Murat (commune déléguée)

Murat (commune déléguée)
Murat (commune déléguée)
Vue aérienne du centre-ville.
Blason de Murat (commune déléguée)
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Maire délégué
Mandat
Gilles Chabrier
2017-2020
Code postal 15300
Code commune 15138
Démographie
Gentilé Muratais, Murataise
Population 1 880 hab. (2014)
Densité 289 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 06′ 38″ nord, 2° 52′ 10″ est
Altitude Min. 868 m
Max. 1 360 m
Superficie 6,5 km2
Élections
Départementales Murat
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Murat
Localisation
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Murat (commune déléguée) est une ancienne commune française située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle fusionne le avec la commune de Chastel-sur-Murat pour constituer la commune nouvelle de Murat[1]. Elle est le chef-lieu de cette nouvelle commune[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Murat est située au pied des contreforts orientaux des monts du Cantal, dans la vallée de l'Alagnon, qui était le principal lieu de passage au travers du Massif central. Elle est entourée par trois rochers basaltiques qui sont les vestiges d'anciennes cheminées volcaniques : le rocher de Bredons, où se trouve un prieuré, le rocher de Bonnevie, où se trouve la statue de Notre-Dame de la Haute-Auvergne et le rocher de Chastel. Un marché a lieu chaque vendredi matin.

Transports[modifier | modifier le code]

Murat est directement reliée par des routes départementales aux deux principales villes du département : Aurillac (49 km) et Saint-Flour (26 km). La station de ski du Lioran se trouve à mi chemin sur la route d'Aurillac.

Murat est desservi par le train qui assure le transport de voyageurs vers le nord jusqu'à Clermont-Ferrand (avec une correspondance éventuellement à Neussargues) et vers le sud jusqu'à Aurillac et Figeac. Murat se trouve sur la Ligne de Figeac à Arvant qui comporte une voie unique non électrifiée à fort gradient. Celle-ci a fait l'objet d'une remise à neuf au début des années 2010.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Orgues du rocher de Bonnevie.

Attestée sous les formes Muratum en 1095, de Murat en 1279 [2].

Il est actuellement retenu que le toponyme vient du terme générique de langue occitane Murat[3] qui désigne, notamment au Moyen Âge, un village fortifié[4]. C'est un toponyme occitan fréquent que l'on retrouve par exemple à Murat-sur-Vèbre, dans le Tarn.

Ce terme d'ancien occitan est lui-même une dérivation directe du latin muratus, qui signifie « agglomération entourée de murs »[5],[6]. La ville corse de Murato vient également de cette racine latine via le corse.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine de Murat est inconnue. La première mention historique remonte à 270 apr. J.-C. : son nom est indiqué dans les prédications de saint Mamet, venu apporter les « lumières de l'évangile » dans la région. Il n'existe pas d'autre témoignage jusqu'en 1008. À cette date, un document indique que Murat est une vicomté puissante, avec un château établi depuis longtemps. La ville est alors une place fortifiée. En 1283, elle est dénommée dans un traité « Castrum apud castrum de Murat », c'est-à-dire « forteresse appuyée au château de Murat. Un document indique qu'en 1044, Henri le Noir, le roi de Germanie, aurait assiégé le château mais ce fait est peu vraisemblable. Il existe un Grand Sceau en bronze du Seigneur de Rochafort Seigneur de Murat (60 mm), figurant un chevalier coiffé d'une cervelière (ca) XIIe-XIIIe[7],[8].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

On possède plus de renseignements sur cette époque. La vicomté de Murat était très vaste et dépendait de la vicomté de Carlat ; ses vicomtes rendaient hommages aux vicomtes de Carlat.

Lors de son dénombrement en 1697, elle comprenait :

  • 25 châteaux forts,
  • 29 châteaux,
  • 59 villages et
  • 110 fiefs.

Les revenus de la ville provenaient de la vente des bovins de race Salers et des fromages, exportés généralement vers le midi. Le blé occupait aussi une part importante du commerce. Les habitants de Murat obtinrent les privilèges de municipalité : permission en 1263 aux habitants d'élire trois consuls (qui n'avait qu'un pouvoir exécutif, les décisions importantes étant prises par les habitants réunis au son de la cloche), droit d'octroi sur toute marchandise pesée au poids de la commune, droit d'usage dans les bois du seigneur.

