Rodolphe Caillaux

Rodolphe Caillaux
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Rodolphe Caillaux, né le à Paris et mort le à Fontenay-lès-Briis, est un peintre expressionniste, également lithographe, français, de l'école de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né près de Montmartre, le , Rodolphe Caillaux est connu pour ses tableaux de paysages, ses marines, ses portraits et ses scènes de genre, surtout des corridas. Familier du Pays basque qu'il a souvent peint, il a également réalisé pour la Monnaie de Paris la médaille de Maurice Ravel. Une rue porte son nom à Saint-Jean-de-Luz.

Après avoir fait du music-hall dans des one man shows, Rodolphe Caillaux fait ses débuts de peintre au Salon des Indépendants en 1928, en même temps que Raymond Feuillatte, Alexander Calder, Otto Freundlich, Jean Hélion, Georges Papazoff et Joaquin Torres Garcia[1]. Il entre au Salon d'Automne en 1932. Avec la guerre il s'installe à Pau en 1940. Il y aide à l'organisation du Salon d'automne Béarnais. Il est de retour à Paris en 1947. Installé à la cité Montmartre-aux-artistes du 189, Rue Ordener, Rodolphe Caillaux reste cependant proche de Pau puisqu'il est intronisé membre de la Viguerie royale de Jurançon en 1953 au rang de dignitaire[2]. Élu cette même année membre du Comité du Salon des Indépendants, il en sera le vice-président de 1955 à 1956. À partir de 1957, il prend en charge un groupe au Salon Comparaisons dont il devient président à la suite d'Andrée Bordeaux-Le Pecq[3]. C'est au titre de président du Salon Comparaisons qu'il est nommé chevalier de la Légion d'honneur (la demande a été formulée par son ami Maurice Boitel en tant que représentant du comité du Salon. Rodolphe Caillaux a été sociétaire du Salon d'Automne en 1957[4] et Président d'honneur du Salon Comparaisons.

Poursuite des one man shows[modifier | modifier le code]

À l'occasion des cérémonies et dîners officiels, vernissages, réceptions avec les autorités constituées ou des ambassadeurs étrangers, mariages de ses confrères ou de leurs enfants, Rodolphe Caillaux, qui avait une voix de basse, était régulièrement sollicité pour faire un show improvisé et raconter des gauloiseries avec des mimiques appropriées. Certaines de ces histoires sont encore reprises par les humoristes actuels comme Jean-Marie Bigard[réf. nécessaire].

Famille et amis[modifier | modifier le code]

Fils d'Adolphe Caillaux et de Augustine Quatresous[5], il comptait, parmi ses amis confrères proches, Jean Baudet, qui exposait dans sa galerie personnelle à Biarritz et que Caillaux invitait dans son groupe au Salon Comparaisons, ainsi que Maurice Boitel, chef de groupe à « Comparaisons » pendant quarante cinq ans. Marié, Rodolphe Caillaux est sans descendance connue.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Achille Zavatta
  • Combats de coqs
  • Danseurs basques, 1972, Huile sur toile, Musée basque, Bayonne[6]
  • Fleurs de fièvre
  • L'homme de la ville
  • L'homme et la bête
  • La guerre
  • Le clown espagnol
  • Les équilibristes
  • Le gardien de but [7],[8]
  • Le gorille, 1966, huile sur toile, Muséum national d'histoire naturelle, Paris[9]
  • Les musiciens, 1962, huile sur toile, 132 × 197 cm
  • Le paysage d'usine
  • Pêcheurs basques, huile sur toile, 38 × 46 cm
  • Le pêcheur au filet
  • Le peintre et son modèle, huile et collage sur toile, 162 x 131 cm [10]
  • La pieuvre
  • La plate, Saint-Jean-de-Luz, retour de pêche, huile sur toile, 46 x 38 cm[11]
  • Le retour d'attaque, Maison du combattant, Vésinet[12]
  • Les toréadors, huile sur toile, 93 x 74 cm[13]
  • Le torero blessé
  • Maisons dans les blés
  • Nature morte à la coupe
  • Nature morte aux fruits
  • Neige au ciel orange
  • Neige en Ile-de-France
  • Nu allongé
  • Otage fusillé
  • Paysage basque
  • Triptyque
  • Village dans les arbres

Les œuvres mentionnées ici sont exclusivement celles qui ont fait l’objet d’une authentification (catalogues, livres, musées, presse).

