Maison de Rochechouart

de Rochechouart
Image illustrative de l’article Maison de Rochechouart
Armes de la famille.
Image illustrative de l’article Maison de Rochechouart
Armoiries de la famille.

Blasonnement Fascé, ondé d'argent et de gueules, de six pièces
Devise - L'Esprit surpasse la Matière
- Ante Mare Undae (Avant que la mer fût au monde, Rochechouart portait les ondes)
Cri de guerre Saint Martial !
Branches Rochechouart
Rochechouart-Limoges
Rochechouart-Clermont
Rochechouart-Barbazan
Rochechouart-Mortemart
Période Xe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Limousin
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français Empire français
Demeures Château de Rochechouart
Château de Jumilhac
Hôtel de Rochechouart
Charges Premier gentilhomme de la Chambre
Pair de France
1 Premier ministre (1830)
2 ministres
6 députés et sénateurs
Fonctions militaires 1 Maréchal de France (1675)
13 généraux
Fonctions ecclésiastiques 2 Cardinaux et 10 évêques
Récompenses militaires Ordre du Porc-Épic
Chevaliers des Ordre du roi
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Médaille de Sainte-Hélène
Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 14 fois
Autres ANF-1939

Prouvant sa filiation depuis l'an 980, la maison de Rochechouart est considérée comme la famille de la noblesse française subsistante la plus ancienne de France après les Capétiens[1]. Ses membres Rochechouart et Rochechouart de Mortemart restèrent possessionnés durant plusieurs siècles dans le Limousin.

Origines[modifier | modifier le code]

La maison de Rochechouart a pour auteur Aimery Ier de Rochechouart, issu de la maison de Limoges, fondée par Foulques ou Foucher de Limoges, fidèle de Charles II le Chauve, installé en Limousin.

Le premier individu à porter le titre de Lemovicensis (« de Limoges » ou « du Limousin ») est Aldebert ou Hildebert, cité entre 875 et 904. Le fils d'Aldebert, Hildegaire, est le premier à porter le titre de « vicomte des Limousins » (Lemovicinorum vicecomes), entre 914 et la fin des années 930[2].

La branche aînée des vicomtes de Limoges s'est fondue en 1290 dans la maison de Dreux-Bretagne (1290-1384) qui devint vicomte de Limoges, puis dans celle de Blois-Châtillon (1384-1481), et enfin dans la maison d'Albret (1484-1572). À la mort de Jeanne d'Albret, vicomtesse de Limoges, en 1572, le titre revient à son fils Henri, roi de Navarre, dernier vicomte de Limoges, et futur Henri IV.

La maison de Rochechouart[modifier | modifier le code]

Premiers vicomtes et Croisades[modifier | modifier le code]

La prise de Jérusalem en 1099 lors de la première croisade

En 980, Aimery de Limoges, quatrième fils du vicomte Géraud, épouse Ève Taillefer, fille de Guillaume II, comte d'Angoulême. Celui que l'on surnomme Ostofrancus, pour avoir combattu les Germains dans l'Est de la France, reçoit en dot les terres de Rochechouart. Il prend le nom d'Aimery de Rochechouart et devient le premier vicomte de Rochechouart, titre qu'il transmet en 1036 à son fils Aimery II (assassiné en 1049 dans des circonstances non précisées[3]).

En 1096, le vicomte Aimery IV rejoint l'appel à la Première Croisade et participe à la prise de Jérusalem en 1099 aux côtés de Godefroy de Bouillon. En 1146, son fils Aimery V accompagne le roi Louis VII lors de la deuxième croisade.

C'est probablement du temps du vicomte Aimery VI, que furent élevées les fortifications de la ville de Rochechouart et que l'on commença à construire le château, dont il ne reste actuellement que le donjon[3]. Le vicomte Aimery VII de Rochechouart est, avec sa femme Alix, le protagoniste d'une légende connue sous le nom d'Alix et le lion.

