Mitsoudjé

Mitsoudjé
Administration
Pays Drapeau des Comores Comores
Province Drapeau de Grande Comore Grande Comore
Indicatif téléphonique +269
Démographie
Population 5 004 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 11° 49′ 00″ sud, 43° 16′ 00″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Comores
Voir sur la carte administrative des Comores
Mitsoudjé

Mitsoudjé est une ville comorienne, localisée sur l’île de la Grande Comore. Chef-lieu de la préfecture de Hambou, elle est située à 15 km de Moroni.

Mitsoudje non seulement est la grande ville de la localité mais elle a aussi un grand patrimoine culturel, une communauté forte en politique, ayant plusieurs fois des hauts cadres dans les différents gouvernements de la politique comorienne, sa population est estimée en 2012 à 5 004 habitants [1].

Mitsoudjè est connue et reconnue au sein et en dehors des îles des Comores par son passé glorieux, sa contribution au développement du pays ainsi que son potentiel avenir, représenté par sa jeunesse.

Il est souvent représenté au sein des grands événements politico-économiques du pays mais aussi socio-culturels et sportifs.

Histoire[modifier | modifier le code]

Mitsoudjé Mosquée

L’histoire orale de cette dernière, raconte que la ladite ville demeurait habitée par  des djinns  depuis la découverte de l’archipel des Comores : ces derniers auraient caché des bâtons (Mbouda) miraculeux au fin fond du torrent mythique de la ville « Dambé » situé au milieu de la ville et qui partage cette dernière en deux zones.

Le métissage de la ville est né  aussi d’un mélange de bantous  venant de la côte Est de l’Afrique, des arabes, et surtout malgaches.

Ce qui reste touchant pour un étranger en arrivant à Mitsoudjé, demeure l’accueil chaleureux que lui réservent les habitants de la ville des anciens combattants « Mduzuwa et Mbamadi ». D'ailleurs on y trouve des mosquées portant des noms comme Mduzuwa et Mbamadi qui selon la légende seraient construites par des djinns.

Non seulement que la ville est garnie de grandes places publiques, mais aussi par tant d’autres choses qui méritent d’être explorées : citadelles, tombeaux, madrasas, coutumes ou islam font bon ménage. Le mode de vie  se développe tout en respectant les mœurs et coutumes  et non de façon anarchique.


ancienne Mosquée
Mitsoudjé torrent (Dambé)

Géographie[modifier | modifier le code]

Topographie[modifier | modifier le code]

La ville de Mitsoudjé se situe au pied du mont Karthala sur la cote ouest. Ses unités d'habitation sont éloignées de la mer à 2,km environ. elle fait partie des formations récentes résultant de l'activité du volcan Karthala.  Cette localité se situe dans un espace intermédiaire. Vers l'Est, les pentes sont raides et varient de 16 à plus de 30 %, et vers l'ouest elle est moins importante et ne dépasse pas les 12 %.

Elle est délimitée au nord par le village de Nioumadzaha, à l'ouest par la ville de Salimani et sa large cote maritime, au sud par Chouani et l'est par la forêt de NYUMBADJU (Shongo dunda).

À cet effet le terroir de Mitsoudjé est situé entre les villages suivants :

  • Salimani et Bangoi à l'Ouest en incluant la partie littorale comprise entre ces deux villages car la quasi-totalité des terres demeurent leur propriété (hamanatsani, Malévou) ;
  • Nioumadzaha au Nord par les collines de pouzzolane (habaha, choidjouni) ;
  • Komioni entre les deux rivières aux lieux-dits de Galoini d'Ali Aziri ;
  • Chouani au sud-ouest entre les lieux-dits de Haoudou de Djoubeiri mihidjayi, Mlimantsini et kodé.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de la zone est de type tropical humide. Il dépend beaucoup des influences de l'océan. Comme tout le reste de l'archipel, on distingue deux saisons :

  • la saison chaude qui est aussi celle de la pluie se situe entre novembre et avril ;
  • la saison sèche commence au mois de mai et prend fin au mois d'octobre. 

La zone est reconnue comme région fortement arrosée avec une possibilité de plus de 2000 mm de pluviométrie annuelle. La saison utile des pluies se situe entre 6/7 à 9 mois. Des situations particulières peuvent apparaître en fonction du contexte micro régional, en particulier du fait de l'exposition aux vents dominants.