La charte de la ville de cette époque fournit certaines informations sur le cadre juridique et les peines encourues :

  • les affaires de meurtre ou de blessure relevaient de la juridiction seigneuriale ;
  • dans le cas d'un coup de poing, le belliqueux devait payer une amende de 7 sols du Puy ;
  • un mari ou une femme infidèle était fouetté ;
  • autour de la ville ; un voleur de fruit ou légume devait restitutier ou dédommager le propriétaire et s'acquitter en plus d'une amende de 3 sols (7 si le vol a eu lieu la nuit).

Durant cette époque, Murat a subi à plusieurs reprises des dommages liés aux guerres et aux conflits entre seigneurs. En 1265, le seigneur d'Apchon vient ravager des terres de la vicomté (le vicomte part en guerre et le fait prisonnier). Mais la période la plus noire fut celle de la guerre de Cent Ans : en 1357, les Anglais qui occupent Brioude viennent piller Murat. Ils reviennent cinq ans après, saccager les alentours de Murat, détruisant à cette occasion trois châteaux des environs (voir château de Bonnevie). À la suite de ces guerres, la ville perd la moitié de ses habitants. Une deuxième puis une troisième enceinte sont construites.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Le XVIIe siècle est caractérisé par des famines et épidémies : en 1630, le nombre de décès double, une grande famine éclate en 1632, l'hiver de 1649 se prolonge à tel point que les gens demandent des prières publiques, l'hiver de 1663 est très dur et, en 1693-1694, la ville subit 180 décès en quelques mois. En 1696, Marcelline Pauper de la Congrégation des sœurs de la charité de Nevers, fonde une Maison de son ordre dans la ville de Murat pour venir en aide aux malheureux. Paradoxalement, c'est durant ce siècle que la ville se développe le plus. Les commerces sont florissants : une vingtaine d'auberges et d'hôtels, une trentaine de tisserands, une quinzaine de boucheries et de médecins, des avocats, notaires, procureurs, orfèvres, lapidaires, sculpteurs, peintres.

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

Les révolutionnaires de Murat avaient une importante préoccupation : donner une place importante à Murat dans le nouveau découpage administratif. Ils réussissent assez bien : la ville est érigée en commune en 1790 par démembrement de Bredons et devient chef-lieu de district, au détriment d'Allanche. Durant cette période, l'église Saint-Martin est utilisée comme halle au blé, l'hôpital est transféré au couvent Saint-Gal et les administrations prennent place au couvent des dominicaines. Tous les suspects sont envoyés à Aurillac : les Muratais ne verront pas la guillotine.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

La restauration, la monarchie de juillet et la révolution de 1848 ont peu d'impact sur Murat. Mais il faut noter l'arrivée du chemin de fer en 1866 qui vient rompre l'isolement de la ville et qui est réalisée par la Compagnie du chemin de fer du Grand Central.

Les deux guerres mondiales[modifier | modifier le code]

Au XXe siècle, les deux guerres mondiales provoquent de lourdes pertes pour Murat. 102 jeunes Muratais périssent lors de la guerre de 1914-1918 et 7 autres pendant la campagne de 1939-1940.

Les Maquisards de la Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Hamburg, Mémorial du Camp de concentration de Neuengamme: bois mémorial, monument pour les maquisards déportés et assassinés de Murat (Cantal)

Mais la véritable hécatombe vient des déportations. Le , peu après le débarquement en Normandie, alors que des gendarmes allemands accompagnés de miliciens viennent procéder à des «arrestations», une soixantaine de résistants pénètrent dans Murat, y prennent position puis ouvrent le feu sur les Allemands. Ces derniers commencent d'abord par se défendre, mais finissent par battre en retraite avec quelques otages. L'opération provoque la mort d'Hugo Geissler, le chef du KDS, ainsi que de 6 gendarmes et 2 miliciens, tandis que les résistants ne comptent qu'un blessé léger. Les Allemands reviennent en représailles le . Ils détruisent 10 maisons, « contrôlent » 300 personnes et en gardent captifs 117, tous des hommes âgés de 16 à 50 ans. 87 d'entre eux ne reviendront pas des camps de concentration. Les Français de Murat furent déportés, via Compiègne, certains vers Neuengamme et la plupart vers Bremen-Farge. La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945[9].