En 1296, Aimery XI de Rochechouart promulgue une charte d'affranchissement qui abolit les impôts directs (taille et quête) ainsi que les corvées manuelles, et donne à Rochechouart le statut de cité. La ville est désormais administrée par quatre consuls qui choisissent eux-mêmes leurs successeurs, sans intervention du seigneur. Les habitants se voient accorder le droit de disposer de leurs biens, construire sur leur terre, circuler à leur gré hors des murs de la ville, exercer toute sorte de commerce, importer et exporter ce qu'ils veulent. La charte d'Aimery XI restera en vigueur jusqu'en 1789[3].

La guerre de Cent Ans : au service des rois de France[modifier | modifier le code]

La bataille de Poitiers en 1356

Après la répudiation d'Aliénor d'Aquitaine en 1153, le Poitou et le Limousin sont le théâtre de combats sanglants entre les Français et les Anglais. Exposée aux guerres qui secouent la région pendant trois siècles, la maison de Rochechouart se range dans le camp du roi de France : Aimery VI rend hommage en 1226 à saint Louis; Aimery IX accompagne Philippe III le Hardi à l'Ost de Foix en 1271 et l'expédition d'Aragon en 1283; Simon de Rochechouart participe en 1304 aux côtés de Philippe IV le Bel, à la victoire française en Flandres.

En 1328, le vicomte Jean de Rochechouart accompagne Philippe VI de Valois lors de l'expédition menée en Flandres. Il participe également en 1346 à la bataille de Crécy, où la chevalerie française est anéantie. À la suite de cette bataille, Henry de Lancastre, capitaine du roi d'Angleterre, dévaste avec ses troupes l'ensemble du Poitou. Après plusieurs jours de siège, Rochechouart est mise à sac. 600 personnes sont égorgées. Dix ans plus tard, en 1356, Jean de Rochechouart est tué lors de la bataille de Poitiers, en s'interposant pour sauver le roi Jean le Bon[réf. nécessaire]. L'année suivante, le Traité de Brétigny accorde l'ensemble du Poitou et du Limousin à la Couronne d'Angleterre, Rochechouart est livrée aux Anglais en 1362.

En 1364, le vicomte Louis est fait prisonnier par le Prince Noir qui le soupçonne d'être resté fidèle au roi de France. À sa libération, il renouvelle en effet son allégeance à Charles V et rejoint les troupes de Du Guesclin[4]. En représailles, les troupes anglaises font le siège de Rochechouart, à plusieurs reprises. Les enceintes de la ville et du château résistent mais les terres alentour sont dévastées. Le roi donne en compensation au vicomte la châtellenie de Rochefort. Louis de Rochechouart, nommé conseiller et chambellan de Charles V, et son lieutenant pour le Limousin, participe aux côtés de Du Guesclin à la reconquête du Poitou en 1372-1373[3].

La bataille de Castillon en 1453

La fidélité des Rochechouart à la Couronne de France est récompensée par le roi Charles V qui appelle Louis de Rochechouart "son cousin" : les vicomtes Jean II, Geoffroy et Foucaud sont conseillers et chambellans de père en fils des rois Charles VI, Charles VII et Louis XI. Par leur mariage, ils accroissent leur domaine, en recevant des fiefs dans le Berry et le Poitou. Jean II épouse Éléonore de Mathefelon dont la mère est de sang royal. Au sein des armées du roi, les vicomtes sont chevaliers bannerets, à la tête de troupes importantes de chevaliers, écuyers, hommes en armes.

Ils participent aux dernières grandes batailles de la guerre de Cent Ans : Azincourt et les campagnes de Jeanne d'Arc, dont Geoffroy de Rochechouart est un compagnon. Foucaud de Rochechouart est nommé gouverneur de La Rochelle et du pays d'Aunis, alors que l'éviction des Anglais se poursuit en Guyenne. Fait chevalier de l'ordre du Porc-Épic, un ordre chevaleresque institué par Charles d'Orléans et qui ne comptait que 24 membres[réf. nécessaire], il participe en 1453 à la prise de Bordeaux et la bataille de Castillon qui marquent la reconquête du sud-ouest du pays et la victoire définitive de la France sur l'Angleterre dans la guerre de Cent Ans.

