Marmagne (Saône-et-Loire)

Marmagne
Marmagne (Saône-et-Loire)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Didier Lauberat
2020-2026
Code postal 71710
Code commune 71282
Démographie
Gentilé Marmignauds
Population
municipale
1 266 hab. (2021 en augmentation de 2,1 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 50′ 18″ nord, 4° 21′ 31″ est
Altitude Min. 302 m
Max. 552 m
Superficie 32,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-2
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-marmagne.fr

Marmagne est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à une dizaine de kilomètres au nord du Creusot, Marmagne se situe au bord de la vallée du Mesvrin, rivière qui va se jeter dans l'Arroux à Étang-sur-Arroux. L'activité est en majorité rurale, élevage entre autres. Cela dit un certain nombre d'habitants ont une activité double, à savoir un travail salarié à la ville + une activité rurale. Au nord de la commune, jusqu'à la limite avec Autun, est située la forêt domaniale de Planoise, essentiellement peuplée de feuillus, hêtres, chênes. Cette forêt est la deuxième ou troisième plus grande forêt domaniale de France (contenance totale : 2 519,17 ha)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 956 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Marmagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,2 %), forêts (36,5 %), zones urbanisées (2,5 %), mines, décharges et chantiers (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), eaux continentales[Note 4] (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

« ...De nombreux noms de peuples germaniques ont donné naissance à des noms de lieux. En voici quelques exemples sur le territoire français : ... les Marcomans : Marmagne[15]... ».

Une colonie de Marcomans peut être à l'origine du nom. Une autre hypothèse fait dériver le nom d'un temple de Mars (Mars-Magnus).

Par une bulle d'avril 1164, le pape Alexandre III confirme à l'abbaye Saint-Martin d'Autun les donations qui lui furent faites au temps jadis dont le patronage de la cure de Marmagne, « Marmaignia »[16].

Fief de Saint-Sulpice, dépendance du marquisat de Montjeu, aux mains de Nicolas Jeannin de Castille, puis des princes de Lorraine-Guise.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

De gueules à l'annelet d'argent enfermant une fontaine fascée ondé d'argent et d’azur se six pièces, chapé ployé aussi d'argent chargé de deux haches affrontées de sable, celle de dextre posée en barre et celle de senestre en bande.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1979 Jean-Louis Brugière    
1979 1983 Gabriel Boudot    
1983 1989 Pierre Boudot    
1989 1995 Gérard Chanlon    
1995 2001 Roland Galeste    
2001 2002 Marcel Lefort    
2003 2008 Odette Durand    
2008 En cours Didier Laubérat DVC Conseiller départemental depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 1 266 habitants[Note 5], en augmentation de 2,1 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1711 0541 0421 2851 3761 3501 2801 4241 380
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4021 4211 3731 3601 3651 4611 5621 5711 638
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5611 6351 8041 7571 6901 6071 5881 4811 417
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 2971 2431 2401 3061 3391 3291 2781 2471 242
2021 - - - - - - - -
1 266--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Stèle ornée du dieu au maillet Sucellus
  • Traces de voie romaine
  • Château de Saint-Sulpice, XIXe
  • Maisons bourguignonnes, XVIIIe-XIXe
  • Moulin Theureau
  • Domaine de la Croix-Brenot XVIIIe-XIXe
  • Fontaine XIXe
  • Église néo-gothique, XIXe : statues, bénitier, tabernacle, maître-autel de marbre rose
  • Chapelle de Saint-Sulpice, XIXe
  • Croix de cimetière, XVIe
  • Calvaire sculpté
  • Au Pont d'Ajoux : dérivation du Rançon (avec obélisque) aménagée en 1873 pour permettre l'alimentation du Creusot en eau[21].
  • Vallée du Mesvrin
  • Bois
  • Étang Grillot

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Marmagne et Saint-Symphorien-de-Marmagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Henriette Walter: " Honni soit qui mal y pense " Robert Laffont 2001, p. 51.
  16. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte N°: XVIII.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Quand l'eau arrive au Creusot en 1875 », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 137 de mars 2004 (pages 19 à 22).