Pop wonky

Wonky
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Empire of the Sun, groupe figure de la pop wonky.
Origines stylistiques Synthpop, dance-punk, renaissance du post-punk
Origines culturelles Milieu des années 2000, Europe
Instruments typiques Basse, batterie, clavier, guitare électrique, programmation, synthétiseur, voix
Voir aussi Dance alternative, dance-pop, dance-rock, new wave, post-punk revival

La wonky, ou pop wonky, est un genre de musique pop qui correspond à un large ensemble d’interprètes jouant un type de chanson que la BBC qualifiait d’« excentrique, accrocheur et réaliste »[1], leur ayant valu ensuite une part de notoriété durant la fin des années 2000. Inspiré par le côté fantaisiste de la culture des années 1980, ce mouvement se développe en premier lieu au Royaume-Uni, avant de s'étendre progressivement en Europe et jusque dans le reste du monde. Il inclut notamment des artistes tels que Mika, Robyn ou encore le groupe Alphabeat[1].

Terminologie[modifier | modifier le code]

« Wonky » est un mot d'anglais britannique servant à designer quelque chose de bizarre, d'incorrect, d’instable ou de non-conforme. La BBC rapporte que le terme de « pop wonky » a été inventé par l'équipe de Mika[2]. Toutefois, l’Independent stipule que c'est à Peter Robinson, fondateur du blog Popjustice, qu’on en doit la création[3].

Le site officiel de la pop wonky offrait le manifeste suivant : « Nous voulons faire entendre au monde que la pop ne se résume pas à un mot à trois lettres et que la myriade de candidats écervelés issus de la téléréalité sont aussi intéressants que nos artistes les plus branchés, fiables et inconventionnels[4]. »

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

David Bowie (à gauche), Grace Jones (au centre) et Madonna (à droite) sont parfois cités comme étant à l’origine de la scène pop wonky.

Les influences majeures de la pop wonky regroupent des interprètes tels que Björk, David Bowie, Grace Jones, Kate Bush, Kylie Minogue, Madonna et Prince[1],[2], mais aussi des groupes comme ABBA, Adam and the Ants, Blondie, Bronski Beat, Devo, Duran Duran, Eurythmics, New Order, Pet Shop Boys, Stereolab, Visage et Yazoo. La pop wonky serait également à l’origine d’un changement brusque intervenu à l’époque chez les consommateurs en termes de goûts musicaux. En effet, le regain de popularité instantané pour la synth-pop a largement contribué à l’apparition de chansons pop, inspirées par la musique des années 1980 et principalement centré sur des interprètes féminines, qui ont submergées le marché du disque vers la fin des années 2000[5],[6].

Dans un article publié en , le Guardian opposait les adeptes du mouvement à ceux de la pop traditionnelle, notant que « les artistes de wonky ne semblent pas être fabriqués de toutes pièces, mais intrinsèquement mélodiques et capables de jouer en direct sans avoir recours à des canons à fumée, une troupe de danseurs et un intermède où les chanteurs se transforment soudainement en funambules »[1]. L’Independent explique que la pop wonky a provoqué une altération dans « la division professionnelle de la musique pop, tout en s'éloignant de son côté artificiel, généralement axé sur une démographie bien ciblée et sur une production industrielle, pour se diriger vers un mode de fonctionnement dit fait-main et des saveurs plus fraîches », permettant à la pop des années 2000 de rajeunir, de la même façon que la Britpop a donné un nouveau souffle au genre dans les années 1990[3].

Au cours d’un reportage porté sur le phénomène, la BBC décrit une nuit typiquement wonky dans les discothèques britanniques comme étant un savant mélange « de pop avant-gardiste, de musique dance, de hip-hop et de tout un reste ». René Symonds, organisateur de la soirée en question, déclare que « la génération iPod shuffle ne se limite pas à un seul genre et revendique désormais un retour à l’authenticité, après avoir été matraquée pendant des années par une musique pop pré-assemblée »[4].

Artistes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Alexis Petridis, « We are the outsiders with this music », sur The Guardian, (consulté le )
  2. a et b (en) Ian Youngs, « Electric dreams for pop in 2009 », sur BBC News, (consulté le )
  3. a et b (en) Simon Price, « Pop and rock in 2008: Keep it wonky ... it worked for Leonard », sur The Independent, (consulté le )
  4. a et b (en) « Club Scenes: Wonky Pop », sur BBC News, (consulté le )
  5. (en) Caroline Sullivan, « Slaves to synth », sur The Guardian, (consulté le )
  6. (en) Neil McCormick, « La Roux, Lady Gaga, Mika, Little Boots: the 80s are back », sur The Telegraph, (consulté le )