Falanga

Falanga
Image illustrative de l’article Falanga
Logotype officiel.
Présentation
Président Bartosz Bekier
Fondation Janvier 2009
Positionnement Extrême droite
Idéologie Nationalisme révolutionnaire
National-radicalisme
Nationalisme polonais
Militarisme
Eurasisme
Euroscepticisme
Antilibéralisme
Rhétorique anti-LGBT
Antiaméricanisme
Antisionisme
Russophilie
Adhérents Rouge, blanc, noir

La Falanga (en français : Phalange) est une organisation d'extrême droite polonaise nationaliste révolutionnaire fondée en janvier 2009[1],[2] par l'ancien coordinateur des structures de Mazovie de l'ONR Bartosz Bekier.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 2009, l'organisation Falanga a été créée sur la base des structures de la brigade de Mazovie du Camp national-radical par Bartosz Bekier, son actuel coordinateur, après s'être disputé avec le leader de l'ONR de l'époque Przemysław Holocer et avoir quitté l'association.

Mission en Syrie[modifier | modifier le code]

En juin 2013, la Falanga a lancé une mission en Syrie déchirée par la guerre civile, s'engageant avec les forces gouvernementales du président Bachar Al-Assad. Ses représentants ont rencontré, entre autres, le Premier ministre Wael Nader al-Halqi, le grand mufti de Syrie , le vice-ministre des Affaires étrangères, le clergé chrétien, les troupes gouvernementales et des combattants du Hezbollah[3] et des représentants du Parti social nationaliste syrien[4].

Mission en Novorossia[modifier | modifier le code]

Le chef de la Falanga Bartosz Bekier et le Premier ministre de la république populaire de Donetsk, Denis Pouchiline.

En 2014, lors d'une mission dans l'est de l'Ukraine, la Falanga a officiellement soutenu la république populaire de Donetsk et la république populaire de Lougansk dans le Donbass[5]. Le chef des Falanga a également rencontré alors le Premier ministre de la république populaire de Donetsk, Denis Pouchiline. En octobre 2014, les gardes-frontières ukrainiens ont arrêté plusieurs membres de Falanga. Les membres ont été interdits d'entrer en Ukraine pendant trois ans[6].

Le parti politique "Zmiana"[modifier | modifier le code]

En février 2015, Falanga a officiellement rejoint les structures du parti Zmiana[7] qui se formaient à cette époque. L'ancien député et porte-parole du RP de Samoobrona, le Dr Mateusz Piskorski[7] a tenté de créer le parti. Bartosz Bekier est alors devenu le chef adjoint de Zmiana et le membre de Cracovie de l'organisation Falanga, Michał Prokopowicz, est devenu son coordinateur régional et expert en sécurité. Le 2 mai 2016, Bartosz Bekier a publié une déclaration sur son départ du parti Zmiana[8]. Le 18 mai 2016 (seulement 16 jours plus tard), son chef, Mateusz Piskorski, a été arrêté par des agents de l'Agence de sécurité intérieure , qui a ensuite été inculpé d'espionnage pour le renseignement russe et chinois.

Alliance avec la Démocratie nationale tchèque[modifier | modifier le code]

La Falanga et la Démocratie nationale tchèque à Prague.

Le 4 juillet 2015, Falanga a officiellement établi une coopération avec la Démocratie nationale tchèque, dont les représentants ont participé à une conférence conjointe sur les questions d'Europe centrale, puis à une manifestation anti-américaine au consulat américain à Cracovie.

Le 15 août 2015, une délégation de Falanga et Xportal.pl a participé à des manifestations anti-libérales et anti-immigration organisées par le parti allié tchèque à Prague.

Manifestation anti-américaine au consulat américain à Cracovie.

L'incident à Oujhorod[modifier | modifier le code]

Le 4 février 2018, une tentative a été faite pour incendier le centre de la minorité hongroise à Oujhorod en Ukraine. Fin février 2018, le Service de sécurité ukrainien a déclaré que plusieurs membres de Falanga qui avaient agi sur ordre des services spéciaux russes étaient responsables de l'événement. Les 21 et 22 février 2018, ils ont été arrêtés par l'Agence de sécurité intérieure. Le 24 février 2018, Bartosz Bekier a officiellement nié que l'organisation Falanga soit responsable de l'incident[9].