Au début de , la ville de Murat dévoile un monument commémoratif à Neuengamme pour se souvenir de ce qui s'était passé à Murat et pour garder la mémoire des habitants déportés et morts[10],[11], [12]. Les colonnes de basalte de Murat (commune déléguée) font témoignages pour le deuil et le souvenir pour les maquisards qui en juillet 1944 étaient déportés et au cours du temps assassinés dans le camp de concentration Neuengamme et ses dépendances régionales. Des 103 hommes 75 étaient tués[13].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Hôtel de ville.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 décembre 2016 Gilles Chabrier[14] DVD commerçant
mars 2008 mars 2014 Bernard Villaret DVD  
mars 2001 mars 2008 Martine Mahtouk UMP conseillère régionale
1983 mars 2001 Emmanuel Grèze RPR conseiller général, conseiller régional

Source[15]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 880 habitants, en diminution de −7,16 % par rapport à 2009 (Cantal : −1,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6182 2982 4652 4632 9412 5032 6502 5912 699
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5362 6042 6662 8613 0533 0113 1413 2033 391
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0993 0712 8312 7172 6282 7492 4682 5042 435
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2010 2014
2 4382 5872 6052 4352 4092 1532 0531 9831 880
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Un gisement à ciel ouvert de diatomite est exploité et transformé dans une usine située à Murat.

La ville possède plusieurs établissements du secteur agro-alimentaire à destination des exploitations agricoles environnantes : affineur (transformation du lait), minoterie, alimentation pour bétail. La diatomite, forme fossilisée des diatomées utilisée comme adjuvant de filtration de produits alimentaires (vin, bière…) est extraite d'une carrière proche et est transformée par calcination. La ville fait office de pôle de services pour les communes voisines grâce notamment à la présence d'un tissu de commerces et d'un hôpital de 2e classe. Enfin les monts du Cantal et la partie ancienne de la ville génèrent une activité touristique significative.

La commune a construit sept centres de télétravail, dotés de l'équipement professionnel nécessaire à un salarié : Internet en Wi-Fi, imprimante, visioconférence et salle de réunion.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

À Murat[modifier | modifier le code]

  • la vieille ville médiévale qui refusa d'être fortifiée, d'où la fameuse citation : « Un mur mura Murat et Murat murmura »[20]. Murat compte de nombreuses maisons médiévales et renaissance, dont sept bâtiments protégés, inscrits à l'Inventaire des monuments historiques :
    • le pavillon des Halles (en face de la collégiale) : bel exemple des constructions à charpente métallique du XIXe siècle ;
    • la collégiale Notre-Dame-des-Oliviers (place Gandilhon-Gens-d'Armes) : construite entre le XIIe et le XIVe siècle, elle a été progressivement agrandie par la suite. La partie sud du bâtiment a été dégagée en 1926 ;
    • l'ancienne maison du bailliage[21] (place Gandilhon-Gens-d'Armes): maison du XVIe siècle, témoin important du passé historique de Murat, présentant une maçonnerie en pierres volcaniques jointoyées à chaux ;
    • la maison style Renaissance (place Marchande) : présente un bel appareillage de pierres taillées dans du trachyte ;
    • la maison de Traverse dite maison du médecin du roi, construite vers 1530.Les façades sont percées de fenêtres à meneaux encadrées de pinacles. La bâtisse présente une tour d'escaliers dont la très belle porte d'entrée arbore un double linteau. La pièce principale au premier étage conserve un magnifique et rare plafond mouluré dit en "anse de panier". Acquise par Jean de Traverse au XVe siècle, la bâtisse évolue vers une architecture de style Renaissance. Guillaume de Traverse, conseiller et médecin de Charles VII fut anobli en 1459. Son fils Jean fut également médecin. Au rez de chaussée une des dernières échoppes de Murat avec sa pierre servant d'étal devant la vitrine.
    • le tribunal (rue du Faubourg-Notre-Dame) : ancien couvent des Dominicaines enseignantes de Sainte-Catherine-de-Sienne, reconstruit après l'incendie de 1771[22] ;
    • la maison consulaire[23] (rue du Faubourg-Notre-Dame): façade de la fin du XVe siècle coupée par deux bandeaux aux tranches moulurées en doucine ;
    • la ferme de la Pradal.
  • la Maison de la Faune, musée situé dans un ancien hôtel particulier du XVIe siècle et dont les collections illustrent la richesse de la faune locale et exotique.
  • le prieuré Sainte-Thérèse.
  • le jacquemart de la maison Gaudron[24].

