Oppenheimer (film)

Oppenheimer
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Réalisation Christopher Nolan
Scénario Christopher Nolan
Musique Ludwig Göransson
Acteurs principaux
Sociétés de production Atlas Entertainment
Syncopy
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre drame biographique
Durée 181 minutes
Sortie 2023

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Oppenheimer est un film britannico-américain écrit, produit et réalisé par Christopher Nolan, sorti en 2023.

Il s'agit d'un film biographique et d'une adaptation du livre Robert Oppenheimer : Triomphe et tragédie d'un génie (2005) de Kai Bird et Martin J. Sherwin sur Robert Oppenheimer, régulièrement surnommé le « père de la bombe atomique »[1].

L'intrigue est présentée de manière non linéaire et alterne trois séquences temporelles : l'ascension d'Oppenheimer de Cambridge à Los Alamos entre les années 1920 et 1940, son audition pour le maintien de son habilitation de sécurité en 1954 ainsi que l'audience de confirmation par le Sénat de Lewis Strauss au poste de secrétaire au Commerce — durant laquelle celui-ci est interrogé au sujet de la révocation de l'habilitation d'Oppenheimer — en 1959. Cette dernière est présentée en noir et blanc aux spectateurs.

Nommé treize fois aux Oscars, le film remporte sept statuettes dont celles du meilleur acteur pour Cillian Murphy, du meilleur acteur dans un second rôle pour Robert Downey Jr., du meilleur réalisateur pour Christopher Nolan, et l’Oscar du meilleur film.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Robert Oppenheimer au laboratoire national d'Oak Ridge, en 1946.

En 1926, Robert Oppenheimer étudie au laboratoire Cavendish de Cambridge au Royaume-Uni. Outre son mal du pays, il est en proie à des crises d'anxiété, surtout parce qu'il ne se sent pas à l'aise dans les travaux pratiques ; il préfère la théorie. Il travaille sous la direction de l'exigeant Patrick Blackett et va même jusqu'à empoisonner la pomme de ce dernier[2]. Il se ravisera cependant, surtout quand Niels Bohr sera sur le point de la manger accidentellement. Oppenheimer termine son doctorat en physique à l'université de Göttingen en Allemagne et rencontre notamment Werner Heisenberg lors d'une conférence à l'École polytechnique fédérale de Zurich[3]. Il retourne ensuite aux États-Unis où il espère développer ses recherches en physique quantique. Il commence à enseigner à l'université de Californie à Berkeley et au California Institute of Technology. En 1936, il rencontre Jean Tatlock, une jeune femme membre du Parti communiste. Ils entretiendront une relation amoureuse intermittente jusqu'à la mort de celle-ci — en janvier 1944 —, et ce, malgré le mariage d'Oppenheimer avec Katherine Puening, biologiste et ex-communiste, qui a lieu en 1940. Lié à des communistes, Robert Oppenheimer est dès lors surveillé notamment par le FBI.

Un homme souriant en costume et un autre en uniforme autour d'une pile de métal tordu.
Robert Oppenheimer et Leslie Richard Groves sur le site de l'essai Trinity en .

En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, le général Leslie Richard Groves recrute Oppenheimer pour diriger le projet Manhattan. Le but de celui-ci est de développer une bombe atomique. Le scientifique lui a alors assuré qu'il n'avait aucune sympathie communiste. Oppenheimer, qui est juif, est par ailleurs particulièrement motivé pour devancer les nazis sur leur programme d'armes nucléaires en cours, dirigé par Werner Heisenberg, qu'il connaît bien. Oppenheimer rassemble une équipe de scientifiques comprenant Edward Teller, Hans Bethe, Isidor Isaac Rabi et David L. Hill. Il les regroupe à Los Alamos au Nouveau-Mexique au sein d'un laboratoire pour créer secrètement la bombe avec l'intention qu'elle sauverait le monde malgré ses répercussions mondiales potentielles. Pendant le développement, il reçoit la visite de Niels Bohr et s'entretient également avec Albert Einstein, qui lui parlent de la possibilité qu'une telle bombe déclenche une réaction en chaîne qui pourrait détruire le monde.

