Maison d'arrêt d'Orléans

Maison d'arrêt d'Orléans
Image de l'établissement
Vue d'un des bâtiments
depuis le chemin de ronde en 2014.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau du Centre-Val de Loire Centre-Val de Loire
Département Loiret
Localité Orléans
Coordonnées 47° 54′ 49″ nord, 1° 54′ 32″ est
Géolocalisation sur la carte : Loiret
(Voir situation sur carte : Loiret)
Maison d'arrêt d'Orléans
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Maison d'arrêt d'Orléans
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison d'arrêt d'Orléans
Architecture et patrimoine
Construction 1896
Propriétaire État français
Démolition 2018
Installations
Type maison d'arrêt
Superficie 12 970 m2
Capacité 105 places places
Fonctionnement
Date d'ouverture 1896
Opérateur(s) Ministère de la Justice
Statut actuel Démoli ou détruit (d)
Date de fermeture

La maison d'arrêt d'Orléans est un ancien établissement pénitentiaire français situé à Orléans, dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

L'établissement ferme ses portes en 2014 pour être remplacé par le centre pénitentiaire d'Orléans-Saran. Les bâtiments sont détruits en 2019 pour laisser la place à un futur équipement aquatique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Construction et fonctionnement[modifier | modifier le code]

L'établissement est construit et mis en service en 1896. Il remplace les bâtiments de l'ancien monastères des Ursulines d'Orléans qui ont hébergé la prison d'Orléans depuis 1792[1]. Conçu à l’origine pour héberger 72 hommes et 16 femmes, les nombreuses transformations apportées, notamment après 1972, ont modifié l’aspect extérieur des bâtiments de détention, initialement construits en forme de Y. En 1972, l’entrée principale de l’établissement est déplacée de la rue Émile-Zola au 14 boulevard de Québec, devenu le 55 boulevard Guy-Marie-Riobé[2].

À l'occasion d'un reportage publié dans le journal Le Monde en 2013, il est fait état de la surpopulation carcérale de l'établissement orléanais atteignant 220 détenus pour 105 places et pour seulement 54 surveillants et trois détenus dans des cellules de 10 m2[3].

Fermeture et démolition[modifier | modifier le code]

La maison d'arrêt d'Orléans ferme le 12 octobre 2014 à la suite de l'ouverture du centre pénitentiaire d'Orléans-Saran, construit pour accueillir les détenus des maisons d'arrêt d'Orléans, de Chartres et, pendant ses travaux, de La Santé (14e arrondissement de Paris).

En 2018, la municipalité d'Orléans négocie l'acquisition de la prison, propriété de l'État, afin de détruire le bâtiment et d'implanter sur le terrain un centre aqualudique[4]. Trois bombes anglaises datant de la Seconde Guerre mondiale sont découvertes sur le chantier et désamorcées en septembre, novembre et [5],[6],[7].

Description[modifier | modifier le code]

En France, une maison d'arrêt est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes prévenues en détention provisoire (détenues en attente de jugement ou dont la condamnation n’est pas définitive) ainsi que les personnes condamnées dont la peine ou le reliquat de peine n’excède pas deux ans[8].

La maison d'arrêt d'Orléans, d'une capacité théorique de 105 places[9], disposait de trois quartiers : un quartier maison d'arrêt pour hommes (78 places), un quartier maison d'arrêt pour femmes (11 places) et un quartier de semi-liberté (10 places). Les mineurs étaient affectés dans des cellules situées au rez-de-chaussée du bâtiment de détention (6 places).

Outre les espaces de détention, l'établissement a abrité une unité de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) dans l'espace de détention hommes, ainsi qu'un atelier de 644 m2 réservé au travail volontaire des personnes détenues.

La maison d'arrêt d'Orléans était rattachée à la direction interrégionale des services pénitentiaires de Dijon depuis 2008. Elle était située sur le ressort de la cour d’appel et du tribunal de grande instance d’Orléans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Gaillard, « Histoire du Palais de Justice d'Orléans », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. 13, no 107,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Contrôleur général des lieux de privation de liberté, « Contrôleur général des lieux de privation de liberté - Rapport de visite : maison d'arrêt d'Orléans (Loiret) », sur cglpl.fr, (consulté le )
  3. Jérôme Sessini, « Surpopulation carcérale : le cauchemar de la maison d'arrêt d'Orléans », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  4. Florent Buisson, « L'ex-prison d’Orléans pourrait être détruite avant la fin de l’année », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le ).
  5. « Une bombe anglaise de 300 livres découverte sur le chantier de l'ancienne prison à Orléans », sur larep.fr, (consulté le ).
  6. « Une bombe de la Seconde Guerre mondiale désamorcée sur un chantier à Orléans », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  7. « Orléans : Un obus de la Seconde Guerre mondiale découvert sur le chantier d'une ancienne prison », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  8. Ministère de la Justice, « Les structures pénitentiaires », sur justice.gouv.fr, (consulté le )
  9. « Circulaire ministérielle de la direction de l’administration pénitentiaire 88-05G du 16 mars 1988 », sur justice.gouv.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]