Pont de Cordon

Pont de Cordon
Le pont de Cordon et le mont de Cordon au 2e plan.
Le pont de Cordon et le mont de Cordon au 2e plan.
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Brégnier-Cordon (Ain)
Aoste (Isère)
Coordonnées géographiques 45° 38′ 19″ N, 5° 37′ 23″ E
Fonction
Franchit le Rhône
Fonction pont routier
Caractéristiques techniques
Longueur 186 m
Portée principale 44,38 m
Largeur m
Matériau(x) Béton, pierre, bossage, béton armé, pierre de taille
Construction
Construction 1840 et 1948
Mise en service 1840 et 1951
Démolition 1940
Architecte(s) Adolphe Boulland (1840)
Entreprise(s) Société d´Entreprises Electriques et de Travaux Publics (1948)
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Pont de Cordon
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Pont de Cordon
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Pont de Cordon
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Pont de Cordon

Le pont de Cordon est un pont routier traversant le Rhône et reliant les communes de Brégnier-Cordon (Ain) et d'Aoste (Isère).

Il porte le nom d'un premier pont suspendu détruit lors de la Seconde Guerre mondiale

Premier pont suspendu (1840-1940)[modifier | modifier le code]

Si un bac permet la traversée du Rhône sur la commune de Cordon, c'est en que naît un projet d'établissement de pont suspendu. Il est approuvé en [1].

Un premier pont suspendu est conçu par Adolphe Boulland et mis en service en [2]. Il est détruit un siècle plus tard, le - tout comme le pont ferroviaire voisin - lors d'une intervention du Groupement Cartier visant à arrêter l'avancée de la Wehrmacht, lors de la Seconde Guerre mondiale[3],[4].

En attendant sa reconstruction, un pont provisoire est établi afin d'assurer la liaison vers Aoste[5].

Pont actuel (depuis 1940)[modifier | modifier le code]

C'est à l'été que la reconstruction du pont est déclarée d'utilité publique car l'ouvrage provisoire ne répond plus aux exigences du trafic, tout comme le serait l'ancien modèle de pont suspendu s'il était repris.

En , le Service ordinaire de l´Ain présente un projet de pont en pierre et béton, composé de trois travées. Le chantier débute en sous la responsabilité de la Société d´Entreprises Électriques et de Travaux Publics de Bourg-en-Bresse (S.E.T.R.A.). Le nouvel ouvrage est terminé en et des essais de charge sont effectués au mois d'août. Il conserve le nom du hameau de Cordon qu'il dessert sur la rive droite[1],[5].

Découverte archéologique[modifier | modifier le code]

En , une pirogue est découverte dans les alluvions du Rhône à proximité du pont de Cordon. Des travaux sont menés pour extirper de la vase des souches qui gênent la navigation et risquent d’endommager le pont. La pirogue est creusée dans un seul tronc de chêne. Sa longueur est de 11,8 m, sa largeur moyenne 0,94 m et sa hauteur 0,64 m. Des trous y ont été pratiqués pour les rames. Le bois est parfaitement bien conservé, quoique noirci.

La datation de cette embarcation est difficile : un premier examen au carbone 14, réalisé en , évalue son âge entre 1 200 et 1 700 ans. En , une nouvelle analyse l'estime entre 3 145 et 3 396 ans[6].

La pirogue du pont de Cordon est d'abord conservée au parc de la Tête d'or de Lyon jusqu'en où elle est rapportée à Brégnier-Cordon, pour être exposée dans un réceptacle devant l'entrée du musée Escale Haut-Rhône[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Isabelle Havard et Bruno Decrock, Région Auvergne-Rhône-Alpes, « Pont routier suspendu de Cordon (détruit) », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
  2. « Pont de Cordon, aux environs de St-Genix-sur-guiers - 1839 », sur www.art-et-histoire.com (consulté le ).
  3. Robert Kirchner, Les Études rhodaniennes, vol. 23 (no 1-2), , 103 p. (lire en ligne), « Quelques réflexions sur la construction des ponts du Rhône français », p. 5
  4. Vélo Rails du Bugey, « Il était une voie... dans le Bugey : La Deuxième Guerre mondiale », sur velorail01.fr, (consulté le )
  5. a et b Isabelle Havard et Bruno Decrock, Région Auvergne-Rhône-Alpes, « Pont routier de Cordon », sur patrimoine.auvergnerhonealpes.fr (consulté le )
  6. « Une pirogue millénaire installée au parc de la Tête d'Or est rapatriée dans un musée de l'Ain », sur 20minutes.fr, 20 minutes, (consulté le ).
  7. « Brégnier-Cordon. La pirogue découverte en 1862 a retrouvé ses terres », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Brocard, L'Ain des grands ponts : Ain. Rhône. Valserine. Saône., Lyon, Éditions de la Tour Gile, , 234 p. (ISBN 2-307-16326-3), p. 102-103

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]