Explosion au niveau du sol et début de la formation d'un champignon atomique. Les nuages et le sol sont illuminés par la couleur orange de l’explosion.
L'essai Trinity du à Alamogordo au Nouveau-Mexique.

En 1945, la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin en Europe après la capitulation du Troisième Reich. Certains scientifiques du projet commencent à avoir des doutes sur la nécessité de poursuivre le projet. Néanmoins, la bombe est terminée et l'essai Trinity a lieu avec succès le , juste avant la conférence de Potsdam. Le président américain Harry S. Truman décide de larguer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki pour forcer la reddition du Japon. Dès lors, Robert Oppenheimer devient aux yeux du public le « père de la bombe atomique ». Hanté par l'immense destruction provoquée par les bombes, le scientifique rencontre le président américain pour l'exhorter à la retenue dans le développement d'armes de plus en plus puissantes. Truman n'est cependant pas touché par la détresse d'Oppenheimer, qu'il perçoit comme une faiblesse, et insiste sur le fait que lui seul, en tant que président, porte la responsabilité de l'utilisation de la bombe. Oppenheimer continue néanmoins de ressentir une intense culpabilité.

Oppenheimer critique alors la poursuite du développement nucléaire, en particulier l'élaboration de la bombe à hydrogène. Cela l'oppose donc à son ancien collaborateur, Edward Teller. Sa position devient un point de discorde au milieu de la guerre froide contre l'Union soviétique. Lewis Strauss, président de la Commission de l'énergie atomique des États-Unis, en veut à Oppenheimer notamment en raison d'une humiliation publique qu'il a subie lors d'un débat sur la circulation des isotopes. Strauss est également persuadé qu'Oppenheimer l'a critiqué auprès d'Einstein. En , Strauss manœuvre en secret et organise l'audition de sécurité d'Oppenheimer, visant à prouver que le scientifique est un espion à la solde des Soviétiques. Défendu par certains proches, Oppenheimer est trahi par le témoignage de Teller et d'autres associés. Strauss exploite les liens d'Oppenheimer avec des communistes, anciens ou actuels, tels que sa défunte maîtresse Jean Tatlock et son frère Frank. Malgré les témoignages de plusieurs alliés, l'habilitation de sécurité d'Oppenheimer est révoquée. Cela ternit son image publique et anéantit son influence politique. Plus tard, en 1959, une audience de confirmation du Sénat se réunit pour valider ou non la nomination de Lewis Strauss au poste de Secrétaire au Commerce. Contre toute attente, les motivations personnelles et secrètes de Strauss pour faire chuter Oppenheimer sont révélées par David L. Hill, ancien membre du Projet Manhattan. Ces révélations provoquent l'échec de la validation de Strauss.

En 1963, le président Lyndon B. Johnson remet à Oppenheimer le prix Enrico-Fermi en signe de réhabilitation politique et médiatique. Il est alors révélé que la conversation antérieure d'Oppenheimer avec Einstein ne concernait pas du tout Lewis Strauss, mais plutôt les implications profondes des armes nucléaires sur le long terme. En outre, Einstein lui rappelle une cérémonie au cours de laquelle Oppenheimer et ses collègues lui avaient remis un prix ; mais comme ils pensaient qu'Einstein ne comprenait plus ce qu'il avait initié, le prix en question était plus pour eux que pour lui. Il le prévient alors que la même chose va lui arriver, qu'une fois qu'Oppenheimer sera « suffisamment puni » pour ce qu'il a accompli, il recevra un prix au cours d'une cérémonie et se verra dire que tout est pardonné ; mais que tout comme la cérémonie du prix d'Albert Einstein n'était pas pour lui, celle d'Oppenheimer ne lui sera pas destinée non plus. Finalement, Oppenheimer se demande si l'essai Trinity, et dans une plus large mesure la création de l'arme atomique, n'a pas déclenché une réaction en chaîne d'événements qui pourraient conduire à un holocauste nucléaire.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Version française réalisée par la société de doublage Dubbing Brothers, sous la direction artistique de Michel Derain[7],[8].
 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[7] et selon le carton du doublage français cinématographique[8].