Guerres d'Italie, intrigues sous Richelieu[modifier | modifier le code]

En 1470, Anne, fille unique de Foucaud de Rochechouart, épouse Jean de Pontville, chambellan de Charles de France, duc de Guyenne et frère de Louis XI. À l'instar de la vicomté de Limoges trois siècles plus tôt, la vicomté de Rochechouart quitte alors la lignée de Foucher de Limoges, qui continue à se perpétuer avec les Seigneurs du Bourdet et les Seigneurs du Chandenier, deux branches cousines. En 1512, François de Pontville, fils de Jean et Anne, sera au cœur d'une sordide histoire d'assassinat connue sous le nom d’affaire de la main coupée.

Au XVIe siècle, les Rochechouart participent aux guerres menées par la France, notamment les Guerres d'Italie. En 1508, François de Rochechouart est nommé gouverneur de Gênes par Louis XII[5], Christophe de Rochechouart est fait prisonnier avec François Ier à la bataille de Pavie en 1525. Antoine de Rochechouart commande en 1530 lors de la défense de Marseille contre Charles Quint, il est tué à la bataille de Cérisoles en 1544. René participe aux côtés du Duc de Guise à la prise de Calais en 1558 et reçoit en 1580 le collier de l'Ordre du Saint-Esprit.

Jean-Louis de Rochechouart participe en 1627 au siège de la Rochelle commandé par le Cardinal de Richelieu. Après la Journée des Dupes, son fils François, appelé le chevalier de Jars, proche de la reine Anne d'Autriche, est contraint de s'exiler en Angleterre. À son retour en 1632, il est enfermé à la Bastille et interrogé par Laffemas, le « Bourreau du cardinal », qui le fait condamner à mort. Conduit à l'échafaud le , François de Rochechouart est gracié quelques instants seulement avant son exécution. Après un long séjour en prison, il s'exile en Italie, où il devient proche de Mazarin. Il joue un rôle important aux premières heures de la Fronde.

À la cour de Versailles[modifier | modifier le code]

La marquise de Montespan.

Ami d'enfance de Louis XIII, Gabriel de Rochechouart de Mortemart accompagne ce dernier dans ses diverses expéditions. Il est fait premier gentilhomme de la chambre du roi en 1630 et chevalier des ordres du roi en 1633. Louis XIV l'élève en 1663 au titre de duc de Mortemart, prince de Tonnay-Charente et pair de France, et le nomme gouverneur de Paris et de l'Île-de-France en 1669.

Louis-Victor, appelé duc de Vivonne, est maréchal de France et vice-roi de Sicile ; Marie-Madeleine, dite reine des abbesses, est une personnalité très influente de la communauté intellectuelle du XVIIe siècle, qui traduit avec Racine Le Banquet de Platon.

Mais le plus célèbre membre de la famille est sans aucun doute Françoise-Athénaïs, épouse du marquis de Montespan, qui est, de 1667 à 1680, la favorite de Louis XIV. Aux côtés de cette femme éprise de luxe, de magnificence et de bel esprit (nommé par Saint-Simon l'« esprit Mortemart »), le monarque mène un règne fastueux. Ils ont ensemble sept enfants. Le roi souhaite que ces derniers montent sur le trône en cas d'extinction de sa descendance (son arrière-petit-fils Louis, le futur Louis XV, était alors son unique héritier). Dans son testament, le monarque désigne le duc du Maine et le comte de Toulouse, comme les régents de son jeune successeur. Après la mort du Roi-Soleil, les fils de la Montespan sont cependant écartés par le duc d'Orléans, qui avait épousé Mademoiselle de Blois, l'une des filles de Louis XIV et d'Athénaïs de Rochechouart. De la sorte que cette dernière est la quadrisaïeule de Louis-Philippe Ier, roi des Français.

