Z 8 Bruno Heinemann

Z 8 Bruno Heinemann
illustration de Z 8 Bruno Heinemann
Le sister-ship Z 10 Hans Lody
Type Destroyer
Classe Classe Type 1934A
Histoire
A servi dans  Kriegsmarine
Chantier naval AG Weser, Brême
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 325 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 119 m
Maître-bau 11,36 m
Tirant d'eau 4,23 m
Déplacement 2 206 t
Port en lourd 3 415 t
Propulsion 2 turbines à vapeur Blohm & Voss
6 chaudières Benson
Puissance 70 000 ch
Vitesse 36 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 1 825 milles marins à 19 nœuds (715 tonnes de fioul)
Carrière
Pavillon Troisième Reich
Port d'attache Kiel

Le Z 8 Bruno Heinemann est un destroyer de la Classe Type 1934A de la Kriegsmarine pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le nom du navire est un hommage au korvettenkapitän Bruno Heinemann, officier sur le SMS König, tué le pour avoir défendu le drapeau impérial contre des mutins.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Z 8 Bruno Heinemann entre en service le . Il entre le dans la 6e division de destroyers. En , il part en Norvège en même temps que le Z 5 Paul Jacobi pour essayer ses canons de 15 mm près d'Ålesund.

En , il est de la parade pour le lancement du croiseur lourd Prinz Eugen en présence de Hitler et de Horthy. En automne, il participe aux manœuvres dans la 4e flottille de destroyers.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le Z 8 Bruno Heinemann est en mer Baltique. Le , tous les destroyers et les torpilleurs partent poser des mines en mer du Nord. Le chef de la 4e flottille de destroyers, le capitaine de corvette Erich Bey présent sur le Z 8 Bruno Heinemann se met en place pour une guerre de course au Skagerrak et au Cattégat, avec le Z 15 Erich Steinbrinck et le Z 16 Friedrich Eckoldt. Il ne croise aucun navire étranger. Du 12 au , le destroyer pose des mines en compagnie du Hermann Künne, du Friedrich Ihn, du Erich Steinbrinck et du Richard Beitzen. Le Bruno Heinemann connaît alors un incendie dans la salle des machines tribord qui le met pendant une demi-heure en vue des côtes anglaises avant de pouvoir repartir avec un seul moteur et d'être accompagné par l'Erich Steinbrinck. Durant le retour, il subit des bombardements aériens anglais. Il est ensuite pris en charge par le Leipzig et plus tard le Richard Beitzen puis envoyé en réparation.

Du 10 au , le destroyer pose de nouveau des mines avec le Wolfgang Zenker et l'Erich Koellner devant Cromer. Ils font la même opération le mois suivant devant Happisburgh.

Lors de l'opération Weserübung, le Bruno Heinemann, ainsi que les Paul Jacobi, Theodor Riedel et Friedrich Eckoldt (en remplacement de dernière minute du Hermann Schoemann) et le croiseur Admiral Hipper, partent pour Trondheim. Ils subissent en route de lourds dommages. Après le débarquement des troupes, la perte des pétroliers (en particulier le Stedingen), le mauvais temps et le mauvais état des bateaux empêchent le retour des quatre, seuls le Bruno Heinemann et le Friedrich Eckoldt peuvent partir le et arriver à Wilhelmshaven le 16.

À la suite de la réorganisation des destroyers après les pertes en Norvège, le Z 8 Bruno Heinemann intègre la 6e flottille. Du au 1er mai, il accompagne la pose de mines par le Roland, le Kaiser, le Preußen et le Cobra, lorsque le torpilleur Leopard entre en collision avec le Preußen et coule. Il fait des missions similaires jusqu'à fin mai et sa révision au chantier Lloyd Werft à Bremerhaven.

À la mi-octobre, le navire est en réparation ; il reçoit un mât tripode, un radar et de nouveaux canons anti-aériens de 20 mm. Après les premiers essais en mer Baltique, il revient de à au chantier Deschimag à Brême.

Du 4 au , le destroyer se dirige avec les Friedrich Ihn et Erich Steinbrinck à Brest et le 19 à La Rochelle. Ils doivent accompagner le retour en Allemagne des navires de convoi Thor et Westerwald ainsi que du croiseur Prinz Eugen. En , il va à Bordeaux puis revient au chantier Deschimag. Il retourne en mer Baltique au mois de décembre.

Le , le Z 8 Bruno Heinemann est l'un des destroyers qui protègent le Tirpitz à Trondheim. Il repart ensuite en France par Kiel et son canal pour le transfert de navires lourds de Brest jusqu'en Norvège. Entre Calais et Douvres, il tombe sur deux champs de mines posés par le Plover qui le font couler. Les Paul Jacobi et Richard Beitzen récupèrent 34 marins malgré les bombardements. Cependant, 93 personnes sont tuées dans le naufrage du Bruno Heinemann. Parmi les victimes figure Heinz Stock, le frère de l'abbé Franz Stock, alors aumônier des prisons parisiennes de Fresnes et du Cherche-Midi[1].

Commandement[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Raymond Loonbeek, Franz Stock, la fraternité universelle, (ISBN 2706704845), p. 180

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