Aux environs[modifier | modifier le code]

  • Le rocher de Bonnevie et ses orgues basaltiques (les plus fines d'Europe[réf. souhaitée]) domine de 140 mètres la ville. Il y a été édifié en 1878 une statue en fonte de la sainte Vierge, Notre-Dame-de-la-Haute-Auvergne, de 14 mètres de haut (piédestal 6 m, vierge 8 m) et d'un poids de 1 378 T, érigée à l'emplacement de l'ancien château des vicomtes de Murat, détruit sur ordre de Richelieu[25]. Cet édifice comprenait 3 enceintes et était entouré de fossés. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien et on n'en possède qu'une description, faite en 1633. Le château était très sûr, et dans toute son histoire, il ne fut pris que 2 fois : en 1380, alors que le vicomte et son armée furent attaqués en rase campagne et qu'il ne restait au château que des domestiques ; et en 1414 les assaillants ayant reçu le renfort de la population de Murat qui s'était révoltée contre le vicomte. Les Anglais, venus piller Murat en 1357, ont essayé en vain de prendre le château. S'ils y étaient parvenus, ils se seraient rendus maîtres de toute la région, car ils avaient pris tous les autres châteaux environnants. Sur l'ordre de Richelieu, la démolition de l'édifice commença le et fut achevée en . Le travail a été tellement exécuté que les fondations ne sont plus visibles.

Trains touristiques[modifier | modifier le code]

Plusieurs trains touristiques desservent Murat :

Cornet de Murat[modifier | modifier le code]

Cornet de Murat.

La commune a comme spécialité le cornet de Murat, biscuit roulé à la main en forme de cornes, garni de fromage blanc soufflé à la chantilly.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Hugues Chauliaguet, médecin du roi Charles VII
  • Guillaume de Traverse, médecin de Jacques d'Armagnac
  • Jean de Traverse, comte d'Anteroches, médecin du roi Louis XI.
  • Jean de l'Hospital, médecin du connétable de Bourbon et père du chancelier Michel de l'Hospital (1507-1573).
  • Pierre de Béral, médecin d'Henri IV durant 32 ans, anobli par Louis XIII
  • Marcelline Pauper (1666-1708), fondatrice de la maison des sœurs de la Charité de Nevers à Murat en 1696.
  • Joseph Charles Alexandre de Traverse, comte d'Anteroches a été célèbre pour ses paroles adressées aux Anglais à la bataille de Fontenoy, le : "Messieurs les Anglais, tirez les premiers", et à Maastricht en 1748 avec son "imprenable, ce mot n'est pas français".
  • François Teillard (1739-?), homme politique, député du Cantal de 1791 à 1792.
  • Nicolas Teilhard, Général des finances sous Louis XI[28]. Ce Nicolas Teilhard s'appelait en réalité Nicole Tilhart ; rien de le rattachait à l'Auvergne (voir : Carrière (abbé Victor). Nicole Tilhart, secrétaire et général des finances de Louis XI. Paris, Emile Bouillon, 1905, 26 pp. [Extrait de la revue Le Moyen-Age, 1905]). Dans son étude, l’abbé Carrière cite plusieurs documents originaux dans lesquels le nom est également écrit : Tillart, Thilhart, Nicolao Tyllardo (en latin) ; rien à voir avec "Teilhard". Son rattachement à l'Auvergne et aux Teilhard de Murat est sans preuve et sans fondement. Il a été inventé par Pierre Audigier, auteur d'une Histoire de l'Auvergne restée manuscrite et conservée à la Bibliothèque Nationale (voir : BNF, Manuscrits, Anc. Supp. FR 11478 (XVIIIe s.) (tome III), la Haute Auvergne, la ville de Murat, fol. 181 et suiv.). Les historiens qui ont suivi Pierre Audigier (dont l'abbé Chaumeil) ont repris sans discuter son assertion. La famille Teilhard ou Teillard est l'une des plus anciennes familles de Murat (voir : Revue de la Haute-Auvergne, janv.-sept. 1989, p. 247 et suiv. : Une famille de Murat pendant la Révolution : Les Teilhard, par Marius Lherme). Elle a donné de nombreuses branches, dont les Teillard d'Eyry, Teilhard de Chardin et Teillard de Chazelles, qui font partie de la noblesse française subsistante.
  • Louis Félix Dubois-Dufer (1787-1874), homme politique, député du Cantal en 1815 pendant les Cent-Jours.
  • Jean-François Teillard-Nozerolles (1800-1844), homme politique, député du Cantal de 1830 à 1844.
  • André Theilhard-Latérisse (1811-1869), homme politique, député du Cantal de 1848 à 1851.
  • Jean-Baptiste Pagès-Allary (Murat 1863), géologue, archéologue.
  • Camille Gandilhon Gens d'Armes (1871), poète, la ville l'a honoré en donnant son nom à une place située au cœur de la vieille ville (anciennement "place des Bouchers " que le poète avait pourtant écorché en un sonnet coloré " Les bouchers de Murat"
  • Léon et Marie-Louise Pompidou, qui furent instituteurs à Murat, étaient les parents du président Georges Pompidou, né à Montboudif en 1911.
  • Émile Daubé (1885-1961), artiste peintre, verrier;, mosaïste enseignant fondateur et conservateur du Musée de Saint-Brieuc
  • Jean Mathé (1886-1944), syndicaliste
  • Raël (Claude Vorilhon), par sa grand-mère Germaine Vorilhon, née Vaurs le 17/07/1895 et mariée le 21/11/1913 à Murat
  • André Meynier (1901-1983), géographe et son épouse Yvonne Meynier, (1908-1995), écrivain, avaient une maison à Murat avant la guerre de 1939
  • Le compositeur Emile Goué (1904-1946) y écrivit sa célèbre "Barcarolle" en .
  • Philippe Marcombes (1877 - 1935), homme politique radical-socialiste.
  • Fernand Talandier (1872 - 1947), homme politique, ancien député radical indépendant
  • Henri de Castellane (1814 - 1847), homme politique, ancien député libéral, son petit-fils Boniface de Castellane (1867-1932)[29] épousera Anna Gould et fera construire le Palais Rose de l'avenue Foch à Paris
  • Hugo Geissler, (1908-1944) est, durant la Seconde Guerre mondiale, un capitaine SS, chef de la police du parti nazi à Vichy.
  • Raymond Léopold Bruckberger (1907-1998), prêtre et écrivain, à l'origine de Dialogue des carmélites de Bernanos, né à Murat.
  • Alice Ferrières, première Française à avoir été distinguée en 1964 du titre de Juste parmi les nations. Marie Sagnier et Marthe Barnet ont aussi été reconnues en 1983 et 2003
  • Olivier Magne, international de rugby, né à Aurillac en 1973, a passé plusieurs années au collège de Murat.
  • Julien Charles, né en 1975, préfet de la Saône-et-Loire

