Fontaine-Bellenger

Fontaine-Bellenger
Fontaine-Bellenger
Blason de Fontaine-Bellenger
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Jean-Claude Duplouis
2020-2026
Code postal 27600
Code commune 27249
Démographie
Gentilé Bérengeois
Population
municipale
1 122 hab. (2021 en augmentation de 0,45 % par rapport à 2015)
Densité 226 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 11″ nord, 1° 15′ 43″ est
Altitude Min. 88 m
Max. 151 m
Superficie 4,96 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gaillon
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Fontaine-Bellenger

Fontaine-Bellenger est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Les Bérengeois en sont les habitants.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Fontaine-Bellenger est localisée à l'extrême pointe nord du plateau de Madrie qui est situé à l'est du département de l'Eure. Le plateau de Madrie sépare les vallées de la Seine et de l'Eure. Le village est construit sur un plateau culminant à plus de 150 mètres d'altitude. La superficie de la commune est de 496 hectares. Diverses sources sont localisées dans le village dont l'une alimente le lavoir. Ces points d’eau ont favorisé le déplacement du village qui était situé à l’origine à côté de l’actuel cimetière.

Hameaux : Gournay, Ingremare.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 698 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fontaine-Bellenger est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,9 %), zones urbanisées (11,6 %), prairies (5,6 %), forêts (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Fontana Berengerii vers 1025 (charte de Richard II)[15], Fontana Berengarii en 1027, Fontaine Béranger en 1738, Fontaine Bellinger en 1782 (Dictionnaire des postes)[16].

Une fontaine est d'abord le lieu d'une source, d'une « eau vive qui sort de terre », selon le premier dictionnaire de l'Académie française.

Bellenger: variante de Bérenger et de Béranger, nom de personne d'origine germanique[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fontaine-Bellenger, autrefois « Berranger », fut érigée en paroisse sous la dédicace de saint Eutrope et saint Quentin. La première église de Fontaine-Bellenger était au centre du cimetière actuel et le village était bâti autour ; on peut voir encore de nos jours les vestiges des fondations de l’église. Tout ceci est très ancien puisqu’on a trouvé des restes mérovingiens en creusant les sépultures.

C’est au XVe siècle que l’église fut transférée où elle se trouve actuellement, à 1 km de la première. La grande fenêtre du chevet date de cette époque. Deux petits collatéraux surajoutés pour son agrandissement lui ont retiré son caractère ancien. Dans le mobilier de l’église, nous trouvons une toile du XVIIe siècle représentant le martyre de saint Quentin, une autre du XVIIIe siècle représentant la crucifixion et un bénitier du XVe siècle.

Dans la liste des nombreuses donations faites à l’abbaye de Fécamp en 1207 par le duc de Normandie Richard II, on trouve le domaine de Fontaine-Bellenger. L’année suivante, Jean, abbé de Fécamp, échangea la terre de Fontaine-Bellenger avec Emma, fille d’Eudes, comte de Chartres, mariée à Guillaume IV, dit « Fier-à-bras », comte de Poitiers. Cet échange n’eut pas de suite (ou ne concernait qu’une faible partie de son territoire) car ce village est resté constamment annexé à la baronnie d'Heudebouville, que l’abbaye de Fécamp conserva jusqu’à la Révolution de 1789.

Les différents fiefs de Fontaine-Bellenger étaient les suivants : Bon Val, Gournay, Grestain, Ingremare, Le Val Tesson.

Français de Caradas, sieur de Bonval, figure sur les registres paroissiaux de Venables, le 18 octobre 1628. Marguerin de Caradas était parrain à Louviers le 14 mai 1628. Marguerin de Caradas, sieur de Bonval, avait épousé Jeanne Thorel, qui fut marraine à Louviers en 1638. Il contracta une seconde alliance avec Jeanne Auber. Hilaire Français de Caradas, sieur de Bonval, est cité en 1655 ; il mourut le 11 mai 1702. Âgé d’environ 70 ans, il fut inhumé dans la chapelle seigneuriale de Fontaine-Bellenger. Le blason des Caradas représentait trois croissants argent sur fond azur.

