Heinkel He 115

Heinkel He 115B-1
Vue de l'avion.
Vue de l'avion.

Constructeur Heinkel Flugzeugwerke GmbH
Rôle Hydravion de reconnaissance
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 224
Équipage
3
Motorisation
Moteur BMW 132K
Nombre 2
Type Moteur en étoile 9 cylindres refroidis par air
Puissance unitaire 970 ch
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 22,0 m
Longueur 17,30 m
Hauteur 6,57 m
Surface alaire 85,76 m2
Masses
À vide 6 680 kg
Avec armement 9 070 kg
Maximale 10 390 kg
Performances
Vitesse maximale 335 km/h
Plafond 5 500 m
Vitesse ascensionnelle 216 m/min
Rayon d'action 3 300 km
Armement
Interne 2 mitrailleuses MG 15 de 7,92 mm
Externe 1420 kg de bombes, torpilles ou de mines

Le Heinkel He 115 était un hydravion allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il servit à la fois comme mouilleur de mines, étant le premier hydravion allemand à pouvoir porter cette arme, et comme bombardier-torpilleur. Il fut construit à 224 exemplaires, dont certains exportés vers la Norvège et la Suède, mais également deux exemplaires en Angleterre, où ils furent intensément évalués. Opérant contre les convois PQ dans l'océan Arctique et en mer du Nord dans sa version torpilleur et larguant des mines dans la Manche, ils remportèrent de grand succès dans ces missions. En version civile, il battit sept records de vitesse établis auparavant par d'autres hydravions.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le He 115 était un bimoteur monoplan à aile médiane de construction entièrement métallique doté de deux flotteurs. Après son premier vol, en 1936, le He 115B entra en service en 1938 comme mouilleur de mines ; il emportait alors une mine magnétique unique de 920 kg. Les appareils des Kustenfliegergruppen 106 et 506 accomplirent de nombreuses missions au large des côtes est et sud de l'Angleterre. Le He 115C apparut fin 1940 avec un armement plus complet, suivi d'une variante équipée de flotteurs renforcés permettant l'amerrissage sur la glace ou la neige durcie. La version spécialisée dans le lancement de torpilles fut désignée C-4 ; elle s'illustra en de nombreuses occasions, particulièrement contre les fameux convois du Cap Nord.

Variantes[modifier | modifier le code]

  • Heinkel He 115 A : Première version de série, construite à partir de .
  • Heinkel He 115 B :
    • B-1 : avion de reconnaissance.
    • B-2 : version avec skis pour missions au Cap Nord.
  • Heinkel He 115 C :
    • C-1 : version renforcée avec deux mitrailleuses MG 15 et un MG 151 de calibre 15 millimètres dans une nacelle à l'avant-droit.
    • C-2 : version avec skis.
    • C-3 : version lance-mines pour missions devant la côte anglaise.
    • C-4 : version lance-torpilles pour missions en océan Arctique, l'armement étant réduit à une MG 15 à l'arrière.
  • Heinkel He 115 D :
    • D-0 : un seul prototype avec motorisation plus puissante et armement renforcé.

Opérateurs[modifier | modifier le code]

Drapeau du Royaume de Bulgarie Royaume de Bulgarie
 Drapeau de la Finlande Finlande
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
 Drapeau de la Norvège Gouvernement national norvégien
 Drapeau de la Suède Suède
 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni

Exemplaires survivants[modifier | modifier le code]

Aucun He 115 n'a pu être préservé. Toutefois, en , le Sola flymuseum d'Hafrsfjord (Norvège), a annoncé avoir repêché un exemplaire pratiquement complet dans le fjord. Il est prévu que l'avion soit immergé pendant 2 ou 3 ans dans un bac d'eau douce afin d'éliminer toute trace de sel, après quoi commencera un travail de restauration visant à le rendre présentable au public[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Avions comparables

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Multiguide aviation – Les avions : 3/ la seconde guerre mondiale – France, Allemagne, Angleterre, etc., Elsevier Sequoia, , 320 p. (ISBN 978-2-80030245-4), p. 121.
  • Alain Marchand et Claude Huan, « Achtung Minen ! 1939-1940 la Luftwaffe mine les ports français et britanniques (deuxième partie) », Le Fana de l'Aviation, no 210,‎ , p. 43-47.

Liens[modifier | modifier le code]

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