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

En 2005, à la suite de la sortie de la biographie Robert Oppenheimer : Triomphe et tragédie d'un génie, le réalisateur Sam Mendes se montre intéressé pour l'adapter en film. Cependant, le projet ne se concrétise jamais et les auteurs se montrent pessimistes quant aux perspectives d'adaptation du livre à l'écran. En 2019, à la fin de la production de Tenet, Robert Pattinson offre à Christopher Nolan un livre contenant les discours d'Oppenheimer[9]. Il estime que c'est une extension logique du film Tenet et que l'idée d'explorer la réalité historique plutôt que de l'employer comme analogie dans un film de science-fiction était fascinante[10].

En décembre 2020, Warner Bros. annonce son intention de donner à ses films de 2021 des sorties simultanées à cause de l'impact de la pandémie de coronavirus sur l'industrie cinématographique. Nolan, qui s'était associé au studio depuis Insomnia en 2002, se dit indigné par la décision[11]. Les médias évoquent en janvier 2021 la possibilité que le prochain film de Nolan soit le premier à ne pas être financé par Warner Bros[12]. À la mi-2021, le cinéaste avait déjà quitté Warner Bros. et avait rencontré d'autres studios pour développer son nouveau projet[10].

En septembre 2021, il est annoncé que Nolan écrirait et réaliserait un film biographique se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale sur Robert Oppenheimer[13], créateur de la bombe atomique, avec Cillian Murphy en négociation pour jouer le rôle du physicien[10]. Le réalisateur lit finalement Robert Oppenheimer : Triomphe et tragédie d'un génie plus tard cette année-là et décide de baser son scénario sur le livre, considérant Oppenheimer comme le personnage historique le plus important à avoir jamais vécu en raison de son rôle dans la création de la bombe atomique[14]. Nolan approche plusieurs studios pour le projet, notamment Sony Pictures, Universal Pictures, Paramount Pictures et Apple Studios, en raison de sa relation tendue avec Warner Bros[15]. Selon certaines sources, Paramount est très vite hors de la sélection à la suite du remplacement du président Jim Gianopulos par Brian Robbins, un défenseur des services de streaming[16].

Universal Pictures accepte de financer et de distribuer le film, la production devant commencer au premier trimestre de 2022[17]. Le studio accepte aussi un budget de 100 millions de dollars, 20% du box-office du premier week-end, une période de trois semaines avant et après le film durant laquelle Universal ne peut sortir d'autres films[16].

Écriture[modifier | modifier le code]

Oppenheimer est le premier scénario écrit par Christopher Nolan à la première personne[18]. Il souhaite que le récit soit transmis du point de vue d'Oppenheimer et décrit la texture du film comme posant la question « comment le personnel interagit avec l'historique et le géopolitique » avec l'intention d'en faire un récit édifiant[19]. Il commence à écrire le scénario après avoir terminé Tenet[20]. Nolan choisit d'explorer la manière qu’ont les conséquences à affecter les gens[21]. Il décide d'alterner des scènes en couleur et en noir et blanc, expliquant qu'il souhaitait que le film soit transmis d'un point de vue à la fois objectif et subjectif[22]. Sur la dichotomie entre la couleur et le noir et blanc, il déclare que la majorité du film en couleur étaye les expériences subjectives d'Oppenheimer, tandis qu'une « vue plus objective de son histoire du point de vue d'un personnage différent » est présentée dans la chronologie en noir et blanc[23]. Les visuels du monde quantique et des vagues d'énergie renforcent le côté subjectif du film[24]. Nolan note qu'Oppenheimer ne s'est jamais publiquement excusé pour son rôle dans les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki et désire dépeindre cette culpabilité qui le ronge[25].