Gournay était une vavassorie, appartenant en 1531 à Gilles Du Mesnil, qui la vendit à Antoine Caradas. Elle passa ensuite aux chanoines de Beauvais qui donnaient chaque année, à la Saint-Michel, 50 sous aux moines de Fécamp.

L'abbaye de Grestain possédait à Fontaine-Bellenger un fief dit « Le Petit Grestain » qu'elle conserva jusqu'à la Révolution.

Il en est fait mention dans une charte de 1245. Gabriel Le Page, sieur de Fiamare et probablement d'Ingremare fut maintenu de noblesse le 23 juillet 1666. Il portait « blason d'azur à quatre burelles d'or, au lion de sable armé de gueules ». Son fils Robert, sieur d'Ingremare, épousa le 8 juillet 1672 Anne Langlois. Le 12 mai 1700, cette dame était séparée quant aux biens de son mari. Nicolas Le Page, sieur d'Ingremare, est cité dans un acte de 1723 (était vraisemblablement le fils de Thomas Le Page, frère de Gabriel, cité en 1666). Il eut pour seul héritier messire Charles Le Page, prêtre, curé de Condé-Northen, diocèse de Metz, qui vendit en 1739 à Jean-Pierre Le Pesant, seigneur de Maupertuis, des terres à Ailly et Fontaine-Bellenger.

Le 24 janvier 1631, Jacques de Caradas, sieur de Val Tesson, âgé de 35 ans environ, fut inhumé dans l'église Notre-Dame de Venables.

Dépendances de Fontaine-Bellenger[18]
  • Le Bonval
  • Grestain
  • Le Bout de la Ville
  • Ingremare
  • Les Bruyères
  • Marinette
  • Les Cabots
  • Le Pisallet
  • Le Clos de Gournay
  • Le Val d'Ailly
  • Le Galardon
  • Le Val Tesson
  • Gournay

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 En cours Jean-Claude Duplouis SE Retraité agricole
2001 2008 Loïc Chauvière    
1983 2001 Paulette Laroche    
1955 1983 Etienne Lemeilleur    
1929 1955 Marcel Artus    
1919 1929 Georges Picard    
1904 1919 Léon Renoult    
1884 1904 Jules Marquais    
Les données manquantes sont à compléter.
ca 1820/1830   Pinchon    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 1 122 habitants[Note 3], en augmentation de 0,45 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
425462470445437418421382384
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
381337318322271260269245237
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
234232233189196227229253206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2472632655597128129459641 061
2017 2021 - - - - - - -
1 1501 122-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Quentin [23] XIVe siècle, remaniée XVIIe siècle : toiles XVIIe siècle et XVIIIe siècle, bénitier et statues du XVe siècle. Vestiges de l'ancienne église dans le cimetière.
  • Manoir [24] à Ingremare. Colombier du XVIIIe siècle.
  • Prieuré de Bénédictins [25], cité en 1577 (pour mémoire car détruit), dépendant de l'abbaye de Lyre
  • Lavoir.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Site classé[modifier | modifier le code]

Site inscrit[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

d’azur au croissant d’argent surmonté de deux mitres d’or ornées de gueules.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Fontaine-Bellenger et Muids », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations dialectales (suite) et françaises, Droz, , p. 1663.
  16. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 86.
  17. Gérard Boutet, La France en héritage : Dictionnaire encyclopédique : métiers, coutumes, vie quotidienne, 1850-1960, Perrin, , p. 154.
  18. a b c d e et f Louis-Étienne Charpillon avec la collaboration de l'abbé Caresme, op. cit..
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Saint-Quentin », notice no IA00017707, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Manoir », notice no IA00017709, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Prieuré », notice no IA00018323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. « L'if situé dans le cimetière », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
  27. « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).