En janvier 2019, plusieurs anciens membres de l'organisation Falanga ont été accusés d'avoir commis un acte terroriste devant un tribunal de Cracovie. Selon le bureau du procureur, l'opération visait à perturber le système ukrainien et à approfondir les divisions ethniques entre Ukrainiens et Hongrois[10].

Conflit civil en Pologne de 2020[modifier | modifier le code]

En octobre 2020, lors des manifestations de masse qui durent depuis plus d'une semaine contre le durcissement de la réglementation sur l'avortement en Pologne, une interview de Bartosz Bekier a été publiée sur la page d'accueil d' Onet.pl . Le chef de la Falanga a déclaré qu'environ 10 000 nationalistes devraient se présenter à Varsovie dans la première semaine de novembre, et ⅓ à la moitié d'entre eux sont formés aux tactiques de combat[11],>[12],[13].

Idéologie[modifier | modifier le code]

La phalange fonde en grande partie sa doctrine sur la pensée national-radicale polonaise et sur l'eurasisme du géopoliticien russe Alexandre Douguine.

La Falanga prône :

Controverses[modifier | modifier le code]

Dans certaines études scientifiques, l'organisation Falanga est qualifiée d'organisation terroriste[14] ou d'organisation potentiellement terroriste[15].

En 2019, la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD) a présenté des recommandations à la république de Pologne sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention internationale sur la discrimination raciale de 1966, dans lesquelles elle exigeait que la Pologne interdise, entre autres, la Falanga[16].

Alliés[modifier | modifier le code]

La Falanga a entretenu des relations avec plusieurs organisations et entités et des liens politiques à l'étranger, parmi celles-ci :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (pl) Dziesięć haseł polskiego falangizmu, (lire en ligne)
  2. a et b (en) Miroslav Mareš, Martin Laryš, Jan Holzer, Militant Right-Wing Extremism in Putin’s Russia: Legacies, Forms and Threats, (ISBN 978-0-429-95362-0, lire en ligne)
  3. (pl) « Narodowcy z Falangi pojechali do Syrii. Spotkali się z premierem oraz przesłuchiwali więźniów », sur naTemat.pl (consulté le )
  4. « Falanga » [archive du ], (consulté le )
  5. Łukasz Wenerski, « The Visegrad Countries and "Post-Truth" – Who is Responsible for Delivering the Kremlin's Narrative to the Czech Republic, Hungary, Slovakia and Poland? »,
  6. « Ukraińska straż graniczna zatrzymała polskich narodowców. Trzyletni zakaz wjazdu na Ukrainę », sur wyborcza.pl (consulté le )
  7. a et b (pl) « Powstała prokremlowska partia Zmiana. Dowodzi nią były poseł Samoobrony », sur wiadomosci.dziennik.pl, (consulté le )
  8. « Złożyłem rezygnację z członkostwa w partii Zmiana » [archive du ], sur Facebook, (consulté le )
  9. Marek Trojan, « Ludzie z Falangi odpowiedzialni za atak na biuro węgierskiej mniejszości na Ukrainie? Bekier: to byłaby samowolka » Kresy », Kresy.pl,‎ (lire en ligne)
  10. (pl) « Śledztwo ABW zakończone wyrokiem ws. podpalenia węgierskiego ośrodka na Ukrainie - Służby specjalne - Portal Gov.pl », sur Służby specjalne (consulté le )
  11. (pl) « Szef Falangi: 10 tys. narodowców w Warszawie. Nawet połowa z nich przeszkolona z taktyki walki », sur Onet Wiadomości, (consulté le )
  12. (pl) « Lider Falangi w Onecie podsyca społeczne nastroje. Działania zgodne z interesami Kremla? », sur www.tvp.info, (consulté le )
  13. (pl) « Narodowcy szykują się na weekend. "Mobilizujemy ludzi. Niewykluczone, że dojdzie do walk na większą skalę" », sur Wprost, (consulté le )
  14. « Global Terrorism Index 2019 measuring the impact of terrorism » [archive du ]
  15. (en) « The Weaponization of Culture: Kremlin's traditional agenda and the export of values to Central Europe », sur yumpu.com (consulté le )
  16. « ONZ apeluje do Polski o delegalizację Młodzieży Wszechpolskiej i ONR-u », sur wyborcza.pl (consulté le )