« Je pense que de tous les personnages auxquels j'ai eu affaire, Oppenheimer est de loin le plus ambigu et le plus paradoxal. Ce qui, étant donné que j'ai fait trois films Batman, en dit long. »

Christopher Nolan commence par essayer de trouver le lien qui relie le domaine quantique, la vibration de l'énergie et le parcours personnel d'Oppenheimer[9]. Il cherche aussi à montrer les difficultés de sa vie, en partie ce qui concerne sa vie sexuelle. Nolan souhaite raconter franchement sa liaison avec Jean Tatlock ainsi que l'influence qu'elle a eue sur sa vie, étant communiste[26]. Nolan souhaite également explorer la relation entre l'amiral Lewis Strauss et Oppenheimer. Pour cela, il s'inspire de la relation entre Wolfgang Amadeus Mozart et Antonio Salieri dans le film Amadeus (1984)[21]. Nolan compte aussi retranscrire l'entrevue d'Oppenheimer avec le président Harry S. Truman, ce dernier le qualifiant de cry baby. Nolan cherche à transmettre la scène du point de vue d'Oppenheimer, estimant que c'est « un énorme moment de désillusion, un énorme tournant [pour Oppenheimer] dans son approche pour essayer de faire face aux conséquences de ce dans quoi il avait été impliqué » tout en soulignant qu'il s'agit d'un « énorme changement de perception de la réalité de la perception d'Oppenheimer »[20]. Il décide aussi de changer le ton du film après les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, désireux de passer du « plus haut triomphalisme, le plus haut, au plus bas dans le plus court temps d'écran possible »[19].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

En , Cillian Murphy est annoncé dans le rôle-titre[27]. Il est ensuite rejoint par Robert Downey Jr. et Matt Damon, dans les rôles respectifs de Lewis Strauss et Leslie Groves[28],[29]. Emily Blunt rejoint ensuite le projet dans le rôle de Katherine Oppenheimer[30]. En , Florence Pugh et Benny Safdie rejoignent la distribution pour interpréter Jean Tatlock et Edward Teller, alors que Rami Malek est annoncé dans un rôle non précisé[31]. En , la présence de Josh Hartnett est également confirmée[32]. En , la présence d'Alden Ehrenreich et David Krumholtz est confirmée[33]. Ils sont suivis par Michael Angarano, Kenneth Branagh[34] ou encore David Dastmalchian[35].

Oppenheimer marque la sixième collaboration entre Christopher Nolan et Cillian Murphy, mais la première avec Murphy en tête d'affiche. Pour se préparer au rôle, l'acteur fait beaucoup de lectures et de recherches sur Oppenheimer, perd beaucoup de poids et apprend plusieurs milliers de mots de néerlandais[36].

Le processus de casting était si secret que certains des acteurs ne savaient pas quel rôle ils allaient jouer jusqu'à ce qu'ils signent. Robert Downey Jr., Matt Damon et Emily Blunt ont subi des réductions de salaire pour travailler sur le film, gagnant 4 millions de dollars chacun au lieu de leurs salaires habituels de 10 à 20 millions de dollars[37]. Robert Downey Jr. se rend chez Nolan pour lire le scénario, comme d'habitude, imprimé en noir sur du papier rouge[38]. Emily Blunt rencontre Nolan à Los Angeles et accepte avec enthousiasme le rôle.

Alors que le tournage a déjà débuté, Gary Oldman déclare qu'il sera sur le plateau pendant une journée en mai pour « une scène, une page et demie »[39].

Le film marque le premier film de Nolan sans Michael Caine depuis 2005[40]. Interrogé sur l'absence de Caine, Nolan répond qu'« il est dans nos esprits, mais pas en tant qu'acteur. Non, non. Il n'a pas pu nous joindre pour ce film. Mais il est toujours avec nous dans nos esprits et on a eu d'excellentes collaborations ensemble à travers les années »[41]

Tournage[modifier | modifier le code]

La préproduction commence en janvier 2022 au Nouveau-Mexique où un casting de deux jours a lieu à Santa Fe et Los Alamos afin de trouver des acteurs pour jouer les résidents locaux, le personnel militaire et les scientifiques[42]. Un autre casting a eu lieu en février. Le tournage commence fin février 2022 et dure 57 jours avec Hoyte van Hoytema comme directeur de la photographie[43].

