Fosse no 13 des mines de Lens

Fosse no 13 des mines de Lens dite Saint-Élie ou Élie Reumaux
La fosse no 13 reconstruite.
La fosse no 13 reconstruite.
Puits n° 13
Coordonnées 50,49189, 2,810223[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur mètres
Arrêt 1954 (extraction)
1976 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1978
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Hulluch
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Lens
Groupe Groupe de Lens
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Lens
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 13 des mines de Lens dite Saint-Élie ou Élie Reumaux
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 13 des mines de Lens dite Saint-Élie ou Élie Reumaux

La fosse no 13 dite Saint-Élie ou Élie Reumaux de la Compagnie des mines de Lens est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hulluch. Le puits est creusé du au , et la fosse entre en exploitation le . Une fosse d'aérage no 13 bis est commencée le sur un autre carreau, à Bénifontaine. La fosse no 13 est détruite pendant la Première Guerre mondiale, et reconstruite suivant le style architectural des mines de Lens d'après-guerre. Des cités sont bâties à proximité de la fosse, principalement sur le territoire d'Haisnes.

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. La fosse no 18 - 18 bis est commencée en 1947 à quelques centaines de mètres au sud-ouest. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. À la mise en service du siège de concentration, la fosse no 13 cesse d'extraire, et assure l'aérage jusqu'à la fermeture de la concentration en 1976. La fosse est encore utilisée pour le démantèlement des travaux du fond, le puits est comblé en 1978, et le chevalement détruit cinq ans plus tard.

Un sondage de décompression est entrepris sur le carreau de fosse en 1992. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 13. Il subsiste des pans des murs d'enceinte, le logement du concierge, et les bureaux et ateliers. Les cités ont été rénovées. La cité pavillonnaire Saint-Élie a été inscrite le sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La Compagnie des mines de Lens ouvre sa fosse no 13 à Hulluch[A 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 34 mètres[JA 1]. Le fonçage du puits est commencé le et se termine le . Le puits, d'un diamètre utile de 4,80 mètres, est maçonné en briques de l'orifice à 7,37 mètres, et est ensuite cuvelé en fonte jusque la profondeur de 93,37 mètres. La venue d'eau maximale durant le fonçage a été de douze mètres cubes, à la profondeur de 23,12 mètres[BRGM 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 142 mètres[JA 1].

La fosse, détruite à l'issue de la Première Guerre mondiale.

La fosse est baptisée Saint-Élie en l'honneur d'Élie Reumaux[A 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse commence à extraire le [A 1]. La fosse d'aérage no 13 bis est commencée le [A 2] à 1 663 mètres au sud-sud-est[note 2] de la fosse no 13. Elle est détruite durant la Première Guerre mondiale[A 3], et ensuite reconstruite dans le style architectural des mines de Lens d'après-guerre.

La Compagnie des mines de Lens est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Lens. La fosse no 18 - 18 bis est commencée en 1947 à 581 mètres au sud-ouest. Il s'agit d'un siège de concentration. En 1952, le Groupe de Lens fusionne avec le Groupe de Liévin pour former le Groupe de Lens-Liévin. La fosse no 13 cesse d'extraire en 1954, lorsque la fosse no 18 - 18 bis commence à extraire[B 1].

En plus de servir au retour d'air, à la descente du personnel et du matériel, la fosse no 13 assure l'exhaure pour elle-même, pour la fosse no 8 - 8 bis des mines de Béthune, la fosse no 6 des mines de Lens et la fosse no 18 - 18 bis, soit 800 m3 par jour[BRGM 1]. Six mineurs périssent enseveli le , lors de l'effondrement d'une galerie[B 1].

Le puits no 13 est ravalé de 668 à 800 mètres en 1968, afin d'être au même niveau que les étages en exploitation à la fosse no 18. Cette dernière ferme en 1976 et entraîne également la fermeture de la fosse no 13. Le puits est utilisé pour le démantèlement des travaux du fond, et ses 836 mètres sont remblayés en 1978. Le chevalement est détruit cinq ans plus tard[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Un sondage de décompression S20 est entrepris à 157 mètres au nord-nord-est[note 2] du puits du 1er juillet au . D'un diamètre de quinze centimètres, il atteint la profondeur de 480 mètres[BRGM 2],[note 3].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Il subsiste les bureaux et ateliers, le logement du concierge, et quelques pans des murs d'enceinte[2].

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse, sur le territoire des communes d'Hulluch et d'Haisnes. La cité pavillonnaire Saint-Élie fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 63[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité pavillonnaire Saint-Élie.
  2. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Le sondage de décompression S20 est géolocalisé 50° 29′ 36″ N, 2° 48′ 40″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 112

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 116-117, 121. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 112. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article