Pierre Daumesnil

Pierre Daumesnil
Pierre Daumesnil
Le Général Daumesnil,
gravure d'après Henri-François Riesener.

Surnom Jambe de Bois
Naissance [1]
Périgueux (France)
Décès [2] (à 56 ans)
Vincennes (France)
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17941832
Commandement Château de Vincennes
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Bataille de Wagram
Distinctions Baron de l'Empire
Commandant de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 8e colonne)

Pierre Yrieix Daumesnil, surnommé la Jambe de bois, né à Périgueux le [1] et mort à Vincennes le (à 56 ans)[2], est un général français du Premier Empire et de la Restauration.

Biographie[modifier | modifier le code]

Général d’Empire[modifier | modifier le code]

Fils d’un perruquier, Pierre Daumesnil reçoit une éducation fort incomplète et s’enrôle très jeune. Son père, ancien capitaine de cavalerie qui s’est livré au commerce, le destinait à cette carrière, mais le jeune Daumesnil s’engage à 17 ans dans le 22e régiment de chasseurs à cheval le .

Guerres révolutionnaires[modifier | modifier le code]

Grièvement blessé au combat d’Elne le 2 fructidor an II (), il rejoint son régiment en Italie au commencement de l’an IV, est admis le 25 prairial an V (), avec le grade de brigadier dans les guides du général Bonaparte, et passe maréchal-des-logis le 7 brumaire an VI (). À ses débuts dans les guides, il est d’une inconduite notoire en dehors des batailles. Un jour au Caire, il est arrêté et condamné à mort avec deux autres guides pour rébellion en campagne après une bagarre avec des officiers de ligne.

Bonaparte, qu’il a sauvé à Arcole[3] et qui tient à lui, lui promet la vie sauve, s’il demande sa grâce, mais la mesure ne s’applique pas aux deux autres guides et Daumesnil refuse. Le lendemain, conduit au poteau d’exécution avec ses compagnons, la proposition lui est refaite et il refuse à nouveau. « […] mais, alors qu’il se met en marche pour rejoindre les deux autres condamnés, on le retient. La salve couche ses compagnons, sous ses yeux, et on le reconduit dans sa cellule. Bonaparte a décidé de le sauver. »[4],[5].

Un des premiers, il monte à l’assaut de Saint-Jean-d’Acre, y reçoit un coup de sabre et est précipité du haut des remparts dans le fossé par l’explosion d’une mine. Dans cette campagne, il sauve deux fois la vie du général Bonaparte[6]. Le général en chef le fait passer aussitôt dans le régiment des guides, où il déploie en vingt circonstances la plus rare intrépidité, notamment à la bataille d’Aboukir le 7 thermidor an VII (), où il s’empare de l’étendard du capitan pacha.

De retour en France avec Bonaparte, il entre dans les chasseurs à cheval de la Garde des consuls le 13 nivôse an VIII (), y est nommé adjudant-sous-lieutenant le 16 floréal () et lieutenant le 29 messidor (). Daumesnil suit le Premier consul en Italie (1799-1800) et combat à Marengo.

Guerres napoléoniennes[modifier | modifier le code]

Capitaine le 13 messidor an IX () et membre de la Légion d’honneur le 25 prairial an XII (), il fait les guerres d’Autriche (an XIV), de Prusse (1806) et de Pologne (1807). Chef d’escadron le 27 frimaire an XIV () après Austerlitz et officier de la Légion d'honneur le , il est sur les champs de bataille d’Iéna, d’Eylau et de Friedland.

Il suit l’Empereur en Espagne en 1808. Dans l’insurrection du 2 mai à Madrid, c’est lui qui, à la tête des chasseurs à cheval de la Garde impériale, commande la principale charge de la cavalerie française contre les habitants de Madrid dans la grande rue d'Alcalá. Il a deux chevaux tués sous lui par le feu des insurgés.

Daumesnil fait partie en 1809 de l’armée d'Allemagne, se trouve à la bataille d'Eckmühl et est promu au grade de colonel-major le . Il est créé baron de l'Empire et il tombe blessé à la jambe gauche sur le champ de bataille de Wagram le , étant à peine remis d’un coup de lance qui lui a percé le corps au commencement de la campagne. Amputé deux fois en quelques jours, il a le bonheur de se rétablir et l’Empereur lui conserve son emploi.

