Scie (fleuve)

la Scie
Illustration
La Scie à Tourville-sur-Arques - vers l'aval.
Carte.
Cours de la Scie.
Caractéristiques
Longueur 37,9 km [1]
Bassin 221 km2 [1]
Bassin collecteur la Scie
Débit moyen 1,8 m3/s (Hautot-sur-Mer) [2]
Nombre de Strahler 2
Organisme gestionnaire syndicat des bassins versants Saâne Vienne et Scie[3]
Régime pluvial océanique
Cours
Source ravin du Chasse-Fétu
· Localisation Étaimpuis
· Altitude 137 m
· Coordonnées 49° 38′ 45″ N, 1° 08′ 36″ E
Embouchure Manche
· Localisation plage de Pourville, Hautot-sur-Mer
· Altitude m
· Coordonnées 49° 55′ 04″ N, 1° 01′ 55″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche sans
· Rive droite Fossé du Plessis
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Cantons Tôtes, Longueville-sur-Scie, Offranville
Régions traversées Normandie
Principales localités Longueville-sur-Scie, Offranville

Sources : SANDRE:« G3100600 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

La Scie est un fleuve côtier de Normandie, dans le département de Seine-Maritime, en région Normandie, qui se jette dans la Manche et dont la vallée, occupée par de nombreux vergers de pommiers, porte le témoignage de nombreux hommes illustres.

Géographie[modifier | modifier le code]

La longueur de son cours d'eau est de 37,9 km[1]. La Scie prend sa source au sud de Saint-Maclou-de-Folleville à l'est de Tôtes, sur la commune d'Étaimpuis, à 137 m d'altitude, dans le ravin du Chasse-Fétu localisé aux coordonnées géodésiques (RGF93) suivantes : 49.6457° de latitude nord ; 1.1432° de longitude est.

Le viaduc de la Scie en septembre 2014 à Manéhouville.
Le viaduc de la Scie en septembre 2014 à Manéhouville.

Sa vallée étroite, qui s'enfonce assez profondément dans le plateau du Pays de Caux, est occupée par la voie ferrée RouenMalaunayDieppe. Un viaduc surplombe sa vallée au niveau de Manéhouville : le viaduc de la Scie.

Elle se jette, au terme d'un cours sinueux orienté nord - nord-ouest à l'exemple des autres petits fleuves côtiers de Seine-Maritime, dans la Manche à Pourville-sur-Mer, hameau de Hautot-sur-Mer. Cette embouchure est busée avec une écluse et un clapet interdisant la pénétration des eaux marines[3].

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de la Seine-Maritime, la Scie arrose les vingt-une communes[1] suivantes, de l'amont vers l'aval, Étaimpuis (source), Saint-Victor-l'Abbaye, Saint-Maclou-de-Folleville, Vassonville, Saint-Denis-sur-Scie, Auffay, Heugleville-sur-Scie, Gonneville-sur-Scie, Notre-Dame-du-Parc, Saint-Crespin, Les Cent-Acres, Longueville-sur-Scie, Dénestanville, Crosville-sur-Scie, Anneville-sur-Scie, Manéhouville, Sauqueville, Tourville-sur-Arques, Saint-Aubin-sur-Scie, Offranville, et Hautot-sur-Mer (embouchure).

Soit en termes de cantons, la Scie prend source dans le canton de Tôtes, traverse le canton de Longueville-sur-Scie, et a son embouchure dans le canton d'Offranville, le tout dans l'arrondissement de Dieppe.

Toponymes[modifier | modifier le code]

La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure - vue vers l'amont
La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure - vue vers l'amont.

La Scie a donné son hydronyme aux sept communes suivantes d'Anneville-sur-Scie, Crosville-sur-Scie, Gonneville-sur-Scie, Heugleville-sur-Scie, Longueville-sur-Scie, Saint-Aubin-sur-Scie, Saint-Denis-sur-Scie[1].

Bassin versant[modifier | modifier le code]

La Scie traverse une seule zone hydrographique de « La Scie de sa source à l'embouchure » (G310) de 221 km2 de superficie[1].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

L'organisme gestionnaire est le syndicat des bassins versants Saâne Vienne et Scie[3].

