Sainte-Paule (Rhône)

Sainte-Paule
Sainte-Paule (Rhône)
Vue du village en 2019.
Blason de Sainte-Paule
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées
Maire
Mandat
Olivier Leccia
2020-2026
Code postal 69620
Code commune 69230
Démographie
Population
municipale
322 hab. (2021 en diminution de 5,57 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 43″ nord, 4° 33′ 57″ est
Altitude Min. 299 m
Max. 773 m
Superficie 7,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Le Bois-d'Oingt
Localisation
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Sainte-Paule
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Sainte-Paule

Sainte-Paule est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Sainte-Paule est un petit village du Beaujolais situé sur les collines les plus à l'est du Massif Central, à 40 km au nord-ouest de Lyon. La commune de Sainte-Paule appartient au Pays des Pierres Dorées qui doit son nom aux pierres calcaires ocre-jaune qui caractérisent l'architecture locale. Sainte-Paule fait partie de la communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Relief[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Paule a un relief composé de petits vallons, qui s'entourent autour du Crêt de Roche Guillon (772 m), point culminant de la commune. Elle est en pente vers le sud pour un dénivelé d'environ 400 m à partir du nord. La commune est arrosée par deux ruisseaux de moyen débit, le Vervuis à l'est et au sud, et le Robeslet à l'ouest ; tous deux se jettent dans l'Azergues.

Même si l'altitude n'est pas très forte, Sainte-Paule est classée en moyenne montagne. D'une part parce que son accès n'est pas évident depuis la vallée de la Saône, 350 mètres plus bas ; puis d'autre part parce qu'il subsiste à Sainte-Paule une occupation du sol tournée vers l'élevage. Le village en lui-même se situe à 500 m d'altitude.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 909 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Liergues_sapc », sur la commune de Porte des Pierres Dorées à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Un âne à Sainte-Paule.

La vigne couvre aujourd'hui environ 1/4 de la surface communale et fait vivre la même part des habitants. Les récoltes sont directement exploitées par les viticulteurs et/ou par les caves coopératives environnantes (Saint-Laurent, Le Bois d'Oingt, Létra, Saint-Vérand ou Theizé). La commune possède sur son territoire des forêts de sapins plantées (Chatoux, Rivière, Fline). Les bois naturels sont également exploités (merisier), mais dans de très petites quantités. La tempête de l'hiver 1999 a néanmoins couché une grande partie de la forêt sur le sommet des collines. L'élevage subsiste à Sainte-Paule sur des étendues peu exploitables pour la viticulture (Crêt de Roche Guillon). Les quelques champs que possèdent la commune sont la propriété d'éleveurs et de viticulteurs qui les utilisent pour leurs travaux (luzerne et trèfle : lapins, blé ⇒ paille : chevaux et vaches, roseaux et seigle ⇒ attache de la vigne).

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Paule est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,4 %), forêts (27,1 %), cultures permanentes (22,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

L'origine du nom vient de[style à revoir] la sainte Paule, dame romaine, morte à Bethléem en 404, où elle fonda plusieurs monastères. L'église sera le point de départ de la paroisse. Sainte-Paule, annexe de Saint-Laurent d'Oingt, dépend de la sénéchaussée de Lyon et de la justice de la vicomté de Bagnols.

En 1078, l'église de Sainte-Paule est donnée à l'abbaye de Savigny. De cette ancienne église, il reste quelques éléments remarquables.

En 1562, Sainte-Paule est victime des ravages du baron des Adrets : elle connaîtra aussi une terrible épidémie de peste.

En 1763, les habitants se révoltent pour protester contre les corvées et les charges.

La Révolution lui enlève son nom, trop religieux aux yeux du gouvernement révolutionnaire, elle devient provisoirement Roche-Guillon[14].

28 août 1808 : Sainte-Paule est détachée de la paroisse de Saint-Laurent-d'Oingt et devient paroisse indépendante (Jean Favier, missionnaire depuis 1803, devient alors curé de Sainte-Paule, ministère qu'il occupera jusqu'en 1823).

La seconde moitié du XIXe siècle semble une bonne période. En 1886, la population atteint 445 habitants. C'est l'époque glorieuse des mines de lignite. À l'époque la Société des Mines de Sainte-Paule est cotée à la Bourse de Lyon. On dit même que le filon pourrait atteindre une taille supérieure ou égale à celui de Saint-Étienne.

La vigne couvre 200 ha, soit près de la moitié de la surface cultivée. Le vin produit est « tendre et de bonne qualité ». On trouve un très important troupeau, plus de 80 ha de prairie et autant de bois. Puis c'est le déclin démographique, qui s'accélère après 1920.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes

Les armes de Sainte-Paule se blasonnent ainsi :

D'argent à la bande de gueules chargée de trois étoiles d'or posées à plomb, accompagnée, en chef, d'une croisette tréflée et fichée de sable et, en pointe, d'un cep de vigne de sinople.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Vue de la mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1971 1983 Albert Alix SE  
1983 1989 Étienne Sapin SE  
1989 1995 Gérard Marduel SE  
1995 2001 Léon Cortay SE  
2001 2008 Jean-Paul Bouchez SE  
2008 En cours Olivier Leccia SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 322 habitants[Note 3], en diminution de 5,57 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
260249311276328359344330346
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
333359361373407471445440420
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
402413373269232217229224191
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
176178180177205245280284337
2017 2021 - - - - - - -
324322-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sont à voir à Sainte-Paule :

  • L'église romane sous le vocable de sainte Paule, des XIe et XIIe siècle (avec une partie du XVe), qui dépendait jadis de l'abbaye de Savigny et du prieuré de Saint-Laurent d'Oingt. La façade et la dernière travée de la nef datent de 1867. L'intérieur a été bien restauré en 1979. Le clocher roman, qui contient deux cloches (l'une, la plus grosse, fondue en 1840, et l'autre, plus petite, en 1797), a été changé aussi mais pas dans le style d'origine (voir photo du musée). Dans l'église, deux œuvres sont classées au titre des Monuments historiques :
    • une piéta en marbre du XVe siècle visible au-dessus de l'un des autels latéraux ;
    • un bénitier en pierre de la fin du XVe siècle provenant de l'ancienne église.
  • Sur la place Léa-Moret, une croix datée de 1596, décorée de nombreuses figures sculptées. Il y a sept croix sur le territoire de la commune, dont celle de Mori (au-dessus du Bourg), érigée en lieu et place en mémoire d'une grave épidémie de peste qu'a connu le village (milieu du XVIe siècle).
  • Sur la mairie, une plaque en l'honneur de la campagne de Sainte-Paule qui « célébra la région ».
  • Le monument aux morts, inauguré en 1921. Jusqu'en 1940, à son sommet, s'y voyait une statue représentant le coq français terrassant l'aigle allemand (elle fut enlevée en 1940 après l'Armistice et n'a pas été retrouvée depuis).
  • La Madone du Favrot, qui fut érigée en reconnaissance après la Seconde Guerre mondiale. Elle est célébrée, comme dans toute la région, chaque 8 décembre, en remerciement pour la fin de la peste noire dans la région de Lyon.

Événements[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Les communes », sur http://www.cc-pierresdorees.com (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Sainte-Paule et Porte des Pierres Dorées », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Liergues_sapc », sur la commune de Porte des Pierres Dorées - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Liergues_sapc », sur la commune de Porte des Pierres Dorées - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Camping à la ferme », sur rhone-alpes-cinema.fr (consulté le ).