Gaston de La Touche

Gaston de La Touche
Gaston de La Touche,
photographie parue dans le Dictionnaire Larousse.
Naissance
Décès
Sépulture
Période d'activité
Nom de naissance
Marie Paul Gaston Chochon-Latouche
Nationalité
Activités
Autres activités
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Distinction

Gaston de La Touche[1], dit aussi Gaston La Touche, né Marie Paul Gaston Chochon-Latouche le à Saint-Cloud et mort le à Paris (7e arrondissement), est un peintre, graveur, illustrateur et sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gaston de La Touche dans son atelier de Saint-Cloud (vers 1899).

Né le à Saint-Cloud[2],[3] dans une famille originaire de Normandie, il convainc ses parents de prendre des cours de dessin à partir de 1864 sous la direction de M. Paul, professeur de dessin, pour trois francs par mois. Ces cours sont définitivement interrompus par la guerre franco-prussienne de 1870 lorsque la famille trouve refuge en Normandie, à Champsecret, dans l'Orne.

Les débuts[modifier | modifier le code]

En 1875, il est reçu au Salon avec son Portrait d'Edmond Got, un médaillon en bas-relief de l'acteur et doyen de la Comédie-Française, et quelques eaux-fortes dans une veine naturaliste. Entre 1877 et 1879, il rencontre Edgar Degas, Édouard Manet, dont il fréquente l'atelier[4], Duranty et Marcellin Desboutin, qui se réunissent au café de la Nouvelle Athènes à Paris. Il y fait aussi la rencontre d'Émile Zola, qu'il admire et dont il illustre des nouvelles et des romans comme L'Assommoir.

À partir des années 1880, il peint des scènes intimistes dans le style hollandais du XVIIe siècle. Il expose sa toile La Dame du cinquième au Salon de 1881. En 1889, Gaston de La Touche peint Grève à Anzin, défilé d'ouvriers inspiré d'Émile Zola[5].

Un nouveau style[modifier | modifier le code]

Sur les conseils de son ami Félix Bracquemond, il intensifie les coloris de sa palette et puise ses sujets dans le sillage des Fêtes galantes d'Antoine Watteau et des scènes de genre de François Boucher. Ses paysages, ses portraits lumineux, à l'huile, au pastel ou à l'aquarelle, également influencés par Pierre Puvis de Chavannes, rencontrent un succès immédiat au Salon de la Société nationale des beaux-arts.

En 1891, Gaston de La Touche brûle des toiles dont il n'est pas satisfait. Il reçoit la commande de décorations de la mairie de Saint-Cloud et de la salle des fêtes du ministère de la Justice à Paris[6]. En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en mars 1900[7]. En 1900, il participe à la décoration du restaurant le Train Bleu de la gare de Lyon à Paris. Il partage son activité entre son atelier du 31, rue Dailly, à Saint-Cloud et sa propriété de Champsecret dans l'Orne. Avec son épouse, Jacqueline, ils reçoivent beaucoup ; parmi les invités on compte Charles Gounod, Édouard Louis Dubufe, Édouard Detaille, Marcellin Desboutin, Paul-César Helleu, Jean-Louis Forain, Félix Bracquemond, Edmond Rostand et Louis Edmond Duranty.

Gaston de La Touche devient membre sociétaire du Salon des artistes français en 1883. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1900 et promu officier du même ordre en 1909.

Gaston de La Touche meurt le à Paris (7e arrondissement)[8].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

  • France
    • Alençon, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle :
      • Nativité, ou L'Enfant divin reçoit la visite de personnages modernes, 1885, huile sur toile ;
      • La Légende du point d'Argentan, huile sur toile.
    • Beauvais, musée départemental de l'Oise : La Cathédrale de Chartres, avec un arc-en-ciel, 1899, huile sur toile.
    • Cambo-les-Bains, musée Edmond Rostand :
      • La Cible, 1912, huile sur toile ;
      • La Fête chez Thérèse, 1912, huile sur toile.
    • Flers, musée du château :
      • La Fête chez Thérèse, huile sur bois ;
      • La Cuisine de Florentin Loriot, huile sur toile ;
      • Souvenir de 1870, 1872, huile sur toile.
    • Paris :
      • Fonds municipal d'art contemporain de la Ville de Paris : La Chemise enlevée, 1913, huile sur toile, 208 × 226 cm, acquis en 1919[9].
      • gare de Lyon, salle dorée du restaurant Le Train bleu : Antibes, 1900, huile sur toile.
      • ministère de l'Agriculture, salon ovale :
        • Le Désir de plaire, huile sur toile ;
        • La Bonté d'âme, huile sur toile ;
        • La Tendresse du Cœur, huile sur toile ;
        • L'Amour Maternel, huile sur toile.
      • musée d'Orsay :
        • Grand jet d'eau, 1854, pastel ;
        • Le Mariage de Riquet à la houppe, 1854, huile sur toile ;
        • Jalousie, 1854, huile sur toile ;
        • Bracquemond et son disciple, 1854, huile sur toile ;
        • Bracquemond et son disciple, 1854, huile sur toile.
      • palais de l'Élysée, salon du buffet diplomatique : Fête de nuit, 1906, huile sur toile.
      • palais du Luxembourg : Jet d'eau aux Tuileries, 1854, huile sur toile.
      • Petit Palais :
        • La Tentation de saint Antoine, huile sur toile ;
        • La Chemise enlevée, huile sur toile ;
        • Le Passage du gué, huile sur toile[10].
    • Reims, musée des Beaux-Arts : Jet d'eau dans l'ombre, vers 1900, pastel.
    • Saint-Cloud
      • hôtel de ville :
        • La Rentrée au port, 1897, huile sur toile ;
        • Les Quatre Saisons, l'Allégorie de la Paix, huile sur toile ;
        • L'Apothéose de Watteau, huile sur toile.
      • église Saint-Clodoald : La Descente de Croix, 1898, huile sur toile.
      • musée des Avelines[11] :
        • Portrait de Joseph Cirasse dans son atelier, 1912, aquarelle ;
        • Watteau, 1917, eau-forte ;
        • Violoniste dans un intérieur, vers 1900, aquarelle ;
        • Portrait du sculpteur clodoaldien Joseph Cirasse, 1907, huile sur toile ;
        • Le Boulanger, 1899, huile sur toile ;
        • Primeur, 1899, huile sur toile ;
        • Vendangeur, 1899, huile sur toile ;
        • Fête patronale de Saint-Cloud, 1895, lithographie ;
        • Les Amoureux, 1893, pastel ;
        • Scène d'intérieur nocturne au sabre, fin XIXe -début XXe siècle, huile sur toile ;
        • Derrière le vitrail, huile sur toile ;
        • Les Cygnes, 1898, huile sur toile ;
        • Notre-Dame des Airs, avant 1913, huile sur toile ;
        • Le Souper des faunes, vers 1890, huile sur toile ;
        • La Pêche miraculeuse, 1897, huile sur toile.
    • Saint-Quentin, musée Antoine-Lécuyer : Le Souper, 1900, huile sur toile ;
    • Suresnes, musée d'histoire urbaine et sociale : Vue de Suresnes, 1886[12].

