Saint-Paul (Haute-Vienne)

Saint-Paul
Saint-Paul (Haute-Vienne)
L'église.
Blason de Saint-Paul
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes de Noblat
Maire
Mandat
Josiane Rouchut
2020-2026
Code postal 87260
Code commune 87174
Démographie
Gentilé Saint-Paulois
Population
municipale
1 230 hab. (2021 en diminution de 0,97 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 01″ nord, 1° 25′ 56″ est
Altitude Min. 276 m
Max. 460 m
Superficie 37,39 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Condat-sur-Vienne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Paul
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Saint-Paul

Saint-Paul (Sent Paul en occitan, parfois appelée Saint-Paul-d'Eyjeaux), est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Paul est située à 15 kilomètres de Limoges.

Situation de la commune de Saint-Paul en Haute-Vienne.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Voies de communication et accès[modifier | modifier le code]

À 10 kilomètres de l'A20, sortie 39, c'est une localité située au cœur de la campagne limousine faite de vallons et de prés, parsemée de bois de feuillus dont le châtaignier, symbole de la région.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 059 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Germain-les-Belles à 15,76 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 129,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Paul est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), forêts (14,3 %), terres arables (1,7 %), zones urbanisées (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Paul est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Paul.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 21 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Paul est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Les deux menhirs du Métayer (un debout, l'autre brisé et à terre) attestent de l'occupation du site dès le néolithique.

Une statue gauloise découverte vers 1880 aux Allois est exposée au Musée des beaux-arts de Limoges (palais de l'Evéché).

  • Au Moyen Âge, les seigneuries et châteaux de Saint-Paul dépendent de la baronnie de Pierre-Buffière. L'église date du XIIIe siècle. On peut y voir un petit reliquaire du XVIe siècle, en métal argenté.

De nombreux châteaux sont disséminés dans la campagne alentour, dominant les vallons, prés et bois : châteaux d'Aigueperse, de la Pomélie, de Marzac, de la Fayolle, de la Briderie, de la Grande Gardelle, du Grand-Bosviger…

  • En 1906, Saint-Paul comptait 1 925 habitants. C'était un gros bourg principalement habité par des artisans, commerçants…

On dénombrait à la fin du XIXe et début du XXe siècle bon nombre de meuniers (à la Boucole, la Briderie, Moulin-Neuf, Puyfraux, Rebeyrolle, Moulin Grand…), des tuiliers (à la tuilerie de Rivet, la Croix d'Arfeuille, aux Bessades…). Dans le bourg et les villages, il y avait douze aubergistes, déjà deux boulangers et deux bouchers.

Camp d'internement[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale a également marqué la petite bourgade limousine. Un camp d'internement accueille dès 1940 des hommes considérés comme « indésirables » par le gouvernement de Philippe Pétain (surtout des communistes, mais également des juifs, francs-maçons, anarchistes). Ce sont des hommes de tous âges, ouvriers d'usine, paysans, fonctionnaires, artisans, commerçants, maires ou élus[20]. Parmi eux figurent Jean Cavaillès, les pasteurs protestants du Chambon-sur-Lignon et plusieurs élus.

Aucune activité n'est imposée. Jean Cavaillès donne une conférence sur les mathématiques, un médecin, le docteur Wolf, donne également des cours ainsi qu'un instituteur de l'Ain. Le , il organise un "putsch" pour évincer Deloncle. Mais Pierre Laval, échaudé depuis la tentative d'assassinat dont il a été victime de la part de Collette en , voit en Jean Filiol, un assassin en puissance et le fait interner en au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux. Joseph Darnand, secrétaire d'État au maintien de l'ordre et chef de Milice française dit de Vichy, le fait libérer début 1944.

À la fin de la guerre, ce sont des Allemands qui remplacent les prisonniers libérés par les hommes de Georges Guingouin.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

  • Maire sortant : Paul Duchez
  • 15 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2011 : 1 253 habitants)
  • 3 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CC de Noblat)
Résultats de l'élection municipale du à Saint-Paul[21]
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
Josiane Rouchut DVG 450 57,17 12 2
Paul Duchez SE 337 42,82 3 1
Inscrits 1 033 100,00
Abstentions 187 18,10
Votants 846 81,90
Blancs et nuls 59 6,97
Exprimés 787 93,03

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste de quelques maires
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Étienne Fougeras-Lavergnolle   1er maire
1793 1796 Léonard Moufle    
Les données manquantes sont à compléter.
1925 1941 Jean-Louis Bourzat    
1941 1944 Pierre Soulignac    
1944 1945 Jean-Louis Bourzat    
1945 1947 Pierre Soulignac    
1947 1971 André Mouret PCF Conseiller général du canton de Pierre-Buffière (1958-1970)
1971 2001 Gilbert Roux    
2001 2014 Paul Duchez    
avril 2014 En cours Josiane Rouchut PS Directrice d'école

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 1 230 habitants[Note 4], en diminution de 0,97 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4231 2741 3611 6271 7171 7321 8001 7871 822
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7941 7641 7821 7961 8501 8631 8811 9131 906
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8991 9251 8941 7131 6121 5871 5291 4601 302
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 1481 0491 0261 0961 0881 0231 1401 1601 237
2014 2019 2021 - - - - - -
1 2421 2271 230------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Menhirs du Métayer
  • Le four à pain
  • Le presbytère du XVe siècle
  • L'église Saint-Paul de Saint-Paul du XIIIe siècle
  • Le circuit du Patrimoine (2 km)
  • Le château d'Aigueperse

Loisirs[modifier | modifier le code]

  • Sentier du Menhir (12 km)
  • Petites randonnées
  • Étang communal (pêche carte)
  • Aire de pique-nique
  • Fête de l'Âne
    • 3e dimanche de mai
    • 70 ânes et 4 000 visiteurs.
    • attelages, musique de rue, artisanat…

Personnalités liées a la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Paul Blason
Parti, au 1) de gueules à l'épée (haute) d'argent garnie d'or, au 2) de sable au lion d'or armé et lampassé de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Au sujet du camp
    • Yves Soulignac, Les camps d'internement en Limousin, auto édition, 1995, 150 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Paul et Saint-Germain-les-Belles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Germain Bell » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Germain Bell » (commune de Saint-Germain-les-Belles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Paul », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  20. André Odru, Maquis et Guerilla en Limousin 1943-1944, ANACR de Corrèze, 2007, p. 15.
  21. Résultats officiels pour la commune Saint-Paul
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.