Monument à Claude Renaud

Monument à Claude Renaud
Présentation
Type
Fondation
Commémore
Claude Renaud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Hauteur
1 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Altitude
80 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Emplacement
Coordonnées
Carte

Le monument à Claude Renaud, ou pyramide Renaud, est un mémorial de la fin du XIXe siècle situé dans la forêt de Fontainebleau, en France. Il est dressé en l'hommage de Claude Renaud, un sous-lieutenant-élève d'artillerie, décédé d'une chute de cheval à cet endroit en 1894.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Le monument est situé entre la route de Moret-sur-Loing (route départementale 606), la route de Cheyssac et la route d'Estrées, vers le centre de la forêt de Fontainebleau, sur le territoire de la commune de Fontainebleau, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne. Un repère de nivellement (en partie disparu) placé sur le monument à 27 centimètres au-dessus du sol fait état d'une altitude de 80,527 mètres[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Claude André Renaud naît le vers 10 h, dans le village de Sainte-Sabine (Côte-d'Or) au domicile du docteur François André. Renaud est le fils de Claude Renaud (lieutenant au 13e régiment d'infanterie de ligne) et d'Emélie Élisabeth François (sans profession), mariés l'un à l'autre et alors respectivement âgés de 40 et 25 ans[2]. Le père, médecin-major dans un des régiments engagés dans la guerre franco-allemande de 1870, meurt en 1870 à la bataille de Borny-Colombey. Le fils Renaud étudie à La Flèche et à l'École polytechnique. Il devient ensuite sous-lieutenant-élève d'artillerie à Fontainebleau et y effectue, en 1894, sa première année[3].

Le , il participe de son plein gré à une séance d'équitation en extérieur avec une brigade d'officiers-élèves autre que la sienne, qui n'a alors pas de service. Près de la route de Moret, son cheval le désarçonne : il tombe sur la tête, se fracture le crâne et perd connaissance[3]. Sans la reprendre, il décède une dizaine de minutes après, vers 10 h[3],[4]. Cet incident parcourt la ville et y cause « une pénible émotion ». Ses obsèques sont célébrées, aux frais des officiers de l'École d'application suivant la coutume, le à 10 h en l'église Saint-Louis de Fontainebleau : les honneurs lui sont rendus par une section d'artillerie et tous les officiers de la garnison (au nombre d'environ 500), les fonctionnaires et la municipalité accompagnent son cercueil. La cérémonie religieuse terminée, le convoi s'arrête d'abord à la limite de la ville où des condoléances sont exprimées et le corps est transporté par chemin de fer en Côte-d'Or où il est inhumé[3].

Édification et vandalisme[modifier | modifier le code]

Par les soins des officiers-élèves de l'École d'application et pour rendre hommage à Renaud, un petit monument est élevé en [5]. L'une des bornes entourant la stèle est renversée en de la même année[6].

Structure[modifier | modifier le code]

Une stèle se dresse au milieu d'un périmètre délimité par quatre bornes reliées entre elles par des chaînes[6]. Sur l'une des faces est gravée une croix suivie de l'inscription suivante[7],[8],[9] :

viratelle-aubert

RENAUD Claude
28 mai 1894

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Repère de matricule W.D.M3 - 300 du nivellement général de la France », notice no 36951 Accès libre [PDF], sur geodesie.ign.fr, plateforme du Service de géodésie et de métrologie, Institut national de l'information géographique et forestière, .
  2. Victor Roquet, « Acte de naissance de Claude André Renaud », État civil de Sainte-Sabine,‎ , article no 8 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  3. a b c et d « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 22 de la 60e année,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  4. Arthur Ernest Weber, « Acte de décès de Claude André Renaud », État civil de Fontainebleau,‎ , article no 135 (lire en ligne Accès libre).
  5. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 16 de la 61e année,‎ , p. 1/8 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  6. a et b « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 41 de la 61e année,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  7. « Croix, monuments ou rochers commémoratifs de la forêt », L'Abeille de Fontainebleau, no 36 de la 65e année,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  8. L. Weij, « Les monuments et inscriptions de la forêt de Fontainebleau », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 91, no 40,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  9. Broch 2019, p. 31.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Broch 2019] Louis Broch, Les Inscriptions de la forêt de Fontainebleau du XVIIe siècle à nos jours, Le Coudray-Montceaux, , 194 p. (lire en ligne [PDF])

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]