Général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et du château de Vincennes le , il est investi le 18 du même mois du titre de gouverneur de cette place, d’où sortent pendant les quatre dernières années de l’Empire jusqu’à 350 000 cartouches et 40 000 gargousses par jour. Son importance est si grande que l’Empereur, dans un ordre spécial, prescrit au général Daumesnil d’y loger, de ne jamais découcher, et de ne pas s’en absenter un instant sans ordre.

La défense du fort de Vincennes[modifier | modifier le code]

La capitulation signée le à 17 h prescrit que le matériel qui couronne les hauteurs de la capitale doit être livré le lendemain à l’ennemi. Daumesnil, la nuit même, sort de Vincennes avec 250 chevaux, enlève et introduit dans la place canons, fusils et munitions, matériel estimé à plusieurs millions.

Gaston Mélingue, Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (1882), mairie de Vincennes.

La capitale est alors occupée par les alliés austro-russo-prussiens depuis plusieurs semaines et Daumesnil tient encore. Les alliés réclament en menaçant le général. On ne parle, dans Paris, que de la gaieté de sa réponse aux sommations russes : « Quand vous me rendrez ma jambe, je vous rendrai ma place ! » Il défend ce poste avec le plus grand courage contre les troupes alliées.

La Restauration elle-même croit devoir honorer ce beau caractère et elle retire à Daumesnil le gouvernement de Vincennes, mais elle lui donne en échange celui de la petite place de Condé et la croix de Saint-Louis le . L’apparition de Napoléon sur les côtes de Provence doit naturellement rendre le vieux soldat à toute l’ardeur de ses affections pour l’Empereur. Cependant, fidèle à ses nouveaux serments, il n’arbore les couleurs nationales sur la citadelle de Condé que le , c’est-à-dire après le départ des Bourbons. Le soir où Napoléon entre à Paris, le , Daumesnil rentre dans Vincennes.

Bien que la paix ait été signée au Congrès de Vienne, les forces d’occupation prussiennes veulent dépouiller les places fortes et arsenaux français sous prétexte de compensation de celui qui leur a été enlevé lors des conquêtes napoléoniennes. L’arsenal de Vincennes renferme un matériel considérable, plus de 52 000 fusils neufs, plus de 100 pièces de canon, plusieurs tonnes de poudre, balles, boulets, obus et sabres. Le général baron Karl von Müffling, commandant en chef du corps prussien qui occupe Paris, a essayé par tous les moyens oratoires de pénétrer dans le château. Le général est de nouveau sommé de se rendre lorsque la capitale est encore envahie : « Nous vous ferons sauter », dit un des parlementaires. « — Alors je commencerai », répond le brave général, en lui montrant une énorme quantité de poudre ; « nous sauterons ensemble. » Blücher lui fait proposer un million pour prix d’une capitulation, Daumesnil rejette l'offre avec mépris. « Mon refus servira de dot à mes enfants », dit-il. Impatient de rester inactif dans ces murs, il fait une sortie à la tête de quelques invalides, prend et reprend trois fois le village de Vincennes et ramène des canons prussiens dans la place.

Il arrive à faire parvenir au ministre de la Guerre, le duc de Feltre, un billet glissé dans la jarretière d’une femme, dans lequel il sollicite l’aide du roi. Le général de Rochechouart, commandant la place de Paris, est envoyé à son secours. Le récit de ce dernier témoigne de l’extraordinaire courage du général Daumesnil, qui résiste avec une armée inférieure à 200 sous-officiers [7]. Cinq mois après il capitule devant les Bourbons et sort de la forteresse avec le drapeau tricolore. Le de la même année, Daumesnil est mis à la retraite par le gouvernement royal.

Le baron Daumesnil vit dans la retraite quand la révolution de Juillet 1830 éclate : un des premiers actes du gouvernement est de lui rendre le commandement de Vincennes, dont la Restauration l’a dépouillé. Il y entre le , et est promu au grade de lieutenant-général le .