Affluents[modifier | modifier le code]

La Scie a un seul tronçon affluent référencé[1] le Fossé du Plessis (rd[note 1]), 1,4 km sur les deux communes de Saint-Aubin-sur-Scie (source) et Hautot-sur-Mer (confluence).

Rang de Strahler[modifier | modifier le code]

Donc le rang de Strahler de la Scie est de deux par le Fossé du Plessis.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure
La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure.
La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure busée
La Scie à Pourville - Hautot-sur-Mer - embouchure busée.

Le débit à l'estuaire[2] se révèle particulièrement faible 1,8 m3/s) en raison de l'étroitesse du bassin versant, 217 km2 pour 6 m d'altitude ou 221 km2 (à 0 m d'altitude) selon le SANDRE (Service d'Administration Nationale des données et référentiels sur l'eau), liée à l'indigence du réseau tributaire (aucun affluent notable). Son rang de Strahler est donc de un.

Aménagement et écologie[modifier | modifier le code]

Bénéficiant d'un courant rapide, la Scie est très prisée des pêcheurs, mais également des adeptes du canoë-kayak.

La vallée de la Scie[modifier | modifier le code]

La vallée de la Scie[4] se situe à l'écart des itinéraires les plus fréquentés ; le fleuve côtier n'arrose que de petites localités dont le patrimoine porte toutefois le témoignage de la riche histoire de la région et de ses hommes illustres. Ainsi, près des sources de la Scie, à Saint-Victor-l'Abbaye, le souvenir de Guillaume le Conquérant se retrouve dans les ruines d'un monastère de bénédictins édifié en 1051 par un riche seigneur de Mortemer[5]. Non loin de là, une tour de briques, élevée au XVe siècle par le seigneur du lieu, Louis de Giffard, domine un ancien prieuré érigé au XIIe siècle et transformé en ferme ayant appartenu à la famille de Gustave Flaubert qui fit s'y rencontrer Charles Bovary et, sa future épouse, Emma[6]. L'ombre de Bertrand Du Guesclin plane au-dessus des vestiges du puissant château féodal de Longueville-sur-Scie, construit, au XIe siècle, par Gauthier Giffard, porte gonfanon de Guillaume le Conquérant à la bataille de Hastings[7], celle de Guy de Maupassant règne en maître au château de Miromesnil situé dans la commune de Tourville-sur-Arques.

De nombreux moulins (43 sont recensés en 1870 par le service des Ponts et Chaussées[8]) ont occupé le cours du fleuve; construits dès le Moyen Âge, ils ont été utilisés pour le broyage de différents types de céréales, mais également pour la fabrication du tan (écorces de chêne réduites en poudre servant au tannage des peaux)[9]. Deux d'entre eux, transformés en lieux d'animation, dont un actionne encore une minoterie, sont encore présents à Saint-Maclou-de-Folleville (moulin de l'Arbalète) et à Auffay[9]. Aujourd'hui, l'activité de la vallée est tournée vers la production de pommes et la fabrication du cidre, illustrée par la présence de la cidrerie du Duché de Longueville à Anneville-sur-Scie.

Hydronyme[modifier | modifier le code]

Est attesté sous la forme Sedam vers 1040[10].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Albert Hennetier, Aux sources normandes: Promenade au fil des rivières en Seine-Maritime, Ed. Bertout, Luneray,, (ISBN 2867436230) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Sur les autres projets Wikimedia :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Sandre, « Fiche cours d'eau - La Scie (G3100600) » (consulté le )
  2. a et b Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Scie à Hautot-sur-Mer (G3003010) » (consulté le )
  3. a b et c « Les bassins versants de la Saâne et de la Scie », sur www.sbv-saaneviennescie.com (consulté le )
  4. Propositions de randonnées dans la vallée de la Scie sur le site Autour de Dieppe.
  5. Guide Bleu Normandie, Hachette, Ed. de 1988, p. 285.
  6. Albert Hennetier 2006, p. 51.
  7. Albert Hennetier 2006, p. 53.
  8. Albert Hennetier 2006, p. 150.
  9. a et b Les moulins de la Scie sur le site de l'Association régionale des amis des moulins de Haute-Normandie.
  10. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) », Annales de Normandie, 8e année, no 3, 1958, page 164.
Ressource relative à la géographieVoir et modifier les données sur Wikidata :