Sainte-Lheurine

Sainte-Lheurine
Sainte-Lheurine
L'église de Sainte-Lheurine.
Blason de Sainte-Lheurine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Jean-Pierre Mariau
2020-2026
Code postal 17520
Code commune 17355
Démographie
Gentilé Sainte-Lheurinois
Population
municipale
519 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 56″ nord, 0° 21′ 51″ ouest
Altitude Min. 36 m
Max. 109 m
Superficie 17,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Jonzac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Sainte-Lheurine
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Sainte-Lheurine
Liens
Site web www.saintelheurine.fr

Sainte-Lheurine est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Sainte-Lheurinois et les Sainte-Lheurinoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Sainte-Lheurine se situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi atlantique[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Deux cours d'eau traversent la commune, le Noblat et le Villier.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Lheurine est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (41,9 %), terres arables (40,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), forêts (4,3 %), prairies (2,1 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Sainte-Lheurine est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Nobla. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[11],[9].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sainte-Lheurine.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[12].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 15,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 256 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 13 sont en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune fait référence à Leverina, vierge et martyre de Grande-Bretagne au Ve siècle.

Pendant la Révolution française, elle prend le nom de Lheurine-la-Montagne, puis Lheurine en 1793, et enfin dans le Bulletin des Lois de 1801 Sainte-L'Heurine, puis Sainte-Lheurine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au lieu-dit le Cruchaud, une nécropole préhistorique qui a livré au XIXe siècle quelques objets a été sondée en 1998. Il pourrait s'agir d'un lieu d'inhumation de la civilisation de Peu-Richard ou des Matignons (entre 3 000 et 2 000 av. J.-C.). Des traces d'enclos et de vases de verre gallo-romains ont été découvertes aux Billionnelles et aux Maines. La Fontaine proche du hameau d'Herbeaud, qui avait la réputation d'être miraculeuse, a inspiré quelques lignes à Agrippa d'Aubigné, dans lesquelles l'écrivain se moque de ses prétendues vertus.

La seigneurie de Sainte-Lheurine qui relevait d'Archiac a appartenu aux Poussard et du Chilleau. La paroisse comptait plusieurs logis nobles à la Motte, la Laigne et à Cruc. Au cours de la Révolution, lors de la Terreur et de la réaction anti-catholique, Sainte-Lheurine a choisi le nom de Lheurine-la-Montagne. Le village comptait 1 084 habitants en 1826.

De nos jours, Sainte-Lheurine est l'une des communes les plus viticoles du canton de Jonzac[16].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 en cours Jean-Pierre Mariau DVD Viticulteur retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 519 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
782806808791885836835826845
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
867877865843819710645592551
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
540603580561549535539493521
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
569549510473476455460515519
2021 - - - - - - - -
519--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Vie associative[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

La viticulture est une ressource économique importante. La commune est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[21].

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Sainte-Lheurine[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Lheurine.

L'église Sainte-Lheurine s'apparente à celle de Saint-Martin d'Arthenac : en effet, elle présente une façade asymétrique due à un agrandissement latéral de l'édifice caractéristique du XVe au début du XVIe siècle. Le monument, de dimensions imposantes, est situé sur une colline et domine la plaine alentour.

Seul le mur sud conserve des éléments romans, notamment des fenêtres étroites en plein cintre. Le clocher carré à niveau unique porte que chaque face à deux fenêtres jumelées, séparées par un pilastre à nervures. À l'intérieur, la nef est voûtée sur croisée d'ogives du XVe siècle tandis que le carré du clocher et le chevet ont été voûtés au XIXe siècle.

La nef et le carré sont séparés par un arc Renaissance. Une main, peut-être d'origine médiévale, est gravée sur le mur sud de la nef. La cloche date de 1753.

Ancienne croix[modifier | modifier le code]

L'origine de nom de la Pierre-Percée est inconnu. Il inspira toutefois vers 1760 Simon Bouchet, Olivier Benoît, Pierre Biné et Jean Pelletan qui creusèrent une pierre bientôt surmontée d'une croix aujourd'hui disparue et qu'ils dressèrent au bord du chemin. La tradition locale veut que les jeunes gens qui passent par le trou se marient dans l'année.

Moulin à vent d'Artus[modifier | modifier le code]

Moulin d'Arthus

L'ancien moulin à vent d'Arthus est en pierre de taille. C'est seulement au XIXe siècle que ce type de maçonnerie est apparu. Des moulins plus anciens et endommagés ont souvent été réparés en partie avec cette technique. L'escalier traditionnel en bois a également souvent été remplacé par un escalier en pierre accroché au mur. Ici, la construction de la "tonnelle" sur trois niveaux est d'un seul jet. Le point de vue sur le vignoble et la campagne environnante offert par le site a justifié l'installation de tables d'orientation au pied du moulin.

  • Référence : archives départementales et "Le patrimoine des communes de Charente-Maritime", édition Flohic.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
D’azur à l’écusson d’argent chargé d’une croisette de sable, accompagné de trois étoiles de dix rais d’or.
Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  9. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Sainte-Lheurine », sur Géorisques (consulté le )
  10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  13. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  14. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Sainte-Lheurine », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  16. Archives départementales et "Le patrimoine des communes de Charente-Maritime", édition Flohic.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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