Les ministres de Charles X étaient emprisonnés au donjon de la forteresse, en attendant que la Cour des pairs se prononçât sur leur sort. Quand une foule de révolutionnaires exaltés demandèrent sous les murs de Vincennes la tête des ministres, Daumesnil leur répondit : « Ils n'appartiennent qu'à la loi, vous ne les aurez qu'avec ma vie », et son énergie suffit à calmer les émeutiers[8]. Lorsqu’il faut transférer les ministres à la maison d’arrêt de la Chambre des pairs, on craint une nouvelle tentative contre leur vie. L’un d’eux est malade. Daumesnil, en grand uniforme le place à ses côtés, dans sa voiture, et aussi intrépide que généreux, il traverse la foule silencieuse et menaçante qui afflue sur son passage. Il se dirige au pas vers le palais du Luxembourg, et remet, sain et sauf, au commandant du palais le proscrit confié à sa garde.

Sépulture du général Daumesnil.

Le baron Daumesnil est mort du choléra à Vincennes le [2]. Il est inhumé au cimetière de Vincennes. Les Chambres accordent une pension[9] à sa veuve[10].

Sa veuve Léonie Garat est nommée en juin 1851 par le président de la république Louis-Napoléon Bonaparte (et futur Napoléon III) surintendante de la maison de Saint-Denis.

Titres[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommage, honneurs et mentions[modifier | modifier le code]

Statue du général Daumesnil, à Vincennes. Sculpture de Louis Rochet. Monument inauguré en 1873[11].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Armes du baron Daumesnil et de l’Empire

« Coupé le premier parti de sinople, au cor de chasse d’or et de gueules au signe des barons tirés de l’armée, le deuxième d’azur au trophée de sept drapeaux et deux fusils avec baïonnettes d’argent, soutenus de deux tubes de canon du même. »[18],[19],[20],[21]

Livrées : les couleurs de l’écu[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de baptême d'Yriex Daumesnil, AD24 Périgueux BMS 1771-1782 (vue 257/560), [lire en ligne].
  2. a b et c Acte de décès de Pierre Daumesnil, AD94 Vincennes NMD 1832 (vue 68/78), [lire en ligne]
  3. Jean Tulard, Dictionnaire amoureux de Napoléon, Plon, , 340 p. (lire en ligne).
  4. Didier Mireur, Daumesnil, d'Arcole à Vincennes, Eglise-neuve-d'Issac, Editions Cyrano, , 231 p. (ISBN 978-2-918136-18-7).
  5. Roger Baschet, Le général Daumesnil : l'ange gardien de Napoléon, FeniXX, 270 p. (lire en ligne).
  6. Charles Mullié indique que « Daumesnil était un de ces braves grenadiers qui donnèrent une preuve si touchante de leur dévouement héroïque au général en chef de l'armée d'Égypte, en le couvrant de leurs corps pour le garantir des éclats d'une bombe tombée à ses pieds. »
  7. « Voici le résumé de notre conversation que je vais rendre en forme de dialogue, afin de ne rien lui ôter de sa singularité :
    (…)-Daumesnil: "J'ai fait entrer le colonel prussien dans cette même chambre où nous sommes. C'est ma chambre à coucher. Vous voyez quel en est l'ameublement. (c'était une pièce de canon de 24 sur affût ; la grande fenêtre de cet appartement, occupé par la régente Anne d'Autriche (1601-1666), lui sert d'embrasure ; d'un côté, l'on voit une pile de boulets, de l'autre des cartouches de mitrailles). Puis je lui ai dit qu'à moins d'un ordre signé de la main du roi de France, je ne rendrai pas la place dont la défense m'était confiée. Que je repousserais donc toute attaque et qu'enfin, si je voyais que je ne pouvais plus résister, voilà quelle était ma dernière ressource. Je lui montrai alors cette petite trappe que voici. En la levant, je le prévins qu'elle correspondait par un tuyau de fer-blanc avec la grande poudrière qui est ci-dessous, et qu'alors j'y mettrais un tissu enflammé qui nous ferait tous sauter."
    - Rochechouart : "Quel effet cette menace a-t-elle produit ?"
    - Daumesnil : "L'air avec lequel je l'ai articulé lui a prouvé que j'étais bien décidé à le mettre à exécution. Le colonel s'est retiré en me disant que j'assumais une terrible responsabilité sur ma tête. « Je m'en inquiète peu, ai-je répondu. Quelle responsabilité peut encourir un mort ? Je périrai avec gloire, en donnant à mon pays la dernière preuve de dévouement qui soit à ma disposition". »
    in Général Louis-Victor-Léon de Rochechouart, Souvenirs sur la Révolution et l'Empire, Plon.
  8. Impatient des lenteurs d'une justice équivoque, le peuple demandait à grands cris la tête des coupables. Un jour, la foule rugissante se présente aux portes de Vincennes, et réclame impérieusement des hommes qu'elle appelle ses bourreaux, et qu'une intrigue coupable veut soustraire à la vengeance nationale. Daumesnil fit baisser le pont-levis, et, s'avançant seul vers le peuple furieux :
    « — "Que voulez-vous ? lui dit-il."
    — "La tête des accusés."
    — "Mais vous ne savez donc pas qu'elle n'appartient qu'à la loi, et que vous ne l'aurez qu'avec ma vie ; retirez-vous, et ne souillez pas votre gloire." »

