’a obtenu aucun siège. », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Loïc Chala succède à Rémi Dazin en tant que maire de Villequier-Aumont », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Loïc Chala est le nouveau maire de Villequier-Aumont ».
  24. Maxime Ratel, « Qui est Loïc Chala, le nouveau maire de Villequier-Aumont ? : Le nouveau maire exerce la fonction de cadre responsable eaux depuis quinze ans. Ce dernier n’a aucun mandat électoral antérieur en tant que conseiller municipal », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Philippe Seydoux, Gentilhommières des Pays de l'Aisne - tome 1, Laonnois, Vermandois, Thiérache, Paris, Editions de La Morande, (ISBN 2-902091-40-0), p. 64-66

Liens externes[modifier | modifier le code]