Démographie[modifier | modifier le code]

La population actuelle présente plus de 5 000 habitants repartis dans 14 quartiers : Barakani, Ndemani, Yitimbi, Toukouwa Bangweni, Mramboini, Malekanfy, Darajani, Magoudjou (2 parties), Mnazi Modja (2 parties)...

Afin de mieux connaître Mitsoudjé, ci-dessous des données générales :

Année Population totale
1991 2948
2004 4199
2012 5004
2019 9078


Croissance démographique totale 3,8%  Croissance naturelle: 4 % Croissance migratoire 0 ,6 % Espérance de vie : 62 ans 

Administration[modifier | modifier le code]

La ville est gérée par un maire qui s'occupe de tout ce qui est administration et un chef du village qui gère tout ce qui est tradition.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Si elle est la quatrième ville comorienne à avoir vu l'ouverture d'une école française, mais elle est la première à avoir offert à cet enseignement la première femme qui fréquenta cette institution.

Une femme qui deviendra aussi la première sage-femme comorienne, la nommée madame Hadjira Aliamani. Elle est toujours présente dans ce domaine et ceci se justifie par son taux de réussite lors des examens nationaux.

Ces bons résultats sont le fruit d'un bon suivi et d'un soutien sans faille des cadres de la ville pour leur cadette, à travers des associations dont l'UGEM (Union générale pour l'éducation à Mitsoudje), qui est une association socio-culturelle avec différentes sections notamment une section théâtrale (vainqueur du concours national de théâtre scolaire en 1998), une section éducative, section danse, etc.

Sport[modifier | modifier le code]

Mitsoudjè est aussi connue comme étant une ville sportive multidisciplinaire (football, volley-ball, athlétisme...). En football, il y a notamment l'Elan Club et la JACM, deux équipes de la ville qui font partie de l'élite du football comorien.

BCM demeure parmi les élites du basketball.

Personnalités célèbres[modifier | modifier le code]

  • Azali Assoumani, ancien chef de l’État major et actuel président de l'union des Comores ;
  • Mohamed Daroueche (Foundi mtourouki), ancien instituteur, haut fonctionnaire de l’État, il s'est distingué par son dévouement et son amour de son village natal. Il a marqué la jeunesse de cette ville par plusieurs projets de développements communautaires dans les domaines du sport, de la culture de l'éducation de la santé. Lors du cinquantenaire de l'école primaire de Mitsoudjé, la jeunesse lui a dédié cette journée. C'est lui d'ailleurs qui a initié à l'alphabet français Mohamed Toihir, écrivain et a contribué beaucoup à la formation de beaucoup des jeunes du village dont le colonel Azali Assoumani, ancien chef d'état major des Comores et premier président de l'union des Comores, sa femme, Kaambi Roubani, ancien ministre et ambassadeur des Nations unies[réf. nécessaire] ;
  • Abdou El Aziz Hamadi, ancien député et ministre ;
  • Abdérémane Mohamed, ancien gouverneur de l’île de la Grande Comore ;
  • Souef Mohamed El-Amine, diplomate de formation et de carrière, ambassadeur, actuel ministre des Affaires étrangères ;
  • Mohamed Toihiri, écrivain, ancien représentant permanent de l'union des Comores à l'ONU. Ancien professeur à l'Université des Comores ;
  • Kémal Bourhani, ancien footballeur professionnel en France et international comorien.

De nos jours[modifier | modifier le code]

Mitsoudjé étant chef lieu de la région de Hambou, de cela la quasi-totalité des infrastructures de base de cette région sont localisées à Mitsoudjé. Cet état de fait confère à cette cité un pôle administratif et d'échange important. Ce pôle s'explique donc par la présence dans cette communauté de 90 % des infrastructures (centre de santé, gendarmerie, état civil, poste, ouvrage sportif, école privée et publique...).

Ainsi un projet de construction phare a vu le jour. Ce projet consiste à créer un centre pouvant accueillir des activités diverses telles que activités culturelles, des activités sportives ainsi que des cérémonies de mariage.

Projet Centre culturel Mitsoudjé.

Notes et références[modifier | modifier le code]