Georges Duplessis

Georges Duplessis
Gravure de Léopold Flameng (1893).
Fonctions
Conservateur de musée
Département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France
-
Président
Société nationale des antiquaires de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Victor Antoine Gratet-DuplessisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Autres informations
Membre de
Maîtres
Distinctions
signature de Georges Duplessis
Signature du récépissé de Légion d’honneur.

Georges Duplessis, dit Gratet-Duplessis, né le à Chartres et mort le à Paris 6e, est un historien de l’art et conservateur français.

Historien de l’estampe, il a dirigé le cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de 1885 à sa mort. Il était membre de l’Institut[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Duplessis est le fils de Pierre-Alexandre Gratet-Duplessis, savant bibliophile[a], recteur de l’académie de Lyon puis de celle de Douai de 1827 à 1830[3], et de son épouse née Jolly des Hayes. Retiré des affaires pour raisons de santé[b], en 1841, son père consacre sa retraite à l’éducation de son fils, très tôt passionné d’images[1].

Après avoir terminé ses études au lycée Saint-Louis de Paris, et songé un moment à intégrer l’École des chartes, la mort de son père, en 1853, le force à entrer, à l’âge de 19 ans, dans le monde du travail, comme surnuméraire au cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, où il effectuera la totalité de sa carrière, gravissant tous les échelons de la hiérarchie. Dès 1855, il donne une édition du Livre des peintres et graveurs de Michel de Marolles. Il publie alors de nombreuses études dans diverses revues, sur Jean-Antoine Houdon avec Anatole de Montaiglon, sur Abraham Bosse, etc. En 1861, son Histoire de la gravure en France remporte le prix Bordin de l’Académie des beaux-arts. Il voyage à Rome et participe à l’ouvrage Costumes historiques des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles (1867) illustré par Edmond Lechevallier-Chevignard, et remporte un second prix Bordin grâce à son livre De la gravure de portrait en France[1].

En 1876, il donne une étude sur Paul Gavarni et devient conservateur adjoint du Cabinet, sous Henri Delaborde. Il commence également l’inventaire de la collection Hennin, paru en cinq volumes entre 1877 et 1884, et publie chez Hachette, en 1880, une très large Histoire de la gravure en Italie, en Espagne, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Angleterre et en France, suivie d’indications pour former une collection d’estampes[1]. En 1885, il est nommé conservateur du Cabinet et soutient la carrière de Henri Bouchot, avec qui il rédige un Dictionnaire des marques et monogrammes de graveurs.

Secrétaire de la Société française de gravure (1873) et de la Société nationale des antiquaires de France (1874 ; président en 1882), il est élu membre libre de l’Académie des beaux-arts en 1891, en replacement d’Albert Lenoir[1].

À sa retraite, en 1897, pour raisons de santé, il est remplacé par Henri Bouchot[1]. À sa mort, sa veuve offre sa bibliothèque à l’Académie des beaux-arts[1].

