GenSight Biologics

GenSight Biologics
Création 2012
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : SIGHT
Siège social Paris (12e)
Drapeau de la France France
Direction Bernard Gilly
Activité Recherche-développement en biotechnologie
Produits Nouveaux produits contre la neuropathie et la rétinopathie
Effectif 25 en 2020
SIREN 751-164-757
Site web gensight-biologics.com

Capitalisation 337 000 000 € (mars 2021)
Chiffre d'affaires 7 400 000 € en 2020
Résultat net -30 700 000 € en 2020 (perte)

GenSight Biologics est une société française qui développe des thérapies géniques pour des maladies de l’œil. À fin 2019, la société dispose d'un portefeuille de 2 produits, dont le plus avancé est celui pour le traitement de la neuropathie optique héréditaire de Leber (NOHL).

GenSight Biologics est cotée à la bourse de Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

La société est créée en 2012. Bernard Gilly, qui avait déjà créé plusieurs startups en biotechnologie ou en technologies médicales, devient président en 2016[1].

Après quelques années de recherche-développement, la société met en production son principal produit, le Lenadogene nolparvovec[2] (nom d'usage : Lumevoq).

Utilisé pour le traitement de la NOHL, ce produit de thérapie génique nécessite des essais cliniques coûteux, et le manque de fonds propres mène GenSight Biologics très près du dépôt de bilan en décembre 2019. C'est à cette période que l'investisseur chinois 3SBio, propriétaire du fonds Strategic International Group, apporte 21 millions d'euros, dont 15 millions d'euros immédiatement et 9 millions d'euros en fonds propres en échange d'une licence exclusive pour la Chine[3],[4].

Produits en développement et en tests[modifier | modifier le code]

  • Le Lumevoq s'attaque à la neuropathie optique de Leber. Cette maladie héréditaire transmissible par les femmes est associée à des mutations de gènes qui ont pour conséquence la mort de cellules ganglionnaires de la rétine. Le traitement consiste à injecter dans l’œil un virus qui porte le bon gène, avec une efficacité de 81% sur les patients[5]. Ainsi, Rory Dewar, un joueur de rugby de 25 ans qui avait perdu la vue à 22 ans, a pu se remettre à jouer[6] et Julien, 42 ans, s'est remis à voir[7].
En 2020, le prix de vente provisoire de ce médicament est fixé à 700 000 Euros[8]. L'autorisation de mise sur le marché européen a été demandée en octobre 2020. Les tests cliniques de phase III, terminés en Europe, se poursuivent en 2021 aux États-Unis[9]
Fin juin 2021: les résultats de l'étude clinique de Phase III REFLECT USA, confirmant l'efficacité de LUMEVOQ® et démontrant une meilleure efficacité du traitement bilatéral.
  • Le candidat médicament GSO30 contre la rétinopathie pigmentaire poursuit des essais cliniques phase I/II en Grande-Bretagne[10].
  • En 2021: publication dans la prestigieuse revue scientifique « Nature Medicine » du « premier cas de récupération visuelle partielle chez un patient aveugle atteint de rétinite pigmentaire (RP) à un stade avancé ». Un résultat obtenu grâce au traitement optogénétique GS030, développé par GenSight, en collaboration notamment avec l'Institut de la vision à Paris. Cette technologie française combine la thérapie génique avec l'utilisation de lunettes de stimulation lumineuse. Découverte au milieu des années 2000, l'optogénétique permet de rendre des cellules sensibles à la lumière grâce à l'utilisation d'un appareil médical.

Actionnaires[modifier | modifier le code]

Les principaux actionnaires sont des fonds de capital-risque ou de capital-développement[11] :

Nom %
Sofinnova Partners 13,7%
Amiral Gestion SA 5,5%
Bpifrance 4,7%
Versant Venture Management LLC 3,9%
Abingworth LLP 3,05%
Novartis AG 3,02%

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Biographie Bernard Gilly »
  2. « Lenadogene nolparvovec - GenSight Biologics », sur Springer,
  3. Catherine Ducruet, « Biotech : Gensight sauvé in extremis », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  4. « GenSight Biologics lève 15 M€ », ActuLabo,‎ (lire en ligne)
  5. Florence Rosier, « Atteints de cécité, des patients recouvrent en partie la vue grâce à une thérapie génique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Patricia Kane, « 'Astonishing' drug restores sight of blind rugby player: How one-off injection into both eyes brought back vision of 25-year-old law graduate », Daily Mail,‎ (lire en ligne)
  7. Elsa Mari, « Téléthon : grâce aux dons, Julien a retrouvé en partie la vue », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  8. Catherine Ducruet, « Un produit de thérapie génique « made in France » pour redonner la vue aux aveugles », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  9. « GENSIGHT BIOLOGICS SA »,
  10. « GENSIGHT BIOLOGICS : publication encourageante », Capital,‎ (lire en ligne)
  11. « GenSight Biologics S.A. », sur Zone Bourse consulté le 1 mars 2019