Le film est tourné en IMAX 65 mm et en format large 65 mm sur pellicule[44]. Oppenheimer est par ailleurs le premier film avec des séquences tournées en IMAX noir et blanc[45],[46].

Au cours de la deuxième semaine d'avril, le tournage a lieu à l'université de Princeton[47]. Le tournage a également lieu en Californie principalement autour du campus de l'université de Californie à Berkeley[48]. L'équipe de production filme des scènes à Belen (Nouveau-Mexique) avec Murphy escaladant une tour en acier, une réplique des installations du projet Manhattan, par mauvais temps[10]. Le tournage se termine en mai 2022[49].

Le tournage impliquait l'utilisation de vrais explosifs pour représenter l'essai nucléaire de Trinity, Nolan ayant choisi de ne pas utiliser d'effets spéciaux numériques[50],[51],[52]. Tout en utilisant des miniatures pour l'effet pratique, le superviseur des effets spéciaux du film, Scott R. Fisher, les qualifie de « grandeur nature », car l'équipe a essayé de rendre les modèles aussi grands que possible.

Toute une ville de style années 1940 a également été construite ex nihilo[53]. Parce que Nolan voulait rendre le film aussi subjectif que possible, en racontant tout du point de vue d'Oppenheimer, il a cherché à représenter ses idées et ses réflexions sur la façon dont il imaginait le monde quantique et les vagues d'énergie.

Musique[modifier | modifier le code]

Le , on apprend que la musique du film est composée par Ludwig Göransson, qui a déjà travaillé avec Christopher Nolan sur Tenet (2020)[54].

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Promotion[modifier | modifier le code]

La sortie concomitante d'Oppenheimer avec Barbie crée un effet d'amplification qui pousse nombre de spectateurs à voir les deux films successivement pour mieux apprécier leur contraste[55]. Aux États-Unis, 40 000 spectateurs achètent ainsi un double billet auprès de la chaîne de cinémas AMC pour voir les deux films dans la même journée, le jour de leur sortie, le 21 juillet 2023[56].

Le 14 juillet 2023, la grève de la SAG-AFTRA est déclarée durant la première londonienne du film. Les acteurs ont pu parcourir le tapis rouge, mais se sont retirés avant la projection par solidarité. La première new-yorkaise devrait avoir lieu mais sans les acteurs[57].

Critique[modifier | modifier le code]

Notation des critiques
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 89/100
Rotten Tomatoes 93 %
AlloCiné 3.8 étoiles sur 5[58]
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Écran Large 5 étoiles sur 5[58]
SensCritique 3.0 étoiles sur 5[59]
Première 3 étoiles sur 5[60]
Libération 2 étoiles sur 5[58]

Sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient 93 % d'avis favorables pour 495 critiques et une note moyenne de 8,610. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Oppenheimer marque une autre réalisation captivante de Christopher Nolan qui bénéficie de la performance « tour de force » de Murphy et de visuels époustouflants[61]. »

Sur Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, le film obtient une note de 89100 pour 69 critiques[62].

Sur le site Allociné, qui recense 32 critiques de presse, le film obtient la note moyenne de 3,85[58]. Du côté des avis positifs, Aurélien Allin de CinemaTeaser écrit notamment : « Chris Nolan continue de mener le grand spectacle américain vers des territoires singuliers et expérimentaux, entre portrait intimiste et fresque politique. Du très grand cinéma. » Pour le site Écran Large, « Christopher Nolan défie la physique du cinéma avec Oppenheimer, œuvre sensorielle à la richesse obsédante et la beauté époustouflante. »

