La Passion Van Gogh

La Passion Van Gogh
Description de cette image, également commentée ci-après
Autoportrait au chapeau de feutre, un des tableaux copiés pour le film
Titre original Loving Vincent
Réalisation Dorota Kobiela
Hugh Welchman
Scénario Dorota Kobiela
Hugh Welchman
Jacek Dehnel
Sociétés de production Odra Film
Centrum Technologii Audiowizualnych
BreakThru Productions
Silver Reel
Trademark Films
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Pologne Pologne
Genre animation
Durée 95 minutes
Sortie 2017

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Passion Van Gogh (Loving Vincent) est un film d'animation britannico-polonais de Dorota Kobiela et Hugh Welchman, sorti en 2017. Inspiré par la vie de Vincent van Gogh, il se caractérise par un format inédit : l'animation est effectuée à partir des toiles du peintre lui-même, copiées et modifiées de manière à composer chaque image du film. Le film a été récompensé par plusieurs prix.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En 1891, à Arles, le facteur Joseph Roulin demande à son fils Armand de remettre une lettre à Théo van Gogh, le frère du peintre Vincent van Gogh qui s'est donné la mort. Armand est très récalcitrant : même si Van Gogh avait peint son portrait quelque temps plus tôt, Armand reste persuadé, comme la plupart des gens, que Vincent van Gogh était un fou plus ou moins dangereux. Armand accepte à contrecœur pour faire plaisir à son père. Mais il apprend que le frère de l'artiste est mort quelques mois plus tard. La mission d'Armand semble ne plus avoir de sens, mais, dans l'intervalle, les premiers éléments qu'il a appris sur la mort du peintre lui ont donné envie d'en savoir plus. Dès lors, Armand se rend à Auvers-sur-Oise pour enquêter sur la vie intime et artistique de Vincent van Gogh.

Les opinions sur le défunt peintre sont des plus tranchées entre ceux qui le croyaient fou et ceux qui voyaient en lui un génie. Chacun a sa version de sa mort et les discordances ne tardent pas à surgir entre les témoins. Plus Armand en apprend, plus les circonstances de la mort de Vincent apparaissent troubles. Armand en vient même à douter de la thèse du suicide. Y a-t-il eu meurtre ? Si oui, qui serait coupable ? Une ancienne maîtresse ? Le docteur Gachet, médecin de Vincent, artiste manqué lui-même, meilleur copieur que peintre, et qui a eu tout à gagner à récupérer les toiles du peintre pour les vendre quand l'œuvre de Vincent a été reconnue à sa juste valeur ? Ou un jeune adolescent attardé mental, potentiellement agressif, qui aurait pu abattre Vincent van Gogh dans le champ où il est parti peindre pour la dernière fois ? Armand n'a plus seulement envie de trouver un nouveau destinataire pour la lettre : il veut comprendre qui était vraiment Vincent van Gogh et comment il est mort.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Le Portrait d'Armand Roulin à l'âge de 17 ans (1888) a servi à créer l'apparence d'Armand Roulin dans le film.

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Pierre Niney, Dorota Kobiela et Hugh Welchman à l'avant-première parisienne du film.

Genèse du film[modifier | modifier le code]

L'idée originale du film provient de la peintre et artiste d'animation polonaise Dorota Kobiela[3].

Univers visuel et animation[modifier | modifier le code]

L'autoportrait de Vincent van Gogh datant de 1889, conservé au musée d'Orsay à Paris, est utilisé pour l'image finale du film et pour l'affiche.

Le projet du film est de faire revivre l'œuvre et la vie du peintre Vincent van Gogh en créant un film à partir de peintures animées. À cette fin, cent vingt tableaux sont choisis par la production ; les tableaux et toutes les animations qui en partent ou y aboutissent sont copiés par une équipe de soixante-huit peintres travaillant en studio à Gdańsk. Chaque seconde du film correspond à douze toiles différentes peintes à la main[4]. Un procédé numérique est utilisé pour corriger les variations lumineuses et chromatiques entre chaque image[5].

Scénario[modifier | modifier le code]

La trame du film s'appuie aussi sur l'imposante correspondance de Van Gogh : plus de huit cents lettres ont été écrites par l'artiste[6]. Elles permettent de retracer fidèlement cette dernière période de sa vie.

Musique[modifier | modifier le code]

La bande originale du film est composée par le compositeur de musiques de films britannique Clint Mansell. La chanson du générique de fin, Starry, Starry Night (écrite par Don McLean), est interprétée par Lianne La Havas.

Production[modifier | modifier le code]

Le film, produit par BreakThru Films (en), est doté d'un budget de quatre millions d'euros[4]. Le budget définitif semble s'être élevé à 5 millions d'euros[7]. La réalisatrice du film, également peintre, est Dorota Kobiela[6].

