François Nicot

François Nicot
François Nicot
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
AntibesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
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Genre artistique
Orientalisme, marines
Œuvres principales
Voiles séchant après la pluie. Chioggia, Huile sur toile, vers 1926, musée du Prado

François Nicot, né le [1] à Chagny, dans le département de Saône-et-Loire et mort le à Antibes, est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Antoine Nicot, tailleur de pierres (1839-1919[2]) et de Marguerite Jesseaume, sans profession (1844-1923). Il suit des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris entre 1901 et 1910 et a comme professeur Jean-Léon Gérôme[3]. D'abord intéressé par les représentations de paysages bourguignons et les natures mortes, il devient un peintre essentiellement de style orientaliste[4] parallèlement à son intérêt pour les représentations marines. Dans cette perspective, pendant l'année 1914, il s'installe en Turquie à Istanbul[5]. L'année suivante, il fait un long séjour en Tunisie[6].

Le [7], à Paris 16e arrondissement, il épouse Maria Antonia Marturet (née en 1884 à Caracas), d'origine vénézuélienne. À cette époque, le couple réside 41 rue Poussin à Paris.

Il fait de fréquents voyages dans les pays du bassin méditerranéen puis décide de s'installer au Cap d'Antibes dans une maison située face à la mer, le cottage Regina[8].

Il meurt le à Antibes, ville où il est inhumé.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Plusieurs de ses œuvres sont exposées :

  • au musée du Prado à Madrid, Espagne, notamment Voiles séchant après la pluie. Chioggia, Huile sur toile, vers 1926[9] ;
  • au musée d'Art de Cerdanyola del Vallès, Espagne ;
  • à la mairie de Chagny, notamment Porte de Meknès 1931 et Voiliers près du pont.

Expositions[modifier | modifier le code]

En , il expose 27 toiles à la salle des ventes de Beaune[10], dont des paysages Le chemin du bois, Effets de neige et Les bords de Marne. Y figurent également quelques natures mortes : Le Gigot, Huitres et marées, Melon et raisins, Pêches, Pommes et biscuits, Poissons, Roses, Pivoines et Iris, Roses et Chrysanthèmes. Une vente aux enchères suit cette exposition[11].

En , l'un de ses premiers portraits est exposé dans la vitrine d'un magasin de Chalon-sur-Saône[12].

Fin 1912 et début 1913, une exposition lui est consacrée par la galerie Pouillé-Lecoultre de Lyon[13].

En février 1914[14],[15],[16], c'est la galerie Devalcourt, 35 rue La Boétie à Paris, qui présente une cinquantaine de ses œuvres inspirées de paysages méridionaux et méditerranéens[17].

En 1919, il expose à la galerie parisienne La Boétie[18]. La même année, c'est à la galerie Devalcourt, toujours à Paris, qu'il expose 71 tableaux dont des paysages de Constantinople, Tunisie, Avignon, la Côte-d'Azur et Martigues[19].

En -, 100 de ses toiles sont exposées à la galerie des Beaux-Arts, 35 rue La Boétie à Paris, dont des paysages de Capri, Naples, Amalfi, Saint-Tropez et Tunis, où il remporte un vif succès[20],[21].

En , il présente une centaine de toiles chez J. Alexis, rue Bonaparte à Paris, représentant des paysages de Provence, d'Italie, de Turquie, de Grèce et d'Afrique du nord[22].

En 1926, il expose avec succès à Madrid. C'est à cette occasion que le Musée du Prado acquiert l'une de ses œuvres Voiles séchant après la pluie. Chioggia[23].

En , la galerie Paul Durand-Ruel de Paris présente 60 toiles de François Nicot[24],[25],[26],[23].

En 1931, il est invité pour exposer dans plusieurs villes de Belgique. En , il organise une exposition à La Haye aux Pays-Bas, composée principalement de paysages marocains, à laquelle assiste, entre autres, Sa Majesté la Reine de Hollande Wilhelmine[27].

En , le préfet de la Seine, Achille Villey-Desmeserets, inaugure l'exposition qui se tient à la galerie Georges Petit[28].

Début , certaines de ses toiles sont présentées lors de l'exposition artistique annuelle du Creusot (Saône-et-Loire)[29].

En , il expose à Nantes, galerie Moyon-Avenard, principalement des paysages d'Afrique du Nord[30].

En , certaines de ses toiles sont exposées au Creusot (Saône-et-Loire) dans le cadre de la 5 ème exposition artistique creusotine des Beaux-Arts[31].

En , il participe de nouveau à l'exposition artistique annuelle du Creusot (Saône-et-Loire), en présentant deux paysages d'Égypte : Ruines de Karnak et Le Nil à Louxor[32].