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Grenoble, 1928.
  • Galerie Charpentier, Paris, 1937.
  • Galerie La Belle Gabrielle, Paris, 1962.
  • Galerie Drouant, Paris, janvier-.
  • Villa Duconténia, Saint-Jean-de-Luz, - (commissaire : Marc Claerbout).
  • Atelier Corinne Laborde-Emmanuel, Saint-Jean-de-Luz, 2007, .

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Cette belle solidité de compositions, cette rudesse même de la peinture font de Caillaux un puissant organisateur plastique. Le cheminement spirituel a cette tranquillité du discours paysan, cette assurance noble que le poète Virgile accordait aux travaux des champs. » - Jean Bouret[8]
  • « Une peinture puissante et triturée, une rudesse paysanne rassurante. » - Gérald Schurr[19]
  • « Ses compositions robustes révèlent une intention expressionniste toujours figurative. » - Dictionnaire Bénézit[20]
  • « Caillaux marque de son empreinte son époque par un véritable don de sa personne. Il ne s'économise pas, le désir créatif est constant. Combien de toiles différentes, avec cette signature construite pas à pas, identique au soin qu'il prenait à la préparation de la toile pour en arriver en superficie à l'essentiel ? L'essentiel n'est-il pas le résultat d'une belle maîtrise ? » - Marc Claerbout[21]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Monnaie de Paris, Rodolphe Caillaux, peintre, médaille créée par le sculpteur Lucien Gibert, 1974.
  • Une rue de Saint-Jean-de-Luz porte le nom de Rodolphe Caillaux.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ouvrage Collectif, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984.
  2. La République des Pyrénées, 12 septembre 1953.
  3. Rodolphe Caillaux, « évocation des divers tendances représentées au Salon Comparaisons qu'il préside », émission Arts d'aujourd'hui, France Culture, 6 avril 1968.
  4. Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
  5. Archives de la ville de Paris.
  6. a et b Musée Basque
  7. On sait associer sport et art en France
  8. a b et c Jean Bouret, « Rodolphe Caillaux », dans l'ouvrage collectif Les peintres témoins de leur temps - Le sport, Achille Weber et Hachette, Paris, 1957.
  9. a et b Muséum national d'histoire naturelle : Rapport d'activités 2004 (URL archivée)
  10. Vente aux enchères Cannes mai 2011
  11. a et b Assemblée nationale, Rodolphe Caillaux dans les collections
  12. a et b Maison du combattant, Vésinet
  13. Catalogue Drouot
  14. Sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest, La fête - Les peintres témoins de leur temps, Les presses artistiques / Hachette Vanves, 1977.
  15. Mme Yves Farge (préface), Exposition organisée à l'occasion des États généraux du désarmement - Catalogue, Cercle Volney, 1963, « Rodolphe Caillaux, n°43 ».
  16. Musée San Telmo, 1er Salon Biarritz - Saint-Sébastien, présentation de l'exposition, 1965
  17. Farah Pahlavi, Mehrdad Pahjbod et Édouard Georges Mac-Avoy (préface et avant-propos), Première Exposition internationale des arts de Téhéran, catalogue des expositions, 1974
  18. René Salmon (préface), Panorama de la peinture française, catalogue d'exposition, éditions de la ville de Sotteville-les-Rouen, 1980.
  19. Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1993.
  20. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 3, page 103.
  21. Marc Claerbout, Rodolphe Caillaux, Éditions de la ville de Saint-Jean-de-Luz, 2000..

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]