Marié à la fille de Jules-Alexandre Duval Le Camus, il est le beau-père de Georges Fron (fils d’Émile Fron) et le grand-père de Georges Girard (1891-1941). Jules Printemps a réalisé sa statue[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Le Livre des peintres et graveurs : par Michel de Marolles, abbé de Villeloin, Paris, P. Jannet, (1re éd. 1851), 111 p., 16 cm (lire en ligne sur Gallica).
  • La Gravure française au Salon de 1855, Paris, Édouard Dentu, 1855.
  • Les Graveurs sur bois contemporains, Paris, Bonaventure et Ducessois, 1857.
  • Histoire de la gravure en France (prix Bordin), Paris, Rapilly, , viii-408, 1 vol. ; 22 cm (lire en ligne sur Gallica).
  • Costumes historiques des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles : dessinés par Edmond Lechevallier-Chevignard, gravés par A. Didier, Léopold Flameng, Frédéric-Guillaume Laguillermie, etc., Paris, A. Lévy, , 338 & 324, 2 vol. pl., 33cm (lire en ligne sur Gallica).
  • Édouard Charton (ill. P. Sellier), Les Merveilles de la gravure, Paris, Hachette et Cie, coll. « La Bibliothèque des merveilles » (réimpr. 1877), 3e éd. (1re éd. 1869), 320 p., ill., in-16 (BNF 33990840, présentation en ligne, lire en ligne sur Gallica), édition anglaise : The Wonders of Engraving, New York, C. Scribner & Co, 1871.
  • Eaux-fortes d’Antoine van Dyck, Paris, Amand-Durand, 1874.
  • Les Ventes de tableaux, dessins, estampes, et objets d’art au XVIIe et XVIIIe siècles (1610-1800) : Essai de bibliographie, Paris, Rapilly, , iv-122, 1 vol. ; 22 cm (OCLC 9806227710, lire en ligne).
  • De la gravure de portrait en France (prix Bordin), Paris, Rapilly, , iv-158, 1 vol. ; 22 cm (lire en ligne sur Gallica).
  • Eaux-fortes de Claude Lorrain, Paris, Amand-Durand, 1875.
  • Eaux-fortes de Paul Potter, Paris, Amand-Durand, , 104 p. (lire en ligne).
  • Œuvre d’Albert Dürer, Paris, Amand-Durand, 1877.
  • Inventaire de la collection d’estampes relatives à l’histoire de France, léguée en 1863 à la Bibliothèque nationale par Michel Hennin (5 vols), Paris, H. Menu, 1877-1884, lire en ligne sur Gallica.
  • Œuvre d’A. Mantegna, Paris, Amand-Durand, 1878.
  • Histoire de la gravure en Italie, en Espagne, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Angleterre et en France, suivie d’indications pour former une collection d’estampes, Paris, Hachette et Cie, (lire en ligne sur Gallica).
  • Œuvre de Martin Schongauer, Paris, Amand-Durand, 1881.
  • Œuvre de Lucas de Leyde, Paris, Amand-Durand, 1883.
  • Les Livres à gravures du XVIe siècle : Emblèmes d’Alciat, Paris, Librairie de l’Art, , 64 p. (lire en ligne sur Gallica).
  • Dictionnaire des marques et monogrammes de graveurs (avec Henri Bouchot), Paris, J. Rouam, 1886-1887, t. 1 sur Gallica, t. 2 sur Gallica, t. 3 sur Gallica.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il a ainsi dirigé, avec Charles Nodier, le Bulletin du bibliophile, pendant quelques années[2].
  2. Il aurait pu prétendre à des situations plus élevées encore que celles qu’il a occupées, si la maladie lui en avait laissé la possibilité. Outre l’édition ou le réédition d’un assez grand nombre d’opuscules rares, son œuvre principale est un ouvrage sur les proverbes intitulé Bibliographie parémiologique, paru en 1847 [2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) Lee Sorensen, éd, « Duplessis, Georges Victor Antoine », Dictionary of Art Historians,‎ [s.d.] (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Henry Martin, « Notice nécrologique sur Georges Duplessis », Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, Paris, C. Klincksieck,‎ , p. 79-91 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Georges Duplessis », La Liberté, Paris, vol. 34, no 12533,‎ , p. 3 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. « Nécrologie », Journal des artistes, Paris, no 14,‎ , p. 2655 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Bouchot, Georges Duplessis, membre de l’Institut, conservateur des estampes à la Bibliothèque nationale, 1834-1899, Paris, Impr. de Lahure, 1899.
  • Roger Durand, Procès-verbaux de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, 1901, p. 138.
  • Eugène Müntz, Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, nº 26, 1899, p. 74-75.
  • Roger Limouzin-Lamothe, « Georges Duplessis », Dictionnaire de biographie française, t. 12, 1970, p. 395.

Liens externes[modifier | modifier le code]