Women's Freedom League

Women's Freedom League
Badge de la WFL.
Histoire
Fondation
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Organisation
Fondatrices

La Women's Freedom League (« Ligue féminine pour la liberté »), abrégé en WFL, était une organisation politique féministe socialiste britannique, qui s'investit dans les années 1900-1910 pour le droit de vote des femmes.

Histoire[modifier | modifier le code]

La WFL est fondée en par 77 suffragettes anciennes membres de la Women's Social and Political Union (WSPU), notamment Teresa Billington-Greig, Charlotte Despard, Edith How-Martyn et Margaret Nevinson. La WFL naît en effet d'une scission de la WSPU, après l'annonce par Christabel Pankhurst de l'annulation la conférence annuelle de la WSPU, ajoutant que les décisions à venir seraient prises par un bureau restreint, dont elle nommerait les membres. Dotée d'un fonctionnement plus démocratique, la WFL diffère ainsi de la WSPU, où l'autoritarisme d'Emmeline Pankhurst et de sa fille Christabel Pankhurst était critiqué par plusieurs militantes[1].

La WFL s'oppose également à la violence des suffragettes, utilisant comme moyen d'action la désobéissance civile, comme la résistance fiscale au sein de la Women's Tax Resistance League (« Ligue féminine de résistance fiscale »), le refus de remplir les formulaires de recensement et les manifestations ostentatoires, comme s'attacher à des objets au sein des Chambres du Parlement - Muriel Matters et Helen Fox s'enchaînent par exemple à une grille[2],[1]. Atteignant près de 4 000 membres, l'association publie le journal The Vote.

Défendant des idées pacifistes, y compris pendant la Première Guerre mondiale, elles participent au Women's Peace Council (« Conseil féminin pour la paix »). En plein cœur du conflit, la WFL suspend ses activités et ses membres participent à l'effort de guerre. Elles recommencent à militer à partir de et participent à l'obtention du droit de vote des femmes en .

Parmi ses objectifs figure aussi l'ouverture de tous les métiers aux femmes[1].

Aux élections générales de 1918, Charlotte Despard, Edith How-Martyn et Emily Frost Phipps se présentent sans succès à Londres, en tant que candidates indépendantes féministes et pacifistes. Elles militent ensuite pour l'égalité des salaires et des mœurs.

Le groupe décline en nombre d'adhérents, mais ne se dissoudra qu'en .

Comme la WSPU, la WLF est non-mixte, même si les hommes peuvent s'y investir par des biais détournés (soutiens publics, dons, organisation matérielle, etc.)[1].

Galerie[modifier | modifier le code]


Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de la WFL se trouvent à The Women's Library (en), à la Library of the London School of Economics, référence 2WFL.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Myriam Boussahba-Bravard, « Les suffragettes de l’époque édouardienne et l’idéologie d’extrême droite dans l’entre-deux-guerres », in Philippe Vervaecke, À droite de la droite : Droites radicales en France et en Grande-Bretagne au XXe siècle, Presses universitaires du Septentrion, 2012.
  2. (en) Hannah Awcock, « Turbulent Londoners: Muriel Matters, 1877-1969 », sur Turbulent London, (consulté le )