Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1991

Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1991
47 sièges des Cortes
(Majorité absolue : 24 sièges)
le
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 304 996
Votants 946 138
72,50 % en diminution 2,9
Votes exprimés 929 674
Votes blancs 9 300
Votes nuls 7 164
PSCM-PSOE – José Bono
Voix 489 876
52,69 %
en augmentation 5,9
Sièges obtenus 27 en augmentation 2
PP – José Manuel Molina
Voix 336 642
36,21 %
en augmentation 1,8
Sièges obtenus 19 en augmentation 1
IU – José Molina Martínez
Voix 57 967
6,24 %
en augmentation 0,8
Sièges obtenus 1 en augmentation 1
CDS – José Luis Calcerrada
Voix 32 793
3,53 %
en diminution 7,1
Sièges obtenus 0 en diminution 4
IIIe législature des Cortes
Diagramme
Président de la Junte
Sortant Élu
José Bono
PSCM-PSOE
José Bono
PSCM-PSOE

Les élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1991 (en espagnol : Elecciones a las Cortes de Castilla-La Mancha de 1991) se sont tenues le dimanche afin d'élire les quarante-sept députés de la troisième législature des Cortes de Castille-La Manche, parlement de la communauté.

Le scrutin voit la victoire du Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE), qui remporte la majorité absolue en voix et sièges.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis près de dix ans, la Castille-La Manche constitue un bastion du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

En effet, lors des élections du 10 juin 1987, le Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE) totalise 46,8 % des voix et 25 députés sur 47. Nettement distancée, l'Alliance populaire (AP) se contente de 34,4 % et 18 élus, tandis que le Centre démocratique et social (CDS) monte à 10,6 %, ce qui lui octroie 4 mandats. Le socialiste José Bono, président de la Junte des communautés depuis 1983, peut donc entamer un deuxième mandat.

Les élections municipales organisées le même jour ont livré un panorama identique, mais plus serré puisque le PSOE remporte 39,9 % des suffrages exprimés, contre 34,2 % à l'AP et 11,4 % au CDS et 6,6 % à la Gauche unie (IU). De cette manière, les socialistes gouvernent Albacete, Guadalajara et cinq autres grandes villes, tandis que l'AP contrôle Cuenca, Tolède et deux autres grandes communes. Ciudad Real est gérée par une liste indépendante et le CDS contrôle une grande cité.

Simultanément étaient organisées les premières élections européennes espagnoles. Avec 44,7 %, le PSOE s'est largement classé en première position, devant l'AP et ses 33,7 %. Le CDS, encore une fois troisième, s'établit à 10,2 %, contre 4,6 % à IU.

Aux élections générales anticipées du 29 octobre 1989, les socialistes confirment leur domination en recueillant 48 % des voix, ce qui leur donne 12 sièges sur les 20 à pourvoir dans les cinq provinces de la communauté autonome. Le nouveau Parti populaire (PP), qui prend la suite de l'AP, se maintient avec 33,8 % des suffrages et les 8 députés restants. Avec 7,7 %, le CDS est stable mais entame une perte de vitesse, talonné par IU qui atteint désormais les 7 % des voix.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Salle des séances des Cortes de Castille-La Manche.

Les Cortes de Castille-La Manche se composent de 47 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.

Chaque province constitue une circonscription, à raison de 10 sièges pour Albacete, 11 sièges pour Ciudad Real, 8 sièges pour Cuenca, 7 sièges pour Guadalajara et 11 sièges pour Tolède. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'un territoire provincial participent à la répartition des sièges.

Campagne[modifier | modifier le code]

Partis et chefs de file[modifier | modifier le code]

Force politique Chef de file Idéologie Score en 1987
Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE
Partido Socialista de Castilla-La Mancha-PSOE
José Bono
(Président de la Junte)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
46,8 % des voix
25 députés
Parti populaire
Partido Popular
José Manuel Molina
(Maire de Tolède)
Centre droit
Conservatisme, libéralisme, démocratie chrétienne
34,4 % des voix
18 députés
Centre démocratique et social
Centro Democrático y Social
José Luis Calcerrada Centre
Libéralisme
10,6 % des voix
4 députés
Gauche unie
Izquierda Unida
José Molina Martínez Gauche
Écosocialisme, communisme, républicanisme
5,4 % des voix
0 député

Résultats[modifier | modifier le code]

Voix et sièges[modifier | modifier le code]

Élections aux Cortes de Castille-La Manche de 1991[1]
Inscrits 1 304 996
Abstentions 358 858 27,5 %
Votants 946 138 72,5 %
Bulletins enregistrés 946 138
Bulletins blancs ou nuls 16 464 1,74 %
Suffrages exprimés 929 674 98,26 % 47 sièges à pourvoir
Liste Tête de liste Suffrages Pourcentage Sièges acquis Var.
Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE (PSCM-PSOE) José Bono 489 876 52,69 %
27 / 47
en augmentation 2
Parti populaire (PP) José Manuel Molina 336 642 36,21 %
19 / 47
en augmentation 1
Gauche unie (IU) José Molina Martínez 57 967 6,24 %
1 / 47
en augmentation 1
Centre démocratique et social (CDS) José Luis Calcerrada 32 793 3,53 %
0 / 47
en diminution 4
Autres listes Néant 12 396 1,33 %
0 / 47
 

Analyse[modifier | modifier le code]

Avec 4 000 votants de moins qu'en 1987, soit un recul de trois points de la participation électorale, ce scrutin est le premier à voir une baisse de l'affluence aux urnes, quand bien même elle dépasse clairement les 70 % des inscrits.

Au pouvoir depuis 1983, considéré comme un « baron » du PSOE, José Bono conquiert sans difficulté son troisième mandat à la présidence de la communauté autonome. Le Parti socialiste de Castille-La Manche-PSOE enregistre une progression de 54 000 voix, franchissant le seuil symbolique de la majorité absolue des voix et réalisant le grand chelem avec la victoire dans les cinq provinces. C'est la première fois depuis 1977 qu'une formation remporte plus de la moitié des suffrages exprimés en Castille-La Manche.

Le Parti populaire est nettement défait mais opère sa remontée, recueillant 17 000 nouveaux votants et 1 mandat de plus. Cette croissance des deux principaux partis s'explique par la déroute du Centre démocratique et social ; abandonnant les deux tiers de ses voix, il passe sous les 5 % et perd ses 4 élus. Quant à la Gauche unie, elle franchit la barre des 3 % dans les cinq provinces, mais ses résultats ne lui accordent qu'un seul siège, dans la province d'Albacete.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Le suivant, José Bono est investi par 27 voix contre 20 président de la Junte des communautés de Castille-La Manche pour un troisième mandat consécutif.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Elecciones Regionales - Cortes de Castilla La Mancha », sur cortesclm.es (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]