Ouvrages illustrés[modifier | modifier le code]

Salons[modifier | modifier le code]

  • Salon des artistes français
    • 1875 : Portrait de François Got, médaillon en bas-relief, et quelques eaux-fortes.
    • 1881 : La Dame du cinquième.
    • 1882 : L'Enterrement d'un enfant en Normandie.
    • 1884 : Un vœu et un autre, médaille de 3e classe.
    • 1888 : L'Accouchée, médaille de 2e classe.
  • Salon de la Société nationale des beaux-arts
    • 1890 : Phlox.
    • 1896 : panneau décoratif sur lequel figure sa femme et son fils.
  • Autres salons
    • 1906 : Salon de la peinture à l'eau.
    • 1910 : Salon Les Arts, quatre panneaux décoratifs pour le ministère de la Justice, conservés à Paris au palais du Luxembourg.

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice d'autorité personne : Gaston de La Touche, BnF, consulté le 11 mars 2012.
  2. Archives départementales des Hauts-de-Seine acte de naissance no 81 dressé le 23/10/1854, vue 24 / 28
  3. Base Léonore la naissance au 22/10/1854 est confirmée
  4. J. Valmy-Baysse, Gaston La Touche, sa vie, son œuvre, Paris, Librairie F. Juven, 1910, p. 15.
  5. Larousse Mensuel, 1911-1913.
  6. Celles-ci n'y ont pas été installées et se trouvent aujourd'hui à Paris au palais du Luxembourg.
  7. « Choses du jour : Un nouveau salon », par Étienne Charles, in: La Liberté, Paris, 6 juillet 1899, p. 1 — sur Gallica.
  8. Archives de Paris acte de décès no 1201 vue 11 / 31.
  9. [image] La Chemise enlevée.
  10. Panneau décoratif exécuté pour le vestibule de l'appartement d'Émile Chouanard, ingénieur et collectionneur au no 2 avenue Montaigne, à Paris.
  11. « Collections Gaston La Touche au musée des Avelines », sur webmuseo.com (consulté le )
  12. « Numéro d'inventaire : 2014.5.1 », musée d'histoire urbaine et sociale de Suresnes, consulté le 6 mai 2020.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Petit, Catalogue des œuvres de Gaston La Touche exposées à la galerie G. Petit du au , Paris, Imprimerie Georges Petit.
  • Paul Cornu, « Les esquisses de Gaston La Touche », dans Art et décoration. Revue mensuelle d'art moderne, 1908, p. 177-182 (lire en ligne).
  • Jean Valmy-Baysse, Gaston La Touche, sa vie, son œuvre, Paris, Éditions F. Juven, Collection « Peintres d'Aujourd'hui », 1910 (en ligne).
  • Anonyme, Catalogue des Tableaux et études par Gaston La Touche vente Galerie G. Petit 8 rue de Seze Paris, lundi , Imprimerie G. Petit.
  • (en) Anonyme, Catalogue of collection of paintings by Gaston La Touche, April 25th - May 20th, 1920, édition The Buffalo fine Arts academy, Albright art gallery.
  • Anonyme, Exposition Gaston La Touche du au à la galerie, Paris Imprimerie Le Croquis, édition Galerie G. Allard.
  • Collectif, Le Train Bleu, Paris, Presse Lois Unis Service, 1990 (ISBN 2908557010).
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Henri Frantz, Gaston La Touche 1854-1913, Paris, Éditions Studio, 1914 ; Londres, 1915.
  • Emmanuelle Le Bail, Pierre Juhel, Selina Baring Maclennan, Roy Brindley, préface de Pierre Rosenberg, Gaston La Touche (1854-1913), les fantaisies d'un peintre de la Belle Époque, Saint-Cloud, Musée des Avelines, 2014, 136 p. (ISBN 9782955082508).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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