Jusqu'à la Révolution, la maison de Rochechouart donna huit généraux à l'armée française, dont l'un, Jean-Louis Roger de Rochechouart, est appelé à devenir maréchal lorsqu'il meurt subitement en 1777. Trois sont décorés de l'ordre du Saint-Esprit. Le cardinal de Rochechouart, évêque de Laon, est quant à lui le second pair ecclésiastique du royaume. Il est nommé par Louis XV ambassadeur à Rome auprès du pape Benoît XIV. Grand aumônier de la reine, il assiste en 1775 au sacre de Louis XVI en qualité de pair du royaume. Cette position privilégiée à la cour de France place la maison de Rochechouart dans une situation délicate sous la Révolution.

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

Louis-Victor de Rochechouart

En 1789, le général Aimery-Louis-Roger de Rochechouart est élu aux États Généraux. Libéral, il est l'un des 47 députés de la Noblesse à se prononcer pour la fusion des trois ordres et à se rallier à l'Assemblée Nationale. Membre de l'Assemblée Constituante, il participe à l'abolition des privilèges, lors de la Nuit du .

Sa sœur Diane est guillotinée en 1794 sous la Terreur, avec son mari, le député Louis Marie Florent du Châtelet. La vicomtesse Marie de Rochechouart est elle aussi décapitée en avril de la même année. Quant à Élisabeth de Rochechouart, amie de Marie-Antoinette, elle échappe de peu au même sort. Un mandat d'arrêt est lancé contre elle après qu'elle a tenté de faire évader la reine, enfermée à la Conciergerie. Elle échappe de justesse aux autorités et émigre en Angleterre et en Allemagne où elle devient une active contre-révolutionnaire.

Son fils Louis-Victor-Léon de Rochechouart émigre en Russie où il est nommé général-major de l'armée du tsar. Il participe aux batailles de la Berezina, Dresde, Leipzig, à la Campagne de France et à la Bataille de Paris en 1813 et 1814. Nommé général et commandeur de la Légion d'Honneur par Louis XVIII, il est gouverneur de Paris de 1815 à 1823.

Le général Victurnien de Rochechouart de Mortemart, député de la noblesse aux États-Généraux en 1789, émigre en Angleterre en 1792. Le roi George III le nomme à la tête d'un régiment émigré à la solde britannique, le régiment de Mortemart, qui combat à Guernesey et au Portugal. Il rentre en France en 1802. Napoléon le nomme conseiller général de la Seine en 1812.

Son fils Casimir s'engage dans la Grande Armée, et participe notamment aux batailles de Friedland, Essling, Wagram et Borodino. Nommé général à la Restauration, il est décoré de l'ordre du Saint-Esprit en 1825. En 1830, Charles X le nomme Premier ministre, mais il n'a pas le temps de gouverner en raison des Trois Glorieuses qui renversent le roi. Grand-Croix de la légion d'Honneur, il est nommé sénateur en 1852. Ses cousins René-Roger et Henri sont députés sous la IIIe République.

Anne de Rochechouart de Mortemart, duchesse d'Uzès, dépense une grande partie de son argent dans le financement de la carrière politique du général Boulanger en 1890. Grande femme du monde, elle écrit une dizaine de romans et devient la première femme française à posséder le permis de conduire. François de Rochechouart de Mortemart, prince de Tonnay-Charente, est tué en 1918 à Liny devant Dun-sur-Meuse (Meuse), lors de la Première Guerre mondiale.

En 1980, la maison de Rochechouart a fêté son millénaire.

Généralités[modifier | modifier le code]

Armes et blasonnement[modifier | modifier le code]