    Ces mots suffirent pour ramener ces hommes exaspérés ; les cris de Vive Daumesnil ! honneur à la jambe de bois ! succédèrent aux clameurs d'une haine fanatique.
  9. La Chambre des députés ayant eu à se prononcer sur une pension de 6 000 francs en faveur de sa veuve, ainsi que de la veuve du général Decaen, la résolution parut avoir été adoptée par la majorité ; mais elle est ensuite rejetée au scrutin secret. De vives réclamations s'élèvent contre cette décision, et l'on ouvre aussitôt dans plusieurs endroits, notamment à Vincennes, en faveur de Mme Daumesnil et de ses trois enfants, une souscription, à laquelle se font inscrire des hommes de tous les rangs et de toutes les opinions, particulièrement Dupin, président de la Chambre des députés, le général Donnadieu et Dreux-Brézé.
  10. Anne Fortunée Léonie Garat (, Le Chesnay-, Paris), fille de Martin Garat, directeur général de la Banque de France.
  11. a et b H. J., « Statue du général Daumesnil à Vincennes - 1873 », dans Inventaire général des monuments et des richesses d'art de la France, t. 4, Plon, (lire en ligne), p. 452-453.
  12. « Statue du général Daumesnil à Périgueux - 1873 », dans Inventaire général des monuments et des richesses d'art de la France, t. 4, Plon, (lire en ligne), p. 136-137.
  13. « Monument au général Daumesnil – Périgueux », notice sur e-monumen.net.
  14. Service des Beaux-Arts, « Statue du Général Daumesnil », dans Inventaire général des œuvres d'art appartenant à la Ville de Paris., 1878-1889 (lire en ligne).
  15. « statue du général Daumesnil », notice no IM94000492, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  16. « Monument au général Daumesnil – Vincennes », notice sur e-monumen.net.
  17. « Jean-Baptiste Joseph Debay fils » sur la base Joconde
  18. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  19. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com.
  20. Source : www.heraldique-europeenne.org.
  21. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 62, Michaud, (lire en ligne).
  • Philippe Le Bas, France : dictionnaire encyclopédique, vol. 6, t. 12, (lire en ligne).
  • Auguste Wahlen, Nouveau dictionnaire de la conversation : ou, Répertoire universel sur le plan du Conversation's lexicon par une Société de Littérateurs, de Savants et d'Artistes, Librairie-Historique-Artistique, (lire en ligne).
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne).
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Pierre Daumesnil » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource).
  • « Pierre Daumesnil », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition].
  • Général Louis-Victor-Léon de Rochechouart, Souvenirs sur la Révolution et l’Empire, Plon.
  • François-Xavier Feller, Biographie universelle des hommes qui se sont fait un nom par génie, leurs talents, leur vertus, leurs erreurs, ou leurs crimes, J.B. Pélagaud, (lire en ligne).
  • William Duckett, Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné : des notions générales les plus indispendables a tous, vol. 7, Firmin Didot, , 2e éd. (lire en ligne).
  • Didier Mireur, Daumesnil, d’Arcole à Vincennes, Église-neuve-d’Issac, Èditions Cyrano, 2015.
  • Henri de Clairval, Daumesnil. Rendez-moi ma jambe et je vous rendrai Vincennes, Librairie Académique Perrin, collection dirigée par André Castelot, 1970, 271 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]