Dans Ouest-France, on peut notamment lire « Avec brio mais aussi rigueur et profondeur, Christopher Nolan raconte le destin de celui qui créa la première bombe atomique. » Nathalie Chifflet du Dauphiné Libéré souligne « le récit discontinu, morcelé » qui « libère, comme la puissance brute d’une bombe humaine, une ignition des conflits intérieurs d’Oppenheimer, l’idéaliste dévasté[58]. »

Certains avis sont plutôt négatifs comme dans Libération : « si sa volonté est effectivement celle, naturaliste, d’embrasser la multitude de l’homme qu’il raconte, l’échec est cuisant puisque Oppenheimer ne nous en fait rien voir, nous trouble la vision, pour nous faire passer à côté de tout. » Josué Morel du site Critikat écrit quant à lui « les ornements d'Oppenheimer ne suffisent pas à masquer la balourdise de sa mise en scène[58]. » Les critiques du Masque et la Plume sont également négatifs, « c'est vraiment d'un sérieux de plomb. C'est toujours filmé de la même manière » pour Jean-Marc Lalanne des Inrockuptibles. Pour Eric Neuhoff du Figaro « C'est comme un gros pudding dont on se demande s'il est roboratif ou bourratif[63]. »

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis 329 862 540 $[64] en cours 34
Drapeau de la France France 4 523 770 entrées[65] 23
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 4 125 520 entrées en cours 12
Drapeau de l'Espagne Espagne 3 124 204 entrées en cours 12
Drapeau du Brésil Brésil 2 855 515 entrées en cours 12
Drapeau de la Russie Russie 594 456 entrées en cours 12
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 10 388 520 entrées en cours 12
Drapeau de l'Italie Italie 3 738 609 entrées en cours 12