Armoiries de la maison de Rochechouart
  • Rochechouart : fascé ondé et enté d'argent et de gueules de six pièces, entées de l'une à l'autre.
  • Rochechouart-Limoges : écartelé, aux 1 et 4 d'or à trois lionceaux d'azur, armés et lampassés de gueules, qui est de Limoges, aux 2 et 3 fascés-ondés d'argent et de gueules de six pièces, qui est de Rochechouart.
  • Rochechouart de Mortemart: coupé d'un trait, parti de trois qui font huit quartiers : au 1, de gueules, au croissant de vair (de Maurre) ; au 2, d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or au bâton péri en bande de gueules (Bourbon); au 3, de gueules, à neuf macles d'or (Rohan) ; au 4, burelé d'argent et d'azur de dix pièces à trois chevrons de gueules brochants sur le tout, le premier écimé (La Rochefoucauld) ; au 5, d'argent, à la guivre d'azur couronnée d'or engoulant un enfant de gueules (Visconti) ; au 6, de gueules, aux chaînes d'or en croix en sautoir et en orle (Navarre) ; au 7, de gueules, au pal de vair (Pérusse des Cars dit d'Escars) ; au 8, d'hermine plain (Bretagne). Sur le tout fascé enté de six pièces d'argent et de gueules (Rochechouart).

Supports : deux griffons d'or, lampassés de gueules.
Cimier : tête de licorne issante, affrontée et posée entre deux bannières banderolées et armoriées de Limoges et de Rochechouart
Écu : monté de couronne ducale avec timbre d'argent treillissé et enrichi d'or, formé de la même couronne et, sur les côtés, deux bannières de Limoges et d'Angleterre passées en sautoir et liées par un cordon où est inscrite la devise « Ante Mare Undae » ou « L'esprit surpasse la matière ».
Livrée : jaune, veste, culotte, parements et doublure écarlate; boutons armoriés et galons d'argent.
Cri de guerre : Saint-Martial !

Devises[modifier | modifier le code]

« L'esprit surpasse la matière »

« Ante Mare Undae »

« Avant que la mer fût au monde, Rochechouart portait les ondes »

Titres de la maison de Rochechouart[modifier | modifier le code]

Les membres de la maison de Rochechouart eurent 16 fois les honneurs de la Cour. Voici les titres qu'ils ont portés :

  • Vicomte de Rochechouart (980, l'un des titres les plus anciens de France[réf. nécessaire], passé depuis 1478 aux Pontville), titre toujours porté à ce jour par le fils de l'aîné de la branche Rochechouart[réf. nécessaire]
  • Comte de Rochechouart, titre porté encore à ce jour par les branches cadettes des Rochechouart
  • Marquis de Montpipeau, par lettres patentes du roi Louis XIII.
  • Duc-pair héréditaire de Mortemart, par lettres patentes du roi Louis XIV du (enregistrement en 1663), érection du marquisat de Mortemart en duché en faveur de Gabriel de Rochechouart de Mortemart (1600-1675).
  • Duc de Vivonne, titre de duc à brevet (non-héréditaire) par lettres patentes de Louis XIV (1668) en faveur de Louis Victor de Rochechouart de Mortemart. Éteint à la mort du 1er titulaire, mais est traditionnellement porté par le second fils après le duc de Mortemart, par courtoisie.
  • Grand d'Espagne de 1re classe (1701)
  • Duc de Rochechouart, titre de duc à brevet (non-héréditaire) par lettres patentes de Louis XV (1753). Éteint à la mort du 1er titulaire.
  • Baron de Rochechouart et de l'Empire, par lettres du , pair de France, par ordonnance du , confirmé en titre héréditaire par l'ordonnance du , en faveur de Casimir de Rochechouart de Mortemart (1787-1875). Éteint à la mort du 1er titulaire.
  • Comte de Mortemart et de l'Empire par lettres patentes du , pair héréditaire par lettres du , en faveur de Victor de Rochechouart de Mortemart (1780-1834).
  • Marquis de Mortemart-pair héréditaire par ordonnance du , en faveur de Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart (1753-1823).
  • Marquis de Rochechouart, titre porté par la branche ainée actuelle. (Titre de courtoisie)
  • Marquis de Galliffet, à la suite de la dévolution par le dernier membre de la famille de Galliffet à un Rochechouart de Mortemart, son gendre. (Titre de courtoisie)

Aujourd'hui seuls les titres de vicomte, et comte de Rochechouart[réf. nécessaire], duc, marquis et comte de Mortemart sont authentiques. Les titres de marquis de Rochechouart et de Gallifet sont de courtoisie.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le Château de Rochechouart.