Littérature[modifier | modifier le code]

Films[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune de Murat porte (dessin de gauche) :

  • « D'azur à trois murs en fasces d'argent, maçonnés de sable, le premier crénelé de cinq pièces, le deuxième de quatre, le troisième de trois, et ouvert du champ. »
  • Armes parlantes.

Malte-Brun, dans la France illustrée (1882), donne ceci (dessin de droite) :

  • « D'azur, à la tour donjonnée de trois pièces d'argent, ajourée et maçonnée de sable. »

Il s'agit probablement de l'ancien blason enregistré par D'Hozier.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Chassang, Histoire des pays de Saint-Flour et de Murat dits de Saint-Flour Haute-Auvergne, arrondissement actuel de Saint-Flour : des origines à la fin du XVIIIe siècle, Aurillac, Gerbert, , 479 p. (ISBN 2-85579-035-2)
  • Émile Cheylud, Les Anciennes corporations des médecins, chirurgiens et apothicaires de Murat, 1630-1776 : d'après des documents authentiques : étude rétrospective à propos des syndicats des mêmes professions, Paris, H. Champion, , 88 p.
  • Jean-Baptiste Delort, Histoire de Murat, Paris, Res universis, , 61 p. (ISBN 2-87760-463-2)
  • Jean-Baptiste Delort, Essais historiques sur les environs de Murat (Cantal) : Monographie de Saint-Gal, anciennement léproserie, monastère de Cordeliers, de Récollets, et depuis la Révolution hospice de Murat, Saint-Flour, impr. de C. Passenaud, , 59 p.
  • Serge Landes, De Murat à Neuengamme et Bergen Belsen, Murat, Association des déportés, internés et familles (ADIF) du Cantal, , 31 p.
  • Office de tourisme, Nos racines, Murat, Office de tourisme, , 176 p.
  • Jean-Pierre Salesse, Images de Murat et des environs, t. 1, Clermont-Ferrand, Un, deux, quatre, , 455 p. (ISBN 978-2-35145-066-6)
  • Jean-Pierre Salesse, Images de Murat et des environs, t. 2, Clermont-Ferrand, Un, deux, quatre, , 400 p. (ISBN 978-2-35145-090-1)
  • Jean-Pierre Salesse, Images de Murat et des environs, t. 3, Clermont-Ferrand, Un, deux, quatre, , 375 p. (ISBN 978-2-35145-120-5)
  • Henri Vitrolles, Murat à travers ses rues, Murat, Office de tourisme, , 53 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Madame Ferrières était professeur de mathématique au collège des jeunes filles à Murat. Elle aidait à cacher les enfants juifs et à les enseigner en clandestinité. Les enfants étaient sauvés par les gens qui l'aidaient et par cela évadaient les Allemands, de la mort. Ferrières était la première Française qui a reçu l'honneur de Juste parmi les nations et la deuxième personne française. Elle était la belle-sœur de Jean Cavaillès. L'autre dame professeur Marthe Cambou (Barnet) a reçu cet honneur en 2004. En plus Marie Sagnier (1898-1996), la directrice du collège, s'engageait forte et reçut l'honneur en 1985. Pour Madame Sagnier qui s'engageait après la guerre à Clermont-l'Hérault on y dévoilait une plaque commémorative