Monde Total mondial 970 159 540 $[64] en cours 34

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Oppenheimer : le film de Christopher Nolan pourrait être le dernier de son espèce », sur premiere.fr, (consulté le ).
  2. https://www.cineserie.com/news/cinema/oppenheimer-son-petit-fils-remonte-contre-une-scene-du-film-5661735/#:~:text=Robert%20Oppenheimer%2C%20alors%20étudiant%20à,de%20potassium%20dans%20sa%20pomme.
  3. (en) « How Christopher Nolan Learned to Love the Bomb », sur uksnackattack.co.uk, (consulté le )
  4. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database.
  5. « Oppenheimer », sur repertoire.cinema.mcc.gouv.qc.ca (consulté le ).
  6. (en) « David Dastmalchian Reuniting With Christopher Nolan for ‘Oppenheimer’ (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  7. a et b « Fiche du doublage français », sur RS Doublage.
  8. a et b Liste des comédiens situé après le générique de fin du film.
  9. a et b (en-GB) Robbie Collin, « Oppenheimer director Christopher Nolan: ‘Not worried about a nuclear holocaust? You should be’ », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  10. a b c et d (en-US) Rebecca Keegan, « “This Can’t Be Safe. It’s Got to Have Bite”: Christopher Nolan and Cast Unleash ‘Oppenheimer’ », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  11. (en-US) « Christopher Nolan Reflects on 'Tenet' Release, Reacts to Warner Bros./HBO Max Deal (Exclusive) | Entertainment Tonight », sur www.etonline.com, (consulté le )
  12. (en-US) R. T. Watson, « Want to Be a Hollywood Player? Covid and Streaming Have Changed All the Rules », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) Mike Fleming Jr, « Christopher Nolan Bombshell: Director Talking To Multiple Studios On Film He’ll Direct About J. Robert Oppenheimer & Development Of The A-Bomb In WWII », sur Deadline, (consulté le )
  14. (en-US) David Amsden, « Oppenheimer’s big screen odyssey: The man, the book and the film’s 50-year journey », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  15. (en-US) Borys Kit, « Sony, Universal Among Studios Vying for New Christopher Nolan Movie », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  16. a et b (en-US) Borys Kit, « Inside the Studios’ (And Apple’s) Frenzy to Get Christopher Nolan’s Next Film », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  17. (en-US) Mike Fleming Jr, « Christopher Nolan Chooses Universal Pictures For His Film About J. Robert Oppenheimer & The A-Bomb », sur Deadline, (consulté le )
  18. (en) Clark Collis, « Why Christopher Nolan wrote 'Oppenheimer' script in the first person », sur ew.com, (consulté le )
  19. a et b Christopher Grimes, « Director Christopher Nolan: ‘Oppenheimer is absolutely a cautionary tale’ », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. a et b (en-US) Dennis Overbye, « Christopher Nolan and the Contradictions of J. Robert Oppenheimer », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  21. a et b (en-US) Bilge Ebiri, « How Christopher Nolan Crafted the World of Oppenheimer », sur Vulture, (consulté le )
  22. (en) Matt MaytumContributions from Emily Murray et Molly Edwards published, « Christopher Nolan on the difference between Oppenheimer's black-and-white and color scenes », sur gamesradar, (consulté le )
  23. (en) « Christopher Nolan breaks down the best ways to watch a movie, ahead of his ‘Oppenheimer’ release », sur AP News, (consulté le )
  24. « Christopher Nolan On Visualising Physics In Oppenheimer’s Head: ‘We’ve Gotta See The Atoms Moving’ – Exclusive », sur Empire, (consulté le )
  25. (en-US) Bilge Ebiri, « The ‘Troubling Reverberations’ at the End of Oppenheimer, Explained », sur Vulture, (consulté le )
  26. (en-US) Jason Guerrasio, « Christopher Nolan explains why Oppenheimer 'is the most important person who ever lived,' why his film needed sex scenes, and his feelings on 'Barbenheimer' », sur Insider (consulté le )
  27. « Cillian Murphy jouera Oppenheimer dans le prochain film de Nolan », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  28. (en) Justin Kroll, « Robert Downey Jr. And Matt Damon Latest Stars To Join Christopher Nolan's Oppenheimer », sur deadline.com, (consulté le ).
  29. (en) Borys Kit, « Matt Damon, Robert Downey Jr. Join Christopher Nolan's Oppenheimer », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  30. (en) Aaron Couch, « Emily Blunt Joining Christopher Nolan's Oppenheimer », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  31. (en) Borys Kit, « Florence Pugh, Rami Malek, Benny Safdie Join Christopher Nolan's Oppenheimer (Exclusive) », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  32. (en) « Josh Hartnett Joins Christopher Nolan's Next Film Oppenheimer », sur deadline.com, (consulté le ).