La maison de Rochechouart a donné :

  • Des hommes politiques et des hommes d'État dont un Premier ministre (seulement nommé, pas d'exercice), 2 ministres, 6 députés et sénateurs, de nombreux chambellans du roi.
  • Des militaires, dont 1 maréchal de France et 13 généraux. 23 Rochechouart furent tués sur le champ de bataille au sein de l'armée française.
  • Des hommes et femmes d'Église, dont 2 cardinaux et 10 évêques.
  • 5 membres de la Légion d'honneur, dont 1 Grand-Croix, et 8 membres de l'ordre du Saint-Esprit.
  • Son nom à un quartier, un boulevard, une rue, une station de métro, et un hôtel particulier à Paris.
Le château de Jumilhac.
L'Hôtel de Rochechouart, siège du ministère de l'Éducation Nationale.

Châteaux et possessions[modifier | modifier le code]

Les différents membres de la famille de Rochechouart ont possédé, entre autres, les châteaux de Rochechouart, de Montbrun, de Mortemart, de Jumilhac (possédé par le général de Rochechouart, également maire de la ville de 1855-1858), de Château-Chervix, de Châlus, de Javarzay, d'Auberoche, de La Motte de Bauçay, de Cressey, de Montigny, du Plessis-Belin, château de l'Ile d'Yeu..., ainsi que plusieurs hôtels à Paris dont 2 hôtels à Saint-Germain des Prés, appelés le "Colombier", l'Hôtel de Rochechouart rue de Grenelle (aujourd'hui siège du ministère de l'Éducation nationale), l'hôtel de Mortemart rue Saint-Guillaume, l'hôtel de Jars, et un hôtel rue Van Dyck, dans le Parc Monceau.

Par ailleurs, à la fin du XIXe siècle, la famille de Rochechouart fut propriétaire de quelques vignobles en Bourgogne : Romanée-Conti, Clos-Vougeot, Gevrey-Chambertin...

Alliances[modifier | modifier le code]

La maison de Rochechouart s'est notamment alliée aux maisons :

De France[6], de Bourbon[6], de Navarre[6], d'Orléans, de Vendôme, de Ponthieu, de Vermandois, d'Angleterre, d'Aragon, de Foix, de Courtenay, de Brabant, de Bretagne, d'Artois, de Lorraine, de Milan, Plantagenêt, de Dreux-Bretagne, d'Angoulême, du Halgouët, d'Harcourt, de La Rochefoucauld, de Rougé, de Châtillon, de Mancini, de Mercastel, de Montmorency, de Clermont-Tonnerre, de Polignac, d'Albret, de Richelieu, de Noailles, Colbert, d'Allonville, de Ségur, de La Tour du Pin, de Sully, de Cossé-Brissac, de Bourgogne, de Turenne, d'Anjou-Mézières, d'Aumont, de Pérusse des Cars, de Damas, de Saint-Aldegonde, d'Aubusson, de Beauvilliers, de Beauvau, de Biron, de Chabot, d'Estampes, de Montboissier-Canillac, de Montbron, de Pierrebuffières, de Périgord, de Lévis, de Lambertye, de La Trémouille, de Saulx, Borghese, de Comborn[7]...

Généalogie[modifier | modifier le code]


 
 
 
Géraud de Limoges
(† 988)
Vicomte de Limoges
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guy Ier de Limoges
(† 1025)
Vicomte de Limoges
 
 
Hildegaire
(† 990)
Évêque de Limoges
 
Alduin
(† 1014)
Évêque de Limoges
 
Aimery Ier de Rochechouart
Ostofrancus
Vicomte de Rochechouart
 
Géraud
Seigneur d'Argenton
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar Ier de Limoges
(† 1025)
Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery II de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guy II de Limoges
(† 1067)

Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery III de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Brosse

(éteinte en 1564[8],[9]. )
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar II de Limoges
(† 1090)
Vicomte de Limoges
 
 
 
