Saint-Léonard (Seine-Maritime)

Saint-Léonard
Saint-Léonard (Seine-Maritime)
La fontaine pleureuse.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité CA Fécamp Caux Littoral Agglomération
Maire
Mandat
Bernard Hoguet
2020-2026
Code postal 76400
Code commune 76600
Démographie
Gentilé Saint-Léonardais
Population
municipale
1 713 hab. (2021 en diminution de 2,23 % par rapport à 2015)
Densité 144 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 34″ nord, 0° 21′ 33″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 114 m
Superficie 11,92 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Fécamp
(banlieue)
Aire d'attraction Fécamp
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fécamp
Législatives 9e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Saint-Léonard
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Saint-Léonard
Liens
Site web https://www.saint-leonard.fr/

Saint-Léonard est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située à l'ouest de Fécamp, Saint-Léonard fait partie des communes de bord de mer de la Côte d'Albâtre. La commune est accessible par la route départementale RD 940.

Le territoire de la commune englobe entièrement Yport et Criquebeuf-en-Caux, et a donc deux accès à la mer.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La partie de la commune jouxtant la mer est formée de hautes falaises de craie, l'érosion est active et des éboulements se produisent régulièrement comme le [1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de cours d'eau connu traversant la commune de Saint-Léonard.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 894 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 27 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Léonard est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fécamp, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 20 365 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,2 %), forêts (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), prairies (6,8 %), zones urbanisées (6,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,9 %), zones humides côtières (0,1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Léonard sur Fécamp en 1612[21], Saint Lyénart en 1697[22], Saint Léonard en 1715[23], Saint Léonard sur Fécamp en 1751[24].

Hagiotoponyme faisant, certainement, allusion à l'évêque Saint Leudeuald (Léodowald) d'Avranches (v. 540-v. 630), souvent nommé par erreur Saint Léonard[25].

Au cours de la période révolutionnaire, la commune a porté le nom de Grainval-la-Montagne en 1789[26], Grainval étant le nom de sources locale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Grainval-la-Montagne[26].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  10 octobre 1863 Charles Dargent   Cultivateur
1863   Hamel    
15 janvier 1868 mai 1904 Louis-Philippe Lange
(1831-1908)
  Cultivateur
mai 1904 3 mars 1907 Théophile Basille
(1826-1907)
  Décédé en fonction
mai 1907 mai 1908 Eugène Fréger    
mai 1908   Jean Liberge    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Bernard Malandain    
2014[27] En cours
(au 10 août 2020)
Bernard Hoguet   Vice-président de la CA Fécamp Caux Littoral Agglomération (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[28],[29]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

En 2021, la commune comptait 1 713 habitants[Note 3], en diminution de 2,23 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1761 2001 1081 1191 1491 1421 1131 0171 006
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0181 0581 0941 1101 0019991 023958978
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0391 0851 1411 0951 1921 2161 2741 2511 307
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 3121 3951 6271 6601 6801 6901 7661 8311 837
2015 2020 2021 - - - - - -
1 7521 7021 713------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les enfants de Saint-Léonard commencent leur scolarité à l'école primaire de la commune, qui dispose de 6 classes[33], pour 142 élèves[34].

Cultes[modifier | modifier le code]

Charitons de Saint-Léonard lors du rassemblement annuel des confréries de charité du diocèse d'Evreux à Verneuil-sur-Avre le 11 mai 2016.

Saint-Léonard est une des rares paroisses du département ayant conservé une confrérie de charité. Les charitons, outre le chaperon, continuent à porter un surplis blanc lors des rassemblements et processions.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Léonard avec une tour près du porche d'entrée.
  • Le château des Hogues, situé aux limites de Froberville et d'Yport. Il a été construit au début du XXe siècle par l'architecte Camille Albert (1852-1942) pour Henry Simon (1849-1932), armateur, propriétaire du trois-mâts morutier Marie-Marguerite, dont la totalité de l'équipage était yportaise. Cousine des propriétaires, Anita Conti y vint dans son enfance.
    C'est aujourd'hui un institut thérapeutique, éducatif et pédagogique[35].
  • Plages et falaises de la côte d'Albâtre.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Masure à Saint-Léonard, 1880, tableau de Georges Diéterle. musée des Pêcheries, Fécamp.
  • Plusieurs peintres, comme Jules Diéterle et son fils Georges, résidant dans les alentours ont fréquenté la commune dans les années 1880, peignant les paysages et les fermes typiques cauchoises.
  • Charles Dargent, député, maire de Saint-Léonard

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Saint-Léonard, 30 mètres de falaise s'écroulent sur le site Tendanceouest.com.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Léonard et Octeville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Fécamp », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fécamp », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  18. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. Archives de Seine-Maritime II B 424.
  22. Archives de Seine-Maritime II B.
  23. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, page 912.
  24. Archives de Seine-Maritime C 1647.
  25. Elie Guéné (sous la direction d'), Tout sur la Manche, Coutances, Manche Tourisme, 1987, p. 164).
  26. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. « Bernard Hoguet élu maire », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Bernard Hoguet, 1er adjoint sortant, (liste « Bien vivre à Saint-Léonard ») a été élu maire de Saint-Léonard, vendredi dernier, par 13 voix devant le maire sortant Bernard Malandain de la liste « Nouvelles Énergies pour Saint-Léonard » qui a obtenu 3 voix et celle de la tête de liste « Saint-Léonard, aujourd’hui et demain », Jean-Luc Dron, qui obtenait 2 voix ».
  28. Matthias Chaventré, « Municipales 2020. Bernard Hoguet, candidat à un second mandat à Saint-Léonard, près de Fécamp : Maire depuis 2014, Bernard Hoguet souhaite continuer à la tête de la commune. Notamment pour poursuivre le projet centre-bourg », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. site de l'école primaire
  34. fiche de l'école sur le site de l'éducation nationale
  35. « Château des Hogues », sur manoirs-cauchois, (consulté le ).