Louis Pastour

Louis Pastour
Biographie
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Cannes
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Œuvres principales
Bouquet de zinnias (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Louis Pastour né le à Cannes et mort le dans la même ville, est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bouquet de Zinnias, Paris, musée d'Orsay.

Peintre cannois, provençal, Louis Pastour s’inscrit dans le mouvement post-impressionniste au travers de sa propre technique, la peinture au couteau. Coloriste, peintre de la lumière, c'est avec une égale maîtrise qu’il aborde ses thèmes favoris : marines, fleurs et paysages.

Dès l’enfance, il exprime sa passion, son désir de peindre et sa vocation à fixer ses émotions face à la beauté de la nature et des paysages, par le jeu de la couleur, de la lumière et de la pâte.

Il commence à travailler dès 1889 comme ouvrier peintre. Il obtient une médaille d’argent aux cours de dessin de l’Association polytechnique de Cannes.

En 1894, il part pour Paris. Ouvrier le jour, il suit les cours du soir à l’École nationale des arts décoratifs. Pour économiser ses brosses, il commence à peindre au couteau à palette.

De retour à Cannes, Louis Pastour épouse Magdeleine. De cette union naît un fils, Auguste, qui deviendra musicien.

En 1900, il est délégué ouvrier à l’Exposition universelle à Paris. L’année suivante, il préside l’inauguration de l’Union des Syndicats. Socialement très impliqué, il est à l’origine de l’institution du tribunal des Prud’hommes de Cannes et des cours ouvriers. En 1902, Louis Pastour fonde l’Association des beaux-arts de Cannes (ABAC) avec un groupement ouvrier passionné d’art et crée l'Exposition annuelle des peintres du terroir.

Le a lieu le vernissage du premier Salon cannois. Fort de ses succès, il ouvre à Cannes un commerce de couleurs et matériel pour artiste À la Palette de Rubens. Ce lieu d’échanges culturels devient le centre d’un mouvement artistique régional. Ducs et princesses fréquentent d’illustres artistes.

Il peint, chaque jour, dès l’aube, saisissant l’instant, la lumière, d’après motif. D’un caractère gai, chaleureux, il n’en est pas moins timide et discret.

C’est à l’initiative du sculpteur Denys Puech qu’il reçoit en 1911 les Palmes académiques.

En 1912, il voyage et peint en Égypte. Fasciné par ce pays, sa peinture s’enrichit.

En 1913, il séjourne à Bruges avec son ami, le peintre Georges-Émile Lebacq. La pluie, le brouillard inspirent sa palette.

Militaire durant la Première Guerre mondiale, il peint dès qu’il le peut.

Il expose pour la première fois à Paris en 1920 dans les salons des galeries Devambez. Sa Voile rouge y est remarquée. Il est baptisé[Par qui ?] « Le Peintre du soleil » (Lou Pintre dou Soulèu) et enchaîne les expositions en France et à l’étranger. La capitale sera désormais un rendez-vous annuel pour le peintre Cannois. Il apporte au travers de ses toiles la lumière du midi, un flamboiement de couleurs, et tous les ingrédients de sa Provence inspiratrice.

À la recherche de nouveaux paysages, il peint au Maroc en 1923 et en Italie en 1928. Mais c’est à Cannes, sa principale source d’inspiration, qu’il revient toujours. En 1928 on lui confie la décoration de la gare inférieure du funiculaire de Super-Cannes, situé sur une colline du quartier Californie - Pezou.

Pastour produit des travaux publicitaires pour les Chemins de fer, l’agenda du PLM (Paris Lyon Méditerranée) et divers magazines.

Louis Pastour publie dans La Gazette des articles sur la vie locale, en provençal dans L’Avenir : « Li Petet de la Pantiero » (« Les Potins de la Pantière »[1]), histoires et galéjades cannoises.

En 1938, il est l'un des premiers peintres vendu par la jeune galerie Maeght, 10 rue des Belges à Cannes[2].

Il meurt à Cannes le , et est inhumé dans la même ville au cimetière du Grand Jas.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Ses œuvres sont conservées au musée d'Orsay à Paris[3], au musée des Beaux-Arts de Nice, au musée des Beaux-Arts de Dijon[4] et au musée national d'Art de Roumanie[5] à Bucarest.

Expositions[modifier | modifier le code]

Louis Pastour expose régulièrement dans les galeries cannoises. Dans les années 1940, au casino municipal et à la Malmaison, il participe à des expositions organisées par la galerie Maeght, appartenant à ses amis Marguerite et Aimé Maeght, aux côtés de Jean-Gabriel Domergue et Henri Lebasque.

Une rétrospective Louis Pastour a lieu au Palm Beach de Cannes en 1974.

La Ville de Cannes organise une exposition en , pour les 60 ans de sa disparition[6].

La dernière exposition consacrée à Louis Pastour est celle accueillie par l'espace Bonnard au Cannet, du au .

Depuis novembre 2019, une exposition a lieu au musée de la Castre à Cannes et ce jusqu'au mois de mai.

Hommage[modifier | modifier le code]

À Cannes, une voie du sud du quartier Riou - Petit Juas - Av. de Grasse porte le nom de rue Louis-Pastour.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La France illustrée, .
  • La Renaissance no 12, .
  • Reflets de France, .
  • Cannes, Elles & Eux, tome 2, édition Ville de Cannes, Direction des archives communales, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pantiero : promenade sur le port de Cannes, face à la mairie et aux allées de la Liberté.
  2. "Dans la lumière des peintres", Adrien Maeght, J.C. Lattès, 2019, page 45
  3. Bouquet de zinnias, Paris, musée d’Orsay.
  4. Œuvres de Louis Pastour dans la collection du musée des Beaux-Arts de Dijon.
  5. Où ont été transférées les collections du musée Simu qui a été démoli.
  6. Exposition Louis Pastour, Lou pintre dou soulèou, 60 ans après.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]