Réception critique[modifier | modifier le code]

Selon l'écrivain Gustave Gasser[33] (1879-1965), en 1913 : « Il y a chez François Nicot, un lyrisme de la lumière, une exaltation pour le soleil et son enthousiasme se traduit sans effort. Il est de ces peintres, profondément peintres, qui savent comprendre la nature par le seul fait qu'ils la contemplent et il est de ceux, modeste devant les éloges présents, dont l'œuvre robuste ne peut que grandir et rayonner. »

En 1914, le critique Georges Normandy écrit de lui[17] : « Le délicieux peintre bourguignon François Nicot ne présente à notre sympathie, voire à notre admiration, que des paysages étincelants (...), à côté de délicatesses attendues, des vigueurs, des audaces, des brutalités d'une sincérité, d'une précision, d'une maladresse diront certains officiels, splendides et conquérantes, qui sont un des meilleurs éléments de l'originalité de ce peintre très doué (...). Quand François Nicot qui vient de conquérir le Paris artistique sans quitter sa province (...) consentira à réunir en une exposition nouvelle des aspects de son territoire bourguignon (...), son nom comptera parmi les meilleurs (...). »

En , le critique du journal Le Figaro écrit à propos d'une exposition se déroulant à Paris : « Grand animateur de lumière, cet artiste nous montre, dans les toiles qu'il a rapportées de la Provence, de l'Italie, de la Turquie, de la Grèce et de l'Afrique du Nord, qu'il a su découvrir toute la magie naturelle des climats où le soleil demeure[22]

En , parait, dans un numéro de la revue Cyrnos, une étude signée Jacques Faneuse (Marthe Eugénie Conrads, 1891-1939), critique d'art, à propos de François Nicot[34].

En 1935, le critique du journal Le Phare de la Loire décrit sa peinture : « Grasse, presque toujours distribuée au couteau qui ordonne les couleurs par des rapports dont la réussite est particulièrement marquée dans Le Minaret de la Mosquée Ben-Sala à Marrakech[30]. »

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Peintures[modifier | modifier le code]

  • Le pressoir, 1902, huile sur toile, 84,5 x 111 cm
  • Vue de Constantinople, 1910, huile sur toile, 110 x 190 cm
  • Bateau de pêcheurs, date ?, huile sur toile, 115 x 80 cm
  • Vue d'une mosquée de Fez, date ?, huile sur toile, 55 x 38 cm
  • Castel del Ovo Naples, effets de nuit, date ?, huile sur toile, 65 x 81 cm
  • Porte au Maroc, date ?, huile sur panneau, 23 x 30 cm
  • Mer agitée devant le port d'Antibes, date ?, huile sur toile, 56 x 80 cm
  • La Corne d'or, date ?, huile sur toile, 56 x 65 cm
  • Pont sur la rivière en Provence, date ?, huile sur toile, 65 x 80,5 cm
  • Côte rocheuse d'Algérie, date ?, huile sur toile, 65 x 81 cm
  • Bonifacio, date ?, huile sur toile, 65 x 81 cm
  • Vue de Sidi Bou-Saïd, date ?, huile sur toile, 38 x 55 cm
  • En vue d'Antibes à la chaine des Alpes, date ?, huile sur carton, 76 x 105 cm
  • Venise, le Pont du Rialto, date ?, huile sur toile, 65 x 81 cm
  • Rue animée, Sfax, Tunisie, date ?, huile sur panneau, 39,5 x 31,5 cm
  • Port méditerranéen, date ?, huile sur toile, 81 x 100 cm
  • Bab-el-Massour (Meknes), date ? huile sur panneau, 41 x 33 cm
  • L'oued, date ?, huile sur toile, 65,5 x 81 cm
  • Place animée à Tétouan, date ?, huile sur toile, 46 x 55,5 cm
  • Mosquée Sidi Saïda à Tétouan, date ?, huile sur toile, 40 x 32 cm
  • Woman with Russian wolfhound, date ?, eau-forte et aquatinte, 21,6 x 29,2 cm
  • Vue d'Istanbul, date ?, huile sur toile, 61,5 x 80,5 cm
  • Route blanche Gabès, date ?, huile sur toile, 27 x 41 cm
  • Scène animée d'un quartier d'Istambul, date ?, huile sur toile, 41 x 33 cm
  • Lac du Garde, date ?, huile sur toile, 48.5cm x 64cm
  • Ile des Lérins – Saint Honorat, date ?, huile sur toile, 65 x 81 cm

Photographie[modifier | modifier le code]

  • Buste de Louis-Henri Nicot avec son modèle Jean Corlay[35], date ?

Hommages[modifier | modifier le code]

  • En hommage à sa mémoire, une rue de Chagny porte ses prénom et nom d'état-civil.