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le film reçoit un très bon accueil dans la presse anglophone : fin , le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes donnait au film une moyenne de 79 sur 100, fondée sur 82 critiques parues dans la presse anglophone[8]. À la sortie du film en France, l'accueil dans la presse est bon, mais certaines critiques sont très tranchées dans un sens ou dans l'autre[5],[9],[10]. Consulté fin , le site agrégateur de critiques Allociné confère au film une note de 3,5 sur une échelle de 5, sur la base de 18 critiques de presse[11].

Box-office[modifier | modifier le code]

Le film sort en salles aux États-Unis le . Le premier week-end, il rapporte 23 180 dollars américains. Les recettes totales du film dans ce pays s'élèvent à un peu plus de 6 184 300 dollars, nombre qui équivaut à environ 692 000 entrées[12]. En France, La Passion Van Gogh sort en salles le mercredi . La première semaine, il est exploité dans 101 salles de cinéma et rassemble environ 25 120 entrées, dont environ 8 560 à Paris[13]. Au cours de son exploitation en salles en France, il rassemble au total 101 132 entrées[7]. En Italie, le film sort en salles le lundi et rassemble en tout 212 111 entrées[7]. L'exploitation du film rapporte une somme totale équivalant à environ 28 254 300 dollars américains[7]. Le film couvre ainsi son budget et est très nettement rentable[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bande originale[modifier | modifier le code]

La bande originale du film, composée par Clint Mansell, est commercialisée en CD audio et en disque vinyle ainsi qu'au format numérique par Universal et Milan Music fin [16]. La bande originale reçoit un très bon accueil critique. La critique du film dans The Telegraph indique que « la musique élégamment endeuillée de Clint Mansell joue un rôle important pour tisser le tout ensemble en une pièce de broderie sur laquelle vous avez envie de rester »[17],[18]. Le site Soundtrack Geek la considère comme « la meilleure BO de Mansell depuis des années »[19],[20]. Le site The Tempo House estime que c'est « une œuvre à la réelle résonance émotionnelle »[21],[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  2. « La Passion Van Gogh » (fiche film), sur Allociné
  3. La passion de van Gogh au cinéma, article de Véronique Barondeau et reportage en vidéo le 19 août 2016 sur le site de la chaîne de télévision Arte. Page consultée le 4 janvier 2018.
  4. a et b Chrystel Chabert, « “Loving Vincent”, la vie de Van Gogh retracée grâce à des peintures animées », Culturebox, France Culture,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Thomas Sotinel, « « La Passion Van Gogh » : l’animation au plus près du mystère du peintre », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) Christopher Hooton, « Loving Vincent : This Vincent van Gogh biopic is made out of 12 oil paintings a second », The Independent,‎ (lire en ligne).
  7. a b c d et e Fiche du film sur JP's Box Office. Page consultée le 3 janvier 2018.
  8. Page du film Loving Vincent sur Rotten Tomatoes. Page consultée le 28 octobre 2017.
  9. « "La passion Van Gogh" soulève les doutes sur la mort énigmatique du peintre », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « « La Passion Van Gogh » : éblouissant », leparisien.fr,‎ 2017-10-11cest12:41:32+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  11. Fiche de La Passion Van Gogh sur Allociné. Page consultée le 28 octobre 2017.
  12. Onglet "Etats-Unis" de la fiche du film sur JP's Box Office. Page consultée le 3 janvier 2018.
  13. Onglet "France" de la fiche du film sur JP's Box Office. Page consultée le 3 janvier 2018.
  14. « Lauréats du 18e GTA », sur goldentrailer.com (consulté le ).
  15. « Indian Horse Wins Coveted VIFF Super Channel People's Choice Award », article sur le site du Festival international du film de Vancouver le 13 octobre 2017. Page consultée le 28 octobre 2017.
  16. Fiche de la BO du film sur le site Cinézik. Page consultée le 4 janvier 2018.
  17. « Clint Mansell’s elegantly mournful score does an important job in knitting it all together into a flowing piece of embroidery you want to stay with. »
  18. Loving Vincent review: a beautifully textured tribute to Van Gogh, article de Tim Robey dans The Telegraph le 12 octobre 2017. Page consultée le 14 août 2019.
  19. « It's Mansell's best score in years. »
  20. Soundtrack Review: Loving Vincent, article de Jørn Tillnes sur Soundtrack Geek le 13 janvier 2018. Page consultée le 14 août 2019.
  21. « a work of real emotional resonance. »
  22. Review:Clint Mansell -‘Loving Vincent’OST, article de Lorna Irvine sur The Tempo House le 9 septembre 2017. Page consultée le 14 août 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]