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Arrêté n° 2016 - 1480 du 16 décembre 2016 », sur Préfecture du Cantal - Recueil des actes administratifs - p 43-44, publié le 22 décembre 2016 (consulté le ).
  2. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France.
  3. Cristian Omelhièr, Petit Dictionnaire Français-Occitan d'Auvergne, Ostal del Libre, 2003, p. 296, (ISBN 2-914662-06-8)
  4. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie occitane, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, coll. « Sud Ouest université », (ISBN 9782879012155), « A propos de quelques noms de rues et de villes », p. 92
  5. Stéphane Gendron - Les noms des lieux en France: essai de toponymie, Page 141.
  6. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, réédition 1984, p. 486, à Mur-de-Barrez
  7. Sceau en bronze du Seigneur de Rochafort Seigneur de Murat - 1.
  8. Sceau en bronze du Seigneur de Rochafort Seigneur de Murat - 2.
  9. Liste des communes décorées de la Croix de guerre 1939-1945. [PDF]
  10. Antoine Sauret, Robert Navarre: L'indicible horreur du calvaire des déportés. En: Cantal Ouvrier et Paysan, mai 1965.
  11. Klaus Witzeling: Bekannte Orte, historisch gesehen. (titre traduit en français : Lieux connus, au point de vue historique) En: Hamburger Abendblatt du 29 mai 2012, Supplément Museumswelt Hamburg, Frühjahr 2012, p. 16
  12. Senatorin weiht Mahnmal für Deportierte aus Murat ein. (titre traduit en français : Sénateur de Hambourg inaugure le mémorial pour les déportés de Murat) En: Bergedorfer Zeitung, du 7 Juin 2012.
  13. Murat dans la tourmente
  14. Conseil municipal de Murat.
  15. Certaines informations sont extraites de l'article de M. Philippart: Murat à la fin du XIXe siècle : une cité, un maire, un journal.
  16. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  20. Roger Géraud, Ce Cantal qui nous gouverne, Éditions La Palatine, , p. 145.
  21. « Maison dite du Bailliage », notice no PA00093562, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. « Ancien tribunal », notice no PA00093743, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. « Maison consulaire », notice no PA00093565, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. « Murat (France) - Les Jacquemarts d’une maison particulière », sur Notre patrimoine horloger (consulté le )
  25. Maurice Colinon, Guide de la France religieuse et mystique, Tchou, , p. 480.
  26. « Château d'Anteroches », notice no PA15000039, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. Informations et réservations à l'office du tourisme de Saint-Flour
  28. Abbé Chaumeil
  29. "Mes parents possédaient de nombreux châteaux, entre autres "Aubijou", dans le Cantal, leur fief électoral, ayant appartenu à Jean II le Bon, passé aux La Tour d'Auvergne, puis aux La Rochefoucauld et aux Rohan-Chabot, pour échoir au maréchal de Castellane, dont la mère était issue de cette dernière famille. Ils dépensaient beaucoup d'argent pour les habitants de la contrée, au détriment des réparations nécessaires". Boni de Castellane, Comment j'ai découvert l’Amérique, mémoires, Paris Les éditions g. grès et Cie, chapitre V, "Aubijou" est situé à Marcenat.
  30. critique du livre Chère Mademoiselle ...