Liens de parenté[modifier | modifier le code]

Il est le cousin au 6ème degré[36] de l'auteur et pédagogue Jean-François Nicot.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de Saône-et-Loire, Registre d'état-civil des naissances (années 1873-1877), Cote 5 E 73/22, p. 14/126, acte no 82.
  2. « Chronique locale : Chagny. - Mort subite », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  3. Brigitte Labat-Poussin et Caroline Obert, Archives de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts (AJ52 1 à 1415), Centre historique des archives nationales, , 576 p. (ISBN 9782110039644), p. 442
  4. « Peintres orientalistes français », sur orientaliste.free.fr (consulté le ).
  5. Istanbul, à cette époque était dénommée Constantinople.
  6. « Chronique locale : Chagny. - Le peintre Nicot », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Actes de mariages, cote 16M 231, acte n° 1625, vue 14 sur 21 », sur archives.paris.fr (consulté le ).
  8. Collectif, Mémoire et Histoire du Pays de Chagny, Chagny, MHPC, depuis 1984 (ISSN 1966-5261)
  9. « François Nicot », sur Musée du Prado (consulté le ).
  10. Anonyme, « Une exposition artistique à Beaune », Le Journal de Beaune,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  11. Anonyme, « Chronique régionale : Beaux-Arts », Le Journal de Beaune,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  12. Anonyme, « Chronique locale : Chalon », Le courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  13. Anonyme, « Chronique locale : Chagny. - Exposition », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  14. Jean Silvin, « Les lettres et les arts : Nouvelles artistiques », L'Homme libre,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  15. Anonyme, « Chronique locale : Chagny. - Exposition Nicot à Paris », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  16. « Nouvelles de partout », La Petite République,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b Georges Normandy, « François Nicot », Le Journal de Beaune,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  18. Anonyme, « Publications nouvelles, revue hebdomadaire des questions extérieures, économiques et littéraires », L'Europe nouvelle,‎ , p. 916 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Anonyme, « Chronique locale : Chagny. - Nos compatriotes », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  20. Anonyme, « Chronique locale : Chagny », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  21. Anonyme, « Nos échos : Les arts », L'Intransigeant,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  22. a et b Le Masque de Fer, « Echos », Le Figaro,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  23. a et b Anonyme, « Nos échos : Les arts », L'Intransigeant,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  24. Anonyme, « Chronique locale : Chagny. - Exposition François Nicot », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  25. Anonyme, « Courrier des arts : A travers les galeries », L'Ami du Peuple,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
  26. Anonyme, « Ce que disent les autres », L'Ami du Peuple,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  27. Anonyme, « A travers la région : Chagny. - Nos compatriotes », Le Progrès de la Côte-d’Or,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  28. Anonyme, « Notes d'art : Peintures », La Liberté,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le )
  29. « Chronique locale : Creusot », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  30. a et b A. G-B, « Chronique locale : Exposition François Nicot », Le Phare de la Loire,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  31. « Chronique locale : Creusot », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  32. « Chronique locale : Creusot », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  33. Catalogue de l'exposition François Nicot (préf. Gustave Gasser), Lyon,
  34. « Les belles lettres : Petit courrier littéraire », Comœdia,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  35. « L'artiste sculptant son modèle », sur arcadja.com (consulté le ).
  36. Extrait de l'arbre généalogique de la famille Nicot-Mouchet reliant François Nicot à Jean-François Nicot : François NICOT (26/09/1873 à Chagny - 06/04/1945 à Antibes) peintre, fils de NICOT Antoine (1839-1919) et de JESSEAUME Marguerite (1844-1923), fils de NICOT Pierre (1801-1944) et de VAUCHEY Marguerite (1801-1881), fils de NICOT François (1772-1844) et de PARISE Françoise (1775-1806), fils de NICOT Jean (1736-1805) et de PACCAULT Anne (1736-1802), fils de NICOT Jean-Baptiste (1707- ?) et de CHEVALIER Claudine (~1710- ?), fils de NICOT Jean 1671-1748) et de LA FONTAINE Jeanne (1683-1762), parents de NICOT Antoine (1719-1791) qui épousa LAFOUGE Philiberte (1723-1814), parents de NICOT François (1761-1807) qui épousa ROY Marie (1764-1796), parents de NICOT François (1793-1872) qui épousa BRUNOT Pierrette (1801-1865), parents de NICOT Jean François (1828-1903) qui épousa ROPITEAU Françoise Judith (1835-1910).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Aguilar, I., Enciclopedia M.N.P, vol. 5, , p. 1625
  • Catalogue de l'exposition François Nicot (préf. Gustave Gasser), Lyon,
  • Collectif, Mémoire et Histoire du Pays de Chagny, vol. 1, Chagny, MHPC, (ISSN 1966-5261), p. 16.

Articles[modifier | modifier le code]

  • R. Pr, « Une grande journée régionaliste : Parey, inventeur du cinéma », Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]