Rians (Cher)

Rians
Rians (Cher)
Village de Rians.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Terres du Haut Berry
Maire
Mandat
Christophe Drunat
2020-2026
Code postal 18220
Code commune 18194
Démographie
Population
municipale
975 hab. (2021 en diminution de 1,02 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 11′ 10″ nord, 2° 36′ 54″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 256 m
Superficie 32,41 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Germain-du-Puy
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rians

Rians [ʁjɑ̃] est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Cette commune ne doit pas être confondue avec la commune de Rians dans le département du Var.

Géographie[modifier | modifier le code]

Rians est située à 25 km au nord-est de Bourges en Champagne Berrichonne et en limite sud des collines du Sancerrois. Son bourg est à 170 m d'altitude. L'Ouatier traverse le village et prend sa source depuis une résurgence sur le lieu-dit « la Douée ». L'étang communal de Poiret d'1,9 hectare a été creusé sur d'anciennes sources et carrière de sable.

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étréchy à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 794,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rians est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,4 %), prairies (5,4 %), forêts (3,9 %), zones urbanisées (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[12].

L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Rians est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, et le risque industriel[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Rians.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 70,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 471 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 351 sont en aléa moyen ou fort, soit 75 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Rians est situé sur l'ancienne voie romaine Bourges-Sancerre (Avaricum - Gordona) dite aussi voie Jacques-Cœur. L'existence de la station Vicaria Riomensis est attestée en 981. Rians viendrait du bas latin Rigomagus signifiant en Gaulois rigo = roi, homme riche, et o-magos = marché.

Une motte féodale de période gauloise est avérée au lieu-dit « la motte ». Des aqueducs romains ont été découverts à Valentigny (27 km de long reliant les fontaines de Valentigny à Bourges) et aussi au lieu-dit « la Douée ».

Au Moyen Âge, seule la motte Saint Roch au lieu-dit « la motte » est mentionnée.

L'église de Saint-Christophe de Rians date du XIIe siècle (nef en partie romane). Le chœur gothique est une reconstruction du XIVe siècle. La nef a été rehaussée par une charpente au XVIe siècle. Le clocher date de 1780.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

D'après J. Ruzé[18].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1794 Charles Lemant - -
1794 1796 Pierre christophe Lecomte - -
1796 1810 Blaise Henriet - -
1810 1819 François Belleville - -
1819 1831 Pierre Barron - -
1831 1848 Sylvain Loiseau - -
1848 1848 Jean Jacquet - -
1848 1852 Jean Étienne Clavier - -
1852 1870 Sylvain Loiseau - -
1870 1874 Claude Pezard - -
1874 1876 Vincent Loiseau - -
1876 1889 Claude Triballat - -
1889 1892 Louis Bonnard - -
1892 1904 François Melin - -
1904 1908 Edmé Loiseau - -
1908 1920 Charles Lavrat - -
1920 1925 Jean Melin - -
1925 1929 Théophile Triballat - -
1929 1975 Clément Brocadet SFIO puis DVD Agriculteur, conseiller général du canton des Aix-d'Angillon (1945-1975)
décédé en fonctions
1975 1983 René Brun - -
1983 1995 André Brocadet DVD Agriculteur
1995 2014 François Gaudry - -
2014 En cours Christophe Drunat   professeur d'histoire et de géographie
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 975 habitants[Note 3], en diminution de 1,02 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 018631689805759798750775796
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
797791842802789758809833768
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
791818797758744720698624593
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
6046677318369841 0171 0431 0511 010
2018 2021 - - - - - - -
967975-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Industries[modifier | modifier le code]

- Laiteries H. Triballat
- ETA SA, concepteur et fabricant de cuves et citernes routières en acier inoxydable
- Estève SAS, Solutions pour l'alimentation automatique des ingrédients
- Chollet Services, travaux de menuiserie métallique, serrurerie et équipements agricoles

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Christophe XIIe siècle, XIVe siècle, 1780, XXe siècle. Elle eut sa nef rebâtie au XIIe siècle, son chœur au XIVe siècle, son clocher en 1780, avec une flèche refaite au XXe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le lieutenant-colonel parachutiste Louis Mairet (1916-1998) s'illustre particulièrement sur la commune le , où il tombe par surprise sur un poste allemand installé en position défensive et dont les armes automatiques ouvrirent le feu à trente mètres. « Ayant eu son chauffeur mortellement blessé, l'a remplacé tout en continuant à servir les mitrailleuses, neutralisant ainsi le feu ennemi. Il a ensuite poursuivi les Allemands en retraite, en leur infligeant des pertes sensibles ». Cela lui vaut l'attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme.
  • Hubert Triballat est le créateur de la célèbre Faisselle Rians. Voir Laiteries Triballat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Rians et Étréchy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Etrechy » (commune d'Étréchy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Etrechy » (commune d'Étréchy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Rians », sur Géorisques (consulté le )
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  18. Jessy Ruzé, De la Révolution à l'an 2000, le Mémorial des Maires du Cher, Les Éditions du Terroir, 1999 (ISBN 2913790119).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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