Aimery IV de Rochechouart
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adémar III de Limoges
(† 1139)
Vicomte de Limoges
Sans héritier mâle
 
 
 
Aimery V de Rochechouart
(† 1170)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VI de Rochechouart
(† 1230)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VII de Rochechouart
(1180-1243)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery VIII de Rochechouart
(1206-1245)
Vicomte de Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aimery IX de Rochechouart
(† 1288)
Vicomte de
Rochechouart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume de Mortemart
(† 1272)
Seigneur de
Mortemart
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Rochechouart

(toujours subsistante aujourd'hui)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Branche de Mortemart

(toujours subsistante aujourd'hui)

Sources[modifier | modifier le code]

Dernière page du contrat de mariage entre Jacques-Armand Dupin de Chenonceaux (1727-1767) et Julie de Rochechouart-Pontville (1730-1797), le
chez Me Claude Aleaume à Paris.
Cet acte notarié comporte notamment les signatures de : Louise-Anne de Bourbon, Fontenelle, Claude Dupin, Louise de Fontaine, Louis Dupin de Francueil ainsi que la famille de Rochechouart.
Source : Archives nationales.

Sites internet[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • Le Nouvelliste, « Quand les Rochechouart reviennent à Rochechouart », Le Nouvelliste, Saint-Junien, Groupe de presse Public Media,‎ (lire en ligne)

Archives[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Parmi les familles françaises subsistantes, elle est considérée comme celle qui possède les plus anciennes preuves d'ancienneté, après la maison capétienne. Références: Catalogue de la Noblesse, Valette, Régis, Robert Laffont, Paris 2001; Encyclopedia Universalis.
  2. D. Delhoume et Ch. Rémy, "Le Phénomène vicomtal en Limousin", Vicomtes et Vicomtés dans l'Occident médiéval, Toulouse, 2008, annexes
  3. a b c et d Docteur Adrien Grézillier, Histoire de Rochechouart, des origines à la Révolution, 1975
  4. Jean Froissrt, "Chronique"
  5. Maximilian Samson Friedrich Schöll, Cours d'histoire des états européens depuis le bouleversement de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, éditions Gide fils, 1831, Paris, tome XIX, p. 153.
  6. a b et c Histoire de la Maison de Rochechouart
  7. La Noblesse aux États de Bourgogne -de 1350 à 1789-
  8. Alfred Leroux, Géographie & histoire du Limousin, 1890, page 39.
  9. Société héraldique et généalogique de France, 1879, p 496.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel de Castelnau, Mémoires, 1659
  • Père Anselme, Histoire de la Maison royale de France et des grands officiers de la couronne, 1685
  • Bonaventure de Saint-Aimable, Histoire de Saint-Martial, 1685
  • Charles Clémencet, L'Art de vérifier les dates, 1750
  • Louis Moréri, Grand dictionnaire historique, 1759
  • Collection Chérin, Bibliothèque Nationale de France
  • Ambroise Louis d'Hozier, Carrés d'Hozier, 1851
  • Abbé Duléry, Rochechouart, histoire, légendes, archéologie, 1855
  • Général Louis-Victor-Léon comte de Rochechouart, Histoire de la maison de Rochechouart, t. 1 et 2, Paris, Émile Allard imprimeur-éditeur, , 872 p. (lire en ligne)
  • Ambroise Ledru, La Maison de Faudoas, 1862
  • Robert de Lasteyrie, Étude sur les comtes et vicomte de Limoges antérieurs à l'An Mil, 1874
  • Léo Desaivres, Histoire des Chandeniers, 1898
  • Docteur Adrien Grézillier, Histoire de Rochechouart, des origines à la Révolution, 1975
  • Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rochechouart, 1990
  • Maurice de Bony de Lavergne, Une descendance des seconds rois d'Austrasie. Les vicomtes de Limoges aînés des comtes de Toulouse ou La maison de Rouergue en Limousin. Avec des origines royales bourguignonnes de la famille de Saint-Guillaume, 1965, in-8°, 359 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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