Willy Burkhard

Willy Burkhard
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Cimetière de Nordheim (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Willy Burkhard, né le à Evilard, dans le canton de Berne et mort le à Zurich, est un compositeur suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Willy Burkhard est le fils de Wilhelm Burkhard, graveur, et de Marie-Louise Schmalz. Il obtient son diplôme à l'école normale du Muristalden à Berne[1], où il reçoit les leçons de l'organiste Ernst Graf[2]. Il fait des études de piano à Leipzig, avec Robert Teichmüller et de composition avec Sigfrid Karg-Elert[1] (1921). Il poursuit ses études de musique à Munich pour étudier avec Walter Courvoisier (1922–1923) et plus tard à Paris pour travailler avec Max d'Ollone[1] (1923–1924)[3].

Il enseigne la composition et le piano à Berne en 1924, puis est nommé au conservatoire de cette ville en 1928. Il y dirige plusieurs chorales et petits orchestres. En 1933, pour des raisons de santé, il est contraint de faire des séjours à Montana et à Davos. Il s'installe à Zurich en 1942 et y enseigne la composition et la théorie musicale au conservatoire[1] jusqu'à son décès[3]. Il a notamment enseigné la compositions aux chefs d'orchestre et compositeurs Meinrad Schütter, Armin Schibler, Paul-André Gaillard, Klaus Huber, Rudolf Kelterborn, et au flûtiste Aurèle Nicolet[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sa musique de style néo-classique « est d'une structure polyphonique solide ; son langage linéaire austère est tempéré par un sens aigu du contrepoint modal »[3].

Il laisse un opéra (« L'Araignée noire », 1948, rev. 1954). C'est une contribution importante, mais peu connue au théâtre musical expérimental du XXe siècle, combinant chant, parties parlées et danse[4]. Mais laisse également de la musique vocale : cantates (parmi lesquelles Die Sintflut, op. 97 — « le dernier un chef-d'œuvre de pleine maturité »[4]), oratorios (dont Das Gesicht Jesajas op. 41), messes (op. 85). Les pages citées étant « trois œuvres présentant la spiritualité de Burkhard de la manière la plus puissante et la plus impressionnante »[4]. Il compose également de la musique pour orchestre, dont plusieurs concertos (violon, alto, deux flûtes, orgue), de la musique de chambre et une sonate pour piano.

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1950 : prix du Schweizerischer Tonkünstlerverein ou de l'Association suisse des musiciens.
  • Klaus Huber a composé une pièce pour orgue en son honneur, radiodiffusée le par Radio Zürich[5]

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Das Gesicht Jesajas op. 41 - Ute Frühhaber, soprano ; Thomas Dewald, ténor ; Peter Lika, basse ; Berend Bergner, orgue ; dir. Volker Hempfling (1992, Mottete) (OCLC 808216212)
  • Die Sintflut, op. 97 - Basler Madrigalisten, dir. Fritz Näf (, Ars Musici) (OCLC 36043847)
  • Quatuor à cordes, op. 68 ; Lyrische Musik op. 88 « in memoriam Georg Trakl » ; Trio à cordes, op. 13 ; Divertimento, op. 95 - Quatuor Aria ; Philippe Racine, flûte ; Jürg Wyttenbach, piano (1998-1999, Novalis) (OCLC 610652930)
  • Geistliche Musik, Kleine Kantorei der Evangelischen Singgemeinde Bern-Zürich, choeur, dir. Johannes Günther (2006, Musiques Suisses)
  • Das Orgelwerk, Christoph Wartenweiler, orgue (2002, Musiques Suisses)

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Willy Burkhard » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d Kurt von Fischer, « Willy Burkhard », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le ).
  2. a et b Encyclopædia Universalis, « WILLY BURKHARD (1900-1955) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. a b et c Baker 1995, p. 619.
  4. a b et c Grove 2001.
  5. Klaus Huber, In memoriam Willy Burkhard, 1955, pour orgue, sur brahms.ircam.fr, [lire en ligne]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]