Croix de Franchard

Croix de Franchard
Croix sur son socle avec la plaque commémorative du côté de la route Ronde, photographiée au tournant du XXe siècle.
Présentation
Type
Partie de
Croix de la forêt de Fontainebleau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
croix en fer, socle en grèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Restauration
Destruction
État de conservation
restauré (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Emplacement

La croix de Franchard est un monument cruciforme situé dans la forêt de Fontainebleau, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le monument est situé au carrefour de la Croix-de-Franchard (par éponymie) qui est traversé par la route Ronde (route départementale 301), à l’ouest de la forêt de Fontainebleau et du territoire communal de Fontainebleau. Plus largement, il se trouve dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.

Histoire[modifier | modifier le code]

La croix aurait été dressée entre 1589 et 1616, date de la première carte de la forêt qui la fait figurer[1]. Elle est représentée sous le nom de croix Saint-Félix sur les plans de Nicolas Picart de 1624 et Jean Boisseau de 1648[2],[3]. Guillaume Morin et Pierre Dan évoquent, quant à eux, une croix Rouge, respectivement « proche Franchar » en 1630 et « prés de Franchard » en 1642[2],[4],[5]. Son socle est épargné pendant la Révolution, ce qui n’est pas le cas de la croix. Une nouvelle en fer vient ainsi la remplacer en 1827 avec des fleurs de lys à ses extrémités, ces dernières étant enlevées en 1830[1],[2].

En 1881, l’Administration forestière place une plaque de bronze qui perpétue le souvenir de l’hiver de 1879-80[1],[2]. La mémoire de ce genre d’épisode est, par ailleurs, inscrite sur un hêtre et de nombreux rochers du massif[7],[8]. Des confusions relatives à la nature de la destruction des 500000 stères de bois indiquée par la plaque ont pu avoir lieu : c’est ainsi le cas d’un programme de promenade en 1898 qui évoque injustement un incendie[9]. En 1985, la structure est déplacée à l’écart de la route Ronde. La plaque commémorative disparaît, certainement dérobée, vers la fin des années 2010[10].

Structure[modifier | modifier le code]

La croix en elle-même est faite de fer[1]. Le socle sur lequel elle repose est constitué de blocs de grès brut entassés, tandis que la plaque disparue qui a été apposée dessus est de bronze[1],[10] (ou en cuivre[11]). Son inscription était[7],[11] :

FORÊT de FONTAINEBLEAU

VERGLAS DU 23 JANVIER 1879
ET
FROIDS DE L’HIVER 1879-1880
500,000 STÈRES DE BOIS BRISÉS OU GELÉS

Administration[modifier | modifier le code]

Dans l’administration forestière, la croix de Franchard, comme huit autres croix, est l’éponyme d’une ancienne « garde » territoriale : la Ve, qui s’étend sur 3 166 hectares 95 ares 31 centiares, ce qui fait d’elle la plus étendue[12],[13]. Elle comprend les 34 cantons suivants : La Petite Tranchée, Grand Parquet - Faisanderie, le Cormier, Plaine du Mont Aigu, le Mont Fessas, triage de Franchard, Rochers et Platières de la Gorge du Houx, Rocher du Long Boyau, Puits du Cormier, Plaine du Puits du Cormier, Gorge aux Merisiers, Rocher de la Salamandre, Petits Feuillards, Trappe Charrette, Grands Feuillards (2e), les Eguisoirs, le Gros Buisson, les Béorlots, Platières des Béorlots, Plaine de la Haute Borne, Vallée de la Gorge aux Archers, le Bois Rond, Platières de la Touche aux Mulets, Touche aux Mulets, Gorge aux Archers, Rocher de Milly, Ventes Caillot les Hautes Plaines, Rocher des Hautes Plaines, Cul du Chaudron, Gorges de Franchard, le Chêne Brûlé, Butte de Franchard, Plaine de Macherin, la Queue de Vache[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Colinet 1894, section « Croix de Franchard », p. 2.
  2. a b c et d Herbet 1903, section « Croix de Franchard », p. 109.
  3. Jean Boisseau, Nouvelle description de la forest royalle de Fontaine Belleau, , 1 p. (lire en ligne Accès libre), p. 1
  4. Guillaume Morin, Histoire générale des pays de Gastinois, Senonois et Hurepois, Paris, Elisabeth Macé, , 838 p. (lire en ligne), p. 528Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. Pierre Dan, Le Trésor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau, Paris, Sébastien Cramoisy, , 355 p. (lire en ligne), p. 342Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Musée d'Orsay, « Fontainebleau ? - Croix à un carrefour, l’hiver - Eugène Cuvelier » Accès libre, sur musee-orsay.fr (consulté le )
  7. a et b Eugène Plouchart, Fontainebleau : Petites pages d'histoire locale, Fontainebleau, Bourges, , 193 p. (lire en ligne), « Roman de la 21e série », p. 177Voir et modifier les données sur Wikidata
  8. Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Seine-et-Marne, Le hêtre témoin, coll. « Arbres remarquables de Seine-et-Marne » (no 502) (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 44
  9. « Sortie-promenade des débitants de la Seine », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 64, no 22,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  10. a et b Tendron 2018, p. 26.
  11. a et b Louis Broch, Les Inscriptions de la forêt de Fontainebleau du XVIIe siècle à nos jours, Le Coudray-Montceaux, , 194 p. (lire en ligne [PDF]), p. 95
  12. Herbet 1903, « Avant-propos », p. vii.
  13. a et b Herbet 1903, section « Croix de Franchard (V) », p. 109.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Colinet 1893] Charles Colinet, « Notice sur les croix, tables, pyramides existant actuellement dans la forêt de Fontainebleau : partie 1 », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 59, no 47,‎ , p. 2/4 (résumé, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • [Herbet 1903] Félix Herbet, Dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau : Routes, carrefours, cantons, gardes, monuments, croix, fontaines, puits, mares, environs, moulins, etc., Fontainebleau, Bourges, , 522 p. (lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Hervet et Mérienne 2009] Jean-Pierre Hervet et Patrick Mérienne, Fontainebleau : Une forêt de légendes et de mystères, Rennes, Éditions Ouest-France, , 144 p. (ISBN 2-737-34741-6), « Le patrimoine forestier bellifontain », p. 27-39Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Tendron 2018] Gérard Tendron, « Les croix et les obélisques de la forêt de Fontainebleau », La Voix de la forêt, Fontainebleau, Association des amis de la forêt de Fontainebleau, no 81,‎ , p. 25-27 (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )
  • [Vincent 1927] A. Vincent, Croix et Monuments de la forêt, Melun, Imprimerie Legrand, , 90 p.Voir et modifier les données sur Wikidata

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]