  33. (en) Borys Kit, « Oppenheimer: Alden Ehrenreich, David Krumholtz Join Christopher Nolan Drama (Exclusive) », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  34. (en) Matt Grobar, « Christopher Nolan's Oppenheimer Gets First-Look Photo As Kenneth Branagh Joins Cast », sur deadline.com, (consulté le ).
  35. (en) Aaron Couch, « David Dastmalchian Reuniting With Christopher Nolan for Oppenheimer (Exclusive) », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  36. (en-US) Zack Sharf, « ‘Oppenheimer’: Robert Downey Jr. Says Cillian Murphy Made the Greatest ‘Sacrifice by a Lead Actor’ He’s Ever Seen in His 53-Year Career », sur Variety, (consulté le )
  37. (en-US) Brent Lang, « Inside Movie Stars’ Salaries: Joaquin Phoenix Nabs $20M for ‘Joker 2,’ Tom Cruise Heads to Over $100M and More », sur Variety, (consulté le )
  38. (en) Clark Collis July 19 et 2023 at 10:00 AM EDT, « Yes, Christopher Nolan really prints his scripts on red paper — just ask Robert Downey Jr. », sur EW.com (consulté le )
  39. (en-US) Tom Grater, « Gary Oldman Says He Is Appearing In One Scene In Christopher Nolan’s ‘Oppenheimer’ », sur deadline.com, (consulté le )
  40. (en) « Every Michael Caine Character In Christopher Nolan Movies », sur screenrant.com, (consulté le )
  41. (en) Sean O'Connell, « What Christopher Nolan Has To Say About Michael Caine’s Involvement In Oppenheimer », sur cinemablend.com, (consulté le )
  42. (en) Adrian Gomez / Journal Arts and Features Editor, « 'Oppenheimer' to film in New Mexico this year », sur Albuquerque Journal, (consulté le )
  43. (en-US) Borys Kit, « ‘Oppenheimer’: Alden Ehrenreich, David Krumholtz Join Christopher Nolan Drama (Exclusive) », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  44. (en) Justin Kroll, « Cillian Murphy Confirmed to Star As J. Robert Oppenheimer In Christopher Nolan's Next Film At Universal, Film Will Bow in July 2023 », sur deadline.com, (consulté le ).
  45. (en) Samantha Bergeson, « Oppenheimer First Look: Cillian Murphy Smolders in Christopher Nolan's Atomic Bomb Drama », sur indiewire.com, (consulté le ).
  46. « Cillian Murphy en Oppenheimer : le tournage du nouveau Nolan commence », sur premiere.fr, (consulté le ).
  47. (en) « Christopher Nolan, Cillian Murphy Film In Princeton For ‘Oppenheimer’? », sur Princeton, NJ Patch, (consulté le )
  48. (en) « Florence Pugh Walks With Cillian Murphy In Oppenheimer Set Photo », sur ScreenRant, (consulté le )
  49. (en-US) « Christopher Nolan’s ‘Oppenheimer’ Wraps Shooting », sur World of Reel, (consulté le )
  50. « Oppenheimer : pourquoi Christopher Nolan a-t-il reproduit les essais atomiques Trinity sans effets spéciaux ? », sur CNEWS, (consulté le )
  51. (es) Luis Angel H. Mora, « Christopher Nolan recreó explosión nuclear sin CGI para Oppenheimer », sur Cine PREMIERE, (consulté le )
  52. (en-US) Rishabh Sharma, « 'Oppenheimer' Trailer Out, Christopher Nolan Pulls off A Real Nuclear Explosion », sur Viral Bake, (consulté le )
  53. (en-US) « How Christopher Nolan's Oppenheimer Recreated A Nuclear Explosion Without Using CGI », sur /Film, (consulté le )
  54. (en) « Ludwig Göransson to Score Christopher Nolan's Oppenheimer », sur filmmusicreporter.com, (consulté le ).
  55. (en) Ryan Gilbey, « Blonde v bombshell: get set for the Barbie-Oppenheimer smackdown », sur The Guardian, .
  56. (en) Rebecca Rubin, « ‘Barbenheimer’ Fever: Meet the Film Lovers Turning ‘Barbie’-‘Oppenheimer’ Double Features Into the Movie Event of the Year », sur Variety, .
  57. (en-US) Nicole Sperling, « Strike Prevents Actors From Promoting Films at Premieres or Festivals », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  58. a b c d e et f « Critiques presse Oppenheimer », sur Allociné (consulté en ).
  59. « Sorties cinéma du 19 juillet : Sous le tapis, Oppenheimer, Barbie… Les films à voir », sur Le Parisien.fr, (consulté le ).
  60. « Oppenheimer : les premiers avis sont tombés... et ils sont fous ! », sur Première.fr, (consulté le ).
  61. (en) « Oppenheimer », sur Rotten Tomatoes (consulté en ).
  62. (en) « Oppenheimer Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
  63. Le pôle Édition de France Inter, « "Oppenheimer" de Christopher Nolan : le Masque & la Plume a explosé… d'ennui », sur France Inter, (consulté le )
  64. a et b (en) « Oppenheimer », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  65. « Oppenheimer », sur JPBox-Office.
  66. a et b AFP, « "Oppenheimer" obtient 13 nominations aux BAFTA », sur Le Devoir,
  67. « César Nominations 2024 », sur www.offi.fr (consulté le )
  68. Léa Colombo, « Oscars 2024 : "Oppenheimer" en tête avec 13 nominations », sur Les Échos,

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le film est nommé à 13 reprises, record de la cérémonie.
  2. Le film est nommé à 13 reprises, record de la cérémonie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :